*** g76 22/9 p. 27-28 Une loi parfaite peut-elle avoir un défaut ? ***
Une loi parfaite peut-elle avoir un défaut ?
LA LOI que Dieu donna aux Israélites était parfaite. En effet, les Écritures disent à son sujet : “La Loi, elle, est donc sainte, et le commandement est saint, juste et bon.” (Rom. 7:12). Mais, vous demanderez-vous peut-être, pourquoi la Bible dit-elle alors que l’alliance de la Loi avait un défaut ?
Nous lisons : “Si, en effet, cette première alliance avait été sans défaut, il n’y aurait pas eu à chercher place pour une seconde.” (Héb. 8:7). “Il y a abrogation du commandement antérieur en raison de sa faiblesse et de son inefficacité. Car la Loi n’a rien rendu parfait.” — Héb. 7:18, 19.
Pour comprendre pourquoi on peut dire d’une loi parfaite qu’elle est ‘faible’ et ‘inefficace’, il faut se rappeler que la perfection peut être relative. Par exemple, une cheville parfaitement ronde ne convient pas à un trou carré.
Pareillement, la Loi ne peut réaliser ce pour quoi elle n’a pas été prévue. Elle était néanmoins sainte, juste et bonne, oui, sans défaut, quant au but pour lequel Dieu l’avait prévue. Mais quel était le but de la Loi ?
L’apôtre Paul répondit à cette question en disant : “Elle a été ajoutée pour rendre les transgressions manifestes, jusqu’à ce que vienne la postérité (...). La Loi est devenue notre tuteur menant à Christ” (Gal. 3:19, 24). “La Loi ne possède qu’une ombre des bonnes choses à venir, et non la substance même des choses.” — Héb. 10:1.
La Loi a parfaitement atteint son but, qui était de rendre les transgressions manifestes. Elle fixait des limites, montrant ainsi clairement quel genre de conduite Jéhovah exigeait de son peuple. Comme ils étaient imparfaits, les Israélites furent incapables d’observer la Loi parfaitement. C’est ainsi qu’elle rendit leurs transgressions manifestes. Elle montrait incontestablement qu’ils avaient besoin d’être pardonnés de leurs péchés ; un sacrifice était donc vraiment nécessaire pour faire la propitiation pour leurs péchés.
À la manière d’un tuteur, la Loi prépara les Israélites à recevoir le Messie ou Christ. Dans les temps anciens, un tuteur ou pédagogue n’était pas un enseignant, tel qu’un instituteur dans une école. Non, sa responsabilité consistait à veiller à ce que l’enfant dont il avait la garde ne se blesse pas, physiquement et moralement. Il pouvait le corriger et l’instruire dans le domaine de la conduite. Mais ce n’est pas lui qui lui donnait l’enseignement dont il avait besoin. Il accompagnait l’enfant à l’école où il le confiait à un instructeur.
Eh bien, la Loi a joué un rôle comparable à celui d’un tuteur de l’Antiquité. Ses prescriptions avaient pour but d’empêcher les Israélites de nuire à leurs relations avec Jéhovah Dieu et, par conséquent, de se faire du tort. Moïse leur dit : “Vous devrez marcher dans tout le chemin que Jéhovah, votre Dieu, vous a commandé, afin que vous viviez, et que cela aille bien pour vous, et que vous prolongiez vraiment vos jours dans le pays dont vous prendrez possession.” — Deut. 5:33.
La Loi était également très stricte en matière de discipline. Les transgresseurs ne restaient pas impunis. À propos des transgressions très graves de la Loi, telles que l’adultère, le meurtre et l’enlèvement d’une personne, nous lisons : “Quiconque a fait peu de cas de la loi de Moïse meurt sans compassion. sur le témoignage de deux ou trois.” (Héb. 10:28). L’exécution rapide des transgresseurs volontaires remplissait les témoins d’une crainte salutaire et était une force préventive contre toute action contraire à la Loi.