L’église catholique en partie responsable du génocide des Tutsis au Rwanda…
Comme tout le monde en 1994, j’ai pris conscience de l’horreur qui a frappé le Rwanda. Près d’un million de Tutsis assassinés pas des Hutus. Comme tout le monde, j’ai vu les forces de l’ONU impuissantes à empêcher les massacres, tueries, viols et autres atrocités innommables.
Mais, à ma grande gêne, je n’ai découvert que très récemment le rôle que l’église catholique et romaine a joué dans ce génocide. C’est un philosophe français (1) qui m’a ouvert les yeux.
Il parle de ce rôle de l’église avec des mots très durs et je n’ai aucune raison de douter de la fiabilité de cet auteur à la production très nombreuse. Voici un extrait de son livre :
« Le tropisme des chrétiens pour les exterminations de masse est ancien et il dure. Ainsi, récemment, le génocide des Tutsis par les Hutus au Rwanda, soutenu, défendu, couvert par l’institution catholique sur place et par le souverain pontife lui-même, beaucoup plus prompt à se manifester pour que des criminels de guerre génocidaires prêtres, religieux ou engagés dans la communauté catholique échappent au peloton d’exécution, qu’à offrir une seule parole de compassion à la communauté tutsie.
Car au Rwanda, pays très majoritairement chrétien, l’Eglise a pratiqué avant le génocide la discrimination raciale pour l’entrée au séminaire, la formation, la direction d’écoles catholiques, l’ordination ou l’avancement dans la hiérarchie ecclésiale. Pendant le génocide, certains membres du clergé ont participé activement: achat et acheminement de machettes par des membres de l’institution catholique, localisation de victimes, participation active à des actes de barbarie – enfermement dans une église, incendie de celle-ci, rasage des traces au bulldozer -, dénonciation, mobilisation lors des prêches, entretien du discours racial. Après les massacres, l’Eglise catholique persiste : utilisation des couvents pour soustraire certains coupables chrétiens à la justice, activation de ses réseaux pour permettre le départ de tel ou tel criminel vers les pays européens, fourniture de billets d’avion pour l’Europe grâce à une association humanitaire chrétienne – Caritas internationalis, charité bien ordonnée, etc. -, recyclage des prêtres coupables dans des cures de province belges ou françaises, couverture d’évêques impliqués, recours à des positions négationnistes – on refuse d’utiliser le terme génocide pour préférer parler de guerre fratricide, etc.
Silencieux sur les préparatifs, silencieux pendant les massacres – près d’un million de morts en trois mois (entre avril et juin 1994)…-, silencieux après la découverte de l’ampleur du désastre – effectué avec la bénédiction de François Mitterrand -, Jean-Paul II sort de son mutisme pour écrire une lettre au président de la république du Rwanda le 23 avril 1998. Son contenu ? Il déplore ? Il compatit ? Il fait repentance ? Il regrette ? Il charge son clergé ? Il se désolidarise ? Non, pas du tout : il demande qu’on sursoie à la peine de mort de génocidaires hutus. Il n’aura jamais eu aucun mot pour les victimes. » (2)
N’est-ce pas renversant tout ça? Comment une organisation religieuse supposément représentante d’un dieu d’amour peut-elle se laisser aller à des actes aussi barbares?
Au cas où auriez des doutes sur l’auteur que je cite, voici certains sites où vous pourrez trouver un certain nombre d’informations complémentaires :
- Un site de l’agence de l’ONU pour les réfugiés qui cite un texte de la commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada : http://www.unhcr.org/refworld/docid/49b92a701e.html
- Un prêtre a écrit un livre de 100 pages pour dénoncer le rôle du clergé rwandais : http://www.rwandagateway.org/article.php3?id_article=10141
- Un article de wikipédia sur l’attitude des institutions religieuses lors du génocide au Rwanda : http://fr.wikipedia.org/wiki/Attitude_des_institutions_religieuses_lors_du_génocide_au_Rwanda#La_position_du_Pape_Jean-Paul_II
Comme tout le monde en 1994, j’ai pris conscience de l’horreur qui a frappé le Rwanda. Près d’un million de Tutsis assassinés pas des Hutus. Comme tout le monde, j’ai vu les forces de l’ONU impuissantes à empêcher les massacres, tueries, viols et autres atrocités innommables.
Mais, à ma grande gêne, je n’ai découvert que très récemment le rôle que l’église catholique et romaine a joué dans ce génocide. C’est un philosophe français (1) qui m’a ouvert les yeux.
Il parle de ce rôle de l’église avec des mots très durs et je n’ai aucune raison de douter de la fiabilité de cet auteur à la production très nombreuse. Voici un extrait de son livre :
« Le tropisme des chrétiens pour les exterminations de masse est ancien et il dure. Ainsi, récemment, le génocide des Tutsis par les Hutus au Rwanda, soutenu, défendu, couvert par l’institution catholique sur place et par le souverain pontife lui-même, beaucoup plus prompt à se manifester pour que des criminels de guerre génocidaires prêtres, religieux ou engagés dans la communauté catholique échappent au peloton d’exécution, qu’à offrir une seule parole de compassion à la communauté tutsie.
Car au Rwanda, pays très majoritairement chrétien, l’Eglise a pratiqué avant le génocide la discrimination raciale pour l’entrée au séminaire, la formation, la direction d’écoles catholiques, l’ordination ou l’avancement dans la hiérarchie ecclésiale. Pendant le génocide, certains membres du clergé ont participé activement: achat et acheminement de machettes par des membres de l’institution catholique, localisation de victimes, participation active à des actes de barbarie – enfermement dans une église, incendie de celle-ci, rasage des traces au bulldozer -, dénonciation, mobilisation lors des prêches, entretien du discours racial. Après les massacres, l’Eglise catholique persiste : utilisation des couvents pour soustraire certains coupables chrétiens à la justice, activation de ses réseaux pour permettre le départ de tel ou tel criminel vers les pays européens, fourniture de billets d’avion pour l’Europe grâce à une association humanitaire chrétienne – Caritas internationalis, charité bien ordonnée, etc. -, recyclage des prêtres coupables dans des cures de province belges ou françaises, couverture d’évêques impliqués, recours à des positions négationnistes – on refuse d’utiliser le terme génocide pour préférer parler de guerre fratricide, etc.
Silencieux sur les préparatifs, silencieux pendant les massacres – près d’un million de morts en trois mois (entre avril et juin 1994)…-, silencieux après la découverte de l’ampleur du désastre – effectué avec la bénédiction de François Mitterrand -, Jean-Paul II sort de son mutisme pour écrire une lettre au président de la république du Rwanda le 23 avril 1998. Son contenu ? Il déplore ? Il compatit ? Il fait repentance ? Il regrette ? Il charge son clergé ? Il se désolidarise ? Non, pas du tout : il demande qu’on sursoie à la peine de mort de génocidaires hutus. Il n’aura jamais eu aucun mot pour les victimes. » (2)
N’est-ce pas renversant tout ça? Comment une organisation religieuse supposément représentante d’un dieu d’amour peut-elle se laisser aller à des actes aussi barbares?
Au cas où auriez des doutes sur l’auteur que je cite, voici certains sites où vous pourrez trouver un certain nombre d’informations complémentaires :
- Un site de l’agence de l’ONU pour les réfugiés qui cite un texte de la commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada : http://www.unhcr.org/refworld/docid/49b92a701e.html
- Un prêtre a écrit un livre de 100 pages pour dénoncer le rôle du clergé rwandais : http://www.rwandagateway.org/article.php3?id_article=10141
- Un article de wikipédia sur l’attitude des institutions religieuses lors du génocide au Rwanda : http://fr.wikipedia.org/wiki/Attitude_des_institutions_religieuses_lors_du_génocide_au_Rwanda#La_position_du_Pape_Jean-Paul_II