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Exvangelicals': pourquoi plus de gens religieux rejettent le label évangélique
Préoccupés par les stéréotypes de droite liés au terme, beaucoup disent qu'ils ne s'y identifient plus - surtout après les élections de 2016
Les gens écoutent une chanson chrétienne lors d'une convocation sur le campus de l'Université Liberty, fondée par Jerry Falwell.
Les gens écoutent une chanson chrétienne lors d'une convocation sur le campus de l'Université Liberty, fondée par Jerry Falwell. Photographie: Le Washington Post / Getty Images
"JE ne m'identifie plus à ce terme", a récemment déclaré Boz Tchividjian. Il parlait d'être «évangélique», le mouvement que son grand-père, le révérend Billy Graham, a aidé à populariser en Amérique. "Les mots comptent", a déclaré Tchividjian, "et" évangélique "n'est pas comme baptiste ou épiscopalien, qui peut être clairement défini. La minute où vous utilisez ce terme à quelqu'un ,, "vous êtes défini par la façon dont ils l'interprètent."
Tchividjian fait partie d'un nombre croissant de personnes et de groupes religieux en Amérique qui ont cessé de s'identifier comme évangéliques pour se distancer des éléments les plus extrêmes de la société chrétienne, tout en restant fidèles à leurs principes.
Cet automne, le Princeton Evangelical Fellowship, âgé de 80 ans, a abandonné son nom «évangélique» . William Boyce, secrétaire exécutif de ce qui est maintenant la Princeton Christian Fellowship, a expliqué le mouvement, en disant: "Ces dernières années ... nous constatons que plus d'étudiants ne reconnaissent pas ou qu'ils ne comprennent pas le terme évangélique."
Et dans une interview récente , Tony Campolo, pasteur et fondateur du mouvement Red Letter Christians, a dit succinctement ce que d' autres ont également dit publiquement: "Nous nous sentons mal à l'aise de nous appeler évangéliques, parce que le grand public assume des choses qui ne sont pas". t vrai. Nous ne sommes pas pour la peine capitale, nous ne sommes pas en faveur de la guerre, nous ne détestons pas les homosexuels, nous ne sommes pas anti-féministes. "
Nous regardons la foi à travers une lentille politique, et c'est malheureux et dangereux
Boz Tchividjian
"Parce que nous avons une définition aussi large et vague de l'évangélique, une personne pourrait automatiquement supposer que chaque évangélique est un partisan de Trump, tandis qu'un autre pourrait penser qu'ils sont anti-Trump, parce que cela existe aussi", a déclaré Tchividjian. "Nous regardons la foi à travers une lentille politique, et c'est malheureux et dangereux."
"Evangélique" n'est pas, comme certains pourraient le penser, une dénomination chrétienne. C'est un terme plutôt élastique qui peut inclure des Mormons, des Catholiques, des Protestants, n'importe quel groupe racial, et la gauche et la droite du spectre politique. Mais il est souvent attribué aux seuls zélotes religieux républicains blancs.
Il est facile d'oublier que de nombreux évangéliques du XIXe siècle étaient des progressistes sociaux et que c'était le président libéral Jimmy Carter qui avait popularisé le terme à la fin des années 1970. Mais après que Jerry Falwell ait aidé à éloigner les électeurs évangéliques de Carter et de Reagan en 1980 - en utilisant largement l'avortement légalisé et l'Equal Rights Amendment pour mobiliser les conservateurs - il y a eu un effort incessant parmi les membres du bloc électoral évangélique.
Récemment, les tentatives de l'administration Trump de faire appel aux évangéliques - telles que la défense de la liberté religieuse et la récente rhétorique de Trump sur la guerre de Noël - visaient une population stéréotypée, renforçant davantage la perception publique des évangéliques selon les idées reçues.
Christopher Stroop, un ancien évangélique qui se prononce maintenant contre la foi, dit que cela a contribué à une vague de chrétiens fuyant le terme «évangélique».
"Il y a un groupe de soutien sur Facebook appelé" Exvangelical ", at-il dit," et je vois beaucoup de gens là-bas disant que c'était après les élections de 2016 qu'ils ont décidé qu'ils devaient se démarquer de ce terme. Ce sont des gens qui ne sont pas d'accord avec la politique des évangéliques. Et vraiment, ces jours-ci, quiconque n'est pas d'accord avec la politique des évangéliques, mais veut toujours utiliser ce terme, est trop minoritaire pour être pertinent à sa définition. "
Todd Stiles, pasteur de l'église First Family à Ankeny, Iowa, un état clé pour les votes évangéliques, a déclaré: "Il semble que les gens sont moins susceptibles de s'identifier à ce mot ces jours-ci."
"Beaucoup de candidats à la présidence se sont déclarés évangéliques, mais ne vivent pas leur vie selon la Bible", a-t-il dit, ajoutant que les politiciens brouillant la signification "a vraiment endommagé la définition du mot. Quand un mot devient si grand qu'il englobe tout, il n'englobe rien. "
Pour certains activistes libéraux, le mot «évangélique» est devenu un outil pour s'opposer aux politiques conservatrices. Mais Leith Anderson, président de l'Association nationale des évangéliques, estime que beaucoup de critiques contre les évangéliques sont injustifiées parce que trop souvent les masses sont définies par les actions des radicaux.
"Il y a des gens qui s'identifient comme évangéliques et qui font ensuite des choses étranges, et d'une manière ou d'une autre, cela est projeté sur tout le monde", a-t-il dit. «Il y a quelques années, un pasteur d'une petite église de Floride a décidé qu'il allait brûler le Coran, puis j'ai reçu tous ces appels des agences gouvernementales et de la presse. Et je n'ai jamais entendu parler de quelqu'un qui voulait brûler le Coran - c'était juste un gars! Si je lisais cette histoire et ne savais rien sur les évangéliques, je pourrais penser que c'était comme ça qu'ils étaient tous.
Parfois, cependant, ce n'est pas la frange évangélique qui attire la colère; En août, 150 dirigeants évangéliques ont signé la Déclaration de Nashville, une proclamation dénonçant les droits des LGBT et toute personne qui les soutient - et ont immédiatement été critiqués.
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La définition la plus fondamentale d'un «évangélique» est quelqu'un qui croit en une expérience de conversion «née de nouveau»; cette entrée au Ciel ne vient que par Jésus-Christ; que la Bible est la parole littérale de Dieu; et que c'est le mandat de chaque chrétien d'être un activiste, le plus souvent à travers le prosélytisme, mais parfois à travers le bien-être social. Mais à l'intérieur de ces paramètres, les arguments politiques et théologiques ont fait éclater les évangéliques au cours des siècles.
"Il y a un nombre important d'évangéliques qui n'utilisent pas le mot", a ajouté Anderson. "Nous représentons environ 40 dénominations et de nombreux groupes, écoles, éditeurs et églises, et très peu utilisent le terme [évangélique]. Les Afro-Américains, plus que tout autre groupe, adhèrent aux principes de l'évangélisme, mais très peu s'identifient comme évangéliques. "
Stroop est cynique dans son point de vue sur les dirigeants d'église qui n'utilisent plus le terme «évangélique» mais qui conservent toutes les croyances controversées qui y sont associées. "Ils veulent juste échapper aux associations négatives, mais voteront toujours contre les LGBT ou les droits des femmes. Je me souviens que dans les années 90, le terme «religion» avait des associations négatives, et ainsi tous les évangéliques diraient: «Ce n'est pas une question de religion, c'est une question de relation avec Dieu. Ils sont très bons en marketing, et c'est une tentative de rebranding. "
De l'avis d'Anderson, il n'est pas nécessaire de rebranding efforts, parce que ces choses ont tendance à se déplacer dans les cycles, et il estime que la marque évangélique a un fort avenir devant lui.
"Quand Tylenol a été corrompu à Chicago dans les années 80, les gens pensaient que c'était la fin de la marque Tylenol. Mais Tylenol en tant que marque a survécu. Les mots changent avec le temps. "
https://www.theguardian.com/world/2017/nov/03/evangelical-christians-religion-politics-trump
Préoccupés par les stéréotypes de droite liés au terme, beaucoup disent qu'ils ne s'y identifient plus - surtout après les élections de 2016
Les gens écoutent une chanson chrétienne lors d'une convocation sur le campus de l'Université Liberty, fondée par Jerry Falwell.
Les gens écoutent une chanson chrétienne lors d'une convocation sur le campus de l'Université Liberty, fondée par Jerry Falwell. Photographie: Le Washington Post / Getty Images
"JE ne m'identifie plus à ce terme", a récemment déclaré Boz Tchividjian. Il parlait d'être «évangélique», le mouvement que son grand-père, le révérend Billy Graham, a aidé à populariser en Amérique. "Les mots comptent", a déclaré Tchividjian, "et" évangélique "n'est pas comme baptiste ou épiscopalien, qui peut être clairement défini. La minute où vous utilisez ce terme à quelqu'un ,, "vous êtes défini par la façon dont ils l'interprètent."
Tchividjian fait partie d'un nombre croissant de personnes et de groupes religieux en Amérique qui ont cessé de s'identifier comme évangéliques pour se distancer des éléments les plus extrêmes de la société chrétienne, tout en restant fidèles à leurs principes.
Cet automne, le Princeton Evangelical Fellowship, âgé de 80 ans, a abandonné son nom «évangélique» . William Boyce, secrétaire exécutif de ce qui est maintenant la Princeton Christian Fellowship, a expliqué le mouvement, en disant: "Ces dernières années ... nous constatons que plus d'étudiants ne reconnaissent pas ou qu'ils ne comprennent pas le terme évangélique."
Et dans une interview récente , Tony Campolo, pasteur et fondateur du mouvement Red Letter Christians, a dit succinctement ce que d' autres ont également dit publiquement: "Nous nous sentons mal à l'aise de nous appeler évangéliques, parce que le grand public assume des choses qui ne sont pas". t vrai. Nous ne sommes pas pour la peine capitale, nous ne sommes pas en faveur de la guerre, nous ne détestons pas les homosexuels, nous ne sommes pas anti-féministes. "
Nous regardons la foi à travers une lentille politique, et c'est malheureux et dangereux
Boz Tchividjian
"Parce que nous avons une définition aussi large et vague de l'évangélique, une personne pourrait automatiquement supposer que chaque évangélique est un partisan de Trump, tandis qu'un autre pourrait penser qu'ils sont anti-Trump, parce que cela existe aussi", a déclaré Tchividjian. "Nous regardons la foi à travers une lentille politique, et c'est malheureux et dangereux."
"Evangélique" n'est pas, comme certains pourraient le penser, une dénomination chrétienne. C'est un terme plutôt élastique qui peut inclure des Mormons, des Catholiques, des Protestants, n'importe quel groupe racial, et la gauche et la droite du spectre politique. Mais il est souvent attribué aux seuls zélotes religieux républicains blancs.
Il est facile d'oublier que de nombreux évangéliques du XIXe siècle étaient des progressistes sociaux et que c'était le président libéral Jimmy Carter qui avait popularisé le terme à la fin des années 1970. Mais après que Jerry Falwell ait aidé à éloigner les électeurs évangéliques de Carter et de Reagan en 1980 - en utilisant largement l'avortement légalisé et l'Equal Rights Amendment pour mobiliser les conservateurs - il y a eu un effort incessant parmi les membres du bloc électoral évangélique.
Récemment, les tentatives de l'administration Trump de faire appel aux évangéliques - telles que la défense de la liberté religieuse et la récente rhétorique de Trump sur la guerre de Noël - visaient une population stéréotypée, renforçant davantage la perception publique des évangéliques selon les idées reçues.
Christopher Stroop, un ancien évangélique qui se prononce maintenant contre la foi, dit que cela a contribué à une vague de chrétiens fuyant le terme «évangélique».
"Il y a un groupe de soutien sur Facebook appelé" Exvangelical ", at-il dit," et je vois beaucoup de gens là-bas disant que c'était après les élections de 2016 qu'ils ont décidé qu'ils devaient se démarquer de ce terme. Ce sont des gens qui ne sont pas d'accord avec la politique des évangéliques. Et vraiment, ces jours-ci, quiconque n'est pas d'accord avec la politique des évangéliques, mais veut toujours utiliser ce terme, est trop minoritaire pour être pertinent à sa définition. "
Todd Stiles, pasteur de l'église First Family à Ankeny, Iowa, un état clé pour les votes évangéliques, a déclaré: "Il semble que les gens sont moins susceptibles de s'identifier à ce mot ces jours-ci."
"Beaucoup de candidats à la présidence se sont déclarés évangéliques, mais ne vivent pas leur vie selon la Bible", a-t-il dit, ajoutant que les politiciens brouillant la signification "a vraiment endommagé la définition du mot. Quand un mot devient si grand qu'il englobe tout, il n'englobe rien. "
Pour certains activistes libéraux, le mot «évangélique» est devenu un outil pour s'opposer aux politiques conservatrices. Mais Leith Anderson, président de l'Association nationale des évangéliques, estime que beaucoup de critiques contre les évangéliques sont injustifiées parce que trop souvent les masses sont définies par les actions des radicaux.
"Il y a des gens qui s'identifient comme évangéliques et qui font ensuite des choses étranges, et d'une manière ou d'une autre, cela est projeté sur tout le monde", a-t-il dit. «Il y a quelques années, un pasteur d'une petite église de Floride a décidé qu'il allait brûler le Coran, puis j'ai reçu tous ces appels des agences gouvernementales et de la presse. Et je n'ai jamais entendu parler de quelqu'un qui voulait brûler le Coran - c'était juste un gars! Si je lisais cette histoire et ne savais rien sur les évangéliques, je pourrais penser que c'était comme ça qu'ils étaient tous.
Parfois, cependant, ce n'est pas la frange évangélique qui attire la colère; En août, 150 dirigeants évangéliques ont signé la Déclaration de Nashville, une proclamation dénonçant les droits des LGBT et toute personne qui les soutient - et ont immédiatement été critiqués.
Donald Trump n'est pas un saint, mais je sais pourquoi les évangéliques l'aiment
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La définition la plus fondamentale d'un «évangélique» est quelqu'un qui croit en une expérience de conversion «née de nouveau»; cette entrée au Ciel ne vient que par Jésus-Christ; que la Bible est la parole littérale de Dieu; et que c'est le mandat de chaque chrétien d'être un activiste, le plus souvent à travers le prosélytisme, mais parfois à travers le bien-être social. Mais à l'intérieur de ces paramètres, les arguments politiques et théologiques ont fait éclater les évangéliques au cours des siècles.
"Il y a un nombre important d'évangéliques qui n'utilisent pas le mot", a ajouté Anderson. "Nous représentons environ 40 dénominations et de nombreux groupes, écoles, éditeurs et églises, et très peu utilisent le terme [évangélique]. Les Afro-Américains, plus que tout autre groupe, adhèrent aux principes de l'évangélisme, mais très peu s'identifient comme évangéliques. "
Stroop est cynique dans son point de vue sur les dirigeants d'église qui n'utilisent plus le terme «évangélique» mais qui conservent toutes les croyances controversées qui y sont associées. "Ils veulent juste échapper aux associations négatives, mais voteront toujours contre les LGBT ou les droits des femmes. Je me souviens que dans les années 90, le terme «religion» avait des associations négatives, et ainsi tous les évangéliques diraient: «Ce n'est pas une question de religion, c'est une question de relation avec Dieu. Ils sont très bons en marketing, et c'est une tentative de rebranding. "
De l'avis d'Anderson, il n'est pas nécessaire de rebranding efforts, parce que ces choses ont tendance à se déplacer dans les cycles, et il estime que la marque évangélique a un fort avenir devant lui.
"Quand Tylenol a été corrompu à Chicago dans les années 80, les gens pensaient que c'était la fin de la marque Tylenol. Mais Tylenol en tant que marque a survécu. Les mots changent avec le temps. "
https://www.theguardian.com/world/2017/nov/03/evangelical-christians-religion-politics-trump
