Christ, entrant dans le vrai tabernacle, avec son propre sang, est l’auteur de notre rédemption
Bien différent des sacrificateurs lévitiques, Christ est venu nous assurer la vie éternelle. Il a traversé les cieux, s’est approché de Dieu définitivement avec son propre sang, et nous a procuré une rédemption éternelle. En effet, si les sacrifices et les cérémonies de l’ancienne Alliance avaient une vertu purificatrice, à plus forte raison le sang de Christ, qui s’est offert lui-même sans tache à Dieu, par un esprit éternel, purifiera-t-il vos consciences des œuvres mortes et vous rendra-t-il capables de servir le Dieu vivant (11-14).
Nécessité de la mort de Christ
a) La mort du testateur. Christ est, en vertu de sa mort, médiateur d’une nouvelle Alliance. Par sa mort, il a opéré la rédemption des péchés commis sous la première Alliance, afin de mettre en possession de l’héritage éternel ceux à qui il était promis. Pour que des héritiers obtiennent leur héritage, la mort du testateur doit intervenir, puisqu’alors seulement le testament devient exécutoire (13-17).
b) L’Alliance inaugurée par l’aspersion avec le sang. Les considérations qui précèdent expliquent pourquoi même la première Alliance fut inaugurée avec du sang : après avoir proclamé la loi, Moïse fit aspersion avec le sang de l’Alliance sur le livre de la loi, sur tout le peuple, puis, de même, sur le tabernacle et ses ustensiles ; d’après la loi, presque tout est purifié avec du sang, sans l’effusion duquel il n’y a pas de pardon. Il était donc nécessaire que le sanctuaire céleste fût purifié par un sacrifice plus excellent, car c’est dans le ciel même que Christ est entré, afin de comparaître pour nous devant Dieu (18-24).
Christ s’est offert lui-même une seule fois
Christ n’est pas entré dans le sanctuaire céleste pour s’offrir plusieurs fois, comme le souverain sacrificateur entre chaque année dans le lieu très saint ; car, dans ce cas, il eût fallu qu’il souffrît à plusieurs reprises ; non, il a paru une seule fois, à la fin de l’économie présente, pour abolir le péché par son sacrifice. Et comme il n’y a pour les hommes qu’une mort, suivie du jugement, il s’est sacrifié une seule fois, chargé des péchés de plusieurs, et il apparaîtra une seconde fois, sans ces péchés, à ceux qui l’attendent pour leur salut (25-28).
Inefficacité des sacrifices annuels ; efficacité de l’obéissance de Christ