[size=44]La crise écologique au crible des Écritures[/size]
Jean-Philippe Barde | 12 novembre 2018
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La crise écologique est fondamentalement une crise du sens. Un colloque œcuménique à l’occasion du centenaire de l’Alliance biblique française s’interroge sur la responsabilité particulière des chrétiens vis-à-vis de la Création, qui dépasse la seule éthique de la conservation.
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L’homme a-t-il toujours été en conflit spirituel et matériel sur la terre ? Déjà le prophète Jérémie déclarait : « Les bêtes et les oiseaux ont disparu à cause de la malice de ses habitants » (Jr 12, 4). Environ 2.600 ans plus tard, en 1962, la grande biologiste américaine Rachel Carson publiait un livre célèbre : Printemps silencieux. Dans cet ouvrage véritablement prophétique, elle s’inquiétait des effets dévastateurs des produits chimiques sur la biodiversité : avec l’empoisonnement et la mort des insectes et des plantes, on n’entendrait plus les chants des oiseaux : à l’avenir, les printemps seraient silencieux.
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Il est désormais avéré que la Terre est entrée dans sa sixième extinction de masse. Les disparitions d’espèces ont été multipliées par cent depuis un siècle, soit un rythme sans équivalent depuis l’extinction des dinosaures il y a 66 millions d’années. Et voici que l’emballement du réchauffement climatique est en passe de devenir hors de contrôle, sans oublier la raréfaction des ressources en eau, les multiples pollutions, morbides et mortelles etc.
Une crise de sens
Défi de civilisation, défis économique et technologique, la crise écologique est fondamentalement une crise de sens ; le mot « crise » vient du grec krisis qui signifie : jugement ; les mots ne sont pas neutres ! Crise de sens, jugement sur le devenir de notre humanité, sur nos comportements, nos chimères, nos dérives dans la spirale technique dénoncée par Jacques Ellul, sans oublier les dérives financières.