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MASSACRE DES ROHINGYAS : ce qu'il faut savoir

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Lechercheur
Marmhonie
Talab-al-ilm
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Talab-al-ilm

Talab-al-ilm

Rappel du premier message :

Bonjour à tous

MASSACRE DES ROHINGYAS : ce qu'il faut savoir



.

http://www.aimer-jesus.com

Josué

Josué
Administrateur

[size=33]Rohingyas : « Plutôt mourir que rentrer en Birmanie »[/size]


REPORTAGE. Ayant fui les massacres de l'armée birmane, un million de réfugiés se massent dans des camps dans le sud du Bangladesh. Leur sort est en suspens.


PAR VANESSA DOUGNAC, DANS LE DISTRICT DE COX'S BAZAR AU BANGLADESH
Modifié le 09/02/2018 à 10:14 - Publié le 09/02/2018 à 09:00 | Le Point.fr


Le pays natal qui les a persécutés est à portée de regard. Du camp de Dum Dum Mia dans le sud du Bangladesh, les Rohingyas peuvent apercevoir les collines verdoyantes et majestueuses de la Birmanie (Myanmar), sur la rive opposée du Naf, le fleuve frontière. « Notre cœur se brise en contemplant chaque jour notre pays », dit Muhammed, au milieu d'un groupe d'hommes. Le visage sombre et comme hantés par leurs souvenirs, les réfugiés fixent silencieusement les rives birmanes désormais bannies…
Là-bas, nombre de leurs villages de l'Arakan (ou Rakhine) sont brûlés ou désertés tandis que les observateurs et les journalistes n'y ont pas accès. Minorité musulmane, les Rohingyas sont perçus comme des parias par le pouvoir bouddhiste qui, en 1982, les a dépossédés de leur citoyenneté birmane. Au fil des ans, discriminations et atrocités ont poussé plusieurs vagues d'exode de Rohingyas vers le Bangladesh voisin.
En août 2017, après des attaques de postes de police par un groupe rebelle rohingya, les représailles de l'armée birmane ont décuplé de violence. Les soldats ont perpétré des massacres, décrits par les Nations unies comme « un nettoyage ethnique », bien que les autorités avancent n'avoir mené qu'une « opération antiterroriste ». D'après une étude de Médecins sans frontières, au moins 6 700 Rohingyas ont été tués entre le 25 août et le 24 septembre. « Des cadavres flottaient sur le fleuve Naf et s'échouaient jusqu'ici », se souvient notre guide Zayed, sur la grève de Shah Porir. En moins de six mois, près de 700 000 Rohingyas se sont précipités au Bangladesh.
Et ce flux n'est toujours pas tari. Malgré une frontière scellée, des familles continuent à passer au compte-gouttes. Ce jour-là, ils sont une cinquantaine de Rohingyas arrivés au centre du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), à Kutupalong, dans le sud du Bangladesh. Venus du village de Buthidaung, ils n'ont rien emporté avec eux, seules des nattes roulées sur lesquelles s'allonger la nuit dans leur fuite à travers rizières et forêts. Épuisés mais en sécurité, ils restent accroupis, groupés par familles, en attendant de connaître leur sort.

Désastre annoncé


Tolérés temporairement par un Bangladesh déjà pauvre et surpeuplé, ils échoueront dans un ghetto géant de bâches et de bambous. Des abords de la ville balnéaire de Cox's Bazar à la péninsule de Teknaf, un million d'entre eux s'entassent dans des camps, dont certains érigés au cours des exodes antérieurs. Formant l'une des plus larges concentrations de réfugiés du monde, les Rohingyas survivent sous dépendance absolue de l'aide internationale.
À perte de vue, leurs cahutes insalubres s'alignent sur des terrasses taillées à flanc de colline, dans un corridor forestier décharné qui servait de passage aux éléphants sauvages. Les abris sont un désastre annoncé : ils deviendront des fours durant les chaleurs d'été et des ruines durant la mousson et les cyclones. Selon un rapport des Nations unies, 100 000 réfugiés seront à la merci de glissements de terrain et d'inondations.
Dans les allées exiguës, des nuées d'enfants sales aux jeux improbables donnent vie à ces camps. Ici, à Thangkhali, ils fabriquent des cerfs-volants avec une feuille de plastique et, là, à Balukhali, un bidon scié devient une luge des sables. 36 000 d'entre eux errent sans parents, proies faciles pour les trafiquants. « Bye bye ! » claironnent-ils à notre passage dans les seuls mots d'anglais qu'ils connaissent. Et puis, alors que nous disparaissons : « Thank you ! »

Le retour en Birmanie, « dans la gueule du loup »


Ces enfants et leurs parents n'ont jamais eu tant besoin de la communauté internationale. « Nous espérons qu'elle obligera la Birmanie à respecter nos droits pour nous permettre de rentrer un jour », dit la jeune veuve Noor Begum, à Kutupalong. Mais, déjà, le Bangladesh met en place un dispositif pour lancer leur retour progressif en Birmanie, selon un accord conclu entre les deux pays voisins le 16 janvier dernier. Les départs devaient débuter le 23 janvier, mais la date a été reportée. « Ce serait les jeter dans la gueule du loup », commente une responsable humanitaire. Organisations internationales et ONG s'inquiètent en effet de ce programme de rapatriement qui, d'après Human Rights Watch, « mettrait les réfugiés en danger » puisque leur sécurité n'est pas garantie en Birmanie.
Le Bangladesh poursuit néanmoins les préparatifs, avec la construction de cinq camps de transit destinés aux futurs départs. À la fin du mois de janvier, des transferts internes de réfugiés ont pu être observés et des listes exhaustives de noms ont été dressées dans les camps. « Mais personne n'est jamais venu nous dire de partir », souligne Dir Sadiq, un réfugié âgé de 65 ans.
Au camp de Thangkhali, un « majhi », représentant rohingya, a payé de sa vie l'élaboration d'une liste de familles. Sa femme, Jamila Khatun, 35 ans, désigne le coin sombre de son abri où Yusuf Sultan Amin a été exécuté le 19 janvier. « Vingt hommes armés ont fait irruption, raconte-t-elle. Dehors, une autre vingtaine montait la garde. Tous étaient des Rohingyas. Ils ont d'abord tenté d'emmener mon mari. Puis ils l'ont tué d'une balle en plein front et d'une autre dans la bouche. »
Pour Jamila, ce meurtre punitif est l'œuvre de l'Arsa, l'Armée du salut des Rohingyas de l'Arakan, qui s'oppose aux rapatriements. Ce groupe rebelle a émergé en 2016, et en août dernier, ce sont ses combattants qui ont attaqué des postes de police de l'Arakan, entraînant les effroyables représailles de l'armée birmane. « Mais ils se sont trompés, explique Jamila. L'objectif de ces listes n'a jamais été précisé. L'armée bangladaise insistait auprès de mon mari pour qu'il l'établisse. Il n'avait pas le choix. » Depuis, les autres « majhis » ayant collaboré aux listes se terrent, effrayés à l'idée de subir le même sort.
Lire aussi « Notre guérilla n'a pas d'avenir » 
Quant aux réfugiés dont les noms ont été listés, ils ne semblent pas s'inquiéter d'un départ éventuel. « Le Bangladesh ne nous forcera pas à rentrer », croit savoir un groupe d'hommes, au cœur du dédale de Balukhali. Eux ont survécu à d'effroyables massacres à Tula Toli. Calmement, ils racontent les hommes exécutés, les enfants tués au couteau, les femmes violées et les corps brûlés… « Je l'ai vu de mes yeux », répète Zahir.
Comme les autres, Zahir jure de ne pas rentrer en Birmanie tant que les droits des Rohingyas n'y seront pas respectés. « Nous réclamons d'abord l'obtention de notre nationalité, explique Hashim. Mais, aujourd'hui, nous n'avons aucune confiance dans les autorités birmanes. » Aung San Suu Kyi, Prix Nobel de la paix et chef du gouvernement birman depuis 2015, incarne à leurs yeux la déception. « C'est une menteuse, lâche Khaled. Et elle reste silencieuse sur les massacres. » Les hommes hochent la tête. « Seule la communauté internationale pourra nous sauver, poursuit Hashim. Plutôt mourir ici que rentrer en Birmanie. »


« Nous sommes des mendiants »


Selon Muhammad Nurul Islam, un journaliste local, « la Birmanie fait tout pour que les Rohingyas restent au Bangladesh. Depuis deux mois, l'armée birmane consolide même la frontière. » Nul doute que la patience du Bangladesh est mise à dure épreuve. Et aux informations livrées par les nouveaux réfugiés sur la situation en Birmanie s'ajoutent des témoignages qui circulent dans les camps. Moigdul Sherif a ainsi joint le matin par téléphone sa mère restée au village : « Les militaires birmans la harcèlent pour savoir où je me trouve ; pour eux, nous sommes tous des terroristes. » De son côté, Islam assure : « Hier, un Rohingya a été tué en Birmanie à Kyaripyan. » Et des rumeurs de charniers humains, corroborées par une enquête de l'agence Associated Press qui fait état de cinq fosses communes en Arakan, n'étonnent pas les Rohingyas qui ont été témoins des massacres.
Leur avenir en suspens, les Rohingyas doivent faire face à leur survie quotidienne. « Nous sommes des mendiants », lâche Noor, la jeune veuve. Nous avons tout abandonné en Birmanie. Ce que nous avons aujourd'hui, c'est grâce à l'aide humanitaire. » Les Nations unies ont attribué 434 millions de dollars à leurs opérations jusqu'en février, le Programme alimentaire mondial (PAM) assurant l'alimentation de 700 000 réfugiés. Quant aux ONG, venues du monde entier et rivalisant d'activités, elles se démènent pour leurs « bénéficiaires ». Les Rohingyas reçoivent ici nourriture, abris et sécurité. Dans une misère organisée, ce soutien semble tenir du miracle.


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Un père porte le corps de son fils, mort de la diphtérie à Cox's Bazar le 18 janvier 2018. 
© Masfiqur Sohan / NurPhoto



Belle et fière, Noor est ravagée par la tragédie. Elle raconte son histoire et comment, après s'être réfugiée dans la jungle quand l'armée a encerclé son village, elle est revenue pour trouver le cadavre de son mari... : « J'ai peur des Rakhines [bouddhistes de l'Arakan], l'interrompt sa fille de quatre ans, Sumaya, qui écoute la conversation. Ils vont me tuer comme mon père. » Noor la console. Puis fond en larmes : « Je fais des cauchemars chaque nuit… » Peut-être Noor a-t-elle aussi été victime de viols, comme la plupart des femmes réfugiées. Elle ne le dira pas.

Trafics


De cahute en cahute, les plaintes sont souvent identiques. « Il faut marcher longtemps pour aller chercher de l'eau, dit Ngyakura, une mère de 19 ans. Et nous devons partager une latrine avec 150 personnes. » Pavlo Kolovos, chef de mission de Médecins sans frontières, alerte sur ces enjeux : « Les Rohingyas font face à un problème d'eau potable et à de mauvaises conditions sanitaires. Ils sont très vulnérables aux maladies infectieuses. » La diphtérie, maladie d'un autre âge, a fait son apparition et a emporté 35 réfugiés. Campagnes de vaccination et amélioration de l'hygiène, une course contre la montre se joue afin de ne pas doubler la crise humanitaire d'une crise sanitaire.

Josué

Josué
Administrateur

[size=34]Birmanie: "le nettoyage ethnique des Rohingyas se poursuit"[/size]



MASSACRE DES ROHINGYAS : ce qu'il faut savoir - Page 2 Des-refugies-rohingyas-qui-ont-fui-la-birmanie-se-reposent-sur-la-route-de-teknaf-le-22-fevrier-2018-au-bangladesh_6026894
Des réfugiés rohingyas, qui ont fui la Birmanie, se reposent sur la route de Teknaf, le 22 février 2018 au Bangladesh
 
afp.com/SUZAUDDIN RUBEL


Rangoun - Le nettoyage ethnique des musulmans rohingyas "se poursuit" en Birmanie, a dénoncé mardi le Haut-Commissariat aux droits de l'Homme de l'ONU, avec une campagne de "terreur et de famine organisée" destinée à les faire fuir vers le Bangladesh.


"Le nettoyage ethnique des Rohingyas de Birmanie se poursuit", affirme dans un communiqué Andrew Gilmour, sous-secrétaire général aux droits de l'homme de l'ONU, haussant le ton plus de six mois après le début de la crise.  
Une campagne de l'armée birmane, qualifiée d'épuration ethnique par les Nations unies, a poussé à l'exode près de 700.000 musulmans rohingyas depuis août dernier. Et des centaines continuent de passer la frontière du Bangladesh chaque semaine. 


"Le gouvernement birman ne cesse de répéter au monde qu'il est prêt au retour des Rohingyas, mais dans le même temps les forces de sécurité continuent à les faire partir au Bangladesh", ajoute Andrew Gilmour, dénonçant le rôle central de l'armée et l'inaction du gouvernement. 
L'armée birmane insiste sur le fait que l'opération militaire a été déclenchée à la suite d'attaques fin août 2017 de rebelles rohingyas qualifiés de "terroristes". 

La prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi, à la tête du gouvernement civil en place depuis 2016 après des décennies de dictature militaire, est quant à elle accusée de jouer le statu quo avec l'armée et son opinion publique. 
- Nationalisme bouddhiste - 
Influencés par un fort nationalisme bouddhiste, une majorité des Birmans considèrent les Rohingyas comme des étrangers et les voient comme une menace à la prédominance bouddhiste du pays. 
Le chef adjoint de l'armée birmane, le général Soe Win, a reçu lundi à Naypyidaw, la capitale administrative, le représentant spécial de l'Union européenne pour les droits de l'Homme, Stavros Lambrinidis. 
Le général birman "a répété que le gouvernement birman est prêt à accueillir" les réfugiés, mais reconnaît qu'"aucun n'est encore rentré, que ce soit en groupe ou individuellement", a affirmé l'armée mardi, publiant sur Facebook des photos de la rencontre. 
L'accès à la zone de conflit, autour de la ville de Maungdaw, dans le nord de l'Etat Rakhine, reste interdit d'accès pour les journalistes et mes diplomates, hors voyages express d'une journée organisés au compte-gouttes par l'armée. Seule la Croix-Rouge internationale (CICR) a un accès libre à la zone. 
Dans ces conditions, il est donc extrêmement difficile de vérifier de façon indépendante les accusations des réfugiés rohingyas au Bangladesh voisin, qui évoquent des viols, des meurtres, des tortures, des décapitations. 
"Des Rohingyas nouvellement arrivés à Cox's Bazar ont fourni des témoignages crédibles de meurtres, viols, tortures, enlèvements et famine organisée se poursuivant", estime toutefois le Haut-Commissariat aux droits de l'Homme de l'ONU. 
Les nouveaux arrivants arrivent désormais de zones plus reculées que celle de Maungdaw, épicentre des violences, désormais "vidée" de sa population rohingya. 
Andrew Gilmour s'inquiète du sort des centaines de milliers de Rohingyas s'entassant dans ces camps de fortune, à l'approche de la mousson. 
"Ayant tant souffert d'un désastre infligé par l'homme en Birmanie, nous craignons que s'y ajoute une catastrophe naturelle liée aux fortes pluies, avec glissements de terrain et inondations", a-t-il mis en garde. 
L'ONU s'inquiète également d'une épidémie de choléra dans ces camps géants, où les conditions sanitaires seront rendues encore plus difficiles par la saison des pluies. 

Josué

Josué
Administrateur

[size=33]Crise des Rohingyas: Sept hauts responsables birmans sanctionnés par l'UE et le Canada[/size]

BIRMANIE Les violations des droits de l'homme contre les Rohingyas sont «bel et bien un nettoyage ethnique. Ce sont des crimes contre l'humanité», estime le Canada...

20 Minutes avec AFP
 
Publié le 26/06/18 à 04h38 — Mis à jour le 26/06/18 à 04h38



MASSACRE DES ROHINGYAS : ce qu'il faut savoir - Page 2 310x190_moins-700000-musulmans-rohingyas-pousses-exode-depuis-aout-2017
Pas moins de 700.000 musulmans rohingyas ont été poussés à l'exode depuis août 2017 — ED JONES / AFP
L’Union européenne et le Canada ont annoncé lundi des sanctions visant sept hauts responsables birmans chargés de la sécurité, responsables à leurs yeux de graves violations des droits de l’homme contre les musulmans rohingyas au second semestre 2017.
Il s’agit de cinq généraux de l’armée et deux haut gradés de la police de sécurité et de la police des frontières, selon les identités publiées au Journal officiel de l’UE. Ces sanctions consistent en un gel de leurs éventuels avoirs dans l’UE, doublé d’une interdiction de séjour sur le territoire de l’Union, a précisé le Conseil de l’UE, instance représentant les 28 Etats membres. La décision a été adoptée lundi par les 28 ministres des Affaires étrangères de l’UE réunis à Luxembourg.
Les violations des droits de l’homme commises au second semestre 2017 dans l’Etat birman de Rakhine (ouest) incluent « des assassinats, violences sexuelles et l’incendie volontaire systématique de maisons et bâtiments des Rohingyas », souligne le communiqué de l’Union.

« Nettoyage ethnique » et « crimes contre l’humanité »


En coordination avec l’UE, le Canada a annoncé des sanctions similaires visant les mêmes responsables. « Le Canada et la communauté internationale ne peuvent pas garder le silence. Il s’agit bel et bien d’un nettoyage ethnique. Ce sont des crimes contre l’humanité », a souligné la ministre des Affaires étrangères Chrystia Freeland dans un communiqué.
Ces sanctions sont ordonnées peu après l’appel lancé par l’émissaire de l’ONU pour la Birmanie afin que les auteurs de violences contre la minorité Rohingya rendent des comptes. Cette diplomate suisse, Christine Schraner Burgener, a lancé cet appel jeudi dernier après sa première visite dans le pays.
Environ 700.000 musulmans Rohingya ont fui depuis août 2017 l’ouest de la Birmanie sous la pression d’opérations militaires et ont trouvé refuge au Bangladesh. La Birmanie a justifié son offensive militaire dans l’ouest par la nécessité de neutraliser des éléments extrémistes. L’ONU a condamné un « nettoyage ethnique » et réclamé la fin des opérations militaires, un accès sans entrave pour une aide humanitaire et le retour des Rohingyas dans leur région d’origine.
MOTS-CLÉS :
 


  • UE
     
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  • Canada
     
  • droits de l'homme
     
  • Birmanie
  • musulman
     
  • Rohingyas

Talab-al-ilm

Talab-al-ilm

Bonjour à tous

Les prophéties est un élément clef de notre foi. Tout cela font évidemment partie parmi les prophéties bibliques:

https://wol.jw.org/fr/wol/d/r30/lp-f/1101989040

.

http://www.aimer-jesus.com

papy

papy

Rien a voir avec la bible.

Talab-al-ilm

Talab-al-ilm

Bonjour papy

Oui effectivement tu as raison.

.

http://www.aimer-jesus.com

Josué

Josué
Administrateur

[size=45]L’impossible retour des Rohingyas en Birmanie[/size]

Dorian Malovic , le 27/08/2018 à 6h31 


[size=20]Un an après la terrible répression militaire birmane contre la minorité musulmane des Rohingyas dans l’État de Rakhine, plus de 700 000 d’entre eux ont dû fuir au Bangladesh.
Ils s’entassent dans le plus grand camp de réfugiés du monde à Cox’s Bazar, sans grand espoir de retour pour le moment.
[/size]


« Mon corps est ici, mais mon esprit est toujours là-bas. » Réfugié à Francfort en Allemagne depuis dix-sept ans, après avoir passé son diplôme de biologie à Rangoun, Nay San Lwin semble tout aussi traumatisé que le million de ses frères rohingyas entassés dans le plus grand camp de réfugiés du monde, à Cox’s Bazar au Bangladesh.



« Depuis la sanglante offensive de l’armée birmane il y a exactement un an, je n’ai jamais reçu la moindre bonne nouvelle du Bangladesh ou de la Birmanie. »Coordinateur et fondateur de la Free Rohingya Coalition (FRC), qui défend la cause des Rohingyas en Europe, Nay San Lwin se bat et donne tout son temps pour informer et dénoncer « le génocide » des Rohingyas, perpétré par l’armée et le gouvernement birmans.

Toujours pendu au téléphone, il reçoit chaque jour des informations sur la situation à l’intérieur de l’État de Rakhine, dans l’ouest de la Birmanie où, selon lui, ne « vivent plus qu’un demi-million de Rohingyas sur une population originelle d’un peu plus de deux millions ». Si l’exode provoqué en août 2017 par la répression de grande envergure, savamment préparée de longue date, selon les organisations humanitaires, a jeté près de 700 000 Rohingyas sur les routes de l’exil vers le Bangladesh voisin, Nay San Lwin remet le drame en perspective.

« Il ne s’agit pas de notre premier exode dans l’histoire, car des milliers d’autres, comme moi et bien avant moi, ont déjà fui la Birmanie, qui nous a toujours considérés comme des apatrides, stigmatisés et écartés de la vie nationale. »

À lire aussi


MASSACRE DES ROHINGYAS : ce qu'il faut savoir - Page 2 064-rohingyas-negatif_0

VIDEO – Qui sont les Rohingyas ?





Dans les camps, des conditions de vie catastrophiques



Aujourd’hui, en Birmanie, des centaines de villages de l’État de Rakhine sont désertés, brûlés et en ruine. Tout le territoire est quadrillé et « sécurisé » par des milliers de soldats qui en interdisent l’accès aux ONG et aux journalistes. « Plus de 100 000 personnes vivent dans des camps-prisons où elles sont interrogées régulièrement, explique en détail Nay San Lwin, d’autres sont consignées dans des villages des zones rurales. Le Rakhine est devenu une vaste prison à ciel ouvert. »

Paradoxe de cette situation : pour en échapper la seule solution est de fuir. « Les Rohingyas ont ouvertement le droit de fuir… La police et l’armée encouragent presque ces départs car la stratégie du régime birman est de vider le Rakhine de toute sa population rohingya. Plus les Rohingyas fuient, plus les militaires sont contents. »

C’est bien cette terrible réalité qui inquiète le plus Tun Khin, militant rohingya de la Burmese Rohingya Organisation, basée à Londres : « Les Rohingyas continuent de fuir, le génocide se poursuit sur place, et les espoirs pour le million de réfugiés au Bangladesh de rentrer un jour chez eux diminuent. » D’autant que les conditions de vie, dans cet immense camp de Kutupalong à Cox’s Bazar, sont catastrophiques. « Les humanitaires sur place font tout leur possible dans des conditions très difficiles », mais les témoignages d’insécurité, de violences, de ­ra­ckets, de viols et d’hygiène déplorable se multiplient.

« Ils ont tout laissé derrière eux »



Dans ses éditions du week-end, le quotidien Dakha Tribune du Bangladesh décrit une triste fête de l’Aïd pour les musulmans rohingyas dans le camp. « La nourriture manque, les tentes ne protègent pas de la mousson, l’insécurité règne le soir. » De retour récemment de Cox’s Bazar, Nay San Lwin explique que « les ONG sur place font le maximum mais elles manquent de financement. Ce camp ne ressemble pas aux camps en Jordanie ou en Turquie, rien à voir. Ici c’est terrible, ils manquent de médecins, d’eau potable et les enfants ont très peu d’accès à l’éducation ».

De fait, l’Unicef a ouvert plusieurs écoles dans le camp mais seulement jusqu’à l’âge de 14 ans et seulement à mi-temps par manque de donateurs. « Le Bangladesh essaie de faire ce qu’il peut avec un million de réfugiés, concède encore Nay San Lwin, mais c’est un des pays les plus pauvres du monde qui a ses propres problèmes in­té­rieurs. »

En réponse à ceux qui accusent les Rohingyas de violence dans le camp, Nay San Lwin appelle à la bienveillance et à la compréhension : « Imaginez ces hommes, femmes et enfants qui viennent de vivre l’horreur des militaires birmans, un mari assassiné, une épouse ou une sœur violée, un enfant tué… des marches épuisantes dans la campagne sans nourriture… Le traumatisme est terrible en arrivant dans cet immense camp. Ils ont tout laissé derrière eux. Ce sont des survivants ».


Impossible retour



Il souhaiterait que le gouvernement octroie le statut de « réfugié » aux Rohingyas. Mais ceux-ci étant considérés comme des « déplacés forcés », ils ne bénéficient pas des mêmes droits. L’enjeu politique pour le gouvernement du Bangladesh est de ne pas favoriser leur installation définitive. Du côté birman, le discours officiel souligne la possibilité de retour des Rohingyas, mais le gouvernement est incapable de garantir leur sécurité une fois rentrés.

Une poignée de Rohingyas ont bien essayé de rentrer au pays mais, selon Nay San Lwin, « on les place dans des camps de transit sans leur octroyer un titre de citoyenneté. En fait, ils redeviennent ce qu’ils étaient avant de fuir : des prisonniers dans une prison à ciel ouvert ».

Interrogés par l’ONG Human Rights Watch après avoir une nouvelle fois fui la Birmanie pour retrouver le camp de Kutupalong à Cox’s Bazar, une dizaine de jeunes Rohingyas ont raconté comment ils avaient été arrêtés, emprisonnés et interrogés par l’armée birmane. « Ils ont été accusés de faire partie de l’Armée du salut des Rohingyas de l’Arakan (ARSA) », explique Phil Robertson, directeur-Asie de Human Rights Watch, et n’ont jamais pu rentrer dans leur village.


Un appel à la communauté internationale



« Le harcèlement infligé à ces Rohingyas est un avertissement clair à ceux qui croient que les autorités birmanes assurent leur sécurité et leur retour sain et sauf en Birmanie », ajoute-t-il. Laissant entendre que le génocide continue, encore aujourd’hui, sous prétexte d’une « menace terroriste ».

Face à cette impasse, de nombreuses organisations des droits de l’homme rohingyas en appellent à la justice internationale afin qu’elle agisse contre les responsables de ce « nettoyage ethnique ». Déjà à Cox’s Bazar, plusieurs ONG recueillent de nombreux témoignages auprès des réfugiés afin de constituer un solide dossier mettant en cause certains généraux birmans.

« Ils devront être traduits en justice à la Cour pénale internationale, demande Nay San Lwin, et Aung San Suu Kyi également (prix Nobel de la paix, elle dirige le gouvernement birman aujourd’hui, NDLR), car elle est complice de ce massacre et doit être punie. » Pour Thun Khin, « il est temps de passer des paroles à l’action. Combien de Rohingyas devront encore mourir avant que la communauté internationale ne mette fin à la plus grande catastrophe humanitaire de notre époque ? »

Lechercheur



Une honte de plus fait au nom de la religion.

Josué

Josué
Administrateur

MASSACRE DES ROHINGYAS : ce qu'il faut savoir - Page 2 Facebook-Accuse-ONU-Rohingyas-Censure-Armee-Birmane-e1535647477416
Le Conseil de sécurité des Nations Unies se réunit pour discuter de la situation des Rohingyas en Birmanie, au siège de l’ONU, à New York, le 28 août 2018


 


Accusés par l’ONU de génocide sur les musulmans Rohingyas, les principaux chefs de l’armée birmane ont vu fermer leur page Facebook, considérée comme un vecteur de propagande. Cette censure pose une question dont l’importance croît : qui dit ce qu’on a le droit de dire ?
 
A l’origine il y a l’ONU. Voilà un an, dans la province birmane de Rakhine, à la suite de nombreuses attaques des rebelles musulmans Rohingyas contre la police et l’armée birmane, celle-ci lançait une grande offensive contre les maquis Rohingyas. D’après les données fournies par l’ONU, 700.000 Rohingyas ont alors fui vers le Bangladesh. La mission de l’ONU, dirigée par un politicien indonésien, accuse dans son rapport le chef de l’armée birmane, Min Aung Hlaing, cinq autres généraux, des civils et des organisations birmanes de « crimes de guerre, génocide et crimes contre l’humanité ». Elle préconise qu’ils soient traduits devant le tribunal pénal international de La Haye.
 
L’armée birmane accusée par l’ONU de génocide sur les Rohingyas
 
Plus précisément, l’ONU fait état de tortures, viols, esclavage sexuel, asservissement, rapts, emprisonnements illégaux et assassinats. Elle estime « prudente » l’estimation de Médecins sans frontière, qui fait état de dix mille morts dans cette guerre. La Birmanie rejette le rapport de l’ONU et ses « fausses allégations », annonçant la création de sa propre « commission d’enquête indépendante ». 
 
Pour l’instant, c’est donc parole contre parole, les cinq experts chargés de l’affaire par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU n’ayant pas reçu l’autorisation de pénétrer en territoire birman. Ils s’informent par ouï dire, fondant leur conviction exclusivement sur les déclarations de 857 réfugiés interrogés dans les camps du Bangladesh.
 
Facebook accusé de répandre la haine à travers le Hitler birman
 
L’affaire, assez banale jusqu’ici, se complique parce que l’ONU accuse Facebook d’avoir été un « instrument utile pour ceux qui cherchent à répandre la haine ». Elle reprend ainsi officiellement à son compte ce que disaient déjà plusieurs ONG. C’est ainsi que le moine bouddhiste Ashin Wirathu, surnommé par le site Numerama de « Hitler birman », dont le mouvement nationaliste a été interdit par les autorités birmanes en mai 2017, est accusé d’avoir déversé des tonnes de haine et de désinformation sur sa page Facebook. Les preuves de la désinformation n’ont pas été fournies mais le compte du moine bouddhiste a été fermé en février. Facebook a ainsi justifié sa censure : « Les normes communautaires interdisent les organisations et les personnes qui promeuvent la haine et la violence ». De même Facebook a-t-il fermé les comptes des chefs de l’armée birmane accusés par l’ONU parce qu’un « comité international d’experts a trouvé des preuves » de leurs turpitude : en d’autres termes, Facebook censure l’armée birmane à la demande de l’ONU en s’appuyant sur ce que dit l’ONU.
 
Quand l’ONU accuse le prix Nobel de la paix
 
Voyons d’un peu plus près comment ce petit système fonctionne. L’ONU, détenteur du bien, s’en prend à l’armée birmane, traditionnellement dans le collimateur de la morale mondiale anglo-saxonne islamophile. Il y a les pauvres opprimés, les Rohingyas, dont on omet de rapporter les incessantes exactions. Il y a un personnage ambigu, Aung San Sur Kyi, prix Nobel de la paix, cheval des Anglais tant qu’il s’est agi de contrer l’armée, mais critiquée depuis qu’elle tente de diriger le pays. D’après les enquêteurs de l’ONU (qui ne sont pas allés sur place et ne se fondent que sur des plaintes de réfugiés), elle « n’a pas utilisé (…) son autorité morale pour contrer ou empêcher » les faits présumés. Elle n’a pas veillé à la « protection de la population civile ».
 
Quand l’ONU devient « une sorte de monstre »
 
Et puis il y a Facebook. Pour les Birmans, internet c’est quasiment Facebook. Deux millions d’entre eux l’utilisaient en 2014, ils sont aujourd’hui plus de trente. D’ordinaire, les réseaux sociaux sont dans le camp du bien. Emmanuel Macron, le Monde, Barack Obama comptent sur eux pour faire la chasse aux fake news et pour éliminer les messages de haine. Ils se sont dotés d’algorithmes pour faciliter la censure. Ils poussent leurs utilisateurs à la délation, à signaler les contenus qui ne conviennent pas. 7 500 modérateurs sont payés à plein temps sur Facebook pour éliminer sans pitié toute proposition contraire au politiquement correct. Malgré tout cela, en Birmanie, la vigilance de Facebook a été déjouée, il n’y avait pas assez de modérateurs birmanophones. L’Indonésien qui dirige la mission de l’ONU le déplore : sur leurs pages Facebook, les bouddhistes ultra-nationalistes se livrent à de l’incitation à la violence et à la haine contre les Rohingyas et d’autres minorités ethniques. Il craint que Facebook ne devienne « une sorte de monstre ».
 
Facebook doublement incité à la censure
 
Ces déclarations ne manquent pas de sel, l’Indonésie étant un pays où les migrations forcées, les massacres ethniques et la soumission des droits de l’homme à la charia sont le mieux portés.
 
Quant à Facebook, après les raids boursiers contre sa valeur à Wall Street, voilà un deuxième avertissement. Mark Zuckerberg a fortement déplu lorsqu’il a refusé de censurer les propos niant la Shoah sur son réseau social, arguant que les gens sont libres de se tromper. Cette fois, il a promptement obtempéré à la demande de l’ONU, en présentant ses excuses (« Bien que nous ayons été trop lents à agir, nous faisons maintenant des progrès »). On ne peut pas se battre sur deux fronts. Accusé d’avoir joué « un rôle déterminant dans la propagation du discours de haine », il a intérêt à filer doux. Le discours de haine est le pire des crimes contre la citoyenneté mondiale.
 
C’est la morale de l’ONU qui dit ce qu’on a le droit de dire
 
La question est aujourd’hui : qui dit ce qu’on a le droit de dire et d’écrire ? Les religions, les Etats, furent tentées jadis de le faire, les juges croient parfois aujourd’hui s’en arroger le pouvoir, les grands réseaux sociaux exercent leur censure plus ou moins molle, mais l’on voit que juges et réseaux sociaux ne sont que des exécutants, des subordonnés. La décision politique est à l’ONU. C’est amusant quand on connaît ses récriminations contre la Chine et d’autres Etats jugés totalitaires, qu’elle accuse de brimer la liberté d’expression.
 
L’ONU ne fait qu’appliquer la morale mondiale de la non-discrimination, de la non-exclusion, du grand mélange, du vivre ensemble. Marc Zuckerberg lui-même doit s’y plier. Il n’a de droit de dire et de laisser dire que ce qu’on lui laisse le droit de dire.
 
Pauline Mille


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Josué

Josué
Administrateur

[size=38]Nouvelle tentative de rapatriement de réfugiés rohingyas[/size]

Les autorités bangladaises et birmanes proposent à 3 500 réfugiés rohingyas de revenir en Birmanie. Cette nouvelle tentative d’amorcer un retour pourrait être un nouvel échec.



  • Pierre Cochez, 

  • le 21/08/2019 à 19:45 




MASSACRE DES ROHINGYAS : ce qu'il faut savoir - Page 2 Vue-Kutupalong-situe-entre-frontiere-birmane-ville-bangladaise-Coxs-Bazar_0_729_431



Vue du camp de Kutupalong, situé entre la frontière birmane et la ville bangladaise de Cox’s Bazar.[size=12]MONIRUL A
[/size]


Depuis ce jeudi 22 août, les autorités birmanes et bangladaises essaient à nouveau de convaincre des réfugiés rohingyas de retourner en Birmanie. Leur première tentative en novembre 2018 avait créé un vent de panique dans le camp de Kutupalong, situé entre la frontière birmane et la ville bangladaise de Cox’s Bazar. Les 700 000 réfugiés qui avaient fui les exactions des militaires birmans un an plus tôt redoutaient de revenir dans leur pays.

« Personne ne sera forcé à rentrer »


Aujourd’hui, le climat semble différent. Carl Adams de l’ONG Medair expliquait mercredi 20 août : « tout le monde attend de voir ce qu’il va se passer demain. Les conditions de vie dans les camps sont difficiles, et il est impossible de savoir ce que vont décider les Rohingyas. » Dans cette période de mousson, le quotidien des réfugiés est compliqué par les pluies, les risques d’inondation ou de contracter la dingue ou des diarrhées.

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Près de 3 500 réfugiés rohingyas ont été autorisés à rentrer du Bangladesh en Birmanie à compter de jeudi 22 août. Le commissaire aux réfugiés du Bangladesh, Abul Kalam, s’est dit « optimiste » quant à ce processus de rapatriement. Il a précisé que personne ne serait « forcé de rentrer à moins d’être volontaire ».
Mardi 20 août, il a constaté que seules 21 familles, parmi le millier de familles sélectionnées pour le rapatriement, s’étaient présentées devant les autorités pour un entretien préalable. Aucune d’entre elles n’a émis la volonté de rentrer. Abul Kalam a constaté que « cela n’a pas été le chaos comme lors de la première tentative. Cela montre que les réfugiés comprennent mieux la situation ».
Le Bangladesh et la Birmanie prévoient de rapatrier 300 Rohingyas par jour à compter d’aujourd’hui. Ce nouvel essai fait suite à une visite le mois dernier de hauts responsables birmans dans les camps. Comme lors de la précédente tentative, ce processus de rapatriement est encadré par le Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR).

L’accession à la citoyenneté est un préalable au retour pour les Rohingyas


De leur côté, 61 ONG travaillant dans les camps ont signé une déclaration « mettant en garde contre l’aggravation de la crise au Myanmar et appelant au retour volontaire et en toute sécurité des réfugiés ». Elles constatent que « les conditions au Myanmar ne sont pas favorables au retour des réfugiés pour le moment. Les autorités continuent à raser les villages rohingyas pour en faire des bases militaires et des camps de rapatriement potentiels ».

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L’accession à la citoyenneté demeure la principale condition des réfugiés avant tout retour. Les Rohingyas, pour la plupart musulmans, ne sont pas reconnus comme une minorité officielle par le gouvernement birman, qui les considère comme des Bengalis bien que de nombreuses familles vivent dans l’État birman de Rakhine depuis des générations.
Deux ans exactement après le début de cette crise migratoire, la qualité de l’accueil au Bangladesh des réfugiés est saluée par les bailleurs de fonds et les ONG. Mais cette situation ne peut pas s’inscrire dans la durée. Carl Adams constate que « l’aide internationale couvre seulement 34 % des 770 millions d’euros de besoins. Cet afflux de réfugiés perturbe des Bangladais qui vivent souvent eux-mêmes dans des conditions difficiles ».
Certains habitants de la région de Cox’s Bazar commencent à devenir hostiles à ces réfugiés qui reçoivent des aides internationales.

Josué

Josué
Administrateur

[size=38]Génocide des Rohingyas : Aung San Suu Kyi en première ligne[/size]

Le procès sur le génocide de la minorité rohingya en Birmanie s’ouvre mardi 10 décembre devant la Cour internationale de justice à La Haye.
L’ancienne icône de la paix, actuelle dirigeante de la Birmanie, se charge elle-même de défendre son pays.



  • Marie Verdier, 
  • le 10/12/2019 à 06:01




MASSACRE DES ROHINGYAS : ce qu'il faut savoir - Page 2 Lancienne-icone-actuelle-dirigeante-Birmanie-charge-defendre-devant-Cour-penale-internationale_0_729_486



L’ancienne icône de la paix, actuelle dirigeante de la Birmanie, se charge elle-même de défendre son pays devant la Cour pénale internationale.



Triste retournement de situation. La prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi, qui résista de longues années à la junte birmane, se retrouve dans la ligne de mire de la justice internationale en raison des persécutions perpétrées à l’encontre de la minorité rohingya.
L’actuelle conseillère spéciale de l’État, chef de facto du gouvernement birman depuis 2016, a décidé d’assurer elle-même la défense de son pays devant la Cour internationale de justice à La Haye (Pays-Bas), où les premières audiences publiques se tiennent du 10 au 12 décembre.
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« Grâce à elle, la Brimanie n’est plus paria sur la scène internationale »



La Gambie, dont le ministre de la justice Abubacarr Tambadou fut avocat au Tribunal pénal international pour le Rwanda, a porté le flambeau de la plainte déposée au nom des 57 États de l’organisation de coopération islamique. Selon elle, la Birmanie, pays multiethnique à majorité bouddhiste, a violé la convention sur le génocide de 1948 par le biais d’« actes adoptés, accomplis ou tolérés par le Gouvernement » à l’encontre de la minorité rohingya de confession musulmane.
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« Qu’Aung San Suu Kyi aille à La Haye est logique. Elle représente la Birmanie qui, grâce à elle, n’est plus paria sur la scène internationale. Elle est le visage acceptable du régime hybride civil et militaire, relève David Camroux, membre du conseil scientifique de la Fondation Asie Europe à Singapour. Elle est aussi la garante de la transition, même si à 74 ans, elle ne prépare nullement la relève ».

Aung San Suu Kyi a laissé la tragédie rohingya se dérouler


Selon le chercheur, elle demandera à la communauté internationale d’être patiente, plaidera l’extrême complexité de la situation et la construction en cours d’une nation. Et assurera en outre que les Rohingyas peuvent revenir, tout en prenant soin de ne jamais les dénommer ainsi. « Le système birman ne repose pas sur la notion de citoyenneté, mais sur l’appartenance à un groupe ethnique national reconnu. Nommer les Rohingyas reviendrait à leur reconnaître ce statut d’ethnie nationale et le droit à un territoire », explique David Camroux.
Selon lui, c’est à la fois « par conviction, par opportunisme et par faiblesse », qu’Aung San Suu Kyi a laissé la tragédie rohingya se dérouler. Parce qu’elle partage le sentiment bamar (l’ethnie majoritaire bouddhiste) xénophobe montant. Parce qu’elle se désintéresse de l’État d’Arakan, où vivent les Rohingyas, de peu d’enjeu pour la Ligue nationale pour la démocratie, son parti. Enfin, parce qu’elle n’a pas prise sur les militaires, libres d’agir dans les États périphériques. « L’armée est un État en soi, qui contrôle les trois ministères de la défense, de l’intérieur et de la sécurité territoriale », ajoute le chercheur.


À sa décharge, « Aung San Suu Kyi a hérité d’une situation explosive », fait valoir Sophie Boisseau du Rocher, du centre Asie de l’Institut français de relations internationales. « Le passif est lourd, estime-t-elle. Pour mieux contrôler la Birmanie, l’empire colonial britannique a divisé les ethnies. Les tensions sont récurrentes depuis l’indépendance. » Il est clair pour la chercheuse qu’Aung San Suu Kyi, coincée entre l’armée et le bouddhisme radical, ne pourra agir qu’à la marge et sur le temps long.

« La Chine joue un jeu qui n’apaise pas »


Aux Occidentaux qui se sentent trahis par leur icône de la démocratie, Sophie Boisseau du Rocher rétorque qu’elle est largement une de leur création depuis que le prix Sakharov lui a été décerné en 1990. « Ils ont voulu croire qu’elle adopterait les valeurs occidentales et tournerait le dos à la Chine. C’était une erreur. Les Birmans veulent d’abord que leur pays se développe et les Chinois vont les y aider », souligne la chercheuse.
Signe que la Chine pèse lourd, le ministre des affaires étrangères Wang Yi était présent dans la capitale birmane Naypyidaw, samedi 7 décembre, au moment où des milliers de partisans se sont rassemblés pour soutenir la dirigeante avant son départ pour La Haye. « La Chine joue un jeu qui n’apaise pas, conclut David Camroux. Elle profite des conflits entre groupes ethniques pour les déplacements de population nécessaires à ses grands projets de construction de pipeline ou de barrages ».
______________________________________________
L’exode des Rohingyas

Les persécutions


Fuyant les exactions de l’armée birmane, 740 000 Rohingyas se sont réfugiés à partir d’août 2017 au Bangladesh voisin où vivaient déjà, dans des camps, 200 000 réfugiés de cette minorité musulmane.
600 000 Rohingyas vivant toujours dans l’État birman d’Arakan restent sous la menace « d’actes génocidaires » a alerté une mission onusienne, le 16 septembre.

Les poursuites judiciaires


Outre les poursuites devant la Cour internationale de justice (CIJ), la Cour pénale internationale (CPI), qui traite de la responsabilité des individus dans les crimes de guerre, a ouvert une enquête le 14 novembre sur des allégations de crimes contre l’humanité visant potentiellement des généraux birmans.
Au titre de la compétence universelle, la justice argentine instruit une plainte visant également les hauts gradés birmans et Aung San Suu Kyi.

Mikael

Mikael
MODERATEUR
MODERATEUR

Les bouddhismes ne sont pas si zen que ça .
De toutes façons les religions dans leurs ensemble non pas été zen aux courts des siècles envers les autres religions.

papy

papy

Malheureusement des extrémistes ils y en à dans toutes les religions.

Mikael

Mikael
MODERATEUR
MODERATEUR

[size=38]Le naufrage d’un navire de Rohingyas fait 15 morts et une cinquantaine de disparus[/size]

Mardi 11 février, 15 réfugiés Rohingyas ont été retrouvés noyés. Leur navire de fortune a fait naufrage près des côtes bangladaises, témoignant des risques considérables pris par les réfugiés pour échapper à la misère et l’insalubrité des camps.



  • Léo Macia, 
  • le 11/02/2020 à 19:38 




Lecture en 2 min.

MASSACRE DES ROHINGYAS : ce qu'il faut savoir - Page 2 Refugiees-Rohingyas-Teknaf-Bangladesh-11-fevrier-2020_0_730_499



Des réfugiées Rohingyas à Teknaf, au Bangladesh, le 11 février 2020.[size=12]STR/AFP
[/size]


Onze femmes et quatre enfants Rohingyas se sont noyés près de la petite île de Saint-Martin au large du Bangladesh en tentant de rejoindre la Malaisie par bateau. Ils faisaient partie d’un groupe de 138 réfugiés ayant quitté illégalement leur camp au Bangladesh pour embarquer sur un petit bateau de pêche. Une quarantaine de réfugiés a été secourue par les navires de pêcheurs et les garde-côtes.

Nouvelle tentative de rapatriement de réfugiés 


Les autorités bangladaises recherchent activement les autres membres du groupe toujours portés disparus. Le bateau est parti lundi 10 février au soir par la côte de Cox’s Bazar au sud-est du Bangladesh. Les passagers se préparaient à traverser l’Océan indien sur des milliers de kilomètres dans l’espoir d’atteindre les côtes malaisiennes et fuir la misère des gigantesques camps, où sont rassemblés près d’un million de réfugiés.

Un exode interminable


Après avoir fui les persécutions et massacres dont ils ont été victimes en Birmanie, les Rohingyas ont trouvé refuge au Bangladesh, pays limitrophe à majorité musulmane. La communauté s’est alors rassemblée dans des camps, aux conditions de vie déplorables.
Les ONG s’inquiètent du manque d’hygiène, de nourriture et d’accès à la santé ainsi que de l’absence totale de prise en charge de l’éducation des enfants. « Le manque d’eau potable et les conditions de vie insalubres peuvent à tout moment déboucher sur une véritable crise sanitaire », évoque l’Agence des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), dans un communiqué en 2017. Autant de raisons qui poussent ces réfugiés à fuir la misère pour gagner la Malaisie. Ce pays à majorité musulmane concentre déjà une forte diaspora rohingya.

Les Rohingyas sont de plus en plus menacés


Au Bangladesh, d’autres menaces planent sur cette communauté. Avec près d’un million de réfugiés arrivés sur son territoire depuis le début du génocide, le gouvernement bangladais a dû mettre en place certaines mesures pour gérer cet afflux migratoire. En 2018, il a tenté à plusieurs reprises de renvoyer des milliers de réfugiés de l’autre côté de la frontière en Birmanie, mais l’ONU avait sommé Dacca de stopper ces agissements.
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En août 2019, suite à un rassemblement de Rohingyas pour la commémoration du génocide, les autorités locales ont restreint le droit des réfugiés à circuler librement et limité leurs communications. « Ils ont interdit l’utilisation des téléphones portables et ont bloqué les réseaux de communication mobile 3G et 4G dans les camps » rapporte Amnesty International. Enfin, des centaines de milliers de réfugiés risquent d’être déportés sur une petite île au large des côtes bangladaises, dans des zones submersibles, ce qui suscite la colère des ONG.
Face à ces mesures, nombre de réfugiés tentent de quitter le Bangladesh dans l’espoir de gagner les pays du sud-est asiatique tels que la Thaïlande, la Malaisie ou l’Indonésie. Pour y parvenir, les Rohingyas sont la proie des trafiquants d’être humain qui sévissent un peu partout dans la région.
Conscients des tensions que provoque cette crise humanitaire, ces trafiquants n’hésitent pas à demander des sommes faramineuses pour une traversée très risquée. Ce trafic est, à cette période de l’année (novembre-avril), plus prolifique. La mousson étant finie, les eaux sont plus calmes, les embarcations vétustes peuvent effectuer la traversée à moindre risque.

Mikael

Mikael
MODERATEUR
MODERATEUR

[size=38]Au Bangladesh, les Rohingyas sans espoir de retour[/size]

Le rapport annuel du HCR sur les réfugiés, qui paraît ce jeudi 18 juin, met l’accent sur ceux qui, comme les Rohingyas, abandonnent l’espoir d’un retour. Dans le plus grand camp de réfugiés au monde, près d’un million d’entre eux ont accepté de s’isoler pour éviter que la pandémie de Covid-19 ne les rattrape.

Josué

Josué
Administrateur

Didier Treutenaere : « Les cadres Rohingyas sont formés dans des madrassas radicales du Bangladesh et du Pakistan. »

Un expert livre un éclairage inédit sur le conflit des Rohingyas en Birmanie.
Le conflit des Rohingyas, tout le monde en a déjà entendu parler, mais peu de gens savent quelles sont les origines de ce conflit. En 2016 et en 2017, deux vagues d’attaques djihadistes contre des cibles militaires et civiles dans l’État Rakhine, à l’ouest du Myanmar (anciennement la Birmanie) ont provoqué une riposte massive des forces de sécurité et l’exode de centaines de milliers de musulmans bengalis que l’on appelle les Rohingyas. Dans son nouveau livre, Didier Treutenaere explique que, pour les Birmans, les Rohingyas sont des terroristes musulmans financés par l’Arabie Saoudite et les États du Golfe. L’auteur, qui habite en Thaïlande, est diplômé en philosophie de l’Université Paris-Sorbonne. Spécialiste des textes bouddhistes en langue pali, il a publié des ouvrages et des articles sur la tradition theravada.


« Rohingyas : de la fable à la réalité » de Didier Treutenaere est paru aux Éditions Soukha.

La suite ici :

[ltr]https://www.kernews.com/treutenaere-roh ... adesh/725/[/ltr]

Lechercheur



papy a écrit:Malheureusement des extrémistes ils y en à dans toutes les religions.
Et aux regards des actualités cela ne va pas en s'arrangent.

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