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index dans l'église.

3 participants

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1index dans l'église. Empty index dans l'église. Mar 19 Fév - 16:13

Josué

Josué
Administrateur

[img]index dans l'église. Cencur10[/img]

2index dans l'église. Empty Re: index dans l'église. Mar 19 Fév - 16:16

Josué

Josué
Administrateur

[img]index dans l'église. Censur10[/img]
la suite ici
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5505537h/f6.image.r=Bible%20Carri%C3%A8res.langFR

3index dans l'église. Empty Re: index dans l'église. Lun 1 Avr - 21:55

Josué

Josué
Administrateur

. Pour arrêter et contenir les esprits agressifs (petulantia), le Concile ordonne que dans les choses de la foi ou de la conduite en tant que celle-ci concerne le maintien de la doctrine chrétienne, personne, se confiant en son propre jugement, n'ait l'audace de tirer l'Écriture sainte à son sens particulier, ni de lui donner des interprétations, ou contraires à celles que lui donne et lui a données la Sainte Mère l'Église à qui il appartient de juger du véritable sens et de la véritable interprétation des Saintes Écritures, ou opposées au sentiment unanime des Pères, encore que ces interprétations ne dussent jamais être publiées (*1). Les contrevenants seront déclarés par les ordinaires (*2), et soumis aux peines fixées par le droit.

(*1) Etiamsi nullo unquam tempore in lucem edendae forent. Donc, ce que le Concile interdit, ce n'est pas seulement de publier, c'est aussi de concevoir des interprétations contraires à celle de l'Église.
(*2) L'Ordinarius, c'est le chef du diocèse.
moralité:il était interdit d'interpréter les écritures hors de l'église.

4index dans l'église. Empty Re: index dans l'église. Dim 7 Avr - 22:08

Josué

Josué
Administrateur

Le pape Pie IV, en 1564, défendit, par la quatrième règle de l'Index, la lecture de la Bible en langue vulgaire.
Comme l'expérience prouve, dit cette règle de l'Index, que si l'on permet indistinctement la lecture de la Sainte Bible, il en arrivera par la témérité des hommes plus de mal que de bien, il dépendra de la discrétion de l'évêque de pouvoir accorder, sur l'avis du curé ou du confesseur, la lecture d'une version de la Bible en langue vulgaire.
Sixte V et Clément VIII agirent de même. Le pape Benoît XIV, en 1757, spécifia quelles étaient les versions permises.
Les versions de la Bible vulgaire, dit-il, ne doivent être permisese que lorsqu'elles sont publiées avec des notes tirées des Saints Pères ou d'autres auteurs savants et catholiques.
Pie VII adressa, le 28 juin 1816, à l'archevêque de Gnesne, métropolite de Pologne, la bulle suivante :

Je déclare que les associations formées dans la plus grande partie de l'Europe, pour traduire en langue vulgaire et répandre la loi de Dieu, me font horreur, et qu'elles tendent à renverser la religion chrétienne jusque dans ses fondements, qu'il faut détruire cette peste par tous les moyens possibles, et dévoiler les machinations impies de ces novateurs, en prévenant le peuple contre de telles embûches, dressées pour les précipiter dans une ruine éternelle.

5index dans l'église. Empty Re: index dans l'église. Sam 5 Juil - 12:05

Josué

Josué
Administrateur

voilà le fameux index

index dans l'église. Index10

6index dans l'église. Empty Re: index dans l'église. Ven 3 Juil - 9:29

Josué

Josué
Administrateur

index dans l'église. 00110
SOURCE hISTORIA Juillet 2015

7index dans l'église. Empty Re: index dans l'église. Mar 14 Fév - 8:19

samuel

samuel
Administrateur

index dans l'église. Index10
La fin de l'Index
CYPRIEN MYCINSKI publié le 08/02/2017
Créé au XVIe siècle pour s'opposer à la Réforme, l'Index fixait une liste de livres interdits aux catholiques. Récit de 400 ans de censure.

C'est en 1559 que le pape Paul IV édicte l'Index librorum prohibitorum, la « liste des livres interdits ». L'Église catholique fait alors face à un protestantisme conquérant qui remporte des succès dans toute l'Europe. Elle se doit de réagir et met donc en branle ce que l'on appellera la Contre-Réforme. En parallèle de décisions doctrinales sur le saint sacrement et de mesures pastorales sur la formation du clergé, la papauté lance une offensive intellectuelle contre les protestants.
Des protestants aux philosophes

Puisque les ouvrages de Luther ou de Calvin - qui bénéficient de cette invention récente qu'est l'imprimerie - ont eu un grand rôle dans la diffusion de « l'hérésie », il faut empêcher les catholiques d'y avoir accès. Devant obéissance au pape, les fidèles écarteront les livres condamnés par Rome. La mesure prise par Paul IV semble susciter l'enthousiasme de l'un de ses successeurs : en 1572, Pie V, par la constitution...
http://www.lavie.fr/debats/idees/la-fin-de-l-index-08-02-2017-79832_679.php

8index dans l'église. Empty Re: index dans l'église. Jeu 15 Oct - 16:26

Josué

Josué
Administrateur

La Bible enchainée par l'Eglise catholique romaine
index dans l'église. Image
Article de Mary Ann Collins.
Comment l'Eglise Catholique Romaine, tout en considérant officiellement la Bible comme la Parole de Dieu, en a fait en réalité un livre enchaîné, pour en limiter ou en annuler la puissance.
Mary Ann Collins est une ancienne religieuse catholique. Elle exerce un ministère à l'attention des Catholiques, pour les aider à comparer les enseignements de leur religion avec ceux de la Bible, pour les amener à une véritable conversion à Christ, et pour les aider au début de leur vie chrétienne.
Les esclaves qui travaillaient dans les mines de plomb romaines en Sardaigne portaient des anneaux de fer aux deux chevilles. Ces anneaux étaient reliés entre eux par une chaîne d'une vingtaine de centimètres, qui les entravait et rendait leur marche difficile (note 1).
Depuis le Moyen Age, il y a un incessant conflit entre ceux qui veulent "enchaîner" la Bible et ceux qui veulent la "libérer" complètement, afin qu'elle puisse avoir une pleine efficacité dans la vie des hommes.
L'Eglise Catholique a longtemps enchaîné la Bible en ne diffusant que sa traduction en latin, et en refusant qu'elle soit traduite dans les langues courantes, ce qui aurait permis que tout le monde la comprenne.
La Bible en latin.
Dans l'empire romain, le latin était devenu la langue universelle. La Bible a été écrite en hébreu pour l'Ancien Testament, et en grec pour le Nouveau Testament. Quand elle fut traduite en latin, davantage de gens purent la lire. Toutefois, avec l'effondrement de l'empire romain, le latin fut de moins en moins parlé. Finalement, seuls les érudits pouvaient le comprendre. La grande majorité du peuple ne parlait plus le latin.
A partir de 1080, suite à de nombreux incidents, le Pape, les Conciles de l'Eglise et les évêques finirent par interdire la traduction de la Bible dans la langue vernaculaire, c'est-à-dire dans la langue parlée par tout le monde (note 2). Des hommes comme William Tyndale furent brûlés comme hérétiques pour avoir traduit la Bible en anglais (note 3).
Même les laïcs n'étaient pas autorisés à lire la Bible en latin. Le seul fait de lire la Bible était considéré comme une preuve d'hérésie. Des hommes et des femmes furent brûlés vifs pour avoir lu la Bible en latin (note 4).
Les gens désiraient tellement savoir ce qui était écrit dans la Bible que lorsqu'une traduction de la Bible en anglais fut enfin disponible, les gens s'entassèrent dans l'église où se trouvait cette traduction. Les gens se relayèrent pour lire cette Bible à haute voix. Tant qu'ils disposèrent de lumière, ils continuèrent à la lire, pendant que les foules écoutaient attentivement (note 5).
Le problème du latin.
Quand je me convertis au Catholicisme, on disait encore la messe en latin. J'étais bonne en langues. J'ai étudié le français au lycée et à l'université. J'ai fait aussi trois années de latin à l'université.
Lors des grandes messes, on chantait en latin des passages de la Bible. La Bible était un grand livre surchargé d'ornements. Le prêtre la couvrait d'encens, s'inclinait devant elle, et chantait des versets de l'Ecriture en grégorien. J'aimais beaucoup entendre ces chants grégoriens. La musique était très belle.
Toutefois, quand les passages de l'Ecriture étaient chantés, j'avais de gros problèmes à comprendre ce que j'entendais. Malgré mes trois années de latin au niveau universitaire, j'avais du mal à comprendre le sens de ce qui était chanté, à part certains mots ou phrases. Cela ne me permettait pas du tout de comprendre le sens de ces passages bibliques.
Finalement, cela me fait penser à une peinture d'Andy Warhol, représentant un pack de soupe Campbell. Un musée a payé des milliers de dollars pour acheter cette peinture. Beaucoup de gens viennent voir ce tableau, qui est présenté dans le catalogue du musée. Vous pouvez venir étudier cette peinture. Si vous êtes artiste, vous pouvez en faire une copie. Vous pouvez faire tout ce que vous voulez, sauf goûter cette soupe ! Pourquoi la marque Campbell vend-elle des soupes ? Pour que les gens les mangent ! Pourquoi Dieu nous a-t-Il donné la Bible ? Pour que les gens puissent la comprendre et soient transformés par elle !
La traduction de la Bible.
La première traduction de la Bible fut faite en 1382 par les collaborateurs de John Wycliffe, avec l'aide et l'inspiration de ce dernier. En 1388 parut une version revue et corrigée. Les disciples de Wycliffe étaient connus sous le nom de Lollards. Ils furent durement persécutés. La traduction de la Bible de Wycliffe devait être recopiée à la main, ce qui n'est pas un moyen très rapide. La plupart de ces copies de la Bible de Wycliffe furent détruites (note 6).
Un siècle et demi plus tard, en 1585, fut publiée la Bible de Tyndale et de Coverdale. William Tyndale et l'évêque Miles Coverdale traduisirent en anglais les textes originaux hébreu et grec. Cette Bible en anglais fut publiée en Allemagne, où Tyndale avait trouvé refuge. On avait déjà inventé l'imprimerie. Cela permit à Tyndale et à ses collaborateurs de produire plus de Bibles que l'on ne pouvait en détruire. Tyndale fut brûlé vif (note 7).
Quarante-sept ans plus tard, en 1582, fut publiée la première traduction catholique du Nouveau Testament en anglais. Une traduction catholique de l'Ancien Testament fut publiée en 1609. Ces traductions ne furent pas faites à partir des textes originaux hébreu et grec, mais à partir d'une version en latin (note Cool.
On ajoute la Tradition à l'Ecriture.
L'Eglise Catholique affirme officiellement que la Tradition Catholique est revêtue de la même autorité que la Bible (note 9). La Tradition Catholique reprend de nombreuses croyances et doctrines de la religion catholique, ainsi que diverses expressions du culte catholique, telles qu'elles ont été adoptées par les fidèles de cette religion (note 10). Cette Tradition est plutôt nébuleuse. Elle évolue et change constamment. Elle est éparpillée en une multitude d'écrits. Il est même difficile d'en définir les contours exacts, et d'en préciser le contenu.
Si vous voulez savoir ce que Jésus pensait de la Tradition, telle qu'elle était à Son époque, lisez Marc 7 :1-13 et Matthieu 15 :1-9. Jésus reprend sévèrement les scribes et les Pharisiens, parce que leurs traditions annulaient la Parole de Dieu. Il utilise les Ecritures comme critère de mesure de la validité de leurs traditions religieuses. Il était profondément attristé de constater que les chefs religieux de Son temps considéraient que leurs traditions avaient autant d'autorité que les Ecritures. Il les réprimande et leur dit : "Ce peuple m'honore des lèvres, mais son cœur est éloigné de moi. C'est en vain qu'ils m'honorent, en enseignant des préceptes qui sont des commandements d'hommes" (Matthieu 15 :8-9). Il leur dit aussi : "Vous abandonnez le commandement de Dieu, et vous observez la tradition des hommes" (Marc 7 :Cool. Lisez aussi Marc 7 :6-8.
On interdit aux fidèles d'interpréter eux-mêmes la Bible.
Selon l'enseignement officiel de l'Eglise Catholique, les Catholiques ne sont pas autorités à croire ce qu'ils lisent eux-mêmes dans la Bible, sans avoir consulté d'abord les autorités de l'Eglise Catholique. Ils doivent savoir de quelle manière les évêques de l'Eglise interprètent ces passages, et ils doivent aussi accepter avec "docilité" les enseignements des évêques, comme s'ils étaient donnés par Jésus-Christ Lui-même. Ils ne sont pas autorisés à recourir à leur propre jugement, ni à suivre leur propre conscience. On leur demande de croire tout ce que leur diront leurs évêques, sans rien remettre en question (note 11).
On met la Bible de côté.
Longtemps avant que je devienne religieuse, je lisais "l'Office Divin", appelé encore le Bréviaire, que les prêtres, les moines et les religieuses doivent lire ou psalmodier. On m'avait dit qu'en lisant le Bréviaire je pouvais lire l'ensemble des Psaumes en une semaine. Ce n'était que partiellement vrai. Les Psaumes courts étaient reproduits intégralement. Mais les Psaumes longs étaient abrégés. Chaque semaine, nous devions relire ces passages sélectionnés, mais nous ne lisions jamais les longs Psaumes dans leur intégralité. En plus des Psaumes, nous lisions de courts extraits de l'Ancien et du Nouveau Testament, ainsi que les antiennes, c'est-à-dire des chants et des hymnes qui pouvaient être chantés ou lus.
Comme je passais beaucoup de temps à lire ces extraits des Ecritures, je croyais que je connaissais bien la Bible. Mais je ne faisais qu'en relire sans cesse certains extraits.
Il me fallait plus d'une heure pour lire mon Bréviaire. En plus, j'assistais chaque jour à la messe, et je priais souvent le rosaire. Auparavant, j'avais l'habitude de lire la Bible, mais j'étais tellement occupée par mes activités religieuses, mon Bréviaire, mes messes et mon rosaire, que je cessai de lire la Bible.
Jésus a raconté la parabole du semeur qui sème la Parole de Dieu sur différents terrains (Luc 8 :5-15). Toutes ces dévotions religieuses nous occupaient tellement que nous n'avions plus le temps de lire la Bible. En outre, elles étouffaient en nous la Parole de Dieu.
Utilisation de cet article.
Je vous encourage à mettre cet article sur votre propre site Internet, ou à le signaler par un lien. Vous avez ma permission de le reproduire en totalité ou en partie, ou d'en faire des citations. Je vous autorise à incorporer cet article, ou des extraits de cet article, dans vos propres publications, ainsi qu'à le traduire en d'autres langues. Je vous autorise aussi à distribuer des copies de cet article, et même à le vendre avec profit. Je n'exige aucun droit d'auteur, ni aucune rémunération financière d'aucune sorte. Faites suivre cette information à toute personne intéressée.
Notes.
1. Malachi Martin, "The Decline and Fall of the Roman Church" ( New York : G.P. Putnam’s Sons, 1981), page 26.
2. Paul Johnson, "A History of Christianity", page 273. L'auteur est un Catholique.
3. "Tyndale, William", dans l'Encyclopédie en anglais "World Book Encyclopedia" (sur CD-Rom).
4. Paul Johnson, "A History of Christianity", page 273.
5. Cette information nous est donnée dans la biographie de William Tyndale, disponible en anglais à l'adresse suivante :
http://elvis.rowan.edu/~kilroy/JEK/10/06.html
6. "Wycliffe, John", "Lollards", et "Bible" dans l'Encyclopédie citée.
7. "Tyndale, William" et "Bible" dans l'Encyclopédie citée.
8. "Bible" dans l'Encyclopédie citée.
9. "Catechism of the Catholic Church", paragraphes 80, 84, 86, et 97. Ce Catéchisme est disponible en de nombreuses langues, et les numéros des paragraphes sont les mêmes dans toutes les langues. Il est disponible en ligne aux adresses suivantes :

9index dans l'église. Empty Re: index dans l'église. Ven 10 Déc - 13:37

Josué

Josué
Administrateur

10.12.2021

index dans l'église. Opera_67

10index dans l'église. Empty Re: index dans l'église. Ven 27 Sep - 9:27

papy

papy

Un livre ennemi des livres

POURQUOI tant de gens ont-​ils des préjugés à l’égard de la Bible ? Dans certains pays, l’explication pourrait bien tenir à l’existence pendant des siècles d’un instrument destiné à endiguer l’“ hérésie ” : l’Index des livres interdits.
L’Église catholique salue avec enthousiasme l’invention de l’imprimerie. Des papes vont même porter aux nues cet “ art divin ”, pour reprendre les termes de certains ecclésiastiques. Cependant, le haut clergé se rend vite compte que l’imprimerie sert aussi à répandre des idées contraires au catholicisme. À la fin du XVe siècle, des restrictions sont donc imposées dans plusieurs diocèses européens. L’imprimatur (autorisation d’imprimer) fait son apparition, et en 1515 le cinquième concile du Latran émet des directives en vue de régenter l’impression. Les transgresseurs risquent l’excommunication. Pourtant, surtout après la naissance de la Réforme, cela ne suffit pas à empêcher la circulation d’imprimés et de livres que l’Église juge dangereux pour la foi et pour la morale. Tandis que le XVIe siècle touche à sa fin, dans les sphères vaticanes on souhaite donc “ qu’il n’y ait plus d’imprimerie avant de nombreuses années ”.
Pour faire obstacle à “ ce torrent boueux de livres corrompus ” — comme le dira encore en 1951 un Jésuite italien — l’Église souhaite en dresser une liste dont tous les catholiques devront tenir compte. En 1542, l’Inquisition romaine est fondée. Apparemment, son premier acte officiel est un édit contre la liberté d’édition dans le domaine religieux. Lorsque l’ancien inquisiteur général, Gian Pietro Carafa, devient en 1555 le pape Paul IV, il ordonne immédiatement à une commission d’établir une liste des livres interdits. En 1559 est ainsi imprimé le premier Index des livres interdits.
Quels livres sont mis à l’index ?
L’Index est divisé en trois “ classes ”. La première répertorie tous les auteurs dont les ouvrages sont prohibés, quel que soit le sujet traité. La deuxième regroupe les titres d’ouvrages interdits, mais dont les auteurs ne sont pas condamnés par ailleurs. La troisième dénonce une longue liste d’œuvres anonymes. L’Index contient 1 107 censures, qui condamnent des auteurs d’ouvrages religieux, mais également d’autres formes de littérature. Un appendice dresse une liste des éditions interdites de la Bible, et stipule que toutes les traductions en langue vernaculaire sont prohibées.
Même si, dans certains endroits, la Bible a déjà été frappée d’interdit, “ avec ces restrictions étendues à l’ensemble du catholicisme, l’Église se prononce pour la première fois officiellement contre l’impression, la lecture et la possession du Livre saint en langue vernaculaire ”, explique Gigliola Fragnito, professeur d’histoire moderne à l’université de Parme. L’Index suscite une violente opposition, tant de la part des libraires et des éditeurs que de celle des gouvernements, pour lesquels l’imprimerie est une source de revenus. C’est pour cette raison, entre autres, qu’une nouvelle édition de l’Index voit le jour en 1564, à la suite du concile de Trente.
La congrégation de l’Index est tout spécialement créée en 1571 pour assurer la révision de ce livre. Jusqu’à trois entités décideront conjointement quels ouvrages sont à bannir : la congrégation du Saint-Office, la congrégation de l’Index, et le maître du Sacré Palais, un dignitaire papal. Le chevauchement des responsabilités, conjugué à des désaccords sur la question de savoir s’il faut donner plus de pouvoir aux évêques qu’aux inquisiteurs locaux, sont quelques-unes des raisons pour lesquelles la publication du troisième catalogue des livres interdits sera différée. Préparé par la congrégation de l’Index et promulgué par Clément VIII en mars 1596, l’Index voit sa diffusion suspendue à la demande du Saint-Office ; il ne reparaîtra que pour condamner de manière encore plus péremptoire toute lecture de la Bible en langue vernaculaire.
À partir de cette édition, et malgré de continuelles mises à jour au fil des siècles, l’Index des livres interdits adopte une forme plus ou moins stable. De nombreux protestants, dont les œuvres y sont répertoriées, le définissent comme “ le meilleur guide pour déterminer les ouvrages à lire absolument ”. Précisons, cependant, qu’à l’époque souverains protestants et catholiques exercent une politique très similaire quant à la censure des livres.
L’Index aura un effet désastreux sur la culture qui, dans des pays comme l’Italie, s’enferme alors dans ce que l’historien Antonio Rotondò nomme “ un isolement borné ”. Guido Dall’Olio, autre historien, affirme que l’Index fut “ l’un des principaux facteurs de l’énorme retard culturel pris par l’Italie sur la plupart des autres pays d’Europe ”. Paradoxalement, certains livres survivent parce qu’ils échouent dans l’“ enfer ”, un lieu aménagé dans de nombreuses bibliothèques ecclésiastiques pour conserver sous clé tout ouvrage interdit.
Cependant, le poids grandissant de l’opinion publique à partir du siècle des Lumières contribue à faire disparaître l’“ appareil le plus répressif qui ait jamais été conçu contre la liberté de presse ”. En 1766, un éditeur italien écrit : “ Les interdictions de Rome n’établissent en rien la valeur des livres. C’est le public qui l’établit. ” L’Index perd progressivement sa toute-puissance, et en 1917 la congrégation de l’Index, qui en assurait le contenu, est dissoute. Depuis 1966, l’Index “ n’a plus la force d’une loi ecclésiastique avec les censures qui y sont attachées ”.
La Bible dans la langue du peuple
L’histoire de l’Index révèle que de tous les “ livres corrompus ”, un en particulier inquiétait les autorités ecclésiastiques : la Bible en langue vernaculaire. Au XVIe siècle, “ environ 210 éditions intégrales de la Bible ou du Nouveau Testament ” avaient été mises à l’index, explique le spécialiste Jesús Martinez de Bujanda. À cette époque, les Italiens ont la réputation d’être de fervents lecteurs de la Bible. Or l’Index, en condamnant formellement les Écritures en langue vernaculaire, a radicalement modifié les liens que la nation entretenait avec la Parole de Dieu. “ Interdites et supprimées, car pouvant conduire à l’hérésie, les Saintes Écritures finissent par être rangées, dans l’esprit des Italiens, parmi les écrits d’hérétiques ”, déplore le professeur Fragnito, qui ajoute : “ Pour les populations catholiques du sud de l’Europe, la voie du salut passe par le catéchisme ” ; “ on préfère un peuple d’enfants à un peuple d’adultes sur le plan religieux. ”
Ce n’est qu’en 1757 que le pape Benoît XIV autorise la lecture des ‘ traductions vernaculaires de la Bible approuvées par le siège apostolique ’. Une nouvelle version italienne, basée sur la Vulgate (version latine), peut alors être mise en chantier. Cela dit, les catholiques italiens devront attendre 1958 pour disposer de leur première traduction intégrale de la Bible réalisée directement à partir des langues originales.
Aujourd’hui, signale le professeur Fragnito, ce sont surtout des non-catholiques qui s’efforcent de “ faire circuler les Écritures un peu partout ”. Parmi les plus actifs figurent sans conteste les Témoins de Jéhovah, qui ont distribué plus de quatre millions d’exemplaires des Saintes Écritures — Traduction du monde nouveau en italien. Ce faisant, ils ont contribué à raviver l’amour de la Parole de Dieu dans le cœur de centaines de milliers de personnes (). Pourquoi ne pas vous familiariser avec ce livre extraordinaire ?

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