Cette illustration du figuier stérile montre que la patience de Jéhovah a des limites. De même, si elle souligne la bonté de Jéhovah, l’illustration de l’olivier donnée par Paul met aussi en évidence sa sévérité. Dans sa bonté, Jéhovah avait envoyé Jean le Baptiseur aux Juifs, les “branches naturelles”, pour les inciter à ‘produire du fruit qui convienne à la repentance’ et à croire en Jésus (Matthieu 3:8; Actes 19:4). À cause de leur manque de foi, ces “branches naturelles” ont été “arrachées”. Cette diminution des “branches naturelles” signifiait “richesse pour les gens des nations” en ce sens que des ‘branches d’olivier sauvage’, des Gentils ou non-Juifs, furent greffées sur l’arbre de l’alliance abrahamique pour devenir membres de la postérité spirituelle d’Abraham. — Romains 11:12, 17, 20, 21.
Mais Paul ajoute un avertissement. S’adressant aux chrétiens non juifs ayant reçu l’onction de l’esprit, il leur dit: “Car si Dieu n’a pas épargné les branches naturelles, il ne t’épargnera pas non plus. Vois donc la bonté et la sévérité de Dieu: envers ceux [les Juifs] qui sont tombés, la sévérité; mais envers toi [les Gentils], la bonté de Dieu, pourvu que tu demeures dans sa bonté; autrement, toi aussi tu seras élagué.” (Romains 11:21, 22). S’ils voulaient demeurer dans la bonté de Jéhovah, les chrétiens non juifs qui avaient été greffés sur l’arbre de l’alliance abrahamique devaient manifester une foi solide dans la postérité principale d’Abraham. Ils étaient “debout par la foi”, foi qu’il leur fallait démontrer en produisant le fruit chrétien, ‘en présentant leurs corps en sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, un service sacré’. — Romains 11:20; 12:1.
8 Considérant la façon prodigieuse avec laquelle Jéhovah a fait en sorte que l’arbre de l’alliance abrahamique produise le nombre au complet des 144 000 “branches” d’origine juive ou gentile, Paul en a tiré une autre leçon encore. Il ajoute en effet à l’intention des deux catégories de “branches”: “Je dis à chacun d’entre vous de ne pas s’estimer plus qu’il ne faut s’estimer; mais de s’estimer de manière à avoir du bon sens, chacun selon la mesure de foi qui lui a été départie. De même en effet qu’en un seul corps nous avons nombre de membres et que les membres n’ont pas tous la même fonction, ainsi nous, bien que nombreux, nous sommes un seul corps en union avec Christ.” (Romains 12:3-5). Si des chrétiens juifs et non juifs avaient été admis à faire partie de la postérité spirituelle d’Abraham, c’était, pour les uns et les autres, grâce à “la bonté de Dieu”. Paul leur rappela donc ceci: “Ce n’est pas toi qui portes la racine [Jéhovah], mais c’est la racine qui te porte.” (Romains 11:18