Condamnés à vivre hors du jardin, Adam et Ève mènent une existence difficile. Ils appellent néanmoins leur premier enfant Caïn, littéralement « Chose produite ». Ève déclare alors : « J’ai produit un homme avec l’aide de Jéhovah. » Peut-être songe-t-elle à ce moment-là à la promesse que Jéhovah a faite en Éden : une certaine femme produira une « semence », laquelle détruira un jour l’être malfaisant qui les a égarés, elle et son mari (Genèse 3:15 ; 4:1). Ève s’imagine-t-elle être la femme de cette prophétie ? Croit-elle que Caïn est la « semence » promise ? Si tel est le cas, elle se trompe lourdement.
En outre, à supposer qu’elle et Adam élèvent Caïn dans cette vision des choses, ils flattent certainement son orgueil d’humain imparfait. Par la suite, ils ont un deuxième fils, mais cette fois-ci, aucune déclaration prétentieuse n’est rapportée. Ils l’appellent Abel, qui signifie sans doute « Vapeur » ou « Vanité » (Genèse 4:2). Ce choix témoigne-t-il d’attentes moins ambitieuses ? Placent-ils moins d’espoir en Abel ? On peut le penser.
Quoiqu’il en soit, ce récit est riche d’enseignements. Parents, flattez-vous par vos paroles et vos actions l’orgueil, l’ambition et les tendances égoïstes de vos enfants ? Ou leur apprenez-vous à aimer Jéhovah et à rechercher son amitié ? Nos premiers parents n’ont malheureusement pas assumé correctement leurs responsabilités. Cependant, tout espoir n’était pas perdu pour leur descendance.