[size=35]Arrêter de fumer, c'est possible si l'on comprend que cela se joue d'abord dans la tête[/size] [size] [/size] |
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| Crédit photo : Svklimkin / Pixabay |
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Avec 18 millions d'exemplaires vendus à travers le monde, le best-seller d'Allen Carr « La Méthode simple pour en finir avec la cigarette » explique que la clé de la réussite pour arrêter de fumer est de se sortir de la dépendance psychologique au tabac. L'ouvrage conduit à « percevoir la cigarette pour ce qu'elle est vraiment : une habitude coûteuse, malsaine et inutile ». À étudier sérieusement, alors qu'un Français sur quatre fume encore au quotidien… On n'échappe pas si facilement que cela à la cigarette. Aux publicités attirantes de l'industrie du tabac s'ajoute la puissance addictive de la nicotine et des nombreux composants chimiques qui lui sont ajoutés pour créer une attractivité et une dépendance. « D'une certaine façon, il est possible de considérer que l'industrie du tabac constitue un segment très spécialisé, hautement ritualisé et stylisé, de l'industrie pharmaceutique », reconnaissait d'ailleurs l'un des géants du secteur, RJ Reynolds Tobacco, dans un document interne des années 1970. Aujourd'hui encore, en France, selon Santé Publique France, plus de 25 % des 18-75 ans fument quotidiennement. Un chiffre stable ces dernières années, malgré les augmentations de prix. Le tabac serait responsable de 75 000 morts par an dans l'Hexagone, et l'on constate actuellement, malgré toutes les campagnes de prévention, une hausse du tabagisme chez les femmes et les personnes les moins diplômées. Qu'est-ce qui rend la cigarette si addictive ? En fumant, on absorbe non seulement de la nicotine et du monoxyde de carbone, mais aussi plus de 4 500 substances issues de la combustion du tabac. Si la nicotine issue des feuilles de tabac provoque déjà en soi une forte dépendance, des composés volatiles s'y ajoutent, comme l'ammoniac (accélérateur de l'absorption de la nicotine), des hydrocarbures et une multitude d'additifs testés par les producteurs… Mais en réalité, il semble qu'en finir avec la cigarette ne soit pas qu'une question de chimie. Selon Allen Carr, les fumeurs continuent à fumer parce qu'ils sont avant tout dépendants au rituel de la cigarette. Celle-ci constitue donc d'abord un style de vie qui les accompagne dans les moments de stress comme de détente, une compagne des bons et mauvais moments, et donc une sorte de plaisir. La méthode du Britannique pour arrêter de fumer (www.allencarr.com), parue il y a déjà une quarantaine d'années, en 1983, sort du lot. Son best-seller vendu depuis à plus de 18 millions d'exemplaires aura permis à des multitudes de fumeurs à travers le monde de se passer de cigarette. La Méthode simple pour en finir avec la cigarette propose d'abord de développer un état d'esprit nouveau à partir de différentes prises de conscience proposées tout au long de l'ouvrage, puis de mettre en œuvre des techniques simples facilitant l'arrêt du tabac. Et ce, en insistant sur un point clé : la dépendance au tabac est avant tout psychologique. Selon ce livre, l'addiction physiologique à la nicotine n'est pas le principal facteur de maintien dans la dépendance au tabac. Pour s'en débarrasser, il faut d'abord et avant tout comprendre comment fonctionne notre dépendance comportementale et psychologique. Cela commence par déraciner le sentiment insidieux et faux qui persuade les fumeurs qu'ils seraient malheureux s'ils arrêtaient. C'est en pratique cette crainte psychologique qui est la plus forte, bien au-delà des problèmes de santé potentiels ou du coût mensuel de leur tabagie. Écartelés entre désir d'arrêter et envie de continuer, comment imaginer ou réinventer sa vie sans fumer ? La méthode comportementale et cognitive d'Allen Carr démonte les paradoxes et les illusions que le fumeur entretient à propos de la cigarette. L'idée est de lui faire reconnaître sa dépendance et de lui en faire comprendre le véritable fonctionnement. Allen Carr amène ainsi à « percevoir la cigarette pour ce qu'elle est vraiment : une habitude coûteuse, malsaine et inutile. » Une fois que le fumeur en est convaincu, il devient bien plus facile d'arrêter : il suffit de décider d'une date d'arrêt et de la tenir. La méthode recommande aussi de créer un réseau de soutien, afin de l'aider à tenir son engagement et de veiller à éviter tous les déclencheurs potentiels susceptibles de le faire plonger de nouveau, c'est-à-dire tous ces moments ou ces détails – à bien identifier dans son quotidien – qui peuvent lui redonner envie de fumer.
Judikael Hirel |
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