En Grèce, la difficile séparation de l’Église orthodoxe et de l’État
Thomas Jacobi, correspondant à Athènes , le 13/11/2018 à 9h03
Les Grecs sont dorénavant favorables à la séparation de l’Église et de l’État. Un projet de loi sera discuté au Parlement, dès le 14 novembre, dans le cadre de la réforme constitutionnelle.
L’archevêque Ieronymos et le premier ministre grec Alexis Tsipras ont signé un accord « historique » à Athènes, le 6 novembre. ZOOM
L’archevêque Ieronymos et le premier ministre grec Alexis Tsipras ont signé un accord « historique » à Athènes, le 6 novembre. / George Vitsaras/SOOC/AFP
L’accord qualifié « d’historique » signé mardi 6 novembre à Athènes entre Alexis Tsipras et l’archevêque Ieronymos fait grincer bien des dents. Ce compromis établi par un premier ministre qui revendique son athéisme et le chef de l’Église orthodoxe de Grèce vise en effet à distendre les liens entre l’Église et l’État, notamment en supprimant le statut de fonctionnaires aux membres du clergé.
Or le clergé, l’Église de Crète et le Patriarcat œcuménique de Constantinople, chef spirituel des orthodoxes dans le monde, sont vent debout contre cet accord qui doit encore être entériné par le Parlement et le Saint-Synode, l’organe décisionnel de l’Église. Après l’avoir combattue pendant des décennies, les Grecs, en revanche, ont opéré une mue profonde. Ils se montrent dorénavant majoritairement en faveur (à 56,7 %) d’une séparation de l’Église et de l’État. Ils rejoignent ainsi une promesse de campagne d’Alexis Tsipras.
Thomas Jacobi, correspondant à Athènes , le 13/11/2018 à 9h03
Les Grecs sont dorénavant favorables à la séparation de l’Église et de l’État. Un projet de loi sera discuté au Parlement, dès le 14 novembre, dans le cadre de la réforme constitutionnelle.
L’archevêque Ieronymos et le premier ministre grec Alexis Tsipras ont signé un accord « historique » à Athènes, le 6 novembre. ZOOM
L’archevêque Ieronymos et le premier ministre grec Alexis Tsipras ont signé un accord « historique » à Athènes, le 6 novembre. / George Vitsaras/SOOC/AFP
L’accord qualifié « d’historique » signé mardi 6 novembre à Athènes entre Alexis Tsipras et l’archevêque Ieronymos fait grincer bien des dents. Ce compromis établi par un premier ministre qui revendique son athéisme et le chef de l’Église orthodoxe de Grèce vise en effet à distendre les liens entre l’Église et l’État, notamment en supprimant le statut de fonctionnaires aux membres du clergé.
Or le clergé, l’Église de Crète et le Patriarcat œcuménique de Constantinople, chef spirituel des orthodoxes dans le monde, sont vent debout contre cet accord qui doit encore être entériné par le Parlement et le Saint-Synode, l’organe décisionnel de l’Église. Après l’avoir combattue pendant des décennies, les Grecs, en revanche, ont opéré une mue profonde. Ils se montrent dorénavant majoritairement en faveur (à 56,7 %) d’une séparation de l’Église et de l’État. Ils rejoignent ainsi une promesse de campagne d’Alexis Tsipras.