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Nicaragua : « L’Église est un caillou dans la chaussure de Daniel Ortega » NICARAGUA Lazaro Gutierrez | @arquidiocesisdemanagua Agnès Pinard Legry - Majo Frias - publié le 29/01/24 Régulièrement cité parmi les pays où les persécutions contre l’Église p

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papy

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[size=44]Nicaragua : « L’Église est un caillou dans la chaussure de Daniel Ortega »[/size]
Nicaragua : « L’Église est un caillou dans la chaussure de Daniel Ortega » NICARAGUA Lazaro Gutierrez | @arquidiocesisdemanagua   Agnès Pinard Legry - Majo Frias - publié le 29/01/24  Régulièrement cité parmi les pays où les persécutions contre l’Église p WEB3-NICARAGUA-MASS-PEOPLE-01-arquidiocesisdemanagua
Lazaro Gutierrez | @arquidiocesisdemanagua




















Agnès Pinard Legry - Majo Frias - publié le 29/01/24

Régulièrement cité parmi les pays où les persécutions contre l’Église progressent, le Nicaragua sombre chaque jour un peu plus dans un climat de peur et de violence. "Attaques, profanations, vols, confiscations de biens, assignation à résidence… Les persécutions subies par l’Église au Nicaragua sont multiformes", détaille auprès d’Aleteia Martha Patricia Molina, avocate pénaliste nicaraguayenne en exil.
Le récent exil de 19 prêtres et religieux du Nicaragua dont Mgr Alvarez, l’évêque de Matagalpa arrêté en août 2022 par Daniel Ortega, pourrait être considéré comme un signe de détente au Nicaragua. Mais il traduit surtout une volonté du gouvernement nicaraguayen d’affaiblir voire de détruire l’Église dans le pays. « Mgr Álvarez et tous les pasteurs qui ont dû fuir mais aussi ceux qui se trouvent dans le pays et résistent aux persécutions sont des symboles d’espérance, de détermination et de persévérance dans la foi, les valeurs civiques, religieuses et humaines », confie à Aleteia Martha Patricia Molina, avocate pénaliste nicaraguayenne en exil.

Aleteia : L’expulsion de 19 prêtres et religieux du Nicaragua, dont Mgr Alvarez, est-elle une bonne nouvelle et un symbole de « détente » ? Ou au contraire, cela traduit-il une volonté de « débarrasser » le pays des prêtres et de l’Église ?
Martha Patricia Molina : 
Cette expulsion mi-janvier est une nouvelle à double tranchant. Cela a été un soulagement pour les prêtres et les évêques arrêtés et enfermés dans les prisons nicaraguayennes où sont pratiquées plus de quarante mécanismes de torture et de traitements cruels, inhumains et dégradants. Cette expulsion est aussi un soulagement pour leurs familles et les personnes qui ont prié pour leur libération. Mais l’exil des religieux est un crime : ils devraient pouvoir mener leurs missions pastorales ici au Nicaragua. Malheureusement, tant que la dictature de Daniel Ortega sera en place, cela ne sera pas possible.


Que représente Mgr Alvarez au Nicaragua ? Une figure de l’opposition au gouvernement de Daniel Ortega ? Une espérance ?
Mgr Álvarez et tous les pasteurs qui ont dû fuir ou qui se trouvent dans le pays pour résister aux persécutions sont des symboles d’espérance, de détermination et de persévérance dans la foi, les valeurs civiques, religieuses et humaines. Ils se sont exposés à la dictature pour protéger l’intégrité du peuple, non seulement des catholiques mais plus largement de tous les croyants.



Toutes les processions et activités de piété populaire ont également été interdites en intégralité.
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Quelle est la situation de l’Église catholique au Nicaragua ?
La situation évolue et se dégrade régulièrement mais pour le moment il n’y a plus de prêtre derrière les barreaux, ou en tout cas pas à ma connaissance. Quatre universités tenues par des religieux ont été « confisquées » et sept congrégations religieuses ont été expulsées du pays.




Quelles formes de persécutions subit l’Église dans le pays ?
Attaques, profanations, vols, confiscations de biens, assignation à résidence… Les persécutions subies par l’Église au Nicaragua sont multiformes. Les prêtres sont sous surveillance 24h/24. Ils doivent également soumettre aux autorités la veille un agenda de toutes les activités prévues le lendemain. S’ils ne le font pas, la police peut les suspendre ou même les emprisonner. Ils sont alors assignés à résidence comme ça a été le cas pour Mgr Alvarez avant son arrestation. Les bénévoles, les fidèles qui acceptent de lire la Parole de Dieu pendant la messe, les servants d’autel etc. sont également menacés. Les comptes bancaires personnels des prêtres, de la Conférence épiscopale du pays et des écoles paroissiales sont quant à eux bloqués et l’Église fait l’objet d’une enquête pour blanchiment d’argent. Crime qu’elle n’a évidemment pas commis. Toutes les processions et activités de piété populaire ont aussi été interdites en intégralité. Rien qu’au cours de la Semaine sainte en 2023, plus de 3.176 processions ont été interdites. Et les messes organisées pour commémorer le jour des morts ont également été interdites dans les cimetières, publics et privés.


[/size]

La prière quotidienne du chapelet, la participation à la messe et aux autres activités qui se déroulent dans les églises est l’arme dont disposent les catholiques.
[size]

Ce climat pousse de nombreux prêtres à l’exil. D’autres l’envisagent très sérieusement sous le poids de la répression et des menaces de mort des policiers et paramilitaires financés par le régime de Daniel Ortega. Ils émettent également quotidiennement des messages de haine à l’égard des religieux qui ne font qu’encourager les personnes proches de la dictature à agresser des prêtres, vandaliser des églises etc. Ils savent que les crimes commis à l’encore de l’Église resteront impunis.

Comment s’incarne la « résistance » des catholiques au Nicaragua ?
La seule résistance que les catholiques ont toujours menée est la prière. La prière quotidienne du chapelet, la participation à la messe et aux autres activités qui se déroulent dans les églises est l’arme dont disposent les catholiques. Bien qu’acculés par le gouvernement, ils continuent de s’accrocher à leur foi et à leurs convictions religieuses.


Que représente l’Église pour le gouvernement de Daniel Ortega ?
L’Église catholique est un caillou dans la chaussure de Daniel Ortega. Lorsque lui, ou son épouse, regarde un évêque ou un prêtre, ils ne voient pas un homme de foi mais un soldat qui part en guerre. L’Église est le pire ennemi du gouvernement d’Ortega.


Et pour le peuple ?
Qu’ils soient croyants ou non, les Nicaraguayens sont solidaires de l’Église. Elle est un peu comme le dernier rempart entre eux et la dictature de Daniel Ortega. Ils savent aussi que l’Église est du côté du peuple. Les catholiques, eux, n’ont pas déserté les églises loin de là ! Ils continuent à assister aux messes, à participer activement à la vie de leur paroisse. Bien qu’ils soient constamment surveillés, ils continuent à résister par la prière. On constate néanmoins un changement. Là où les groupes de prière étaient ouverts, dans les églises, il y a quelques années, ils se retrouvent désormais dans des logements privés afin d’éviter d’être arrêtés.


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L’Église catholique est toujours ouverte au dialogue et qu’elle peut servir d’intermédiaire pour générer la paix. Mais Daniel Ortega n’en veut pas.
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Comment pensez-vous que la situation va évoluer à moyen terme ?
D’après ce que j’ai documenté dans mon étude « Nicaragua, une Église persécutée », en janvier 2024, je crois que les agressions et les attaques contre les prêtres et les évêques se poursuivront aussi longtemps que la dictature d’Ortega sera en place au Nicaragua, tout simplement parce que l’objectif de la dictature est d’anéantir complètement l’Église catholique. Au fil du temps, le gouvernement développe de nouvelles façons de nuire à l’Église. Les évêques, prêtres, religieux et religieuses n’ont pas d’armes. Ils répondent au mal et aux offenses par le bien, l’amour et la Parole de Dieu. Jusqu’à aujourd’hui Daniel Ortega n’a pas réussi à la détruire – et je crois qu’il n’y arrivera – mais cela va affecter durablement et profondément l’Église.


L’Église a-t-elle la possibilité de faire évoluer la situation au Nicaragua ?
Depuis le début des manifestations contre le gouvernement de Daniel Ortega en avril 2018, l’Église n’a cessé d’appeler au dialogue. Elle a aussi exhorté le gouvernement à mettre un terme aux persécutions, meurtres, disparitions et emprisonnements injustifiés. Mais la dictature n’a jamais écouté. Je crois que l’Église catholique est toujours ouverte au dialogue et qu’elle peut servir d’intermédiaire pour générer la paix. Mais Daniel Ortega n’est pas dans cette démarche et ne souhaite pour le moment aucunement négocier avec l’Église. L’objectif du gouvernement est de faire taire les voix dissonantes dans le pays tout en se faisant reconnaître comme une démocratie par la communauté internationale.

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[size=44]Propos recueillis en espagnol.»[/size]
Nicaragua : « L’Église est un caillou dans la chaussure de Daniel Ortega » NICARAGUA Lazaro Gutierrez | @arquidiocesisdemanagua   Agnès Pinard Legry - Majo Frias - publié le 29/01/24  Régulièrement cité parmi les pays où les persécutions contre l’Église p WEB3-NICARAGUA-MASS-PEOPLE-01-arquidiocesisdemanagua
Lazaro Gutierrez | @arquidiocesisdemanagua




















Agnès Pinard Legry - Majo Frias - publié le 29/01/24

Régulièrement cité parmi les pays où les persécutions contre l’Église progressent, le Nicaragua sombre chaque jour un peu plus dans un climat de peur et de violence. "Attaques, profanations, vols, confiscations de biens, assignation à résidence… Les persécutions subies par l’Église au Nicaragua sont multiformes", détaille auprès d’Aleteia Martha Patricia Molina, avocate pénaliste nicaraguayenne en exil.
Le récent exil de 19 prêtres et religieux du Nicaragua dont Mgr Alvarez, l’évêque de Matagalpa arrêté en août 2022 par Daniel Ortega, pourrait être considéré comme un signe de détente au Nicaragua. Mais il traduit surtout une volonté du gouvernement nicaraguayen d’affaiblir voire de détruire l’Église dans le pays. « Mgr Álvarez et tous les pasteurs qui ont dû fuir mais aussi ceux qui se trouvent dans le pays et résistent aux persécutions sont des symboles d’espérance, de détermination et de persévérance dans la foi, les valeurs civiques, religieuses et humaines », confie à Aleteia Martha Patricia Molina, avocate pénaliste nicaraguayenne en exil.

Aleteia : L’expulsion de 19 prêtres et religieux du Nicaragua, dont Mgr Alvarez, est-elle une bonne nouvelle et un symbole de « détente » ? Ou au contraire, cela traduit-il une volonté de « débarrasser » le pays des prêtres et de l’Église ?
Martha Patricia Molina : 
Cette expulsion mi-janvier est une nouvelle à double tranchant. Cela a été un soulagement pour les prêtres et les évêques arrêtés et enfermés dans les prisons nicaraguayennes où sont pratiquées plus de quarante mécanismes de torture et de traitements cruels, inhumains et dégradants. Cette expulsion est aussi un soulagement pour leurs familles et les personnes qui ont prié pour leur libération. Mais l’exil des religieux est un crime : ils devraient pouvoir mener leurs missions pastorales ici au Nicaragua. Malheureusement, tant que la dictature de Daniel Ortega sera en place, cela ne sera pas possible.


Que représente Mgr Alvarez au Nicaragua ? Une figure de l’opposition au gouvernement de Daniel Ortega ? Une espérance ?
Mgr Álvarez et tous les pasteurs qui ont dû fuir ou qui se trouvent dans le pays pour résister aux persécutions sont des symboles d’espérance, de détermination et de persévérance dans la foi, les valeurs civiques, religieuses et humaines. Ils se sont exposés à la dictature pour protéger l’intégrité du peuple, non seulement des catholiques mais plus largement de tous les croyants.



Toutes les processions et activités de piété populaire ont également été interdites en intégralité.
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Quelle est la situation de l’Église catholique au Nicaragua ?
La situation évolue et se dégrade régulièrement mais pour le moment il n’y a plus de prêtre derrière les barreaux, ou en tout cas pas à ma connaissance. Quatre universités tenues par des religieux ont été « confisquées » et sept congrégations religieuses ont été expulsées du pays.




Quelles formes de persécutions subit l’Église dans le pays ?
Attaques, profanations, vols, confiscations de biens, assignation à résidence… Les persécutions subies par l’Église au Nicaragua sont multiformes. Les prêtres sont sous surveillance 24h/24. Ils doivent également soumettre aux autorités la veille un agenda de toutes les activités prévues le lendemain. S’ils ne le font pas, la police peut les suspendre ou même les emprisonner. Ils sont alors assignés à résidence comme ça a été le cas pour Mgr Alvarez avant son arrestation. Les bénévoles, les fidèles qui acceptent de lire la Parole de Dieu pendant la messe, les servants d’autel etc. sont également menacés. Les comptes bancaires personnels des prêtres, de la Conférence épiscopale du pays et des écoles paroissiales sont quant à eux bloqués et l’Église fait l’objet d’une enquête pour blanchiment d’argent. Crime qu’elle n’a évidemment pas commis. Toutes les processions et activités de piété populaire ont aussi été interdites en intégralité. Rien qu’au cours de la Semaine sainte en 2023, plus de 3.176 processions ont été interdites. Et les messes organisées pour commémorer le jour des morts ont également été interdites dans les cimetières, publics et privés.


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La prière quotidienne du chapelet, la participation à la messe et aux autres activités qui se déroulent dans les églises est l’arme dont disposent les catholiques.
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Ce climat pousse de nombreux prêtres à l’exil. D’autres l’envisagent très sérieusement sous le poids de la répression et des menaces de mort des policiers et paramilitaires financés par le régime de Daniel Ortega. Ils émettent également quotidiennement des messages de haine à l’égard des religieux qui ne font qu’encourager les personnes proches de la dictature à agresser des prêtres, vandaliser des églises etc. Ils savent que les crimes commis à l’encore de l’Église resteront impunis.

Comment s’incarne la « résistance » des catholiques au Nicaragua ?
La seule résistance que les catholiques ont toujours menée est la prière. La prière quotidienne du chapelet, la participation à la messe et aux autres activités qui se déroulent dans les églises est l’arme dont disposent les catholiques. Bien qu’acculés par le gouvernement, ils continuent de s’accrocher à leur foi et à leurs convictions religieuses.


Que représente l’Église pour le gouvernement de Daniel Ortega ?
L’Église catholique est un caillou dans la chaussure de Daniel Ortega. Lorsque lui, ou son épouse, regarde un évêque ou un prêtre, ils ne voient pas un homme de foi mais un soldat qui part en guerre. L’Église est le pire ennemi du gouvernement d’Ortega.


Et pour le peuple ?
Qu’ils soient croyants ou non, les Nicaraguayens sont solidaires de l’Église. Elle est un peu comme le dernier rempart entre eux et la dictature de Daniel Ortega. Ils savent aussi que l’Église est du côté du peuple. Les catholiques, eux, n’ont pas déserté les églises loin de là ! Ils continuent à assister aux messes, à participer activement à la vie de leur paroisse. Bien qu’ils soient constamment surveillés, ils continuent à résister par la prière. On constate néanmoins un changement. Là où les groupes de prière étaient ouverts, dans les églises, il y a quelques années, ils se retrouvent désormais dans des logements privés afin d’éviter d’être arrêtés.


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L’Église catholique est toujours ouverte au dialogue et qu’elle peut servir d’intermédiaire pour générer la paix. Mais Daniel Ortega n’en veut pas.
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Comment pensez-vous que la situation va évoluer à moyen terme ?
D’après ce que j’ai documenté dans mon étude « Nicaragua, une Église persécutée », en janvier 2024, je crois que les agressions et les attaques contre les prêtres et les évêques se poursuivront aussi longtemps que la dictature d’Ortega sera en place au Nicaragua, tout simplement parce que l’objectif de la dictature est d’anéantir complètement l’Église catholique. Au fil du temps, le gouvernement développe de nouvelles façons de nuire à l’Église. Les évêques, prêtres, religieux et religieuses n’ont pas d’armes. Ils répondent au mal et aux offenses par le bien, l’amour et la Parole de Dieu. Jusqu’à aujourd’hui Daniel Ortega n’a pas réussi à la détruire – et je crois qu’il n’y arrivera – mais cela va affecter durablement et profondément l’Église.


L’Église a-t-elle la possibilité de faire évoluer la situation au Nicaragua ?
Depuis le début des manifestations contre le gouvernement de Daniel Ortega en avril 2018, l’Église n’a cessé d’appeler au dialogue. Elle a aussi exhorté le gouvernement à mettre un terme aux persécutions, meurtres, disparitions et emprisonnements injustifiés. Mais la dictature n’a jamais écouté. Je crois que l’Église catholique est toujours ouverte au dialogue et qu’elle peut servir d’intermédiaire pour générer la paix. Mais Daniel Ortega n’est pas dans cette démarche et ne souhaite pour le moment aucunement négocier avec l’Église. L’objectif du gouvernement est de faire taire les voix dissonantes dans le pays tout en se faisant reconnaître comme une démocratie par la communauté internationale.


Propos recueillis en espagnol.
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