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Un texte de Benoît XVI sur l’Église et le judaïsme fait polémique

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chico.

chico.

Un texte de Benoît XVI sur l’Église et le judaïsme fait polémique
Publié le 14/08/2018 à 14h50 - Modifié le 14/08/2018 à 15h14Bénédicte Lutaud
Un texte de Benoît XVI sur l’Église et le judaïsme fait polémique 92209_pape-emerite-benoit-xvi
Le pape émérite Benoît XVI, lors d'une cérémonie de remise de deux doctorats honoris causa, par l'université pontificale Jean-Paul II et l'Académie de musique de Cracovie, en juillet 2015. ©️ Grzegorz Galazka/SIPA

Un article sur les relations entre l’Église et les juifs, signé « Joseph Ratzinger – Benoît XVI », paru dans l’édition allemande de la revue de théologie Communio, a suscité de vives réactions en Allemagne et aux États-Unis.

Depuis sa renonciation en février 2013, Benoît XVI mène une vie discrète de retraite monastique dans les jardins du Vatican. Ou presque. Difficile en réalité, d’échapper à l’anonymat lorsque l’on est un pape émérite. En témoigne le récent imbroglio autour d’une lettre du pape allemand, envoyée aux journalistes à la veille du cinquième anniversaire de l’élection de François, en mars dernier.
Étrange imbroglio autour d'une lettre de Benoît XVI
Cinq mois plus tard, une nouvelle polémique vient de nouveau troubler la tranquillité de la retraite du pape âgé de 91 ans. Il s’agit d’un article, signé « Joseph Ratzinger – Benoît XVI », publié dans l’édition allemande de la revue de théologie Communio – cofondée en 1974 par Joseph Ratzinger – , dans son numéro de juillet – août 2018. Dans cet essai d’une vingtaine de pages, le pape émérite revient sur un texte, intitulé « Les dons et l’appel de Dieu sont irrévocables », publié en 2015 par la Commission pour les relations religieuses avec le judaïsme, pour le 50 e anniversaire de Nostra Aetate, déclaration du Concile Vatican II sur les relations de l’Église avec les religions non chrétiennes. On peut tout d’abord s’étonner que le pape émérite sorte de son silence habituel. En réalité, cette réflexion théologique, rédigée à l’automne dernier,devait rester privée. C’est le cardinal Kurt Koch, président de cette commission, qui a convaincu Benoît XVI de le publier.
Mais l’article a suscité de nombreuses réserves, en Allemagne et aux États-Unis, de la part de théologiens spécialistes du dialogue judéo-chrétien, mais aussi de la part de responsables religieux juifs.

Théologie de la substitution


Parmi les points qui soulèvent le plus de critiques, figure le fait que Benoît XVI nierait que l’Église catholique ait jamais adopté une « théologie de la substitution ». Cette théologie, aussi appelée « supersessionnisme », consiste à affirmer que l’Alliance de Dieu ne s’applique plus à Israël – qui n’a pas reconnu en Jésus le Messie et le Fils de Dieu –, mais s’est reportée sur l’Église, devenue désormais le « nouvel Israël », nouveau peuple élu de Dieu. L’ancien théologien s’appuie notamment sur les écrits de saint Augustin, reconnaissant l’apport d’Israël dans la Révélation à travers l’Ancien Testament. « Un révisionnisme historique qui ignore la réelle souffrance infligée aux juifs pendant des siècles à cause de la doctrine (de l’Église) comme étant « la réelle Israël », a fustigé le grand rabbin de Vienne dans le Jüdische Allgemeine, hebdomadaire du Conseil central des juifs en Allemagne.
De même, les détracteurs de Benoît XVI s’interrogent sur son insistance à considérer la lecture chrétienne de l’Ancien Testament comme seule lecture « valide ». « La suggestion de Benoît XVI selon laquelle les chrétiens devraient enseigner aux juifs comment lire des extraits de la Bible hébraïque, de façon christologique, est très problématique », a ainsi estimé le Père Christian Rutishauser, provincial des jésuites de Suisse et spécialiste des relations judéo-chrétiennes. « Quiconque décrit le rôle du judaïsme de cette façon pose les fondations d’un nouvel antisémitisme sur une base chrétienne », a réagi de façon plus virulente le rabbin Walter Homolka, directeur exécutif de l’école de théologie juive à l’université Potsdam (Allemagne).

Remise en cause du dialogue judéo-chrétien ?


Le 3 août, la Conférence des rabbins orthodoxes d’Allemagne a par ailleurs rendu publique une lettre, adressée au cardinal Koch, lui demandant des explications sur ce texte et sa continuité avec la position de Jean-Paul II. « Pour nous, il soulève plus de questions et de doutes que d’idées positives, tournées vers l’avenir » , s’inquiètent-ils.
D’autres experts du dialogue judéo-chrétien redoutent en effet que ces réflexions ne sabotent le travail de réconciliation, mené depuis le Concile Vatican II (1962-1965), après des siècles marqués par un certain anti-judaïsme chrétien. Dès 1959, le pape Jean XXIII avait supprimé, dans la prière du Vendredi saint, les mentions de « juifs perfides » et de « peuple déicide ». Mais c’est ensuite la déclaration Nostra Aetate (1965) qui permit d’ouvrir de nouvelles relations, plus apaisées, entre l’Église catholique et le monde juif. Son quatrième paragraphe affirme en effet clairement que le peuple juif n’est pas responsable de la mort de Jésus… et que l’Église ne se substitue pas à Israël, contrairement à ce que prônait la théologie de la « substitution ». Par la suite, Jean-Paul II avait consolidé cette réconciliation en appelant les juifs « nos frères aînés dans la foi ».

« Terre Promise » et État d’Israël


Une autre question préoccupe plus particulièrement les rabbins orthodoxes d’Allemagne : la réflexion de l’ancien préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, autour de l’expression « Terre Promise ». Pour lui, « une interprétation théologique de l’État d’Israël, qui relie la fondation de l’État juif à la promesse biblique de la terre, est impossible selon la compréhension chrétienne » . Selon ces rabbins, Benoît XVI donnerait alors l’impression que « l’État d’Israël est plutôt historiquement sur son territoire actuel par hasard ».
Certains théologiens ont pourtant pris la défense de Benoît XVI, à l’image du théologien Jan-Heiner Tück, de l’université de Vienne, qui a considéré que cette réflexion permettait au contraire d’approfondir le dialogue judéo-chrétien, en laissant ouverte la question ardue du rôle du judaïsme dans le salut. Le document du Vatican publié en 2015 affirmait : « L e fait que les juifs prennent part au salut de Dieu est indiscutable ; mais comment cela est possible, alors qu’ils ne confessent pas explicitement le Christ, demeure un mystère divin insondable. »

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