[size=38]Les jeunes Russes moins nombreux à se dire orthodoxes[/size]
A Russian Orthodox believer attends a Christmas service in Christ the Savior cathedral in Moscow early on January 7, 2017. - Orthodox Christians celebrate Christmas on January 7 in the Middle East, Russia and other Orthodox churches that use the old Julian calendar instead of the 17th-century Gregorian calendar adopted by Catholics, Protestants, Greek Orthodox and commonly used in secular life around the world[size=12]KIRILL KUDRYAVTSEV/AFP
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À la veille de la Dormition, fête qui correspond dans l’orthodoxie à l’Assomption et qui est fêtée également le 15 août, le Centre pan-russe de recherche sur l’opinion publique (VTsIOM) – fondé en 1987 par un professeur de sociologie à l’université d’État de Moscou – a publié un sondage réalisé en juillet, auprès de 1 600 citoyens russes âgés de plus de 18 ans.
Selon ce sondage, 63 % des Russes s’identifient comme orthodoxes et 15 % comme athées. À cela s’ajoutent 6 % d’agnostiques, 6 % de croyants n’appartenant à aucune confession, 5 % de musulmans, 1 % de catholiques et 1 % de protestants.
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La sécularisation progresse aussi en Espagne
En analysant les résultats de ce sondage, on constate que le pourcentage des athées grimpe à 37 % pour la tranche d’âge des 18-24 ans. Ce qui laisse penser que les jeunes russes sont moins sensibles que leurs aînés à ce que l’on a nommé la « désécularisation », c’est-à-dire le retour à la foi après soixante-dix ans d’athéisme d’État et de sécularisation forcée de la société.
« Les jeunes générations se déclarent non-croyantes de manière bien plus considérable », a commenté Kirill Rodin, directeur du VTsIOM.
Déjà en 2009, le père Alexandre Siniakov, supérieur du séminaire russe orthodoxe à Épinay-sous-Sénart (Essonne), annonçait : « La Russie connaîtra bientôt la même sécularisation que la société occidentale, car l’individualisme menace nos communautés chrétiennes. »
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Un séminaire orthodoxe russe en terre française
Certes, depuis une trentaine d’années (après la perestroïka de 1985 à 1991), les lieux de culte en activité se sont multipliés en Russie et les institutions religieuses sont devenues plus visibles dans la sphère publique.
Mais, comme l’indiquait un sondage de l’institut Sreda de 2012 (sur un échantillon de 56 900 personnes réparties sur l’ensemble du territoire russe), seulement 41 % des Russes se disent « orthodoxes dans l’Église ». Et parmi les personnes se disant orthodoxes, seules 29 % d’entre elles font confiance au patriarche.
Par ailleurs, le pourcentage de pratiquants réguliers reste très faible. Dans les campagnes, de nombreuses églises restent désaffectées ou ne se remplissent qu’en été, avec la venue des citadins dans leurs datchas.
Enfin, selon ce sondage de 2012, la proportion d’athées ou d’agnostiques atteint 35 % dans les régions de Sibérie, notamment dans le Primorié (Vladivostok), au sud de l’Extrême-Orient russe.
Selon un sondage réalisé par le Centre pan-russe de recherche sur l’opinion publique (VTsIOM) et publié le 14 août, 63 % des citoyens russes de plus de 18 ans s’identifient comme orthodoxes, et 27 % comme athées ou agnostiques. La proportion d’athées grimpe à 37 % pour la tranche d’âge des 18-24 ans.
- Claire Lesegretain (avec Cath-Infos),
- le 16/08/2019 à 12:19
A Russian Orthodox believer attends a Christmas service in Christ the Savior cathedral in Moscow early on January 7, 2017. - Orthodox Christians celebrate Christmas on January 7 in the Middle East, Russia and other Orthodox churches that use the old Julian calendar instead of the 17th-century Gregorian calendar adopted by Catholics, Protestants, Greek Orthodox and commonly used in secular life around the world[size=12]KIRILL KUDRYAVTSEV/AFP
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À la veille de la Dormition, fête qui correspond dans l’orthodoxie à l’Assomption et qui est fêtée également le 15 août, le Centre pan-russe de recherche sur l’opinion publique (VTsIOM) – fondé en 1987 par un professeur de sociologie à l’université d’État de Moscou – a publié un sondage réalisé en juillet, auprès de 1 600 citoyens russes âgés de plus de 18 ans.
Selon ce sondage, 63 % des Russes s’identifient comme orthodoxes et 15 % comme athées. À cela s’ajoutent 6 % d’agnostiques, 6 % de croyants n’appartenant à aucune confession, 5 % de musulmans, 1 % de catholiques et 1 % de protestants.
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« Les jeunes générations se déclarent non-croyantes de manière bien plus considérable », a commenté Kirill Rodin, directeur du VTsIOM.
« L’individualisme menace »
Déjà en 2009, le père Alexandre Siniakov, supérieur du séminaire russe orthodoxe à Épinay-sous-Sénart (Essonne), annonçait : « La Russie connaîtra bientôt la même sécularisation que la société occidentale, car l’individualisme menace nos communautés chrétiennes. »
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Certes, depuis une trentaine d’années (après la perestroïka de 1985 à 1991), les lieux de culte en activité se sont multipliés en Russie et les institutions religieuses sont devenues plus visibles dans la sphère publique.
Mais, comme l’indiquait un sondage de l’institut Sreda de 2012 (sur un échantillon de 56 900 personnes réparties sur l’ensemble du territoire russe), seulement 41 % des Russes se disent « orthodoxes dans l’Église ». Et parmi les personnes se disant orthodoxes, seules 29 % d’entre elles font confiance au patriarche.
Par ailleurs, le pourcentage de pratiquants réguliers reste très faible. Dans les campagnes, de nombreuses églises restent désaffectées ou ne se remplissent qu’en été, avec la venue des citadins dans leurs datchas.
Enfin, selon ce sondage de 2012, la proportion d’athées ou d’agnostiques atteint 35 % dans les régions de Sibérie, notamment dans le Primorié (Vladivostok), au sud de l’Extrême-Orient russe.