Menu
Tech&Co Intelligence artificiel
Intelligence artificielle
"Sacrilège": une église propose des confessions par un Jésus créé par IA, et ne fait pas l'unanimité
Le 21/11/2024 à 11:55
PartagerPartager
Mute
Dans une église suisse, les visiteurs peuvent désormais parler à un avatar de Jésus, entièrement créé par IA, pour se confesser. Si certains sont satisfaits des réponses apportées par l'hologramme, d'autres condamnent le projet.
L'intelligence artificielle pourrait remplacer les professeurs, les médecins et même... les prêtres. Comme le rapporte le Daily Mail, une église à Lucerne (Suisse) utilise désormais un hologramme pour recueillir les confessions de ses fidèles.
Surnommé Deus in Machina, l'installation, présentée comme "artistique" se compose d'un confessionnal avec un écran affichant un hologramme de Jésus, entièrement créé grâce à l'intelligence artificielle. Avant d'entrer, l'avatar met en garde les fidèles: "Ne divulguez en aucun cas des informations personnelles, utilisez ce service à vos risques et périls, appuyez sur le bouton si vous acceptez."
"J'ai été surpris"
Ce Jésus virtuel est ensuite capable de répondre aux questions des croyants dans 100 langues différentes. L'IA a en effet été entraînée par des informaticiens et des théologiens de la Haute école des sciences appliquées et des arts de Lucerne, qui ont programmé le robot avec des informations du Nouveau Testament et religieuses trouvées en ligne.
Lorsqu’on demande à Deus in Machina pourquoi les femmes ne sont pas autorisées à servir en tant que prêtres dans l’Église catholique, il a ainsi répondu: "Les Écritures enseignent que certains rôles sont définis au sein de l’Église, que chaque rôle et chaque tâche a sa place dans le plan de Dieu."
" J’ai été surpris. C’était si facile, et bien que ce soit une machine, elle m’a donné tellement de conseils", a déclaré un fidèle à Deutsche Welle, le service public allemand. "Je me suis renseigné sur la spirale de la violence, sur la façon d’en briser une", se souvient un visiteur. "La réponse: par la prière et non par la recherche de la rétribution."
Stimuler les discussions sur l'IA et la religion
D'autres ont questionné le Jésus 2.0 avec des problèmes plus complexes, comme "comment soutenir une personne âgée, malade qui a décidé de pratiquer un suicide assisté".
Si la plupart des visiteurs semblent satisfaits, d'autres sembles un peu plus sceptiques. Certains le qualifient de "gadget", tandis que d'autres regrettent des conseils un peu "bateau". "Je ne sais pas si c'est un sacrilège ou si c'est vraiment cool", a également réagi une utilisatrice sur X, ex Twitter.
"C'est bizarre et cela devrait être condamné", ajoute un autre. L'église a même reçu une menace anonyme, expliquant que ce projet de Jésus créé par IA "ne serait pas sans conséquences".
De son côté, Marco Schimd, le théologien de l'église a admis dans un communiqué que si le projet "avait ses limites" et soulevait des questions éthiques, toutes ses réponses "correspondent à notre compréhension théologique de l'église."
Deus in Machina est une installation temporaire "qui stimule les discussions sur le rôle de l'IA dans la religion", poursuit-il. Elle permet également d'offrir un soutien aux fidèles 24h/24, contrairement aux prêtres en chair et en os. Des chatbots similaires pourraient, à terme, assumer certaines responsabilités écclésiastiques. Les résultats de cette expérimentation seront présentés le 27 novembre prochain, annonce l'église sur
Tech&Co Intelligence artificiel
Intelligence artificielle
"Sacrilège": une église propose des confessions par un Jésus créé par IA, et ne fait pas l'unanimité
Le 21/11/2024 à 11:55
PartagerPartager
Mute
Dans une église suisse, les visiteurs peuvent désormais parler à un avatar de Jésus, entièrement créé par IA, pour se confesser. Si certains sont satisfaits des réponses apportées par l'hologramme, d'autres condamnent le projet.
L'intelligence artificielle pourrait remplacer les professeurs, les médecins et même... les prêtres. Comme le rapporte le Daily Mail, une église à Lucerne (Suisse) utilise désormais un hologramme pour recueillir les confessions de ses fidèles.
Surnommé Deus in Machina, l'installation, présentée comme "artistique" se compose d'un confessionnal avec un écran affichant un hologramme de Jésus, entièrement créé grâce à l'intelligence artificielle. Avant d'entrer, l'avatar met en garde les fidèles: "Ne divulguez en aucun cas des informations personnelles, utilisez ce service à vos risques et périls, appuyez sur le bouton si vous acceptez."
"J'ai été surpris"
Ce Jésus virtuel est ensuite capable de répondre aux questions des croyants dans 100 langues différentes. L'IA a en effet été entraînée par des informaticiens et des théologiens de la Haute école des sciences appliquées et des arts de Lucerne, qui ont programmé le robot avec des informations du Nouveau Testament et religieuses trouvées en ligne.
Lorsqu’on demande à Deus in Machina pourquoi les femmes ne sont pas autorisées à servir en tant que prêtres dans l’Église catholique, il a ainsi répondu: "Les Écritures enseignent que certains rôles sont définis au sein de l’Église, que chaque rôle et chaque tâche a sa place dans le plan de Dieu."
" J’ai été surpris. C’était si facile, et bien que ce soit une machine, elle m’a donné tellement de conseils", a déclaré un fidèle à Deutsche Welle, le service public allemand. "Je me suis renseigné sur la spirale de la violence, sur la façon d’en briser une", se souvient un visiteur. "La réponse: par la prière et non par la recherche de la rétribution."
Stimuler les discussions sur l'IA et la religion
D'autres ont questionné le Jésus 2.0 avec des problèmes plus complexes, comme "comment soutenir une personne âgée, malade qui a décidé de pratiquer un suicide assisté".
Si la plupart des visiteurs semblent satisfaits, d'autres sembles un peu plus sceptiques. Certains le qualifient de "gadget", tandis que d'autres regrettent des conseils un peu "bateau". "Je ne sais pas si c'est un sacrilège ou si c'est vraiment cool", a également réagi une utilisatrice sur X, ex Twitter.
"C'est bizarre et cela devrait être condamné", ajoute un autre. L'église a même reçu une menace anonyme, expliquant que ce projet de Jésus créé par IA "ne serait pas sans conséquences".
De son côté, Marco Schimd, le théologien de l'église a admis dans un communiqué que si le projet "avait ses limites" et soulevait des questions éthiques, toutes ses réponses "correspondent à notre compréhension théologique de l'église."
Deus in Machina est une installation temporaire "qui stimule les discussions sur le rôle de l'IA dans la religion", poursuit-il. Elle permet également d'offrir un soutien aux fidèles 24h/24, contrairement aux prêtres en chair et en os. Des chatbots similaires pourraient, à terme, assumer certaines responsabilités écclésiastiques. Les résultats de cette expérimentation seront présentés le 27 novembre prochain, annonce l'église sur