La Mishna et la Loi de Dieu donnée à Moïse
“ AU DÉBUT, vous avez l’impression de vous joindre à une conversation déjà bien entamée ; on parle de sujets qui vous échappent complètement [...]. Vous éprouvez la sensation d’être en salle d’embarquement dans un aéroport lointain. Vous comprenez les mots que les gens prononcent, mais leurs idées, leurs préoccupations, et surtout leur ton insistant vous déconcertent. ” Un historien juif, Jacob Neusner, décrit ainsi ce que peut ressentir un lecteur lors de son premier contact avec la Mishna. Il ajoute : “ La Mishna ne commence nulle part. Elle finit brutalement. ”
Dans Une histoire du judaïsme (angl.), Daniel Silver qualifie la Mishna de “ texte constitutif du judaïsme rabbinique ”. “ L’étude de la Mishna, écrit-il, a remplacé celle de la Bible au cœur du système d’éducation [juif]. ” Comment un livre aussi impénétrable a-t-il pu prendre une telle importance ?
La réponse nous est en partie donnée par une phrase de la Mishna elle-même : “ Moïse reçut enseignement (Torah) du Sinaï et l’a transmis à Josué et Josué aux Anciens et les Anciens aux Prophètes et les Prophètes l’ont transmis aux hommes de la Grande Assemblée. ” (Avot I, 1). La Mishna se présente elle-même comme un recueil de prescriptions reçues par Moïse sur le mont Sinaï et constituant la partie non écrite de la Loi donnée par Dieu à Israël. Les hommes de la Grande Assemblée (appelée plus tard le Sanhédrin) sont considérés comme l’un des maillons d’une longue chaîne de sages qui se sont transmis oralement, de génération en génération, certains enseignements finalement consignés par écrit dans la Mishna. Cette présentation des faits est-elle conforme à la réalité ? Qui a rédigé la Mishna, et pourquoi ? Son contenu date-t-il du séjour de Moïse au Sinaï ? A-t-elle encore une importance aujourd’hui ?
“ AU DÉBUT, vous avez l’impression de vous joindre à une conversation déjà bien entamée ; on parle de sujets qui vous échappent complètement [...]. Vous éprouvez la sensation d’être en salle d’embarquement dans un aéroport lointain. Vous comprenez les mots que les gens prononcent, mais leurs idées, leurs préoccupations, et surtout leur ton insistant vous déconcertent. ” Un historien juif, Jacob Neusner, décrit ainsi ce que peut ressentir un lecteur lors de son premier contact avec la Mishna. Il ajoute : “ La Mishna ne commence nulle part. Elle finit brutalement. ”
Dans Une histoire du judaïsme (angl.), Daniel Silver qualifie la Mishna de “ texte constitutif du judaïsme rabbinique ”. “ L’étude de la Mishna, écrit-il, a remplacé celle de la Bible au cœur du système d’éducation [juif]. ” Comment un livre aussi impénétrable a-t-il pu prendre une telle importance ?
La réponse nous est en partie donnée par une phrase de la Mishna elle-même : “ Moïse reçut enseignement (Torah) du Sinaï et l’a transmis à Josué et Josué aux Anciens et les Anciens aux Prophètes et les Prophètes l’ont transmis aux hommes de la Grande Assemblée. ” (Avot I, 1). La Mishna se présente elle-même comme un recueil de prescriptions reçues par Moïse sur le mont Sinaï et constituant la partie non écrite de la Loi donnée par Dieu à Israël. Les hommes de la Grande Assemblée (appelée plus tard le Sanhédrin) sont considérés comme l’un des maillons d’une longue chaîne de sages qui se sont transmis oralement, de génération en génération, certains enseignements finalement consignés par écrit dans la Mishna. Cette présentation des faits est-elle conforme à la réalité ? Qui a rédigé la Mishna, et pourquoi ? Son contenu date-t-il du séjour de Moïse au Sinaï ? A-t-elle encore une importance aujourd’hui ?