Le psaume est attribué à David et il offre de grandes ressemblances de pensée et de langage avec d’autres psaumes en tête desquels se trouve ce nom, avec les Psaumes 22 et 69 en particulier. Il serait oiseux de rechercher quel méchant est spécialement pris à partie ici. L’apôtre Pierre signale Judas Iscariot, comme désigné par le Saint-Esprit dans cette parole du verset 8 : Qu’un autre prenne sa charge. Nous ne pensons pas qu’il ait voulu dire par là que tout le psaume se rapporte personnellement à Judas et à lui seul. L’homme que le psalmiste avait en vue comme incarnant le mal à son époque, s’est retrouvé plus tard sous d’autre noms. À l’époque de Jésus, Judas s’est placé lui-même sous le coup de foudre qui a jailli de l’âme du psalmiste et l’Esprit de Dieu certainement l’avait en vue quand il faisait jaillir cet éclair ; il avait aussi en vue, pensons-nous, le peuple juif dans son ensemble et d’autres coupables encore, jusqu’à cet homme de péché, qui nous est annoncé pour les derniers temps (2 Thessaloniciens 2.3). D’autre part, ce qui est dit ici du juste affligé, indigent, persécuté jusqu’à la mort, a trouvé mainte fois son application, à partir de David lui-même, mais ne l’a jamais trouvée aussi complètement qu’en Jésus, le juste parfait. Comme au Psaume 22, nous le voyons ici traverser la douleur et l’opprobre, mais sortir des maux les plus extrêmes par une délivrance qui donnera lieu de glorifier Dieu devant des multitudes.
Après une première supplication, où le psalmiste parle de la méchanceté de tous ses ennemis (versets 1 à 5), nous trouvons dans le psaume deux parties : la première est composée tout entière d’exécrations à l’adresse du méchant (versets 6 à 20) ; dans la seconde le psalmiste implore le secours de l’Éternel pour lui-même et l’entrevoit déjà (versets 21 à 31).