LE CARACTÈRE sacré de la guerre théocratique réclamait une sanctification. Les Israélites devaient se sanctifier pour ce service de Dieu en tant que défenseurs de sa souveraineté universelle et exécuteurs de sa juste indignation contre les adorateurs des faux dieux. En conséquence les prêtres de la tribu de Lévi devaient accompagner l’armée israélite. Leur présence ajoutait à la sainteté de l’armée de Jéhovah. Au temps où l’arche d’alliance reposait sous le tabernacle ou tente, il était de coutume d’apporter l’arche dans le camp de l’armée, car elle symbolisait la présence de Jéhovah parmi les forces combattantes (I Sam. 4:4-6 ; 14:18, 19 : II Sam. 11:11). Cela exigeait la présence des prêtres lévites dans le camp, car ils étaient les seuls autorisés à porter l’arche de Jéhovah. Un jour, un Israélite n’appartenant pas à la prêtrise paya de sa vie le fait d’avoir touché l’arche : il pensait l’empêcher de tomber d’un char. Si les prêtres lévites avaient porté l’arche, cet accident ne serait pas survenu (Deut. 31:9 ; Jos. 3:17 ; 6:4-11 ; I Sam. 4:4 ; II Sam. 6:6, 7 ; I Chron. 15:2-15, 26). Quand l’armée israélite était sur le point d’engager une bataille, il était de coutume d’offrir un sacrifice à Jéhovah, et cela aussi réclamait la présence du prophète ou des prêtres lévites de Jéhovah (I Sam. 7:9 ; 13:9). En outre, avant d’appliquer une stratégie de combat, le chef militaire qui craignait Jéhovah le consultait, soit par l’arche d’alliance, soit par un éphod sacerdotal, soit par l’urim et le thummim sacrés que portait le grand prêtre. Les païens, comme le roi babylonien Nebucadnetsar, recouraient à diverses formes de divination, mais le peuple élu consultait Jéhovah pour connaître ses instructions de guerre (Juges 1:1 ; 20:27, 28 ; I Sam. 14:37 ; 23:2, 6, 9-14 ; 28:6 ; 30:8 ; II Sam. 5:19, 23 ; Ézéch. 21:26