Un prélat a dénoncé au pape la corruption dans l'administration vaticane
ROME - Mgr Carlo Maria Vigano, secrétaire général du gouvernorat de l'Etat du Vatican jusqu'à fin 2011, a dénoncé l'an dernier dans des lettres au pape Benoît XVI la corruption et la gabegie au sein de cette administration, ont rapporté mercredi des médias italiens.
Le pape avait nommé en octobre Mgr Vigano au poste prestigieux de nonce apostolique (ambassadeur) aux Etats-Unis. Cette promotion avait été interprétée comme une possible disgrâce pour ce prélat italien, connu pour sa rigueur dans l'administration du plus petit Etat du monde. Un poste qu'il occupait seulement depuis 2009, dans lequel il se serait fait beaucoup d'ennemis.
Les quotidiens Corriere della Sera et Libero ont publié des extraits de courriers, adressés notamment à Benoît XVI.
Le prélat y faisait part de sa stupeur face à la situation désastreuse trouvée à son arrivée, puis considérait son futur transfert à Washington comme un verdict de condamnation et une punition.
Mon transfert susciterait le découragement de ceux qui ont cru qu'il serait possible d'assainir de nombreuses situations de corruption et de malversation dans la gestion des différentes directions (du gouvernorat), expliquait Mgr Vigano au pape en mars dernier.
Il ajoutait que d'autres cardinaux en charge de l'administration du Vatican connaissaient bien la situation.
Je n'aurais jamais pensé faire face à une situation aussi désastreuse, remarquait-il dans une autre lettre, où il soulignait encore que cette situation inimaginable est connue de tous dans la Curie, le gouvernement de l'Eglise.
Il adressait des reproches à ses prédécesseurs mais aussi aux banquiers italiens constituant un Comité de finance et de gestion. Ils auraient privilégié leurs intérêts, selon Mgr Vigano.
En décembre, accusait-il, une opération financière malheureuse avait causé une perte nette de 2,5 millions de dollars.
Le prélat dénonçait aussi le fait que des travaux soient confiés toujours aux mêmes entreprises, à des tarifs deux fois plus élevés que ceux pratiqués hors du Vatican.
Mgr Vigano avait procédé à des coupes drastiques dans différents budgets, comme la gestion des Jardins du Vatican ou la traditionnelle crèche de Noël, dont la facture s'élévait à 550.000 euros en 2009, montant réduit par lui de 200.000 euros.
L'assainissement ordonné par Mgr Vigano avait permis au bilan du gouvernorat de passer d'un déficit de 8 millions d'euros en 2009 à un profit de 34,4 millions l'année suivante.
Mgr Vigano aurait aussi exprimé son amertume après s'être vu reprocher d'avoir créé un climat négatif au Gouvernorat.
Selon le Corriere della Sera, Mgr Vigano, se sentant menacé par des manoeuvres hostiles, aurait décidé de s'adresser directement à Benoît XVI, un pape soucieux d'une plus grande transparence dans les finances du Vatican. Mais sa démarche devait se révéler contre-productive.
Ensuite, dans des lettres au cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d'Etat et numéro 2 du Vatican, il aurait demandé à être confronté à ses accusateurs, en vertu de l'article 220 du Code de droit canon qui stipule qu'il n'est permis à personne de porter atteinte d'une manière illégitime à la bonne réputation d'autrui.
Sa détermination lui aurait coûté sa barrette de cardinal, selon le Corriere.
http://www.romandie.com/news/n/_Un_prelat_a_denonce_au_pape_la_corruption_dans_l_administration_vaticane_250120121501.asp
ROME - Mgr Carlo Maria Vigano, secrétaire général du gouvernorat de l'Etat du Vatican jusqu'à fin 2011, a dénoncé l'an dernier dans des lettres au pape Benoît XVI la corruption et la gabegie au sein de cette administration, ont rapporté mercredi des médias italiens.
Le pape avait nommé en octobre Mgr Vigano au poste prestigieux de nonce apostolique (ambassadeur) aux Etats-Unis. Cette promotion avait été interprétée comme une possible disgrâce pour ce prélat italien, connu pour sa rigueur dans l'administration du plus petit Etat du monde. Un poste qu'il occupait seulement depuis 2009, dans lequel il se serait fait beaucoup d'ennemis.
Les quotidiens Corriere della Sera et Libero ont publié des extraits de courriers, adressés notamment à Benoît XVI.
Le prélat y faisait part de sa stupeur face à la situation désastreuse trouvée à son arrivée, puis considérait son futur transfert à Washington comme un verdict de condamnation et une punition.
Mon transfert susciterait le découragement de ceux qui ont cru qu'il serait possible d'assainir de nombreuses situations de corruption et de malversation dans la gestion des différentes directions (du gouvernorat), expliquait Mgr Vigano au pape en mars dernier.
Il ajoutait que d'autres cardinaux en charge de l'administration du Vatican connaissaient bien la situation.
Je n'aurais jamais pensé faire face à une situation aussi désastreuse, remarquait-il dans une autre lettre, où il soulignait encore que cette situation inimaginable est connue de tous dans la Curie, le gouvernement de l'Eglise.
Il adressait des reproches à ses prédécesseurs mais aussi aux banquiers italiens constituant un Comité de finance et de gestion. Ils auraient privilégié leurs intérêts, selon Mgr Vigano.
En décembre, accusait-il, une opération financière malheureuse avait causé une perte nette de 2,5 millions de dollars.
Le prélat dénonçait aussi le fait que des travaux soient confiés toujours aux mêmes entreprises, à des tarifs deux fois plus élevés que ceux pratiqués hors du Vatican.
Mgr Vigano avait procédé à des coupes drastiques dans différents budgets, comme la gestion des Jardins du Vatican ou la traditionnelle crèche de Noël, dont la facture s'élévait à 550.000 euros en 2009, montant réduit par lui de 200.000 euros.
L'assainissement ordonné par Mgr Vigano avait permis au bilan du gouvernorat de passer d'un déficit de 8 millions d'euros en 2009 à un profit de 34,4 millions l'année suivante.
Mgr Vigano aurait aussi exprimé son amertume après s'être vu reprocher d'avoir créé un climat négatif au Gouvernorat.
Selon le Corriere della Sera, Mgr Vigano, se sentant menacé par des manoeuvres hostiles, aurait décidé de s'adresser directement à Benoît XVI, un pape soucieux d'une plus grande transparence dans les finances du Vatican. Mais sa démarche devait se révéler contre-productive.
Ensuite, dans des lettres au cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d'Etat et numéro 2 du Vatican, il aurait demandé à être confronté à ses accusateurs, en vertu de l'article 220 du Code de droit canon qui stipule qu'il n'est permis à personne de porter atteinte d'une manière illégitime à la bonne réputation d'autrui.
Sa détermination lui aurait coûté sa barrette de cardinal, selon le Corriere.
http://www.romandie.com/news/n/_Un_prelat_a_denonce_au_pape_la_corruption_dans_l_administration_vaticane_250120121501.asp