On qualifie à juste titre le Nicaragua de paradis tropical. Les eaux limpides, bleu turquoise, de la mer des Caraïbes baignent son littoral à l’est. Sa côte occidentale est battue par les vagues de l’immense océan Pacifique. Vu d’en haut, le pays est une mosaïque de forêts, d’exploitations agricoles, de fleuves, et de lacs enchâssés comme des pierres précieuses dans les cratères d’anciens volcans. Mais ces lacs ne sont que des flaques d’eau, comparés aux deux géants que sont les lacs de Nicaragua et de Managua. Avec ses 8 200 kilomètres carrés, le lac de Nicaragua occupe à lui seul 6 % de la superficie du pays.
Dès 1946 des missionnaires parcourent à titre d’essai l’est du pays et y laissent des publications. Dans les années 1950, un surveillant de circonscription, Sydney Porter, et sa femme, Phyllis, se rendent dans les petites villes côtières de Bluefields et de Puerto Cabezas, dans les îles Corn et dans les villes minières de Rosita, Bonanza et Siuna. “ Lors d’une tournée dans ces villes minières, raconte Sydney, nous avons laissé, chacun, plus de 1 000 périodiques et une centaine de livres. Tous les habitants aimaient lire. ” Bientôt, des groupes sont formés dans bon nombre de ces endroits, groupes qui passeront progressivement au stade de congrégations à partir des années 1970.