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2017, année charnière pour les chrétiens d'Orient ?

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Mikael
Josué
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Josué

Josué
Administrateur

2017, année charnière pour les chrétiens d'Orient ?
LAURENCE DESJOYAUX publié le 04/01/2017


À QARAQOSH, en Irak, un membre de la police fédérale
irakienne entre, le 27 décembre 2016, dans une église en partie détruite par Daech et récemment reconquise. © CHRIS MCGRATH/GETTY IMAGES
À QARAQOSH, en Irak, un membre de la police fédérale
irakienne entre, le 27 décembre 2016, dans une église en partie détruite par Daech et récemment reconquise. © CHRIS MCGRATH/GETTY IMAGES
Les événements des derniers mois de 2016 ont marqué un tournant pour les populations d’Irak, de Syrie et d’Égypte. L’année 2017 sera décisive.
« C’est effectivement une année charnière », note Mgr Pascal Gollnisch, directeur général de l’Œuvre d’Orient. Partout au Moyen-Orient, la situation des chrétiens est liée à la géopolitique. Or, en 2016, les choses ont changé : le recul de Daech permet les conditions d’un « printemps des chrétiens » dans la région. L’éloignement de la menace directe que représente le groupe djihadiste pour les minorités religieuses peut contribuer à inverser le mouvement d’exil des chrétiens vers les pays occidentaux.
« Beaucoup voudraient revenir, témoigne Pascal ­Gollnisch. Mais cela suppose une course contre la montre pour la reconstruction des zones reprises à Daech. Ils ont besoin de signaux forts à court terme, mais aussi de projets à long terme. » Si les efforts en ce sens ne sont pas suffisants, 2017 pourrait au contraire marquer une accélération des départs.
Autre...
http://www.lavie.fr/religion/catholicisme/2017-annee-charniere-pour-les-chretiens-d-orient-04-01-2017-78923_16.php

Mikael

Mikael
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Je ne suis pas vraiment sûr que l'année 2017 soit une bonne année pour les chrétiens d'orient.

Josué

Josué
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Les 15 pays les plus répressifs envers les chrétiens.
2017, année charnière pour les chrétiens d'Orient ? 6078_c10
L'ONG Portes Ouvertes vient de publier son 25e Index mondial de persécution des chrétiens. L'occasion de mettre cet indicateur en perspective avec d'autres rapports sur la liberté religieuse, présentés dans notre carte interactive.
http://www.lemondedesreligions.fr/

Josué

Josué
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Le long chemin des chrétiens iraniens
LAURENCE DESJOYAUX publié le 22/02/2017
Ils ont fui leur pays pour vivre leur foi librement, mais des obstacles les attendent encore en France, dans le camp de Grande-Synthe.
Dans un petit cabanon en bois humide, la lumière blanche d'un néon creuse les visages de Reza (tous les prénoms iraniens ont été modifiés pour des raisons de sécurité), un Iranien d'une trentaine d'années, de Farah, son épouse et d'Iman, leur fille de 9 ans. Ils vivent depuis un mois dans cet espace de neuf mètres sur trois, aux murs tapissés de couvertures pour l'isoler du froid. L'habitat spartiate abrite toute leur vie : quelques habits suspendus, de la nourriture et des produits de toilette entreposés dans deux cagettes en plastique, une couette roulée en banquette, un peu de vaisselle rassemblée dans un grand faitout, un sac plastique contenant les chargeurs de téléphone et, surtout, deux bagages prêts dans le cas où ils pourraient partir pour l'Angleterre.
Dans le camp de Grande-Synthe, situé en périphérie de Dunkerque (Nord), la Grande-Bretagne toute proche est une obsession. Des centaines de Kurdes d'Irak, des Afghans, 50 Iraniens et quelques Syriens vivent dans ce lieu aménagé en 2016, à la suite de l'évacuation de la « jungle » du Basroch, un marécage insalubre où ont vécu et dormi des milliers de migrants. Ces quelque 1 400 déracinés sont mus par une seule ambition : passer de l'autre côté de la Manche pour rejoindre leur famille, trouver un travail et commencer une nouvelle vie. Reza a une idée très claire de ce qu'il veut faire une fois là-bas. « Mon but, c'est de trouver une bonne église pour me former et devenir pasteur », explique le jeune homme aux cheveux déjà blancs.
Avec Farah, ils se sont convertis au christianisme en Iran après d'autres membres de leur famille. Un engagement qui peut coûter cher en République islamique, où l'apostasie est sévèrement réprimée. Ensemble, ils ont fréquenté une « église de maison », d'inspiration évangélique, c'est-à-dire un petit groupe de croyants se retrouvant clandestinement pour prier et étudier. Jusqu'au jour où les services de renseignement iraniens ont fait irruption chez eux à la recherche de preuves qu'ils étaient devenus chrétiens. Leur échappant de justesse, Reza et Farah ont pris la route de l'exil avec Iman.
http://www.lavie.fr/religion/catholicisme/le-long-chemin-des-chretiens-iraniens-22-02-2017-80132_16.php

Josué

Josué
Administrateur

Chrétiens d’Egypte : « Le pire est encore devant nous » 20
Les funérailles de plusieurs victimes de l’attentat d’Alexandrie ont été célébrées au monastère Mar Mina, le 10 avril.
Les coptes d’Alexandrie font part de leur peur et de leur colère après les attentats islamistes de dimanche qui ont fait au moins 46 morts.
L’organisation Etat islamique s’acharne sur les coptes égyptiens 17Etat d’urgence en Egypte après deux attentats meurtriers de l’EI contre les Coptes 124Attendu au Caire, le pape défend le dialogue avec l’islam 12
http://www.lemonde.fr

Josué

Josué
Administrateur

Chrétiens d'Orient : les défendre est un humanisme
Entre ceux qui ne les défendent pas et les adeptes de la récupération, les chrétiens d'Orient, eux, veulent juste vivre en paix, dans leurs pays.
PAR SÉBASTIEN DE COURTOIS
Publié le 14/04/2017 à 10:05 | Le Point.fr
Une chapelle de fortune dans un camp de réfugiés chrétiens à Erbil, au Kurdistan irakien. Une chapelle de fortune dans un camp de réfugiés chrétiens à Erbil, au Kurdistan irakien. © Le Point/ Judikael Hirel

Après l'émotion, le sang et les larmes, que reste-t-il ? La question des chrétiens en Orient, comme il conviendrait de le dire à la manière de feu Boutros Boutros-Ghali, n'est pas seulement confessionnelle. Loin de la politique, de la violence et de la discrimination, il s'agit de très anciennes traditions religieuses qui se fondent dans le tronc commun de nos origines, de nos civilisations. Pas plus, mais pas moins.
Une vision exotique et vendeuse

La compassion ne vaut pas ignorance. La défense de leur cause est donc un humanisme, un travail constant de réflexion à une échelle plus globale. Nous ne défendons pas les chrétiens parce que nous sommes chrétiens, mais parce que nous sommes humanistes, héritiers des Lumières. Les communautés religieuses ont besoin de vivre ensemble pour dépasser leurs essentialismes réciproques. Ne tombons pas dans ce piège. Un effort de sortie de ce modèle mortifère est plus que jamais nécessaire. « Il serait catastrophique pour les chrétiens de vouloir les découpler de leur environnement, donc des musulmans au milieu desquels ils vivent », explique Frédéric Pichon, l'auteur d'une thèse sur le village de Maaloula en Syrie. « Le traitement de la question par certains médias bien intentionnés ne fait qu'ajouter, continue-t-il, de la confusion à leur propre positionnement identitaire au sein d'un Moyen-Orient en pleine fièvre aiguë d'islamisme. Ainsi, les présenter comme « descendants directs des premiers chrétiens, qui parlent la langue du Christ » est certes très exotique et très vendeur, mais c'est passer sur le fait que dans leur immense majorité, ils sont arabophones, utilisent la langue arabe dans leur liturgie, et qu'ils n'ont eu de cesse d'illustrer la culture arabe. »
Un Orient sans chrétienté, c’est un Orient sans âme
Depuis plusieurs années, un phénomène migratoire massif des chrétiens touche tous les pays, à commencer par l'Irak – de manière systématique depuis mars 2003 –, la Syrie, l'Égypte aussi, depuis la répression par l'armée de leurs manifestations en octobre 2011. « On pousse les communautés chrétiennes d'Orient à partir, et c'est là que se situe le véritable danger. Un Orient sans chrétienté, c'est un Orient sans âme. Par ailleurs, il faut tenir compte du passé pour se projeter dans l'avenir. Après Daech, le danger sera encore présent », explique depuis Bruxelles Naher Arslan, représentant de la Confédération assyrienne d'Europe auprès des institutions européennes. Dans certaines régions, la question de la confiance avec les musulmans a été rompue : « L'exemple de Mossoul est assez parlant, continue-t-il, certains voisins musulmans de maisons chrétiennes n'ayant pas hésité à dénoncer des voisins de longue date lors de la prise de la ville. En Turquie, l'image du chrétien traître à la nation est toujours véhiculée dans certains milieux, y compris dans la diaspora turque d'Europe, peut-être même plus qu'ailleurs. »
Gare à la récupération

Au fond, beaucoup idéalisent un passé de paix et de prospérité entre les communautés. Mais l'histoire montre que les choses sont plus complexes. « Depuis probablement les Croisades, continue-t-il, l'image du chrétien est associée à l'Occidental venu casser du musulman ». Les chrétiens d'Orient souffrent de cette association. La diaspora forme maintenant un nouveau continent du christianisme oriental, un continent éparpillé mais bien vivant qui agit contre la dilution culturelle et pour pérenniser l'usage de leurs langues.
Les chrétiens en général entretiennent de bonnes relations avec les musulmans
Directeur général de l'Œuvre d'Orient, Mgr Pascal Gollnisch ne cesse de mettre en garde contre la récupération de leur cause « à des fins de politique intérieure française » et insiste au contraire sur les besoins immenses en termes d'éducation, toujours en collaboration avec les autorités locales : « Nous soutenons des projets qui bénéficient à des chrétiens, sunnites, chiites, yézidis comme les étudiants réfugiés à Kirkuk. Ils apprennent ainsi à se connaître, c'était la première fois pour la plupart qu'ils rencontraient des jeunes issus d'une autre religion. » Pour Antoine Fleyfel, professeur de philosophie et de théologie à l'université catholique de Lille : « Les chrétiens en général entretiennent de bonnes relations avec les musulmans. Les images de la mosquée accueillant les blessés des attentats récents en Égypte en sont un exemple parmi tant d'autres. Au Liban, en Palestine, en Israël, en Jordanie, en Syrie et même en Irak, des chrétiens et des musulmans agissent ensemble sur plusieurs plans : académiques, sociaux, civiques et humanitaires. La relation quotidienne peut être plus que normale. »
Les chrétiens veulent vivre en paix, dans leurs pays, avec leurs partenaires des autres religions, dans le cadre de régimes laïcs contextuels : « Ceux-ci sont les seuls garants d'une véritable citoyenneté, des droits de l'homme, de la liberté de conscience ou de l'égalité de tous. Ils veulent bâtir avec leurs concitoyens leurs patries et en faire des phares pour reprendre le chemin de l'évolution du monde arabe, en finir avec les fanatismes religieux, musulmans, juifs et chrétiens, en finir avec toute forme de théocratie et de théologie politique – dans le sens classique du terme –, de confessionnalisme, de communautarisme, de suivisme et d'instrumentalisation. » Au fond, il apparaît que parler des chrétiens d'Orient comme s'il s'agissait d'un seul groupe partageant une réalité unique de vie n'a plus beaucoup de sens.
Consultez notre dossier : La tragédie des chrétiens d'Orient.
http://www.lepoint.fr/monde/chretiens-d-orient-les-defendre-est-un-humanisme-14-04-2017-2119710_24.php

Josué

Josué
Administrateur

Les chrétiens d'Orient, de l'inquiétude à l'exil
Publié le mercredi 26 avril 2017 à 10h02 à Le Caire (AFP)


Les chrétiens d'Orient, qui sont enracinés au Moyen-Orient depuis les débuts du christianisme, constituent des communautés minoritaires et sont confrontés à des conflits régionaux meurtriers.

- Egypte -

Les coptes orthodoxes constituent la communauté chrétienne la plus nombreuse du Moyen-Orient et l'une des plus anciennes.

Ils représentent 10% des plus de 92 millions d'Egyptiens et sont présents dans tout le pays, avec des concentrations plus fortes en Moyenne-Egypte (centre). Ils sont faiblement représentés au gouvernement et se disent marginalisés.

Les coptes sont de longue date la cible de violences, qui se sont aggravées depuis l'apparition d'organisations jihadistes comme le groupe Etat islamique (EI).

- Irak -

Les chaldéens représentent la majorité des chrétiens d'Irak. Forte de plus d'un million de personnes --dont plus de 600.000 à Bagdad-- avant la chute de Saddam Hussein en 2003, la communauté chrétienne s'est réduite à moins de 350.000 âmes.

Beaucoup de chrétiens irakiens ont fui les violences qui ont ensanglanté leur pays, notamment après l'offensive de l'EI à partir de l'été 2014.

Qaraqosh, qui était la plus grande agglomération chrétienne d'Irak, a été reprise à l'EI en octobre 2016.

- Syrie -

En Syrie, les chrétiens représentaient entre 5 et 9% des 22 millions d'habitants avant la guerre.

Les chrétiens se sont largement tenus à l'écart du conflit, mais nombre d'entre eux ont pris le parti du président Bachar al-Assad, notamment par crainte de l'islamisme de certains groupes rebelles.

Ils ont été pris pour cibles par les jihadistes de l'EI: enlèvements de masse et destructions d'églises.

Selon l'évêque chaldéen d'Alep, Mgr Antoine Audo, la moitié des 1,5 million de chrétiens de Syrie auraient quitté le pays.

- Liban -

Les chrétiens libanais, essentiellement maronites, sont la deuxième plus importante communauté chrétienne du Moyen-Orient après les coptes d'Egypte. Le Liban, où le partage du pouvoir est fondé sur des quotas communautaires, est le seul pays de la région à être traditionnellement dirigé par un président chrétien.

Depuis l'indépendance en 1943, le système politique garantit une parité unique dans la région entre musulmans et chrétiens, alors que la communauté chrétienne est devenue minoritaire au fil des décennies.

- Territoires palestiniens et Israël -

En Cisjordanie occupée et à Jérusalem, on dénombre près de 50.000 chrétiens, principalement implantés à Bethléem et Ramallah.

Lieu de naissance du Christ selon la tradition, Bethléem, à majorité chrétienne il y a un demi-siècle, est aujourd'hui à majorité musulmane. Mais les chrétiens ont un rôle central dans d'importants secteurs de l'économie palestinienne.

Dans la bande de Gaza, leur nombre est en baisse régulière, notamment depuis la prise du pouvoir par le mouvement islamiste Hamas en 2007.

Israël compte environ 160.000 chrétiens (2% de la population), dont près de 80% appartiennent à la minorité arabe.

- Jordanie -

Les chrétiens représentent 6% de la population jordanienne, évaluée à 9,5 millions d'habitants. Des chrétiens occupent des postes élevés et cette communauté a droit à une représentation parlementaire.
http://www.lalibre.be/dernieres-depeches/afp/les-chretiens-d-orient-de-l-inquietude-a-l-exil-59005467cd70e80513149488

Josué

Josué
Administrateur

La liberté religieuse recule dans le monde
Élise Racque, le 27/04/2017 à 17h19 Envoyer par email
La Commission américaine sur la liberté religieuse internationale (Uscirf) au sein du Département d’État américain, publie son rapport annuel 2017.
Le rapport 2017 de la Commission américaine sur la liberté religieuse internationale (Uscirf) est sans appel : « La Commission a conclu que l’état de la liberté religieuse dans le monde empire, tant dans l’étendue que dans l’intensité des violations observées ».

Au début du dossier, le vice-président de l’organisme James Zogby enfonce le clou : « Objectivement, la liberté religieuse internationale a reculé depuis la création de la commission il y a presque vingt ans ». Presque un aveu d’échec, pour cette commission née en 1998 en même temps que la loi américaine sur la liberté religieuse dans le monde, dont elle évalue l’application.

Pour les experts, la vigilance ne concerne pas que les États. Depuis 2016, une loi les autorise à critiquer des acteurs non-étatiques. C’est le cas pour la première fois cette année, avec trois mouvements mis en cause : Daech, les Talibans en Afghanistan, et les Chebabs de Somalie.

> À LIRE : Somalie, un nouveau président pour un pays dévasté

La Russie épinglée

Cette année, le rapport évalue une quarantaine de pays. L’Uscirf propose au Département d’État américain une liste noire de seize États « particulièrement préoccupants », où la répression contre la religion est plus forte qu’ailleurs. Un nouveau venu détonne : la Russie. Le pays de Vladimir Poutine n’est certes pas le seul à rejoindre le rang des mauvais élèves cette année, (on y compte aussi la Centrafrique, le Nigeria, le Pakistan, la Syrie et le Vietnam), mais le rapport pointe la situation particulièrement inquiétante de la Russie.

« C’est le seul pays à réprimer la liberté religieuse sur son territoire, mais aussi dans d’autres pays, par des moyens militaires d’invasion et d’occupation », écrivent les commissaires. Ils dénoncent l’arrestation et l’exil forcé des représentants de la communauté musulmane tatare de Crimée, annexée par les troupes russes en 2014.

Les experts ciblent aussi une nouvelle loi contre l’extrémisme votée en 2016 à Moscou, « utilisée comme un outil pour réduire la liberté de plusieurs confessions ». Le rapport cite entre autres des enlèvements et des emprisonnements arbitraires de musulmans dans le nord du Caucase, restés impunis. Le document regrette également l’interdiction des Témoins de Jéhovah, décrétée par la Cour suprême russe le 20 avril dernier.

> À LIRE : Le pape François arrive dans un Caucase divisé

L’Uscirf demande donc au gouvernement américain de signer un accord contraignant avec la Russie, qui devra prendre des mesures pour pouvoir sortir de la liste noire l’année prochaine. Si les négociations échouent, la Commission préconise des sanctions.

L’administration Trump est aussi appelée à faire pression pour que la Russie rende sa loi contre l’extrémisme conforme aux normes internationales des droits de l’homme. « La Russie devra s’assurer que la loi n’est pas utilisée contre des groupes religieux pacifiques et des communautés minoritaires. »

L’Égypte et l’Irak en progrès, Israël épargné

Pendant que la Russie intègre la liste noire, deux pays la quittent : l’Égypte, qui y figurait depuis 2011, et l’Irak, qui ne l’avait plus quittée depuis 2008. Les experts ont notamment apprécié « les mesures positives du gouvernement égyptien face aux attaques de Daech contre les coptes », malgré les attentats du 8 avril contre deux églises coptes, qui avaient fait plus de 40 morts.

> À LIRE : Égypte : Daech revendique les attentats contre deux églises coptes

Parmi les habitués de la liste noire, on retrouve la Birmanie, la Chine, l’Érythrée, l’Iran, la Corée du Nord, l’Arabie saoudite, le Soudan, le Tadjikistan, le Turkménistan et l’Ouzbékistan.

Certains auraient bien voulu voir cité Israël, jamais mis en cause par ce rapport. Trente-quatre groupes chrétiens de Jérusalem et de Gaza, ainsi que plusieurs organismes religieux américains, dont la Conférence des évêques, avaient adressé une lettre aux commissaires. Ils y dénonçaient les discriminations des juifs orthodoxes envers les juifs libéraux, les chrétiens et les musulmans.

Une faible majorité de commissaires a refusé d’examiner les manquements du gouvernement israélien. Une position vertement critiquée par le vice-président James Zogby au début du rapport : « La Commission a échoué à respecter sa responsabilité, qui est d’examiner de façon impartiale les préoccupations de toutes les confessions », déplore-t-il.

Avertissement à Donald Trump

Dans ses observations générales, l’Uscirf interpelle Donald Trump à propos du décret anti-immigration défendu par le nouveau président américain.

Le rapport souligne l’importance des persécutions religieuses qui poussent les migrants à quitter leur pays. « Nous encourageons l’administration Trump à continuer l’accueil et la réinstallation des réfugiés, dans une époque d’atrocités massives et de déplacements forcés sans précédent. »

Élise Racque
http://www.la-croix.com/Religion/La-liberte-religieuse-recule-dans-monde-2017-04-27-1200842940

samuel

samuel
Administrateur

Au Pakistan, les chrétiens désabusés par le recensement
Michel Picard (à Islamabad), le 17/05/2017 à 6h15
Mis à jour le 17/05/2017 à 8h34

La population fait actuellement l’objet d’une vaste opération de recensement. Chez les chrétiens, qui comptent parmi les principales minorités, beaucoup se plaignent d’être volontairement oubliés.

Dans les ruelles jonchées d’ordures du quartier chrétien d’Islamabad, une équipe d’une douzaine de personnes a commencé son travail de recensement de la population.
ZOOM
Dans les ruelles jonchées d’ordures du quartier chrétien d’Islamabad, une équipe d’une douzaine de personnes a commencé son travail de recensement de la population. / B.K. Bangash/AP
Sur un parterre de déchets, des enfants ont improvisé un garage en plein air. À 9 et 11 ans, Issam et Joseph maîtrisent déjà la mécanique, réparant vélos et mobylettes contre quelques billets. Comme la moitié des enfants du pays, ils ne mettront jamais les pieds à l’école. Face à eux, l’église surmontée d’une impressionnante croix rouge annonce l’entrée de France Colony. Ce bidonville d’une extrême pauvreté, au cœur d’Islamabad, tient son nom de l’époque où l’ambassade de France se situait à proximité.

À LIRE : Au Pakistan, les défis du recensement

En ce mois de mai, un soleil de plomb ravive les pestilences. Les équipes du grand recensement sont à l’œuvre. Carnets, crayons et kalachnikov à la main, elles s’infiltrent dans les ruelles jonchées d’ordures de ce quartier chrétien situé à quelques pas des rues chics de la capitale. Mohammed Naveed est tout sourire. Accompagné d’hommes en armes, il vient d’achever la première partie de son travail de recenseur. « J’ai fini hier le premier des deux blocs d’habitations du bidonville qui me sont attribués. 431 maisons. Le second devrait prendre trois semaines. »

Entre indifférence et satisfaction

Les recenseurs, une douzaine, rencontrent un accueil sans enthousiasme des habitants, dont la plupart oscillent entre indifférence et satisfaction solennelle de jour de vote. Une voix s’élève pourtant, celle de Daniel Shezar, un leader politique : « Je vais de ce pas me plaindre à la commission de réclamation !, lance-t-il. Le recensement n’est pas professionnel. Personne n’est venu me voir pour compter ma famille. On est au cœur d’Islamabad, et une fois encore, on discrimine les chrétiens », affirme-t-il devant des passants séduits.

Difficile de savoir si ce travail minutieux connaît réellement des ratés ou si des représentants de la communauté saisissent ce prétexte pour attirer l’attention. Une méfiance teintée de résignation se constate dans une petite boutique. Derrière son comptoir, Pervaiz fustige le gouvernement : « S’ils comptent correctement, nous serons proportionnellement plus nombreux qu’au dernier recensement. De quoi obtenir davantage d’emplois de fonctionnaires, mais également plus de fonds sociaux et de sièges dans les institutions politiques. »

« Les chiffres seront travestis en haut lieu »

Le commerçant ne croit pas aux bienfaits du recensement : « Les chiffres seront travestis en haut lieu. Ce gouvernement corrompu va minimiser l’importance des minorités comme les chrétiens, les Sikhs, les Hindous et les Ahmadis, pour nuire à leur légitimité. »

À LIRE : Au Pakistan, les minorités musulmanes de plus en plus visées

Les premiers résultats de la grande enquête sont attendus en août. Le nombre de chrétiens fait l’objet d’estimations très approximatives, entre 2 et 10 millions. L’évolution de la réalité démographique devrait se traduire par un rééquilibrage politique et économique. Mais dans ce quartier chrétien de la capitale, personne ne croit à cette meilleure répartition des bénéfices nationaux.

« Nous sommes des citoyens de seconde zone »

Peter, ouvrier du bâtiment, en a les larmes aux yeux. « Nous sommes des citoyens de seconde zone, martèle-t-il, j’ai trois enfants, je dois tout leur apporter, des livres d’école aux soins médicaux, car le gouvernement ne fait rien. Comment les motiver si la seule perspective est de balayer les rues ou faire le ménage ? Si le recensement était juste, il augmenterait la part des minorités dans les emplois de fonctionnaires. » À ses côtés, John renchérit : « Si tu t’appelles Massih (un nom propre aux chrétiens NDLR) et que tu postules pour un poste payé par le gouvernement, tu n’auras jamais, jamais, le job ! »

À LIRE : Les enjeux religieux du recensement au Pakistan

Pourtant ce recensement pourrait bénéficier aux minorités, à en croire la démographe Nancy Stiegler qui le suit au nom du Fonds des Nations unies pour la population : « Si les résultats montrent un taux d’éducation trop faible pour certaines catégories de population, l’État pourra élaborer des programmes spécifiques pour augmenter leurs effectifs scolaires ». Même élan du côté des évêques du Pakistan : « Ce recensement est nécessaire et utile pour connaître précisément la taille des minorités, et mettre en place des infrastructures adéquates », espèrent-ils.

–––––––––––––––

Les religions au Pakistan

Avec 199 millions d’habitants, dont 96,4 % de musulmans, majoritairement sunnites (80 à 90 % des musulmans), le Pakistan est le 2e pays musulman le plus peuplé.

La Constitution garantit en théorie les droits des minorités religieuses qui bénéficient notamment de quotas dans l’administration fédérale ou au Parlement. Cependant, aucune loi ne doit être contraire aux prescriptions de l’islam.

Le pays compte de nombreuses minorités : hindous (1,6 %), chrétiens (1,5 %), sikhs (évalués à 30 000), et communautés plus réduites. Estimés à 600 000, les ahmadis, un courant de l’islam, ne sont pas considérés comme musulmans.

Michel Picard (à Islamabad)

Josué

Josué
Administrateur

En Egypte, les chrétiens à nouveau visés par les djihadistes
Nadia Blétry (correspondante à Nazlet Hanna, Égypte), le 28/05/2017 à 18h01

Vingt-neuf pèlerins en route pour le monastère Saint-Samuel, dont plusieurs enfants, ont été tués et trente autres blessés, dans un attentat revendiqué par Daech.
L’extrémisme musulman se répand dans cette région pauvre et abandonnée par les pouvoirs publics.

Des proches de victimes de l’attaque assistent à leurs funérailles au monastère Saint-Samuel.
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Des proches de victimes de l’attaque assistent à leurs funérailles au monastère Saint-Samuel.
/ Ibrahim Ezzat/NurPhoto
Le village de Nazlet Hanna, à moins de 200 kilomètres au sud du Caire, pleure ses morts. Dans une petite salle, des femmes coptes, vêtues de noir, portent le deuil.

Sept habitants du village ont été assassinés et cinq blessés, dans la fusillade perpétrée contre des chrétiens – coptes-orthodoxes – vendredi 26 mai et revendiquée par l’organisation État Islamique.

« Vous nous tuez parce que nous sommes chrétiens »

Un attroupement se forme autour d’une femme qui titube. On la retient pour qu’elle ne tombe pas : Safa a vu son fils se faire tuer sous ses yeux. Elle était, elle aussi, dans le bus qui transportait des pèlerins vers le monastère de Saint-Samuel, à 1 heure 15 de chez elle, quand des hommes armés et masqués ont ouvert le feu sur son véhicule, en plein désert.

« Ils ont d’abord tué des gens à l’extérieur du bus et puis ils sont montés. Bishoy mon fils a essayé de nous protéger de son corps sa petite sœur de 7 ans et moi. Il leur a dit : “Arrêtez de tirer. Vous nous tuez parce que nous sommes chrétiens.” Il a reçu une balle dans le cou et dans le cœur. » Safa, les yeux aspirés par le vide, ne semble plus s’adresser à personne. « Ensuite ils ont dit qu’ils allaient brûler notre bus mais un autre véhicule est arrivé et ils sont partis l’attaquer. » Safa se frappe la poitrine et le visage de ses mains impuissantes.

« Arrête de te comporter comme ça », lui intime alors un jeune homme qui vient de perdre son frère dans la fusillade. « Il faut être fiers de nos martyrs : ils ont refusé de renoncer à leur foi. » Selon les témoins, les assaillants ont exigé des coptes qui se rendaient au monastère de renier leur religion et de prononcer la profession de foi musulmane, tuant à bout portant tous ceux qui s’y seraient refusés, ainsi que de nombreux enfants. Ils seraient allés jusqu’à laisser aux survivants des livrets contenant des versets du Coran… Au total, vingt-neuf personnes venant de villages différents ont trouvé la mort dans ces attaques, près d’une trentaine sont blessées.

La réaction du pouvoir égyptien ne convainc pas

En représailles à ces violences, l’armée a bombardé des camps d’entraînement à Derna en Libye – des camps d’Al-Qaida – dans lesquels Le Caire affirme que les attaquants se seraient formés. C’est pourtant l’organisation État Islamique qui a revendiqué l’attaque de vendredi 26 mai.

Dans le village de Nazlet Hanna, cette réaction du pouvoir égyptien n’a pas convaincu : « Pourquoi tuer des Libyens alors que les attaquants sont des Égyptiens ? » Safa en est sûre : elle a reconnu leur accent égyptien quand ils ont dit : « On va tous vous tuer, fils de chiens »…

Cette attaque soulève de nombreuses questions. S’agit-il d’une cellule locale dormante réactivée ? Ou d’un groupe qui aurait trouvé des soutiens à l’extérieur ? Rien ne le dit dans l’immédiat, d’autant que les assaillants ont pris la fuite.

Les violences contre les coptes se multiplient

En Haute-Égypte, où vivent les deux tiers des coptes que compte le pays, les violences contre les chrétiens ne sont pas nouvelles. Le mode opératoire de cette dernière attaque rappelle des pratiques connues, souligne le chercheur Gaëtan du Roy, spécialiste des coptes : « Cette fusillade rappelle les méthodes de la Gamaa Al-Islamiya dans les années 1990 qui tentait aussi de mettre en péril le gouvernement en s’attaquant aux chrétiens. Ces violences s’étaient aussi accompagnées d’attaques contre des touristes. »

Ces derniers mois, les violences contre les coptes, qui représenteraient entre 8 et 10 % de la population égyptienne, se sont multipliées, notamment au moment des fêtes religieuses : peu avant Noël au Caire, puis à nouveau le 9 avril dernier, à Alexandrie et à Tanta lors de la célébration des Rameaux.

À LIRE : Pourquoi Daech s’en prend aux chrétiens d’Égypte

L’extrémisme se répand dans la région

Pour Miled Salama, jeune avocat installé à Nazlet Hanna, l’extrémisme se répand dans la région. « Les gens n’hésitent plus à exprimer leurs idées extrémistes dans l’espace public », constate-t-il. « Après les attentats du 9 avril, au café, un jeune homme a dit :”Ces attentats n’ont aucune importance, ils n’ont visé que des chrétiens”. Personne n’a rien dit. »

La Haute-Égypte, région pauvre et abandonnée par les pouvoirs publics, est un terreau fertile au développement des violences sectaires. D’autant que, comme le rappelle Gaëtan du Roy, « dans les années 1970, avec la politique d’ouverture économique du président Sadate, l’État s’est retiré de l’aide sociale, et ce sont les associations religieuses qui ont pris le relais ». Et en particulier les mouvements salafistes dans les zones rurales.

Le pape François prie pour les « martyrs » coptes

Le pape François a, une nouvelle fois, exprimé sa proximité avec l’Église copte, dimanche 28 mai sur la place Saint-Pierre, lors de la prière du Regina caeli, qui remplace l’Angélus pendant le temps pascal.

La veille, lors de son voyage à Gênes (nord de l’Italie), le pape avait déjà appelé à « prier ensemble pour nos frères coptes égyptiens qui ont été tués pour ne pas avoir voulu renier leur foi ». « Je désire, de nouveau exprimer ma proximité à mon cher frère le pape Tawadros II et à toute la nation égyptienne qui, il y a deux jours, a subi un autre acte de féroce violence », a de nouveau lancé le pape dimanche 28 mai, appelant aussi à prier « pour les victimes de l’horrible attentat de lundi dernier à Manchester où tant de jeunes vies ont été cruellement brisées ».

Nadia Blétry (correspondante à Nazlet Hanna, Égypte)
http://www.la-croix.com/Religion/Catholicisme/Monde/En-Egypte-chretiens-nouveau-vises-djihadistes-2017-05-28-1200850751

papy

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La disparition des prédicateurs chrétiens en Malaisie suscite des craintes de répression contre les minorités religieuses
Des mois après leur enlèvement, les militants des droits de l'homme disent que la police semble avoir adopté une approche inhabituellement «décontractée» de leurs affaires
La disparition de trois chrétiens et un homme accusé de répandre l'islam chiite en Malaisie a suscité la crainte que les autorités ciblent les minorités religieuses avec une détention extrajudiciaire.

La vidéo et les témoignages indiquent que des groupes hautement organisés ont effectué des enlèvements en public. Les mois après la disparition des hommes, les membres de la famille n'ont rien appris sur leur lieu de détention et les militants des droits de l'homme disent que la police a adopté une approche inhabituellement "décontractée" des cas.


Les craintes suscitées par les Turcs en Malaisie peuvent faire l'objet d'un procès ou d'une torture injuste à la maison
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"Est-ce que je pense que l'état est lié à cela? C'est une question difficile à répondre ", a déclaré Suzanna Liew, épouse du pasteur Raymond Koh, disparue le 13 février. "Mais est-ce que je peux exclure la possibilité que les personnes au pouvoir soient liées ou connaissent plus qu'elles n'admettent? Non je ne peux pas."

Koh avait été accusé d'avoir tenté de convertir les musulmans - un crime en Malaisie - et avait une menace de mort reçue. On sait moins l'enlèvement du pasteur chrétien Joshua Hilmy - un converti de l'islam - et sa femme Ruth, qui ont été portées disparues en mars.

Une quatrième personne a également disparu de manière similaire. Amri Che Mat, enlevé en novembre, selon les témoins, a été accusé de prêcher l'islam chiite, qui n'est pas reconnu officiellement dans la Malaisie sunnite.

Thomas Fann, militant des droits de l'homme, a fondé Caged, le Groupe d'action citoyenne sur les disparitions forcées, en réponse aux cas.

"Nous disons qu'il y a une forte probabilité qu'il y ait eu des disparitions forcées, ce qui signifie que l'État peut être directement ou indirectement impliqué", a-t-il déclaré. "Nous avons une raison de croire qu'il existe une relation parce qu'ils sont tous basés sur la foi ouvriers."

Fann et Sevan Doraisamay, directeur exécutif du groupe des droits de l'homme SUERAM, estiment possible que le groupe soit victime d'une détention extrajudiciaire. L'autre possibilité est qu'une bande criminelle professionnelle peut les avoir enlevés. Si tel était le cas, il pose la question qui pourrait fonctionner si efficacement sous le nez des forces de sécurité qualifiées de la Malaisie.

Dans une interview avec le Guardian, les filles de Liew et Koh, Esther et Elizabeth Koh, ont décrit comment elles avaient perdu confiance en la police. Ils ont dit que les officiers ne leur avaient offert aucune information et les ont exhortés à ne pas parler aux médias au sujet de l'affaire. La «dernière goutte» était quand ils ont appris que les autorités étudiaient Koh pour prêcher aux musulmans.

L'épouse de Pastor Raymond Koh Susanna Liew (à droite) et leurs filles Esther (au centre) et Elizabeth Koh parlent au Guardian lors d'une interview le 23 mai après une conférence de presse lors du 100e jour de la disparition du pasteur.
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L'épouse de Pastor Raymond Koh Susanna Liew (à droite) et leurs filles Esther (au centre) et Elizabeth Koh parlent au Guardian lors d'une interview le 23 mai après une conférence de presse lors du 100e jour de la disparition du pasteur. Photo: King Chai Woon pour le gardien
Le 24 mai, la police malaisienne a fait l'annonce surprise qu'un suspect avait été arrêté dans l'affaire Koh la semaine dernière, sans donner de détails précis. La police a également répondu aux allégations formulées contre elles.

"Ne faites pas de telles accusations sans preuve", a déclaré l'inspecteur général de la police, Khalid Abu Bakar, selon le Malaisie Insight . "Si vous en avez, avancez-vous et donnez-nous.

"Nous devons enquêter. Non seulement l'enlèvement, mais aussi le rapport qu'il a transformé les musulmans ".

En mai, la police a déclaré au Guardian qu'ils regardaient «haut et bas» pour Koh, mais les enquêteurs n'ont pas pu être contactés pour commentaires après le rapport des médias qu'ils ont affirmé qu'une arrestation avait été faite.

Sur les quatre disparitions, le cas de Raymond Koh est le plus célèbre, car les séquences de CCTV de son enlèvement ont été postées en ligne . La vidéo montre des VUS noirs synchronisés entourant la voiture de Koh sur une route et un groupe d'hommes en noir qui se déplace rapidement.

"Regarder cette vidéo était vraiment choquant", a déclaré Liew. "Ils semblent vraiment bien financés et très courageux. Qui aurait les ressources nécessaires pour payer une telle opération? "

La Malaisie a besoin de la démocratie. Je suis en prison pour cette croyance - mais je ne le changerai pas
Anwar Ibrahim
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Après avoir vu dans les médias que la police avait annoncé une arrestation, la famille a déclaré qu'il était inhabituel qu'ils aient été gardés dans l'obscurité et que, au moment de la publication, ils n'avaient rien dit à rien.

Environ 60% des Malais sont musulmans et l'islam est consacré dans la constitution en tant que religion officielle du peuple malais. Les minorités ethniques et tamoulues sont libres de pratiquer d'autres religions, mais la police religieuse applique des règles pour la communauté malaise. Certains groupes conservateurs ont demandé des mesures plus sévères contre le prosélytisme des minorités religieuses.

"Nous avons vu que l'espace pour la liberté religieuse a diminué au cours des dernières années", a déclaré Shamini Darshni Kaliemuthu, directeur exécutif d'Amnesty International Malaisie.

Mais les rapports de personnes qui manquent simplement, pour quelque raison que ce soit, ont été sans précédent dans l'histoire malaisienne récente. "C'est un phénomène nouveau, qui était auparavant inouï. C'est très effrayant. "

Le bureau des droits de l'homme des Nations Unies pour l'Asie du Sud-Est a déclaré qu'il s'agissait «profondément de ce petit progrès» dans les cas de Koh et Che Mat.

Norhayati Ariffin, l'épouse de Che Mat, s'est également plainte de l'enquête policière, selon une interview publiée dans Free Malaysia Today .

La famille de Koh refuse de spéculer sur le destin de Raymond.

"Nous essayons d'avoir de l'espoir. À l'heure actuelle, il n'y a rien ", a déclaré sa fille Elizabeth. "Tout ce que nous savons, c'est qu'il a été emmené quelque part par un certain nombre d'hommes et il a disparu dans l'air".

Reportage supplémentaire de King Chai Woon
https://www.theguardian.com/world/2017/jun/07/christian-preachers-disappearance-in-malaysia-stokes-fears-of-crackdown-on-religious-minorities

Josué

Josué
Administrateur

L’homme qui a sauvé le patrimoine des chrétiens d’Irak s’appelle Najeeb Michaeel

RENCONTRE
Environ 30 % des manuscrits et des livres anciens de l'Église irakienne, toutes communautés confondues, est à jamais perdu. Le reste est précieusement gardé au Kurdistan irakien.
Patricia KHODER, à Erbil | OLJ16/06/2017


« Vous allez chez le père Najeeb ? Dites-lui que tous les soirs avant de dormir, je prie pour qu'il devienne évêque », s'écrie un hôtelier de Ankawa, banlieue chrétienne d'Erbil, en nous voyant partir.

Le père Najeeb Michaeel, dominicain de rite chaldéen, n'est pas un homme d'Église ordinaire. Il travaille avec les livres, consacrant sa vie à préserver et sauver le patrimoine des chrétiens d'Irak : manuscrits, incunables, vieilles photographies. Dans la nuit du 6 au 7 août 2014, date marquant la prise de la plaine de Ninive par les jihadistes de l'État islamique, il était à bord d'une camionnette chargée de livres anciens, en provenance de Qaraqosh. Le but était de les faire parvenir à bon port avant l'arrivée des fondamentalistes. Mais pour sauver tous ces ouvrages, il s'était pris un mois auparavant, à la chute de Mossoul entre les mains de Daech. « 30 % des manuscrits, incunables et livres anciens ont été détruits. Les diverses églises de la plaine de Ninive et de Mossoul ont réussi à sauver le reste en fuyant avec ces ouvrages à Dohuk ou à Erbil », raconte le père Najeeb Michaeel, né et élevé à Mossoul, dans le nord de l'Irak.

« Souvenez-vous du couvent syriaque-catholique Mar Bahnam, non loin de Qaraqosh, datant du Ve siècle et qui avait été saccagé par les miliciens de Daech. Eh bien, à leur retour en octobre dernier, les moines ont retrouvé tous leurs vieux livres et manuscrits intacts. Comme ils n'avaient pas eu le temps de les déplacer, ils les ont emmurés dans une cave. Ils ont cassé le mur et tout était là », rapporte-t-il.

Le père Najeeb Michaeel a commencé à s'intéresser à la numérisation des livres anciens en 1990. Il était alors dans sa ville natale de Mossoul. « Au besoin, chercheurs et étudiants photocopiaient livres anciens et manuscrits. J'ai pensé à trouver un moyen plus simple de rendre les ouvrages accessibles tout en préservant leur contenu », dit-il.
Il commence alors la numérisation, met en place « le Centre numérique et de recherches sur les manuscrits orientaux », fait la connaissance d'un prêtre bénédictin du Minnesota, Colomba Stewart, chargé du centre Himmel, qui travaille à la numérisation des manuscrits dans divers pays du monde et qui lui accorde soutien et savoir-faire.



(Pour mémoire : « Revoir Qaraqosh dans cet état était encore plus dur que la quitter »)



55 000 ouvrages
Petit à petit, le centre mis en place par le dominicain de Mossoul devient connu de tous. Et de nombreuses communautés chrétiennes numérisent leurs manuscrits grâce à l'apport du père Najeeb Michaeel. Des particuliers aussi viennent avec des ouvrages rongés par l'humidité et les rats.

« Au temps de (l'ancien président irakien) Saddam Hussein, une décision gouvernementale avait obligé les chrétiens à remettre leurs manuscrits à l'État. Beaucoup n'ont pas accepté et ont rangé leurs livres dans les caves et les ont longtemps oubliés. Aujourd'hui, nous les restaurons et les numérisons », dit-il. Actuellement, la collection du centre numérique et de recherche sur les manuscrits orientaux compte plus 4 500 manuscrits dont les plus anciens remontent au VIIIe siècle. La bibliothèque présente 55 000 ouvrages. Les manuscrits, incunables et livres rares, dont un grand nombre remontant au Moyen âge, traitent de religion, de philosophie et de médecine. La plupart sont rédigés en langue syriaque. Ce trésor est bien protégé à Erbil, où le père Najeeb Michaeel travaille avec une petite équipe à la restauration et la conservation.
Le dominicain est resté dans sa ville natale de Mossoul jusqu'en 2007. « Dès 2003 (année marquant la chute de Saddam Hussein), les fondamentalistes ont commencé à gagner du terrain à Mossoul. J'ai reçu plusieurs menaces. Je suis parti après l'assassinat de cinq prêtres et d'un évêque », raconte-t-il. Il s'installe avec son équipe à Qaraqosh jusqu'à l'été 2014, quand il est contraint de partir pour Erbil comme tous les chrétiens de la plaine de Ninive. « En 2003, les chrétiens de Ninive et de Mossoul constituaient un million et demi d'individus. Aujourd'hui, ils ne sont plus que 300 000 à rester en Irak. Les autres se sont installés sous d'autres cieux. L'exode n'a pas commencé en 2014 mais bien plus tôt, avec tous les enlèvements, attentats et menaces dont ils avaient été la cible », dit-il. « Avec l'État islamique, les chrétiens d'Irak n'ont pas eu le choix de payer la dîme et de rester chez eux. Ils devaient soit mourir, soit partir, soit proclamer leur islam. En quittant Mossoul, sur le chemin de l'exode, ils ont été dépouillés de tout ce qu'ils emportaient avec eux », poursuit-il.
« Les chrétiens d'Irak ont été poussés à l'exode sous les yeux du monde entier qui n'a rien fait pour les protéger. Jusqu'à présent, des centaines d'hommes sont toujours portés disparus alors que des dizaines de jeunes filles ont, comme les yazidies, été victimes de viol. Ces crimes sont malheureusement toujours passés sous silence », s'insurge-t-il.
Mais le père Najeeb Michaeel, homme d'Église et de foi, garde l'espoir. « Les chrétiens d'Orient ont été victimes, à travers leur histoire, de plusieurs massacres et de divers exodes. Mais malgré tout cela, leur présence n'a jamais disparu de la région », souligne-t-il en conclusion.

https://www.lorientlejour.com/article/1057462/lhomme-qui-a-sauve-le-patrimoine-des-chretiens-dirak-sappelle-najeeb-michaeel.html

Josué

Josué
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Iran : Pas de répit pour les chrétiens
20 juillet 2017 par Angélique Tasiaux

Les minorités religieuses implantées de longue date en Iran, comme l’Eglise arménienne d’Iran et les Eglises assyrienne et chaldéenne, sont reconnues par la Constitution de 1979. La question des convertis qui ont quitté l’islam reste par contre un sujet très sensible dans ce pays très majoritairement chiite. Naser Navard Gol-Tapeh en a fait la dure expérience.

Cet Iranien converti au christianisme a été condamné le 7 juillet dernier à 10 ans de prison pour « activités missionnaires » et « actions contre la sécurité nationale ». Trois Azerbaïdjanais chrétiens, Eldar Gurbanov, Yusif Farhadov and Bahram Nasibov, ont écopé de la même peine, pour la même raison.

Le prosélytisme et l’apostasie réprimés sévèrement

Tous les quatre ont été arrêtés le 24 juin 2016 alors qu’ils assistaient aux fiançailles d’un ami commun à Téhéran, rapporte le 19 juillet le quotidien francophone libanais L’Orient-Le Jour (ORJ). Si les trois Azerbaïdjanais ne purgeront leur peine que dans le cas où ils retourneraient en Iran, note l’ORJ, Naser Navard Gol-Tapeh est par contre soumis à la loi islamique iranienne, qui réprime sévèrement le prosélytisme et l’apostasie.

La République islamique est sensible au fait que les conversions au christianisme sont de plus en plus nombreuses. A Téhéran, le père Pierre Humblot (en photo) était, depuis plus de quatre décennies, au service de l’Eglise chaldéenne et s’occupait en particulier de l’accueil des convertis. Il a été forcé de quitter l’Iran en 2010 et poursuit désormais sa mission depuis Paris.

300.000 convertis

Le prêtre affirme qu’il y a eu en Iran une vague importante de convertis, principalement des jeunes, « qui en ont assez d’un certain type d’islam qui leur est imposé ». Il estime leur nombre à plus de 300’000. Selon Clément Therme, chercheur à l’International Institute for Strategic Studies (IISS) de Londres, le prosélytisme des Eglises dérange la théocratie iranienne, dans un pays où le chiisme est le socle commun de la société. « Ces arrestations, qui concernent en majorité des protestants, montrent la peur de perdre le contrôle de la part du régime iranien. De plus, ces conversions peuvent être vues par certains hommes politiques comme une tentative américaine d’infiltrer la société iranienne. »

L’ONG protestante Portes ouvertes rapporte que le régime iranien utiliserait un puissant système d’espionnage pour identifier les convertis. Des sites chrétiens seraient régulièrement piratés, les courriels surveillées et, surtout, le régime s’appuierait sur la dénonciation, écrit l’ORJ. En 2014, Portes ouvertes estimait à au moins 75 le nombre de chrétiens condamnés pour prosélytisme.

Rohani a déçu

L’arrivée au pouvoir de Hassan Rohani à la présidence en 2013 avait pourtant fait souffler un vent d’espoir pour les chrétiens d’Iran qui ont très majoritairement voté pour le candidat modéré. Dès novembre 2013, le président fraîchement élu avait multiplié les signes d’ouverture, comme en témoignent ses échanges de tweets avec le pape François portant sur le dialogue interreligieux. Cela n’avait pourtant pas entraîné de réels changements dans la vie quotidienne des chrétiens, note le journal.

En raison de la restriction de certaines libertés, les chrétiens d’Iran seraient tentés par l’émigration, avance Mgr Ramzi Garmou, évêque de l’Eglise chaldéenne à Téhéran et président de la Conférence épiscopale iranienne. Clément Therme estime lui aussi que les minorités se sentent confinées dans un espace restreint. « Ceux qui ne sont pas d’accord s’en vont. Il y a une émigration importante des minorités chrétiennes même si les mouvements migratoires ne touchent pas uniquement ces communautés. Simplement, compte tenu de leur nombre réduit, cela les touche plus durement. »

Les jeunes, premiers à émigrer

Cette émigration concerne principalement l’élite et les jeunes, ce qui entraîne une véritable hémorragie au sein des communautés chrétiennes historiques. Il resterait en effet seulement 80.000 Arméniens et entre 15.000 et 30.000 assyro-chaldéens actuellement en Iran. Si, selon la Constitution, les chrétiens sont une minorité reconnue officiellement, ils peuvent exercer leur religion uniquement à l’intérieur des églises, et non pas dans l’espace public.
http://www.cathobel.be/2017/07/20/iran-de-repit-chretiens/

Josué

Josué
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Le patriarche des chaldéens se rend ce mardi 25 juillet avec le cardinal Barbarin à Mossoul, ville où il a grandi et été ordonné prêtre, tout juste libérée après trois ans d'occupation par Daech. Nous l'avons rencontré à la veille de son retour.

Mossoul est une ville très symbolique, elle représente toute la civilisation assyrienne, chrétienne puis arabe et musulmane. Toute la mosaïque irakienne existe à Mossoul. Pour nous, chrétiens, c'était le berceau du christianisme : toute notre liturgie a été formée et organisée au couvent dit « d'en haut », comme nous l'appelions par le passé car il était sur une colline de la ville. Aujourd'hui c'est le monastère de l'Immaculée. Toute la liturgie de ce qui s'appelait l'Église d'Orient a été promulgué là-bas. C'est un lieu de mémoire.
Moi-même j'ai été élevé a Mossoul, j'ai grandi dans cette ville – au début dans un quartier populaire de l'ancienne vieille ville, puis dans le nord de Mossoul, dans deux maisons de ma famille côte à côte. C'est toute mon histoire, car ensuite j'ai été curé à Mossoul pendant plus de vingt ans, avant d'être recteur du séminaire à Bagdad et évêque de Kirkouk. Pour moi, Mossoul c'est le premier amour.
Les chrétiens de retour dans la plaine de Ninive

Qu'est ce que le diocèse de Mossoul d'aujourd'hui ? C'est un lieu, mais ce sont aussi des personnes qui sont parfois bien éloignées les unes des autres…
Nous avons eu dans l'histoire beaucoup de diocèses qui ont été effacés par les guerres, puis les chrétiens ont été persécutés et maintenant, que reste-t-il à Mossoul ? Les églises ont été presque détruites : des pierres enlevées, les portes et les toits percés… Il y règne un désordre extraordinaire. On ressent presque un sacrilège, on sent combien la haine était profonde contre tout ce qui est chrétien, alors que nous sommes pour la paix. Nous avons beaucoup donné aux musulmans, sur le plan culturel, interreligieux… Les premiers médecins étaient chrétiens, les premiers avocats aussi, et c'est sans compter les hôpitaux, les instituts de formation… Aujourd'hui encore, notre solidarité est pour tous : nous venons à Mossoul avec des colis alimentaires pour 3000 familles, dans un geste envers ceux qui sont toujours à Mossoul. J'ai parfois le sentiment que les musulmans oublient vite cette longue histoire.
Il y a un avenir pour chacun de nous en Irak ! Sauf qu'il n'adviendra pas par magie, il ne descend pas du ciel automatiquement.

Mais comment la faire connaître à nouveau ?
Je crois que la seule solution pour tous est un état séculier avec, donc, une séparation de la religion et de l'État, et comme projet commun la citoyenneté. Jusqu'à présent dans mon pays, il n'y a pas eu de projet de citoyenneté qui inclurait tout le monde, quelle que soit sa religion. Or la religion s'expose mais ne s'impose pas. En tant que citoyen, j'ai le droit au respect… Et moi-même, je suis d'abord Irakien et ensuite chrétien. La terre est mon identité : même le Christ a une citoyenneté, l'Évangile dit qu'il a pleuré pour Jérusalem. Nous souffrons beaucoup de voir notre pays dans une telle situation.
Certains ont d'ailleurs quitté cette terre...
Après la guerre Irak-Iran, beaucoup de jeunes sont partis pour éviter le service militaire. Et quand le régime est tombé, d'autres ont suivi, affaiblissant encore la situation des chrétiens. Nous étions un million et demi avant la chute, aujourd'hui il n'y a pas de statistique mais on parle de 400.000 à 500.000 personnes. Mais il y a un avenir pour chacun de nous en Irak ! Sauf qu'il n'adviendra pas par magie, il ne descend pas du ciel automatiquement. L'avenir, ça se construit avec les autres. Cela passe par bâtir des liens de confiance : tous les musulmans ne sont pas mauvais, tous ne sont pas Daech. Et les chrétiens non plus ne sont pas tous bons.
Après Daech, le difficile retour des chrétiens à Qaraqosh

Une réconciliation est-elle possible pour ceux qui sont partis ?
Moi, je garde en tête mon histoire : je suis retourné voir la maison de ma famille à Mossoul, et tous nos meubles avaient été pris par nos voisins. Ils me l'ont dit, ils ne savaient pas quand et si on reviendrait et ils se sont servis. Ce n'était pas pour faire du mal, ils en avaient besoin. Cela ne fait pas d'eux des voleurs.
Il faut soutenir les chrétiens d'Orient dans leur résistance, leur espérance et leur témoignage car, par leur spiritualité, ils sont un appui pour le christianisme occidental.

Comment faire face aux enjeux pastoraux ?
Certains prêtres sont partis rejoindre des communautés de chaldéens réfugiées à l'étranger… mais je crois que le clergé doit rester, sinon tout le monde partira. Aujourd'hui, nous avons 70 prêtres chaldéens, et des moines. Dans le pays, il y a environ un prêtre par paroisse, avec des exceptions : à Bagdad, j'ai 25 paroisses dont 8 sont presque fermées car il y a moins de chrétiens sur place. À Mossoul, il n'y a pas de paroisse car les chrétiens ne sont pas encore revenus. Quand les gens reviendront, petit à petit, je réparerai mon Église et je ferai une paroisse.
Quels sont les enjeux à Mossoul ?
Il faut d'abord reconstruire physiquement : l'Irak n'est pas un pays riche, et ce que nous avons finance l'armée, des armes… Aujourd'hui, seul le pétrole rapporte. Il n'y a pas beaucoup d'industries et l'agriculture s'est appauvrie, alors que nous avions une bonne production avant. Le tourisme était un point fort, mais c'est entièrement à l'arrêt. Il y a surtout un grand risque qui couve dans les camps de déplacés musulmans en Irak : s'ils ne peuvent pas trouver du travail, avoir une maison pour vivre avec leur famille, nous risquons un nouveau Daech.
Rebâtir aussi pour les chrétiens : dans la plaine de Ninive, près de Mossoul, si les chrétiens ne retournent pas dans leurs maisons, d'autres y aspirent. Il y a un risque de changement démographique. D'autant que, même si on ne voit pas de quoi l'avenir sera fait, je crois que petit à petit, en reprenant nos marques sur place, on pose les jalons pour que les choses changent.
Trois ans après son enlèvement par Daech, la petite Christina est libre

Les étudiants chrétiens qui étaient en nombre à l'université de Mossoul pourront-ils revenir ?
C'est vrai qu'il y avait 10.000 étudiants chrétiens dans cette université. Aujourd'hui ils sont à Bagdad, Erbil, 800 sont à Kirkouk… Avec la situation de tension actuelle, avec des voiles partout alors qu'il n'y en avait quasiment pas à Mossoul, je ne sais pas s'ils vont revenir. En même temps, dans les écoles chrétiennes, il y a beaucoup d'enfants musulmans, c'est une manière de préparer l'avenir, préparer une génération prochaine plus sensibilisée à la convivance.
Est-ce vous vous sentez soutenu par l'Église du monde ?
Par des visites comme celles des évêques français aujourd'hui (le cardinal Barbarin, accompagné de Mgr Dubost et Mgr Stenger, ndlr), nous sentons que nous ne sommes pas isolés, mais la position de l'Église paraît parfois timide. Les orientaux sont très importants pour l'Église, nous avons une grande richesse liturgique et spirituelle à offrir au christianisme occidental : nous sommes l'origine du christianisme, donc notre présence a un sens ici. Il faut soutenir les chrétiens d'Orient dans leur résistance, leur espérance et leur témoignage car, par leur spiritualité, ils sont un appui pour le christianisme occidental.

Josué

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http://www.msn.com/fr-fr/video/actualite/syrie-des-chr%c3%a9tiens-accueillent-leur-nouvel-%c3%a9v%c3%aaque-avec-espoir/vp-AAqkT8I?ocid=spartandhp

Josué

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[size=45]Les évêques américains se mobilisent pour les chrétiens persécutés[/size]

Samuel Lieven , le 22/11/2017 à 17h24

[size=20]Pour la première fois, l’épiscopat américain met tout son poids dans la mobilisation des catholiques en faveur d’une cause portée par le pape François lui-même.[/size]


2017, année charnière pour les chrétiens d'Orient ? Veillee-misericorde-eglise-Immaculee-Conception-juillet-2016-Durham-Caroline-Nord_0_729_620ZOOM 
Veillée de miséricorde à l'église de l'Immaculée Conception, en juillet 2016, à Durham en Caroline du Nord. / Bernard Thomas/AP


Fortement mobilisée sur la question des violences dirigées contre les chrétiens dans le monde, l’Église américaine annonce une journée de prière pour les chrétiens persécutés, dimanche 26 novembre, en partenariat avec plusieurs mouvements et associations catholiques dont le Catholic Relief services (équivalent américain du Secours catholique), l’Aide à l’Église en détresse (AED), les Chevaliers de Colomb et la Catholic Near East Welfare Association (CNEWA).

Dans son message annuel aux évêques américains, le cardinal Daniel DiNardo, président de la conférence des évêques des États-Unis (USCCB), a appelé « toute l’Église aux États-Unis à observer une journée de prière pour les chrétiens persécutés, afin d’exprimer notre solidarité avec ceux qui souffrent ».

Le 26 novembre, fête de la solennité du Christ Roi, commencera aussi une semaine de sensibilisation et d’éducation jusqu’au 3 décembre, intitulée « solidarité dans la souffrance ».

« Il s’agit d’un moment approprié pour réfléchir à la liberté religieuse et aux chrétiens du monde entier, persécutés à des niveaux sans précédent », précise le communiqué des évêques.


150 à 200 millions de chrétiens inquiétés en raison de leur foi



Afin de toucher le plus large public possible, les évêques américains ont mis des ressources à la disposition des paroisses, des écoles et des aumôneries universitaires. Une version en espagnol du livret de prière a aussi été mise en ligne à l’adresse d’une communauté hispanique qui représente une part croissante des catholiques américains (25 % de la population).

Les fidèles américains peuvent également télécharger le rapport mondial de l’Aide à l’Église en détresse pour s’informer sur la situation des différentes communautés. « C’est la première fois que la conférence des évêques américains met tout son poids dans la mobilisation, observe Marc Fromager, directeur du bureau de l’AED en France. C’est d’autant plus déterminant que ce qui se passe dans le monde ne fait habituellement pas partie des priorités du public américain. »

Si l’AED États-Unis lève beaucoup moins de fonds que le bureau français, implanté de plus longue date, la tradition philanthropique est toutefois beaucoup plus prégnante aux États-Unis. « Les catholiques d’Outre-Atlantique ont plus naturellement le réflexe de traduire leur foi sur un plan politique ou financier », explique Marc Fromager.

Dès le début de son pontificat, le pape François a lui-même fait de la cause des chrétiens persécutés une de ses priorités, insistant notamment sur un « œcuménisme du sang ».

Selon les principales sources, 150 à 200 millions de chrétiens dans le monde souffrent à des degrés divers en raison de leur foi, des brimades ou discriminations à la persécution pure et simple.

papy

papy

Pas  bien bon d'être chrétien dans certains pays et la liste semble s'agrandir.

chico.

chico.

[size=32]Au Pakistan, cinq personnes ont été victimes de l'explosion dans l'église chrétienne[/size]
À la suite de l'explosion dans l'église chrétienne au Pakistan, tuant cinq personnes, 16 blessés. Ceci est rapporté par la chaîne de télévision Geo TV.
Comme indiqué dans le message, l'incident s'est produit dans l'église de Bethel dans la ville de Quetta. Au moment de la détonation de la bombe dans le temple étaient 400 personnes, a déclaré à la police. Le ministère de l'Intérieur a rapporté que deux kamikazes sont venus à l'église. L'un d'entre eux a été abattu à l'entrée, mais le second a réussi à entrer dans le bâtiment et à se saper.
Sur les lieux de l'accident, les policiers et le personnel d'urgence travaillent.
Alors que personne n'a pris la responsabilité de l'attaque. Comme indiqué dans le ministère de l'Intérieur Reuters, dimanche l'église est gardée, car elle devient souvent la cible d'attaques par les islamistes.

Source: RBC

Josué

Josué
Administrateur

TUERIE - Au moins 14 personnes ont été tuées lundi dans une fusillade à Omoku, dans le sud du Nigéria, alors qu’elles revenaient d’une messe de minuit.
02 janv. 04:11La rédaction de LCI
Un groupe d’hommes armés a tué au moins 14 personnes dans la ville nigériane d’Omoku, dans la nuit de dimanche à lundi. Les victimes étaient allées suivre une messe de minuit célébrée à Port Harcourt, à 90 kilomètres de là. "Quatorze personnes sont mortes sur les lieux et douze autres, blessées par balles, ont été transportées à l’hôpital et reçoivent des soins", a indiqué une source policière à l’AFP.
La police de l’Etat de Rivers a elle indiqué que le nombre de victimes n’était pas encore confirmé officiellement, ajoutant qu’une "chasse à l’homme a été lancée afin que ces bandits soient arrêtés et jugés". Aucune explication n’a été avancée pour cette tuerie. Plusieurs bandes criminelles sont actives dans l’Etat de Rivers et se livrent à de violentes guerres pour le contrôle de territoires.

Josué

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2017, année charnière pour les chrétiens d'Orient ? 20180111
 Ce soir sur Arte.

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[size=30]Malgré un recul des Jihadistes, les "persécutions" antichrétiennes ont augmenté pour la cinquième année consécutive


AFP Publié le mercredi 10 janvier 2018 à 15h53 - Mis à jour le mercredi 10 janvier 2018 à 15h54

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INTERNATIONAL

La débâcle de groupes jihadistes comme l'Etat islamique (EI) n'a pas provoqué de recul des violences contre les chrétiens, dont la "persécution" dans le monde est même en hausse pour la cinquième année consécutive, selon l'ONG Portes ouvertes.
Cette organisation protestante a publié mercredi son index 2018 des 50 pays où les chrétiens sont les plus "persécutés", qui fait état de 215 millions de personnes victimes d'un degré de persécution "fort à extrême", soit un fidèle du Christ sur 12 dans le monde.
La Corée du Nord figure pour la 17e fois d'affilée en tête de ce classement annuel, bâti sur des indicateurs mesurant les violences exercées mais aussi une oppression quotidienne plus discrète. Suivent l'Afghanistan, la Somalie, le Soudan, le Pakistan, l'Erythrée, la Libye, l'Irak, le Yémen, l'Iran et l'Inde, dernier pays classé en "persécution extrême".
Globalement, la situation se dégrade pour la cinquième année d'affilée, l'indicateur de "persécution" progressant de 1,13% sur douze mois, et même de 2,22% pour ce qui est des formes d'oppression les plus violentes.
Premier enseignement mis en exergue dans le rapport de Portes ouvertes: "Le recul des groupes extrémistes ne signifie pas le recul de la persécution".
Ainsi, en Irak, la défaite militaire des sunnites salafistes de l'EI n'empêche pas que des "discours de haine" antichrétienne soient diffusés au sein de "mosquées radicalisées" et dans les milieux chiites, estime l'ONG.
Au Nigeria, si le groupe jihadiste Boko Haram est affaibli, "les chrétiens sont toujours confrontés à de fortes violences commises par les éleveurs peuls de la Ceinture centrale du pays", accuse l'organisation protestante.
Du 1er novembre 2016 au 31 octobre 2017, au moins 3.066 chrétiens ont été tués dans le monde pour des raisons liées à leur croyance" - un chiffre en forte hausse sur un an (+154%) -, et les deux tiers d'entre eux l'ont été sur le seul sol nigérian, selon Portes ouvertes.

"Nationalisme religieux"

Globalement, le nombre d'églises ciblées (fermées, attaquées, endommagées, incendiées...) est en recul: 793 l'ont été entre novembre 2017 et octobre 2017, contre 1.329 un an plus tôt.
"Cette baisse est une bonne nouvelle, qui s'explique en partie par le fait que les églises sont mieux gardées par la police au Pakistan", a expliqué à l'AFP Michel Varton, directeur de Portes ouvertes France.
Cette évolution n'a pas empêché l'attaque jihadiste sanglante contre une église méthodiste de Quetta (sud-ouest du Pakistan) en décembre, survenue après la période prise en compte par l'index 2018.
Avec 168 églises ciblées et 110 chrétiens détenus (sur 1.922 dans le monde), le Pakistan est l'un des pays où la situation est la plus préoccupante.
"La loi anti-blasphème y condamne de peine de mort immédiatement tout blasphème envers le prophète de l'islam. C'est le pendant légalisé de ce qui est arrivé en France avec Charlie Hebdo", a affirmé lors d'une conférence de presse à Paris l'évêque anglican Michael Nazir-Ali, Pakistanais en exil en Grande-Bretagne.
Ce prélat a rappelé la situation d'Asia Bibi, une mère de famille chrétienne toujours emprisonnée après avoir été condamnée à mort pour blasphème en 2010.
Alors que l'Afrique "reste le continent le plus violent pour les chrétiens", Portes ouvertes s'inquiète d'un "nationalisme religieux" qui "s'installe et se durcit" en Asie du Sud-Est.
C'est le cas en Inde, "où les extrémistes hindous agissent en toute impunité", affirme l'ONG. Ou encore de la Birmanie, 24e pays du classement, où toute conversion au christianisme est mal vue par les moines bouddhistes les plus radicaux.
Portes ouvertes prévient que ses chiffres relatifs au nombre de tués, qui ne concernent que les assassinats de chrétiens "prouvés de manière certaine" sur la foi d'informations recoupées émanant du terrain, de la presse et d'internet, sont "en-dessous de la réalité". Ainsi la Corée du Nord n'apparaît pas dans le relevé des morts, faute de "données fiables" dans "le pays le plus fermé de la planète".
AFP

Josué

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Les chrétiens, une chance pour le Proche-Orient
PASCAL GOLLNISCH, DIRECTEUR GÉNÉRAL DE L'ŒUVRE D'ORIENT publié le 10/01/20182017, année charnière pour les chrétiens d'Orient ? 87266_choix-de-la-vie-mar-ben-ham-monastere-ravage

La survie des chrétiens sur leur terre est un droit et une condition pour maintenir le pluralisme dans la région, explique Pascal Gollnisch, prêtre du diocèse de Paris et directeur général de l'Œuvre d'Orient. Il est aussi vicaire général de l'Ordinariat des catholiques orientaux en France.

Les peuples du Proche et du Moyen-Orient ont le droit d'être regardés avec respect. Ils ont le droit de prendre leur avenir en main, d'éradiquer la corruption qui les gangrène, de s'exprimer librement, de faire bénéficier chacun d'une pleine citoyenneté, d'être reconnus dans leurs choix religieux. Le défi est celui de l'espérance, de la confiance en l'avenir. Les chrétiens ont ici un rôle irremplaçable. Les musulmans cultivés en sont les premiers conscients. Minorité formée, engagée dans le service social, artisan de paix, ouverte à l'universel, elle est une chance pour la région. La dernière peut-être pour éviter un repli identitaire et un conflit généralisé dont les violences actuelles pourraient n'être qu'un prélude. Sel de la terre, lumière du monde : n'est-ce pas cela la vocation des chrétiens ? Les minorités peuvent être un moteur vers la liberté et vers la modernité. Cela suppose un islam capable de se réformer et de se clarifier : mais c'est le désir implicite ou explicite de nombreux musulmans lassés par le féodalisme. Cela suppose aussi que la communauté internationale cesse de faire du Proche-Orient une cour de récréation ouverte aux calculs les plus pervers. Mais cela suppose encore un printemps pour les chrétiens du monde arabe. Aucune discrimination n'est plus admissible au XXIe siècle. Aucune compromission qui tolérerait ces injustices ne doit être acceptée, aussi bien sur les rives de la Méditerranée que sur la péninsule arabique. Nous devons travailler à ce « printemps des chrétiens d'Orient », même si cela doit prendre des années : il n'y a pas d'autre choix. Un printemps pour les chrétiens d'Orient indispensable pour un vrai printemps de tout l'Orient, qui se fait encore attendre. Et dont l'absence est une menace pour l'Europe elle-même.

Josué

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[size=32]La persécution des chrétiens continue de s’aggraver[/size]


Par Marie Chabbert - publié le 15/01/2018
Pour la cinquième année consécutive, l’Index mondial de persécution des chrétiens de l’association Portes Ouvertes fait état d’une aggravation de la situation. L’organisation s’inquiète par ailleurs du durcissement du nationalisme religieux en Asie du Sud-Est.
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©️ amCharts / Portes Ouvertes

Au moins un chrétien sur douze dans le monde a été victime d’un degré de persécution de sévère à extrême en 2017. C’est le triste constat que fait l’association protestante Portes Ouvertes en publiant son Index mondial de persécution des chrétiens. 215 millions de chrétiens ont en effet été victimes de persécutions entre le 1er novembre 2016 et le 31 octobre 2017, dont 3 066 tués en raison de leur croyance. Ce chiffre est en hausse de 154 % par rapport à l’an passé. Si le nombre d’églises endommagées, attaquées ou fermées en 2017 est en recul – 793 contre 1 329 en 2016 – la situation des chrétiens dans le monde s’aggrave pour la cinquième année consécutive.
 
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©️ AFP

 
Trois pays confirment leur entrée

Selon Portes Ouvertes, la persécution des chrétiens en 2017 peut être classée comme « extrême » dans onze pays – contre dix en 2016 et neuf en 2015 :

1. Corée du Nord
2. Afghanistan
3. Somalie
4. Soudan
5. Pakistan
6. Érythrée
7. Libye
8. Irak
9. Yémen
10. Iran
11. Inde
Alors que la Syrie est sortie cette année de ce tragique classement, le Yémen, la Libye et l’Inde y ont fait leur entrée ces deux dernières années. Cette liste prend en compte deux types de persécutions définies par Portes Ouvertes comme la persécution « marteau », centrée sur des violences physiques et matérielles, et la persécution « étau », faite de discriminations quotidiennes touchant aux cinq sphères de la vie du chrétien : vie privée, familiale, sociale, civile et ecclésiale. C’est cette persécution plus discrète et insidieuse que subissent en particulier les chrétiens du Pakistan, du Nigeria, de Centrafrique, d’Inde, d’Égypte, du Soudan et de Colombie. La persécution « marteau » est l’approche privilégiée en Corée du Nord, en Afghanistan, au Yémen, en Somalie, en Érythrée, aux Maldives et en Libye.
 
Affaiblissement de l’islamisme sans recul des persécutions

Portes Ouvertes tire plusieurs enseignements de ces chiffres. En premier lieu, l’association remarque que l’affaiblissement de groupes islamistes tels que Boko Haram et l’État Islamique (EI) ne se traduit pas, comme on pouvait l’espérer, par un recul de la persécution dans les pays concernés.
Selon l’ONG, la défaite militaire de l’EI en Irak n’a pas endigué la diffusion de «discours de haine» antichrétienne au sein de mosquées sunnites radicalisées, de même que dans les milieux chiites.«Nous ne voyons pas encore une amélioration réelle pour les minorités chrétiennes dans la région», regrette le directeur de Portes Ouvertes France, Michel Varton, inquiet du fait que «cette vision continue à être exportée autour du monde». Le recul du groupe islamiste Boko Haram au Nigeria n’a pas non plus conduit au recul des violences subies notamment par les éleveurs peuls dans le centre du pays.
 

Montée des nationalismes religieux en Asie du Sud-Est

Autre enseignement mis en exergue par Michel Varton, « le nationalisme religieux, avec son intolérance envers les minorités, qui semble être de retour en force autour du globe en 2017 ».Tous les cultes érigés en religion d’État sont concernés : islam, bouddhisme, confucianisme, hindouisme et « communisme », ajoute le directeur de Portes Ouvertes France. Bien que ce phénomène se soit accentué au cours de l’année passée dans de nombreux pays – comme en Turquie par exemple –, l’Asie du Sud-Est semble être la plus touchée.
En Inde et au Pakistan, « où les extrémistes hindous agissent en toute impunité », la situation est critique. Cinquième au classement, le Pakistan compte 110 détenus chrétiens (pour 1 922 dans le monde) et 169 églises du pays ont été la cible d’attaques au cours de l’année. Ce chiffre inclus la très sanglante attaque contre l’église méthodiste de Quetta, au sud-ouest du pays, en décembre dernier.
De nombreux autres pays d’Asie du Sud-Est sont concernés par cette montée des nationalismes religieux, à l’instar de Myanmar (Birmanie), du Vietnam et du Laos. Si l’Afrique reste « le continent le plus violent pour les chrétiens », le sort des chrétiens en Asie du Sud-Est est donc plus que jamais préoccupant.
Portes Ouvertes de rappeler alors, en ouverture de son rapport 2018, l’article 18 de la Déclaration universelle des droits de l’homme : « Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seul ou en commun, tant en public qu’en privé, par l’enseignement, les pratiques, le culte et l’accomplissement des rites. »

Josué

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Chrétiens et musulmans irakiens : le pacte de Mar Behnam
JÉRÉMY ANDRÉ publié le 10/01/2018
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©️ Quentin Bruno

Après Daech, ce monastère ravagé réunit chrétiens et musulmans de la plaine de Ninive, dans le nord de l'Irak. Un laboratoire pour la réconciliation du pays.

L'État islamique (Daech en arabe) n'est pas un mal indélébile. Dans le nord de l'Irak, le monastère catholique des saints Behnam et Sarah était l'une des plaies les plus vives de la région, et déjà, il revit. Ce 10 décembre, pour la fête annuelle du monastère, l'assemblée prie dans la cour avec ferveur. Ils sont tous venus. Les familles retournées vivre à Qaraqosh, la grande ville chrétienne de la région, l'archevêque orthodoxe, Nicodemus Daoud Sharaf... et même des politiciens et des policiers sunnites ! Tout un symbole, pour l'archevêque syriaque-catholique de Mossoul, Petros Mouché : « C'est un monastère unique, rappelle-t-il dans son homélie. Un symbole de de fraternité, dans une région où se retrouvent toutes les religions, croyances et ethnies, musulmans, chrétiens, shabaks, kakaï... »
Il y a un peu plus d'un an, l'organisation terroriste tenait encore ce lieu saint et la ville arabe alentour, Khidr, à 35 km au sud-est de Mossoul. Fondé au...

Josué

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L’inquiétude des chrétiens du Liban
Publié le 15/10/2018 à 15h51Jean-Claude Guillebaud, journaliste, écrivain et essayiste
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©️ AFP

Je suis passé sans transition de l’Éthiopie au Liban. D’un point de vue chrétien, le contraste est rude. Comme les questions qui vous viennent en tête. Là-bas, un christianisme renaissant et joyeux. Là un sentiment d’abandon. Depuis l’effrayante guerre civile qui, de 1975 à 1991, aura duré plus de 15 ans, la situation des chrétiens n’a cessé de se dégrader. D’abord d’un point de vue statistique. Jadis majoritaires, ils ne représentent plus guère que 30% de la population libanaise.
Une conversation avec Élie Haddad, évêque melkite (grec-catholique) de Saïda (au sud) permet de prendre la mesure de la situation. Son diocèse comptait encore 100.000 chrétiens voici une dizaine d’années. La moitié d’entre eux sont partis. Et l’évêque lui-même s’arrange pour ne plus dormir sur place au cœur d’une région à majorité musulmane. Les propos qu’il tient et sa volonté de « mettre en garde » les Français, l’amènent parfois à noircir abusivement le tableau chez nous. Il reprend ainsi à son compte la théorie fantasmatique du « grand remplacement », élaborée voici une quinzaine d’années par l’écrivain Renaud Camus, et reprise par l’extrême droite française.
J’ai – courtoisement – exprimé ma surprise, et il a fait amende honorable en ajoutant qu’il était sans doute mal informé. Il n’empêche que les risques qu’il encourt ici au Sud-Liban sont, eux, bien réels. En 2013 et 2017, plusieurs soldats de l’armée libanaise ont été tués à Saïda par les hommes d’un leader islamiste de la région. Quant à la foi entière et combative de cet évêque, elle peut dérouter les chrétiens de la vieille Europe que nous sommes. À mes yeux, elle nous invite surtout à un effort de réflexion sur le contenu et l’histoire de cette foi.
Samedi 13 octobre, j’ai pu me rendre avec un groupe de lecteurs de La Vie, dans la vallée de la Quadisha, au nord du pays, dans la haute montagne. C’est, dit-on, la « vallée sainte des maronites », parsemée de couvents, de monastères et d’ermitages. Cette somptueuse montagne fut un refuge aux temps des persécutions antichrétiennes, causées d’abord par les Mamelouks au XVe siècle, puis par les Ottomans, au début du XXe. On a largement oublié, chez nous, la cruauté, voire la sauvagerie de ces tueries.
Plusieurs dizaines de milliers de chrétiens maronites furent exterminés, par les armes, par la famine imposée, par l’inondation délibérée des grottes où ils cherchaient refuge. Dans le musée de Bcharré, consacré à l’écrivain et peintre Khalil Gibran (auteur du best-seller mondial, le Prophète), on glane quantité d’informations sur ces massacres. Aujourd’hui, nombre de maronites de cette région, vous assurent que leur martyre fut – toutes proportions gardées – comparable à celui des Arméniens de Turquie. Ce n’est pas totalement absurde.
Une chose est sûre : ce passé de meurtres et de mépris est inscrit comme au fer rouge dans la mémoire des chrétiens libanais. C’est à cette lumière qu’il faut comprendre leur ferveur ostentatoire, cérémonieuse et, par certains côtés, archaïque. Le goût des statues colorées voire « fluo », des images pieuses, des rassemblements chantants : tout cela mérite, de notre part, non point une ironie facile à l’endroit de cette « foi du charbonnier », comme on disait autrefois, mais une tendre et respectueuse fraternité. Transmettons la nôtre aux amis Libanais.

papy

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Et comment cela ce passe pour les TJ dans ce pays?

Josué

Josué
Administrateur

papy a écrit:Et comment cela ce passe pour les TJ dans ce pays?
C'est selon les régions si c'est une région tenue pas des musulmans extrémistes cela ne doit pas être facile pour nos frères.

Josué

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[size=44]La liberté religieuse en danger dans 38 pays[/size]
2017, année charnière pour les chrétiens d'Orient ? Photo-aleteia Agnès Pinard Legry | 22 novembre 2018
2017, année charnière pour les chrétiens d'Orient ? Web3-nigeria-unrest-farming-livestock-muslim-christians-afp-000_wc14h
PIUS UTOMI EKPEI / AFP

Des dizaines de cercueils alignés sur une place de la capitale de l'État de Benue, au Nigeria.
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Ultranationalisme agressif, propagation dans certaines régions de mouvements islamistes militants, indifférence quasi générale… Les conclusions du rapport annuel de l’AED sur la liberté religieuse sont alarmantes.

La récente libération d’Asia Bibi, la chrétienne pakistanaise accusée de blasphème qui était détenue en prison depuis huit ans, est un soulagement. Mais elle ne doit pas occulter les difficultés et souffrances quotidiennes que vivent des milliers de personnes à travers le monde, empêchées de vivre leur foi au grand jour. D’importantes violations de la liberté religieuse ont ainsi été observées dans 38 des 196 pays analysés par l’Aide à l’Église en Détresse (AED) dans son rapport annuel sur la liberté religieuse rendu public ce 22 novembre. Cela représente près de 20% des pays. Un chiffre d’autant plus fort « qu’il s’agit des pays les plus peuplés ; beaucoup plus de 20% de la population mondiale est concernée »
Dans le détail, des discriminations, impliquant une institutionnalisation de l’intolérance exercée par l’État ou ses représentants, ont été observées dans 17 pays. Des persécutions, incluant des groupes terroristes et des acteurs non étatiques, ont quant à elles été relevées dans 21 pays parmi lesquels l’Inde, la Chine, l’Indonésie, le Niger, la Libye, le Soudan et l’Arabie saoudite.
2017, année charnière pour les chrétiens d'Orient ? UnnamedAEDCarte de l'intolérance religieuse en 2018
Derrière ce chiffre, plusieurs réalités s’imposent. La première est « l’augmentation des menaces que les acteurs étatiques font peser sur la liberté religieuse », qu’ils les organisent (Chine, Russie) ou les encouragent, en garantissant une impunité systématique aux auteurs de ces atteintes (Inde). « Cette hostilité s’est aggravée au point de pouvoir qualifier ce phénomène d’ultranationalisme agressif », détaille l’AED.
Qu’en est-il du monde arabe ? « L’État islamique a été démantelé militairement, l’organisation a perdu ses deux capitales qu’étaient Raqqa et Mossoul mais l’idéologie qui l’anime n’est pas morte, loin de là ! », détaille pour Aleteia Annie Laurent, journaliste, experte du Proche-Orient et qui avait été nommée par Benoît XVI experte au synode spécial des évêques pour le Moyen-Orient en octobre 2010. « Au Proche-orient, en un siècle on est passé d’un idéal nationaliste arabe plus ou moins laïcisant à un idéal islamiste. Cette progression s’est nourrie des différents conflits de la région, notamment le non-règlement du conflit israélo-palestinien. »
Si une diminution des violations de la liberté religieuse imputables aux islamistes est observable dans certains pays tels que la Tanzanie et le Kenya, la situation s’est aggravée d’ans beaucoup d’autres comme le Niger et la Somalie. « Le succès des campagnes militaires contre l’État islamique a dissimulé la propagation dans certaines régions de mouvements islamiques militants », indique l’association. C’est le cas par exemple de l’Égypte et du Nigeria.

À l’approche du 70e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme, dont l’article 18 reconnait la liberté religieuse, comme « un élément fondamental d’un authentique État de droit », quel rôle pour l’Occident ? « Le monde musulman voit l’Occident comme un monde athée qui a rejeté Dieu de la cité et qui connait une sécularisation galopante », rappelle encore Annie Laurent. « C’est un regard de mépris et, en réaction à cela, le monde musulman se replie.  sur ses traditions. À nous de retrouver une saine attitude concernant la laïcité ».

 

chico.

chico.

Ce n'est pas bon d'être chrétien dans ses pays extrémistes.

Josué

Josué
Administrateur

Les Etats-Unis et la Grande-Bretagne réagissent aux persécutions contre les chrétiens (n° 537)
Le 10 décembre marquait le 70ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme, dont l’article 18 garantit la liberté religieuse. Celle-ci est l’élément fondamental d’un Etat de droit et le socle d’une paix durable. Elle est pourtant de plus en plus bafouée sur tous les continents, comme l’a rappelé le Rapport 2018 sur la liberté religieuse dans le monde publié par l’association Aide à l’Eglise en détresse (AED) le 22 novembre (en lien ci-dessous). Ce rapport annuel fait état de violations importantes de la liberté religieuse dans près de 20 % des pays, sous l’action conjuguée d’un ultranationalisme agressif et d’un fondamentalisme qui tend à s’universaliser.

Sans surprise, les plus persécutés sont les chrétiens, en particulier au Moyen Orient et en Afrique, par les islamistes. Selon Marc Fromager, directeur de l’AED, «le recul militaire de l’Etat islamique n’a malheureusement pas permis une amélioration de la situation : le fondamentalisme constitue désormais une menace universelle, imminente et omniprésente… » Le succès des campagnes militaires contre l’Etat islamique a dissimulé la propagation de groupes islamistes dans certaines régions (ex : Egypte, Nigeria) ou l’aggravation de leurs activités (ex : Niger, Somalie). En Occident, on assiste à la montée d’un terrorisme islamique de voisinage avec la recrudescence d’attaques « endogènes » (comme sur le marché de Noël à Strasbourg).

Si les pouvoirs publics occidentaux semblent ne pas encore avoir pris la mesure de ces persécutions et des menaces qu’elles font peser sur la liberté, le vent est peut-être en train de tourner. Le 11 décembre, Donald Trump a signé un projet de loi « sur les secours d’urgence et la responsabilité en cas de génocide» ayant pour objectif de renforcer l’aide aux chrétiens persécutés par l’État Islamique en Irak et en Syrie. Les responsables religieux et les défenseurs des droits de l’homme se réjouissent de cette réponse aux plaintes adressées au gouvernement américain par les victimes chrétiennes de l’État Islamique depuis 2014.

En Grande-Bretagne, le 26 décembre, le ministre britannique des affaires étrangères, Jeremy Hunt, a ordonné un « examen indépendant » sur les persécutions des chrétiens au Proche-Orient, en Afrique et en Asie, afin d’améliorer le soutien qui leur est apporté par son gouvernement. Il sera mené par l’évêque anglican de Truro (Cornouailles), le révérend Philip Mounstephen, qui « formulera des recommandations sur les mesures pratiques que le gouvernement peut prendre pour mieux soutenir les chrétiens persécutés ». Selon le ministère des Affaires étrangères britanniques, qui reprend les estimations des ONG de défense de la liberté religieuse, sur les 2,48 milliards de chrétiens -toutes confessions confondues- dans le monde, 215 millions subissent actuellement des persécutions ou discriminations, soit un chrétien sur douze.

Josué

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[size=44]Un chrétien sur neuf est persécuté dans le monde[/size]




Thomas Oswald | 16 janvier 2019

L'association protestante Portes Ouvertes publie ce 16 janvier son Index mondial 2019 de persécution des chrétiens. Il met en évidence une aggravation des atteintes à la liberté religieuse.


Michel Varton, directeur de Portes Ouvertes France commente la sortie de l’Index mondial de persécution des chrétiens 2019 : « Les persécutions contre les chrétiens s’aggravent pour la septième année consécutive ! Si l’on devait les comparer à un lac, il se serait à la fois élargi et approfondi ». D’après cet Index, en 2018, quelque 245 millions de chrétiens auraient été « fortement persécutés » en raison de leur foi, soit un chrétien sur neuf. Globalement, l’indice de persécution établi par l’ONG augmente de 2,7% entre 2018 et 2019.

Aggravation rapide en Afrique


Le « lac » dépasse manifestement ses frontières habituelles notamment en Afrique, où de plus en plus de pays sont touchés par l’extension d’un islam radical et intolérant. C’est notamment le cas au Mali, au Niger et en Centrafrique. Le Nigeria, quant à lui, connaît une explosion de violence dans un contexte de conflit entre éleveurs peuls musulmans et agriculteurs chrétiens.
2017, année charnière pour les chrétiens d'Orient ? Web3-nigeria-unrest-farming-livestock-muslim-christians-afp-000_wc14hPIUS UTOMI EKPEI / AFPDes dizaines de cercueils alignés sur une place de la capitale de l'État de Benue, au Nigeria.
3.731 chrétiens ont été tués en raison de leur foi en 2018, contre 2.000 en 2017. Encore ces nombres ne concernent-ils que les faits attestés et vérifiables, prévient l’équipe de Portes Ouvertes présentant l’Index. En effet, le nombre de chrétiens assassinés en raison de leur foi serait supérieur.
Dans beaucoup de pays abonnés aux places de cancres de l’Index annuel, les organismes internationaux rencontrent de grandes difficultés à chiffrer les exactions. À commencer par la Corée du Nord, où résideraient entre 200.000 et 400.000 chrétiens, toujours selon Portes Ouvertes. Numéro un des pays les plus répressifs depuis 18 ans, il ne connaît pas d’ouverture sur le plan intérieur, malgré les récents échanges encourageants avec la Corée du Sud.

Chine et Inde, leviers de la persécution religieuse


Mais les deux pays qui « creusent le lit du lac » continue Michel Varton sont les deux plus peuplés au monde, l’Inde et la Chine. Le christianisme y est vu comme un élément étranger à l’identité nationale, qu’il convient de réprimer, voire d’éradiquer. Portes Ouvertes dit avoir cessé de présenter les visages des chrétiens indiens qui témoignent sur son site web.
2017, année charnière pour les chrétiens d'Orient ? Web3-catholic-church-china-zhao-jianpeng-imaginechina-afpZhao Jianpeng | Imaginechina | AFPUne église en Chine.

Le gouvernement indien, géré par les nationalistes hindous du parti BJP, emploie d’après elle le traçage biométrique pour retrouver les chrétiens. Les prochaines élections, en mai-juin 2019, apportent peu d’espoir de changement, puisque le parti au pouvoir est en tête des sondages. Sans compter que des chrétiens constatent avoir été gommés des listes électorales.

Il y aurait pourtant une façon optimiste de lire cet Index alarmant, à savoir que si beaucoup de chrétiens sont persécutés en raison de leur foi, c’est parce qu’ils sont de plus en plus nombreux. Cette argumentation pourrait par exemple se fonder sur les étonnantes réussites des Églises protestantes en Iran et en Algérie où des dizaines de milliers d’anciens musulmans se tournent vers le Christ.

Des signes d’espoir


Pourtant, prévient Claire Lacroix, la responsable de l’information de Portes Ouvertes France, « cette vision optimiste est démentie par plusieurs exemples, comme celui de la Somalie. Ce pays, que nous classons à la troisième place de notre Index, derrière l’Afghanistan et la Corée du Nord, ne connaît aucune augmentation du nombre de chrétiens, mais ils sont encore plus persécutés qu’auparavant ! »

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[size=44]« Les chrétiens d’Iran pourraient disparaître »[/size]
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Fatemeh Bahrami / ANADOLU AGENCY

Agnès Pinard Legry | 10 février 2019

Alors que l’Iran célèbre les 40 ans de la révolution islamique ce 11 février, le pays se traverse une période difficile sur le plan économique et sociétal. Directeur de l’Œuvre d’Orient, Mgr Gollnisch s’inquiète pour l’avenir de la communauté chrétienne d’Iran.


C’était il y a quarante ans. Le chah quitte l’Iran le 16 janvier 1979 et n’y reviendra plus. L’ayatollah Khomeini quitte la France pour rentrer à Téhéran le 1er février où il est accueilli par une foule immense. Dix jours plus tard, le 11 février 1979, le dernier gouvernement de l’Iran impérial tombe et l’ayatollah Khomeini proclame la République islamique. Régime autoritaire revendiquant une double légitimité théocratique et populaire, la République islamique d’Iran repose sur la loi islamique (la charia, ndlr.) et sur le principe de la tutelle du jurisconsulte (velayat-e faqih, ndlr), c’est-à-dire que la Constitution iranienne place l’ensemble des institutions (politiques, judiciaires, militaires et médiatiques) sous l’autorité du Guide suprême de la Révolution islamique et du Conseil des Gardiens, une fonction assumée depuis juin 1989 par l’ayatollah Khameini.

Des libertés individuelles fortement réduites


Quelle est la situation du pays aujourd’hui ? « La situation des droits de l’Homme a, depuis 2009, connu une dégradation importante », rapporte le ministère des Affaires étrangères. « Dans le prolongement de la répression exercée contre le mouvement vert, né de la contestation de l’élection du président Ahmadinejad en juin 2009, la liberté d’expression, d’association et de réunion connaissent toujours d’importantes restrictions. […] De nombreux activistes politiques ainsi que des défenseurs des droits de l’Homme sont emprisonnés. Les minorités font face à des discriminations sociales importantes. »

Iran : beaucoup de bruit pour rien

Sur le plan économique, le pays est entrée en récession en 2018. Les retombées commerciales et financières espérées de l’accord sur le nucléaire signé en 2015 avec la communauté internationale ne se sont guère concrétisées, et le pays souffre du rétablissement des sanctions américaines consécutif au retrait unilatéral des États-Unis de ce pacte en 2018. Du côté de liberté religieuse et des minorités, la situation est guère plus engageante. « Les chrétiens d’Iran ont la liberté de culte dans la mesure où il y a des églises et qu’on peut y célébrer la messe », détaille pour Aleteia Mgr Pascal Gollnisch, directeur de l’Œuvre d’Orient. « Mais elle est limitée au culte, il ne s’agit donc absolument pas de liberté religieuse au sens où on l’entend ».
Aleteia : Quelles sont les particularités de la communauté chrétienne d’Iran ?
Mgr Pascal Gollnisch : la communauté catholique d’Iran est composée d’une communauté chaldéenne avec deux évêques chaldéens. L’un est à Téhéran et l’autre à l’ouest du pays. Elle comprend également une communauté arménienne catholique. Il y a également un évêque latin à Téhéran. La communauté chrétienne dans son ensemble compte également des orthodoxes, essentiellement, arméniens, ainsi que des protestants, notamment évangéliques. La communauté chrétienne représente moins de 1% de la population du pays.
40 ans après la révolution iranienne, comment a évolué leur situation ?
Ces chrétiens ont la liberté de culte dans la mesure où il y a des églises, on peut y célébrer la messe. Mais ne nous y trompons pas, cette liberté est limitée au culte, il ne s’agit donc pas de liberté religieuse au sens où on l’entend. Il est très difficile pour un jeune iranien de devenir chrétien : il risque des sanctions lourdes jusqu’à la prison. Se convertir est un délit ! De même, il est interdit pour une femme musulmane d’épouser un chrétien. Une autre difficulté est qu’il extrêmement difficile d’obtenir de la part de la République iranienne des visas pour les religieux et religieuses dont les communautés tenaient des œuvres en Iran. Le cas d’une léproserie tenue par les filles de la Charité me vient à l’esprit. Cet établissement accueillait des lépreux iraniens et afghans ainsi que leurs familles. Mais lorsqu’il a fallu envoyer de nouvelles religieuses pour remplacer celles qui se faisaient trop âgées, impossible ! L’établissement a donc fermé.
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Lire aussi :
Iran : « Les conversions semblent inquiéter le régime islamique »


Cette minorité chrétienne a-t-elle un quelconque poids politique ? 
Il y a deux ou trois députés au Parlement qui sont sensés représenter les chrétiens mais ce n’est que de l’ordre du symbole. Ils ne représentent en rien une force.

Êtes-vous inquiet concernant l’avenir des chrétiens d’Iran ?
Les chrétiens d’Iran pourraient disparaitre, comme ceux d’Irak et de Syrie. Mais l’Iran est un grand et beau pays, avec une civilisation prestigieuse. À la différence du monde arabique, l’Iran comme l’Égypte ont conscience d’avoir une histoire qui commence avant l’Islam. Les Iraniens ne sont pas arabes, il existe une distance culturelle entre le texte arabe du Coran et la culture persane. Cet élément est fondamental, s’il ne porte pas du fruit aujourd’hui je pense qu’il le pourrait dans les années à venir concernant l’interprétation des textes. Si un jour il y a une réforme de l’Islam, je pense qu’elle peut venir de ce pays.

Josué

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[size=32]245 millions de chrétiens fortement persécutés en 2018[/size]


Par Marjorie Charpentier - publié le 28/01/2019
L’association Portes Ouvertes vient de publier son Index mondial de persécution des chrétiens, déplorant une situation qui ne fait qu’empirer. L’Inde et la Chine pèsent sur les chiffres globaux.
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© Portes Ouvertes

Les persécutions contre les chrétiens dans le monde n’en finissent pas d’augmenter. C’est ce qu’observe l’association Portes Ouvertes, fondée en 1955, qui publie chaque année son Index mondial de persécution des chrétiens. L’Index 2019 rapporte qu’entre le 1er novembre 2017 et le 31 octobre 2018, 245 millions de chrétiens ont été fortement persécutés. Soit 1 chrétien sur 9, contre 1 sur 12 en 2017. Michel Varton, directeur de Portes Ouvertes France, compare la violence et l’oppression à « un lac » qui devient « plus profond et plus large ». L’oppression quotidienne a augmenté de 16 % depuis 2014 et 4 305 chrétiens ont été tués en 2018, contre 3 066 en 2017.
L’Inde fait son entrée dans le « Top 10 », qui se décline comme suit.
1. Corée du Nord
2. Afghanistan
3. Somalie
4. Libye
5. Pakistan
6. Soudan
7. Érythrée
8. Yémen
9. Iran
10. Inde
 
La Corée en tête depuis 2000
Portes Ouvertes établit son classement en prenant en compte aussi bien les violences physiques et matérielles que les discriminations quotidiennes. La Corée du Nord est à la tête du classement depuis dix-huit années, « aucun changement » n’étant constaté. Entre 50 000 et 70 000 chrétiens y sont retenus dans des camps de travail. En Afghanistan, la pression familiale et tribale est comparable à celle d’un État totalitaire, tandis que la Somalie est devenue une plaque tournante du terrorisme islamiste. L’extrémisme islamique est souvent un facteur aggravant. Ainsi, Lybie, Pakistan, Soudan, Érythrée, Yémen et Iran figurent au classement depuis des années. Pour la première fois, l’Inde intègre le classement et prend la dixième position. Légère amélioration, suite à la victoire contre Daech dans ce pays, l’Irak a cédé la 8e place pour la 13e.
Les pays où la violence est la plus forte ne sont pas forcément dans le « Top 10 ». 90 % des assassinats de chrétiens enregistrés se sont produits au Nigéria, classé 12e. Les chrétiens y subissent les exactions du groupe islamiste Boko Haram qui a notamment enlevé 110 jeunes filles en février 2018. Ainsi, Leah Sharibu, 15 ans, ayant refusé de renier sa foi, reste esclave à vie de l’organisation, contrairement aux autres jeunes filles qui ont été libérées. « Ce sont surtout les Peuls qui sont responsables », détaille Portes Ouvertes. Poussés vers le sud par la désertification, ces éleveurs nomades s’attaquent aux villages chrétiens qu’ils rencontrent.
La Chine détient aussi le triste record de la première place en ce qui concerne la détention. 1 131 chrétiens y ont été arrêtés ou emprisonnés en 2018. Avec des persécutions en très forte hausse, le pays passe de la 43 e place à la 27e. Dans la région du Xinjiang, 6 000 chrétiens ouïghours (tous les Ouïghours ne sont pas musulmans) auraient été envoyés dans des « camps de rééducation ». Le gouvernement attend de l’Église qu’elle « réponde aux exigences du PCC ». Un processus de sinisation est à l’œuvre. Contrôle et identification des croyants se développent via les nouvelles technologies.
 
L’ère du pessimisme
Le futur s’annonce difficile. Le pasteur Youssef Ourahmane, vice-président de l’Église protestante d’Algérie (EPA) témoigne pour son pays. Passée de la 42e place à la 22e, l’Algérie connaît la plus forte progression dans le palmarès. Le pasteur décrit une religion en plein essor, de forts taux de conversion, surtout chez les Kabyles, et des « églises pleines ». Depuis quelques années, les Églises évangéliques de ce pays mènent des campagnes de prosélytisme. Démarche risquée, car il est « interdit d’ébranler la foi d’un musulman ». Pour Youssef Ourahmane, c’est le dynamisme de l’EPA qui inquiète les autorités. « Je suis convaincu qu’ils veulent nous rendre la vie difficile. Mais il est déjà trop tard. » La pression administrative augmente : des églises ont été mises sous scellées et les autorisations pour ouvrir de nouveaux lieux de culte ne sont jamais délivrées. La reconnaissance légale de l’Église Protestante d’Algérie est remise en cause.
Très fortement peuplée, l’Inde influe sur les chiffres globaux, à l’instar de la Chine. Les persécutions y prennent une ampleur inédite, et les chrétiens étant « intimidés et attaqués » par des extrémistes hindous. « Les mouvements nationalistes hindous existent depuis 50 ans, mais le phénomène s’accentue sous le gouvernement nationaliste de Narendra Modi. » Huit États ont déjà voté des lois anticonversion. En Inde, 14 % de la population est musulmane et 8 % chrétienne ; les nationalistes souhaitent une nation « 100 % hindoue ». Si les élections de 2019 voient la victoire des nationalistes, les pressions contre les minorités ethniques pourraient encore s’accentuer. Et les chiffres de l’Index 2020 continuer de décoller.




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Josué

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La fondation italienne de l'Aide à l'Église en Détresse (AED) a adressé une lettre ouverte à l'acteur George Clooney et au chanteur Elton John les invitant à prendre la défense de chrétiens condamnés à mort pour blasphème au Pakistan. Sans succès pour l'instant.

Hollywood à la rescousse. Dans une lettre ouverte publiée le 11 juillet, l’antenne italienne de l’Aide à l’Église en Détresse interpelle deux célébrités mondiales, l’acteur Georges Clooney et le chanteur Elton John, pour qu’ils s’associent à la mobilisation en faveur de six chrétiens persécutés et condamnés à mort au Pakistan pour blasphème envers l’islam. Le choix de ces deux stars ne doit rien au hasard. Récemment, les deux hommes avaient pris part au mouvement mondial de protestation contre l’entrée en vigueur d’une stricte application de la charia à Bruneï. Celle-ci prévoyait la peine de mort aux personnes coupables d’adultère ou de relations homosexuelles. L’investissement des deux stars avait porté ses fruits, puisque le sultan avait décrété un moratoire pour ces deux cas précis.

Aujourd’hui, la fondation pontificale réclame des deux stars une mobilisation identique afin de défendre la liberté religieuse au Pakistan, alors que six chrétiens y ont encore récemment été condamnés à mort pour blasphème : Sawan Masih, Shafqat Emmanuel, Shagufta Kasur, Qasir Ayub, Amoon Ayub et Nadeem James. « Faites entendre votre voix en faveur de ces six chrétiens avec le même engagement que celui présenté dans le cas de Brunei ! », lit-on dans la lettre de la fondation. Si quelques médias internationaux se sont fait l’écho de l’appel de l’AED, ni George Clooney ni John Elton n’ont encore réagi pour le moment, a confié ce lundi à Aleteia la fondation.
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Lire aussi :
Au Pakistan, on recense 224 « Asia Bibi » en 30 ans

Selon L’AED, 224 chrétiens ont été victimes de la loi contre le « blasphème » depuis son adoption en 1986. Aujourd’hui, ils seraient 25 à séjourner encore en prison. Si plusieurs ont été condamnés à mort, aucun n’a été exécuté pour le moment. Ce n’est pas la première fois que l’AED tente de mobiliser des célébrités pour soutenir sa mission d’aider les chrétiens persécutés dans le monde. L’année dernière, c’est à l’actrice américaine Sharon Stone engagée dans le mouvement #MeToo, que l’AED avait demandé de ne pas oublier les femmes victimes de violences subies au nom de leur foi.

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[size=44]Burkina Faso : la situation des chrétiens du nord pays empire de jour en jour[/size]
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Maria Lozano | 23 septembre 2019

Selon des sources proches de la Fondation AED, la population chrétienne est en train d’être systématiquement chassée de chez elle par des extrémistes musulmans dans le nord du Burkina Faso.

Les habitants des localités Hitté et Rounga, dans le nord du Burkina Faso, sont les derniers en date à avoir reçu un ultimatum des terroristes leur enjoignant de se convertir à l’Islam ou de quitter leurs maisons. « Ils ne sont pas les seuls dans ce cas, mais font partie du programme des djihadistes qui sèment la terreur, assassinent des membres des communautés chrétiennes et font fuir les derniers chrétiens après leur avoir notifié qu’ils reviendraient dans les trois jours et qu’ils ne voudraient pas trouver de chrétiens ni de catéchumènes » assurent des sources proche de la Fondation AED (Aide à l’Eglise en détresse).

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Attaques au Burkina Faso : « Par capillarité, le chrétien devient l’ennemi désigné »

La première localité attaquée fin mai a été Toulfé, quand des djihadistes ont tué cinq personnes, dont un catéchiste, pendant une célébration religieuse, et blessé un autre catéchiste. « De Touflé, les extrémistes ont avancé vers la ville de Babo, qui a également reçu un ultimatum. Beaucoup d’habitants ont fui, ceux qui sont restés ont vu les terroristes assassiner trois personnes, dont Jean-Paul qui, en tant que responsable de la communauté, était resté sur place et organisait des groupes de prière ».

Hitté a été la dernière localité menacée. « À la fin de la semaine dernière, seize hommes sont arrivés dans le village et ont intercepté les villageois qui revenaient des champs. Alors que certains les faisaient entrer de force dans l’église et menaçaient les chrétiens pour qu’ils abandonnent leurs maisons dans les trois jours, d’autres brûlaient ce qu’ils trouvaient sur leur passage. Hitté s’est retrouvée sans chrétiens ni catéchumènes », confirment les sources de l’AED. Puis les hommes armés ont poursuivi leur avancée vers Rounga, qui a également été évacuée.
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« Rien que dans ces deux villages, près de 2.000 personnes ont fui. Elles ont été recueillies dans une école primaire, l’école “A” de Ouindigui. » Une autre ville voisine qui accueille les réfugiés depuis le début de la persécution est Titao, où près de 7.000 personnes déplacées, exilées et victimes de violences ont trouvé refuge. L’Église catholique se charge d’y organiser l’assistance sociale et pastorale, la prise en charge médicale des malades et des personnes âgées, en plus d’accompagner la population traumatisée. « La situation est très difficile à gérer, mais elle a déclenché la solidarité du reste de la population de Titao, y compris la population musulmane, qui ne partage pas l’extrémisme radical des terroristes et fournit de la nourriture et de l’eau pour aider l’Église locale à soulager les besoins de base des réfugiés ».

Une situation dramatique

Les autorités locales de Titao sont également touchées par la situation douloureuse et dramatique dont souffre la région. Cependant, « les supérieurs hiérarchiques ne réagissent pas aux rapports qu’ils reçoivent ».
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Les sources consultées reprochent également aux forces de l’ordre, à la gendarmerie et à la police, leur manque de collaboration s’agissant de la récupération des corps des chrétiens assassinés. « Ils font beaucoup de difficultés pour aider à recueillir les corps et les enterrer, ils disent que ce n’est pas sûr et que c’est très difficile. Dans certains cas, les forces de sécurité refusent de le faire. Une fois, les filles des défunts ont pris leur courage à deux mains et sont allées en tricycle chercher les corps pour pouvoir les enterrer. Ça n’a pas non plus été facile à Babo. Il a fallu aller de nuit, en moto, ramasser les corps, les voler et les amener à Titao. Les corps avaient commencé à se décomposer. Après cela, beaucoup de gens ont eu des problèmes de santé. C’est inhumain ».

La peur des représailles


Les sources sollicitées par l’AED préviennent que « si bien souvent la plupart des terroristes sont des peuls, nous ne devons pas accuser tous les peuls ». Évoquant les causes de la situation, les sources soulignent qu’une force plus grande se cache derrière les assaillants : « Quelqu’un pousse ces gens à prendre les armes, leur donne des armes pour tuer leurs frères avec qui ils vivaient depuis longtemps. En effet, bien qu’il y ait des étrangers parmi les terroristes, la plupart d’entre eux ne sont pas étrangers. Ce sont des peuls qui vivaient depuis longtemps dans la région. Leurs familles sont connues, et du jour au lendemain, ils sont devenus les ennemis de la population. Ces gens sont manipulés ».[/size]

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[size=44]Syrie : « Je crains un nouvel exode de chrétiens »[/size]
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AED

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Marta Petrosillo/AED | 12 octobre 2019

« Comme toujours, chacun a ses propres intérêts, mais ce sont nous, les chrétiens, qui en subirons les conséquences ». C’est avec une profonde amertume que Mgr Jacques Behnan Hindo, archevêque émérite syro-catholique de Hassaké-Nisibis dans la région kurde de la Syrie, s’est exprimé sur la situation à la frontière entre la Turquie et la Syrie où deux chrétiens auraient été tués dans l’attaque qui a eu lieu jeudi à Qamishli.

En mars dernier, Mgr Hindo avait rencontré les dirigeants du Parti de l’Union démocratique kurde syrienne (PYD). « Je les ai invités à renoncer à leurs projets, déclare-t-il, car ils estiment avoir droit à une région autonome, dans la mesure où il existe un Kurdistan irakien et un Kurdistan turc. Mais la population kurde de ces régions en Syrie ne représente que 10% de la population ». L’évêque est convaincu que les Kurdes perdront leur conflit avec la Turquie, notamment en raison du manque de soutien des États-Unis et des autres forces occidentales. « Ce n’était pas intelligent d’abandonner les Kurdes, il était clair que personne ne les aiderait. Maintenant, ils vont tout perdre, comme c’est arrivé à Afrin ».


C’est un plan pour détruire la Syrie… 
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C’est aux 5.000 familles de son diocèse que pense l’archevêque. « Ces derniers jours, beaucoup d’entre eux s’étaient déjà enfui des villes frontalières pour trouver refuge à Hassaké. Aujourd’hui, les combats se sont amplifiés et je crains que beaucoup ne quittent le pays. Depuis le début de la guerre en Syrie, 25% des catholiques de Qamishli et 50 % des fidèles de Hassaké ont quitté le pays, tout comme 50% des orthodoxes de ces villes. Je crains un exode similaire, sinon plus important encore ».
2017, année charnière pour les chrétiens d'Orient ? Web3-attack-kurds-turkey-000_1lb88vnazeer-al-khatib-afp 
Lire aussi :
L’invasion de la Syrie par la Turquie frappe les chrétiens de plein fouet


Le nombre élevé de combattants liés à Daech dans la région suscite également de vives préoccupations. « J’ai appris que la prison de Chirkin, où sont détenus des djihadistes de l’État islamique, avait apparemment été touchée. Pourquoi cela ? Peut-être que la grande majorité des prisonniers est désormais libre. C’est un plan pour détruire la Syrie mais pas seulement la Syrie. Désormais, les terroristes vont aussi arriver en Europe, via la Turquie et avec le soutien de l’Arabie saoudite ».
Mgr Hindo a également appelé la communauté internationale à prendre leurs responsabilités. « Les États-Unis, l’Italie, la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne devraient tous faire leur mea culpa. Ils ont agi en Syrie pour leurs propres intérêts, se cachant derrière les idéaux de liberté et de démocratie. Au lieu de cela, ils n’ont rien fait d’autre qu’affaiblir notre pays. Pourquoi ne se battent-ils pas pour la liberté et la démocratie en Arabie saoudite ? »[/size]

Lechercheur



Et ce n'est pas encore fini.
La boite de Pandore à été ouverte.

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[size=44]Les chrétiens de plus en plus persécutés en Asie[/size]
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Ishara S. Kodikara | AFP

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Timothée Dhellemmes | 23 octobre 2019

L’Aide à l’Église en détresse a publié ce mercredi 23 octobre son rapport sur la persécution des chrétiens dans le monde. L’association pointe particulièrement du doigt la triple menace en Asie du sud et de l’est : l’extrémisme musulman, le nationalisme agressif et les régimes autoritaires.


L’Asie du sud et de l’est « est aujourd’hui la région du monde la plus exposée en matière de persécution », devançant même le Moyen-Orient, affirme l’Aide à l’Église en détresse (AED) dans son rapport sur la persécution des chrétiens dans le monde, publié ce mercredi 23 octobre. Analysant la situation des chrétiens dans le monde sur la période 2017-2019, le document montre que si l’État islamique a affiché un net recul en Syrie et en Irak, les islamistes ont multiplié les attaques ciblées de type guérilla partout dans le monde et particulièrement en Asie.


Au Sri Lanka, 258 personnes sont mortes le 21 avril 2019 dans une série d’attaques terroristes. Ils visaient des hôtels de luxe et trois églises, remplies de chrétiens qui célébraient le dimanche de Pâques. Quelques jours après ces attaques meurtrières, le cardinal Malcolm Ranjith, archevêque de Colombo, la capitale du Sri Lanka, critiquait le manque d’action du gouvernement pour protéger les chrétiens. Il avait affirmé à l’AED que « cinq camps d’entraînement pour djihadistes ont été découverts ».
Quelques mois plus tôt, l’État islamique avait revendiqué la responsabilité d’une autre attaque, dans une île à majorité musulmane du sud de l’archipel des Philippines. Le 21 janvier, deux bombes explosaient en pleine messe dominicale dans la cathédrale Notre-Dame du Mont Carmel, à Jolo. Bilan : 20 morts et plus de 100 blessés. D’après l’AED, « les chrétiens sont la cible privilégiée des extrémistes militants violents (…) Ils perçoivent les chrétiens locaux comme des cibles légitimes qui représentent une alternative visant à frapper directement l’Occident ».

Les menaces se multiplient


Si les crimes contre les chrétiens sont souvent le fruit d’attaques terroristes visant principalement l’Occident, l’AED s’alarme également de la progression de l’ultranationalisme agressif et de l’autoritarisme étatique. « Ils sont apparus comme les principaux moteurs de persécution des chrétiens en Asie du sud et de l’est », estime l’association. L’année 2018 a été marquée par l’affaire Asia Bibi au Pakistan. Mère de cinq enfants, cette chrétienne avait été condamnée à mort en 2010 par un tribunal pakistanais pour avoir bu à un point d’eau réservé aux musulmans.
2017, année charnière pour les chrétiens d'Orient ? India-church-adf-international Lire aussi : Mgr Gollnisch : « Il y a une banalisation des discriminations envers les minorités religieuses »
Après neuf ans de prison, la Cour suprême l’a finalement acquitté sous la pression internationale. Mais de nombreuses manifestations avaient alors eu lieu pour réclamer une procédure en appel contre la décision de la Cour suprême. « Cette convergence de plus en plus forte entre des groupes religieux nationalistes et le pouvoir représente une menace croissante et largement méconnue », affirme l’AED. En Chine, malgré la pression de la communauté internationale et du Vatican, une nouvelle réglementation sur les affaires religieuses est entrée en vigueur le 1er février 2018. Elle interdit les enseignements « non autorisés » et insiste pour que les groupes religieux signalent toute activité en ligne. Une situation très préoccupante pour un pays qui aspire à devenir la première puissance mondiale.

Mikael

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MODERATEUR
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Dans l'article il est qu'est que des catholiques,et ne parle des autres minaurités chrétiennes.

Josué

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[size=44]Au Nigeria, un nouveau massacre de chrétiens[/size]
2017, année charnière pour les chrétiens d'Orient ? Web2-church-nigeria-afp-000_1hf3so
[url=https://fr.aleteia.org/2019/12/30/au-nigeria-un-nouveau-massacre-de-chretiens/AFP or licensors]Luis TATO I AFP[/url]

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Agnès Pinard Legry | 30 décembre 2019

Le groupe djihadiste État islamique en Afrique de l’Ouest a diffusé le 26 décembre une vidéo montrant l’exécution, dans le nord-est du Nigeria, de onze hommes présentés comme des chrétiens. Ces assassinats viennent s’ajouter aux nombreuses exactions commises dans le pays contre des chrétiens par des djihadistes.


C’est « un message [adressé] aux chrétiens du monde entier » en pleine période de Noël, assure un homme au visage masqué dans une vidéo diffusée jeudi 26 décembre par Amaq, l’agence de propagande de l’État islamique. Tournée dans un lieu non-identifié, elle montre l’exécution de onze hommes, présentés comme chrétiens, dans le nord-est du Nigeria. Les yeux bandés, ils sont exécutés par balle puis décapités. Le djihadiste y explique que les hommes qui viennent d’être abattus l’ont été en représailles de la mort d’Abou Bakr al-Baghdadi, chef de l’EI, tué en octobre, en Syrie, lors d’une intervention américaine.

Si la scène est glaçante, elle est malheureusement loin d’être inédite. Il y a un an, en janvier 2019, l’ONG Portes ouvertes affirmait déjà que 90% des chrétiens tués en 2018 dans le monde l’ont été au Nigeria (3.731 morts sur le sol nigérian, contre 2.000 en 2017). Dans ce pays, « les chrétiens font face à une double menace », le groupe djihadiste Boko Haram et les éleveurs peuls, notait déjà l’ONG protestante. « Dans le vacarme du monde, ces événements passent inaperçus », regrette auprès d’Aleteia Benoît de Blanpré, directeur de l’Aide à l’Église en détresse (AED) France. « Combien faudra-t-il de drames pour que l’Occident se réveille et prenne le sujet à bras le corps ? ».

Des appels, il y en a eu régulièrement, lancés par plusieurs évêques nigérians au fil des années. Mais ils sont restés sans réponse. Début décembre, l’écrivain et philosophe Bernard-Henri Levy a médiatisé le sort de ces chrétiens en signant un reportage saisissant — et effrayant — dans les colonnes de Paris-Match sur les massacres de chrétiens nigérians commis par les Fulanis, une ethnie musulmane. « Avant qu’on ait pu se barricader, ils sont dans les maisons, machettant, courant, incendiant, pillant et violant », raconte-t-il, assimilant les auteurs de ces actes à un Boko Haram décentralisé. Cela « m’apparaît, de plus en plus clairement, comme un nettoyage ethnique et religieux méthodique », y affirme-t-il. « Cette situation, nous la dénonçons depuis dix ans », rappelle de son côté Benoît de Blanpré. « Grâce à sa visibilité médiatique, Bernard-Henri Lévy a mis un nom, le Nigeria, dans l’actualité internationale ».
»
Depuis le début du conflit, plus de 36.000 personnes ont perdu la vie, dont environ la moitié étaient des civils. Ces derniers continuent de payer le prix ultime d’une crise dont ils ne sont pas responsables et dont ils ne veulent pas et quelque 30 millions de personnes ont été déplacés depuis le début de l’offensive djihadiste, en 2009. Depuis que les violentes attaques du groupe islamiste Boko Haram ont commencé à déborder au-delà de la frontière nord-est du Nigeria en 2014, le Cameroun, le Tchad et le Niger ont été entraînés dans ce qui est devenu un conflit régional dévastateur. Pour les Nations unies, « cette crise humanitaire demeure l’une des plus graves au monde, avec 7,1 millions de personnes ayant besoin d’une aide vitale et 1,8 million de personnes déracinées ». « Demeurera-t-on les bras croisés tandis que l’internationale islamiste, contenue en Asie, combattue en Europe, défaite en Syrie et en Irak, ouvre un nouveau front sur cette terre immense où ont coexisté, longtemps, les fils d’Abraham ? », lance Bernard-Henri Levy à la fin de son reportage.
« Après la chute de l’État islamique en Syrie et en Irak, nous avons observé des résurgences avec une menace islamiste qui se déplace aux Philippines et au Sahel », détaille encore Benoît de Blanpré. « Le Nigeria est plongé depuis une dizaine d’années dans une situation terrifiante : il y a bien sûr la dimension religieuse qui est centrale, mais il y a aussi des questions ethniques, politiques etc. De nombreux islamistes associent les chrétiens à l’Occident donc, pour toucher les pays occidentaux, ils visent des chrétiens. D’ailleurs, sur place, plusieurs évêques évoquent les ravages en Afrique d’un islamisme importé, issu de guerres déclenchées au Moyen-Orient et non pas culturel. Face à ces tragédies et ces jeux d’influence, nous devons nous interroger sur le manque de réaction de la part de la communauté internationale ».

Josué

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[size=40]La persécution des chrétiens dans le monde entier atteint un niveau presque «génocidaire», selon un rapport du gouvernement britannique[/size]
8 mai 2019 Mis à jour: 9 mai 2019

   

La persécution des chrétiens à travers le monde atteint un niveau presque génocidaire, selon un rapport du gouvernement britannique.
Les chrétiens sont aujourd’hui le groupe religieux le plus persécuté au monde, selon le rapport du ministère britannique des Affaires étrangères, et les actes de violence et d’intimidation se multiplient.
Le ministre britannique des Affaires étrangères a déclaré qu’il était « troublé » par ces conclusions et qu’une culture du politiquement correct dans les pays occidentaux leur avait donné la langue de bois et un « manque de vigilance ».
Le christianisme est menacé d’extinction dans certaines régions du Moyen-Orient où il s’est épanoui pour la première fois, selon les conclusions du rapport.
« Les preuves montrent non seulement une plus grande étendue géographique de la persécution anti-chrétienne, mais aussi une sévérité toujours croissante », indique ce rapport établi avant les attentats-suicides à la bombe contre des chrétiens au Sri Lanka qui ont fait plus de 250 morts le mois dernier.
L’auteur du rapport, Mgr Philip Mounstephen, a déclaré dans une déclaration : « Grâce à mon expérience antérieure de l’Église mondiale en Asie et en Afrique, j’étais conscient de la terrible réalité de la persécution, mais pour être honnête, en préparant ce rapport, j’ai été vraiment troublé par la gravité, l’ampleur et la portée du problème. Cela nous oblige, en Occident, à nous poser des questions difficiles, non la moindre étant la suivante : pourquoi avons-nous fermé les yeux devant cette situation pendant si longtemps ? »
« Il est également ironique que de nombreux laïques, extrémistes islamiques et régimes autoritaires occidentaux partagent une supposition erronée commune, à savoir que la foi chrétienne est avant tout une expression  occidentale blanche. En fait, le christianisme est avant tout un phénomène du Sud et des pauvres du monde. »

Josué

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À l’occasion de la sortie de l’Index mondial de persécutions des chrétiens 2020, l’association Portes Ouvertes dresse un portrait inquiétant de l’évolution de l’intolérance religieuse dans le monde.


Le nouveau directeur de Portes Ouvertes France et Belgique, Patrick Victor, qui a pris ses fonctions au mois d’octobre, reprend le flambeau de Michel Varton. Il parvient aux mêmes conclusions que son prédécesseur, à savoir que le fait d’être chrétien est un motif de persécutions dans beaucoup d’endroits du monde.

Ces persécutions vont s’aggravant si l’on en croit l’Index 2020 qui calcule que 260 millions de chrétiens n’ont pas pu pratiquer librement leur foi, contre 248 millions en 2018. Cela représente un chrétien sur huit dans le monde. Les motifs majeurs de ces augmentations tiennent à l’aggravation de la pression exercée par l’Inde et la Chine, d’une part, et à l’infection djihadiste du Sahel, d’autre part.

Alerte au Sahel


Concernant ce dernier point, l’opinion publique a récemment été alertée de la situation dramatique que vivent les chrétiens du nord du Nigeria. Considérés comme indésirables par des groupes armés terroristes islamiques, ils sont menacés, exécutés, chassés de chez eux.

Mais cette situation s’étend à la plupart des pays traversés par le Sahel. Le Burkina Faso en particulier, fait son entrée dans l’Index de Portes Ouvertes, où il occupe en 2020 la 28e place sur 50. L’association rappelle en particulier l’attaque de Bani. Le 27 juin 2019, des hommes armés sont entrés dans ce village du nord du pays. Les attaquants cherchaient des chrétiens et ils ont exécuté les quatre villageois qui portaient des croix sur eux.
2017, année charnière pour les chrétiens d'Orient ? Burkina-fasso-mass 

Les chrétiens « ennemis de la Nation »


Concernant l’Inde et la Chine, la pression exercée sur les chrétiens vient des gouvernements eux-mêmes. Ils durcissent le ton à l’égard des minorités religieuses, persuadés qu’elles présentent un danger pour la cohésion nationale. En Inde, le BJP, parti du président Narendra Modi au pouvoir, est conforté par ses bons résultats aux élections de 2019. Il monte d’un cran la pression sur les musulmans et les chrétiens. Ces derniers vivent notamment sous la menace des « lois anticonversions ». Dans l’Himachal Pradesh, au nord, elles sanctionnent désormais de 5 ans de prison toute tentative de conversion à l’égard d’un hindouiste.
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Lire aussi :
Chine : un pasteur emprisonné pour « incitation à la subversion »
En Chine, le Parti a mis en place une permanence téléphonique pour dénoncer toute activité religieuse illégale. Certaines églises vont être dotées de caméras de surveillance, et plus simplement, beaucoup sont détruites ou endommagées pour des motifs administratifs divers. En 2019, quelques 5.576 églises ont été visées en Chine selon l’association Portes Ouvertes.

Persécutions 2.0


Dans ces deux grands pays, les nouvelles technologies laissent entrevoir la puissance que peuvent avoir les nouveaux outils de communication mis au service de l’intolérance religieuse. En Inde, le gouvernement a fièrement déclaré au mois d’octobre qu’il allait tisser un système de reconnaissance faciale national. Et dans le domaine du contrôle de ses citoyens, la Chine est encore plus avancée. Le système de « crédit social » qu’elle développe, et qui note la loyauté des chinois, permettra de surveiller chaque acte de leurs vie quotidienne. Il est à craindre que les groupes religieux minoritaires écopent de « malus ». Par ailleurs, le Parti au pouvoir entreprend d’adapter la Bible pour la « siniser » et la rendre compatible avec l’idéologie communiste. Dans cette nouvelle version de la Bible, Jésus sera-t-il encore le fils de Dieu ? Interroge Patrick Victor.

Josué

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[size=35]Au moins 24 personnes ont été tuées, ce dimanche 16 février, lors d’une attaque djihadiste contre une église protestante d’un village du nord du Burkina Faso.[/size]

Lechercheur



Cela donne une très mauvaise image de l'Islam,car les gens font l'amalgame par la force des choses.

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[size=44]Le sort des chrétiens en 2020, beaucoup d’ombres et quelques lumières[/size]
2017, année charnière pour les chrétiens d'Orient ? ACN-REFUGEES-20201125-107455
ACN



Maria Lozano - AED - Publié le 11/01/21


Coronavirus, terrorisme, conflits… 2020 a été une année éprouvante pour de nombreux chrétiens dans le monde. Thomas Heine-Geldern, président exécutif de la Fondation pontificale l’AED (« Aide à l’Église en Détresse »), dresse le bilan d’une année de persécutions, d’engagement en faveur de la liberté religieuse, mais aussi des lueurs d’espoir.


Aleteia : 2019 avait été une année terrible pour les chrétiens. Cette situation s’est-elle encore aggravée en 2020 ?
Thomas Heine-Geldern : Le Coronavirus et ses conséquences ont, à certains endroits, encore détérioré la situation en matière de droit fondamental à la liberté religieuse. De nombreux chrétiens opprimés ont fait un véritable chemin de croix de pauvreté, d’exclusion et de discrimination. À cela s’ajoutent les agressions meurtrières contre les chrétiens. L’Afrique, en particulier, est redevenue un « continent de martyrs » en 2020. Je voudrais, entre autres, rendre hommage au séminariste Michael Nnadi, tué au le Nigéria, et à Philippe Yargas, catéchiste de Pansi, tué au Burkina Faso. Mais aussi aux victimes de persécutions religieuses qui sont encore en vie, en particulier à la religieuse enlevée au Mali, Sœur Gloria Narvaez.


Vous avez évoqué la pandémie de Coronavirus. Quel impact a-t-elle sur les chrétiens qui souffrent ?
Nous avons reçu beaucoup d’appels de détresse de nombreuses Églises locales. Il s’agit de puissants cris de détresse. Il y a des pays où la discrimination sociale à l’encontre des chrétiens s’est encore intensifiée pendant la pandémie. Je pense à la minorité chrétienne au Pakistan ou en Inde. Il leur a été en partie impossible d’obtenir de l’aide par les canaux publics officiels. C’est pourquoi l’AED a lancé un programme d’urgence. De nombreuses autres régions, où les chrétiens sont tout à fait en bas de l’échelle sociale, nous ont adressé des demandes pour que leur travail pastoral et caritatif soit soutenu. C’est précisément là que l’Église est souvent le seul refuge lorsque les institutions publiques sont défaillantes. C’est pourquoi nous avons soutenu le dévouement des sœurs, des prêtres et des religieux du monde entier en accordant des aides à la subsistance, par exemple en Ukraine, en République Démocratique du Congo ou au Brésil. 


Quelles sont les régions du monde sur lesquelles l’AED concentrera son travail en 2021 ?
En Afrique, nous sommes très préoccupés par la situation des pays du Sahel et du Mozambique. L’extrémisme religieux et l’islamisme radical violent progressent et détruisent la coexistence jusqu’ici pacifique entre chrétiens et musulmans, pour obtenir des ressources et du pouvoir. Des centaines de milliers de personnes ont été déplacées ou ont dû fuir. D’autres organisations retirent leur personnel pour des raisons de sécurité, mais l’Église reste présente et prend soin des gens. Le Nigéria va également continuer à beaucoup nous occuper. Ce pays est très important pour l’ensemble du continent, mais la terreur et la mort s’y répandent partout comme une ombre noire. Nous ne pouvons pas laisser tomber les gens.

Josué

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[size=44]Liban : "Le nombre de chrétiens diminue tous les jours"[/size]
2017, année charnière pour les chrétiens d'Orient ? ACN-20210105-108568-1
ACN
Père Jad Chlouk, curé de la cathédrale maronite Saint-Georges (Beyrouth).




Tobias Lehner - AED - Publié le 17/01/21


Alors que la double explosion qui a ravagé partiellement Beyrouth (Liban) le 4 août 2020 a douloureusement marqué les esprits, le père Jad Chlouk, curé de la cathédrale maronite Saint-Georges souligne l'importance, dans ces moments difficiles, de "renouveler sa vie spirituelle". Entretien.


Le Liban a souvent été vanté comme un modèle pour l’ensemble du Proche-Orient, notamment en raison de la coexistence relativement stable des religions. Mais l’équilibre commence à s’effriter, car de plus en plus de chrétiens quittent leur patrie. La ville de Beyrouth a été secouée en août 2020 par une double explosion meurtrière. Une partie de la capitale du Liban est en ruine – et avec elle, tout le pays. Le Liban souffre d’une mauvaise gestion, de la corruption, et d’une crise bancaire et politique. Curé de la cathédrale maronite Saint-Georges, le père Jad Chlouk, a tenu à expliquer comment l’Église aide actuellement les personnes dans le besoin. Ce jeune homme de 38 ans dirige la paroisse de cette cathédrale qui a été gravement endommagée par l’explosion. La fondation pontificale internationale « Aide à l’Église en Détresse » finance la remise en état de la cathédrale et de 16 autres bâtiments religieux à Beyrouth.

La vie à Beyrouth n’est plus la même depuis l’explosion. Quelle est l’ambiance actuelle à Beyrouth ?
Père Jad Chlouk : Nous sommes toujours choqués par ce qui s’est passé en août. Les souvenirs de cette horrible journée reviennent surtout quand nous voyons des maisons, des églises, des écoles ou des hôpitaux détruits, ou quand, soudainement, nous entendons des bruits de tonnerre. L’ambiance est toujours tendue et anxieuse, mais nous essayons malgré tout de renouveler notre vie spirituelle du mieux que nous pouvons.


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Liban : à Beyrouth, « les religieuses sont le témoignage vivant du Christ sur terre »





C’est le quartier où vit de nombreux chrétiens qui a été particulièrement touché. Il se situe près du port où l’explosion s’est produite. Votre église paroissiale, la cathédrale maronite Saint-Georges, a également été gravement endommagée. Où en sont les travaux ?
La rénovation de la cathédrale maronite a commencé il y a un mois. Nous avons fait quelques réparations provisoires pour éviter d’autres dégâts, par exemple en cas d’infiltration d’eau de pluie. Nous espérons avoir réparé le toit dans quelques semaines. Les réparations des fenêtres et des portes endommagées sont également en cours.

2017, année charnière pour les chrétiens d'Orient ? ACN-20210104-108557.jpegACNTravaux de restauration à la cathédrale maronite Saint-Georges.
Comment la pandémie de Covid-19 a-t-elle affecté la reconstruction et l’aide humanitaire ?
Elle a surtout retardé la rénovation de la cathédrale. Nous avons dû demander un permis spécial pour pouvoir poursuivre le travail dans le respect de la sécurité et des règles de distanciation.
D’autre part, nous avons essayé de maintenir, surtout en ce moment, l’aide caritative. De nombreux libanais souffrent durement de la crise économique. C’est pourquoi nous devons être encore plus proches des personnes qui ont besoin d’aide. C’est parfois difficile à cause des mesures d’hygiène en vigueur, mais nous avons tenu bon.


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Malgré tout, nous regardons l’avenir avec espérance, parce que nous savons que notre Seigneur Jésus-Christ est le Maître de l’Histoire.
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Juste après la catastrophe du mois d’août, de nombreuses personnes, surtout des jeunes, ont exprimé leur intention de quitter le Liban, car ils ne voient pas d’avenir dans le pays. Cela s’est-il concrétisé ? Qu’est-ce que cela signifie pour les communautés chrétiennes du Liban ?
Les statistiques montrent que plus de 380.000 demandes d’émigration sont parvenues aux pays de l’Union européenne et d’Amérique du Nord. La plupart d’entre elles provenaient de chrétiens qui se sentent comme des étrangers dans leur propre patrie. Malheureusement, cela a un impact négatif sur les communautés chrétiennes. Elles perdent en particulier leurs jeunes qui sont censés être l’avenir. Le nombre de chrétiens diminue tous les jours. Cela augmente la pression sur ceux qui restent dans le pays car ils pourraient bientôt subir des persécutions. Il ne s’agit pas d’une théorie du complot, mais d’une réalité que nous connaissons dans des pays voisins comme la Syrie, l’Irak, les territoires palestiniens et la Jordanie.


Quand vous pensez à la nouvelle année, la regardez-vous plutôt avec inquiétude ou espérance ?
L’espérance est notre pain quotidien, surtout ces jours-ci. Malgré tout, nous regardons l’avenir avec espérance, parce que nous savons que notre Seigneur Jésus-Christ est le Maître de l’Histoire. Notre histoire et nos vies à tous sont entre ses mains. Avec lui et à travers lui, nous sommes sûrs que « tout concourt au bien de ceux qui aiment Dieu » (Rm 8, 28).

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Josué

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[size=44]Enlèvements au Nigeria : « Payer une rançon, c’est mettre tous les chrétiens en danger »[/size]
2017, année charnière pour les chrétiens d'Orient ? Mgr-Ignatius-Kaigama
AED
Mgr Ignatius Kaigama, archevêque d’Abuja (Nigéria).




Grace Attu - Publié le 03/02/21


Au Nigéria, les enlèvements et actes de violence perpétrés régulièrement contre les prêtres et les religieuses sont de plus en plus préoccupant. Mgr Ignatius Kaigama, archevêque d’Abuja, en témoigne.


C’était fin décembre 2020. Pour la première fois dans l’histoire de l’Église catholique au Nigéria, un évêque – Mgr Moses Chikwe, évêque de l’archidiocèse d’Owerri – était enlevé par des individus en armes et détenu pendant plusieurs jours. Quelques jours auparavant, le père Valentine Ezeagu, prêtre de la congrégation des Fils de Marie Mère de Miséricorde, subissait le même sort avant d’être libéré 36 heures plus tard. En novembre, le père Matthew Dajo, prêtre de l’archidiocèse d’Abuja, était lui aussi enlevé et libéré après dix jours de captivité. Mi-janvier, ces enlèvements ont franchi un degré supplémentaire dans l’horreur quand on a appris qu’un prêtre du diocèse de Minna, le père John Gbakaan, avait été enlevé et tué le lendemain.

Dans un entretien accordé à l’Aide à l’Église en Détresse (AED), Mgr Ignatius Kaigama, archevêque d’Abuja, la capitale du Nigéria, qualifie la situation de « maladie qui se propage sans qu’aucun effort significatif ne soit fait pour y mettre fin ». Le prélat souligne que « cela fait longtemps que des enlèvements se produisent au Nigéria, que les gens pensaient que cela n’arriverait pas à des chefs religieux. Maintenant que cela se produit, c’est une nouvelle marquante ». Mgr Kaigama souligne que s’il est très triste que les chefs religieux du pays soient enlevés et tués, d’autres Nigérians subissent le même sort : « Ils sont ce que j’appellerais des victimes silencieuses, et ils sont nombreux ».


Le fait que nos forces de sécurité ne soient pas en mesure d’identifier ces personnes est déconcertant et suggère qu’elles ne font pas beaucoup d’efforts pour assurer la sécurité.
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S’exprimant à propos des auteurs des crimes, Mgr Kaigama note que « les termes de “terroristes, bandits, hommes armés” ont été utilisés indistinctement pour décrire ceux qui sont derrière ces enlèvements, mais leur identité n’est pas connue avec certitude ». L’archevêque déplore que des centaines, voire des milliers de personnes soient tuées dans différentes parties du pays, et que rien de concret ne soit fait contre cela. « Le fait que nos forces de sécurité ne soient pas en mesure d’identifier ces personnes est déconcertant et suggère qu’elles ne font pas beaucoup d’efforts pour assurer la sécurité », déplore le prélat. « Cela continue encore et encore, et on nous raconte toujours la même histoire », dénonce-t-il.
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Josué

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[size=31]Indonésie: une cathédrale visée par un attentat après la messe des Rameaux[/size]

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Des policiers indonésiens montent la garde après un attentat suicide visant une église, à Makassar, en Indonésie, le 28 mars 2021

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© AFP, INDRA ABRIYANTO


AFP, publié le dimanche 28 mars 2021 à 12h54
Au moins 14 personnes ont été blessées dimanche dans un attentat vraisemblablement suicide contre la cathédrale de Makassar, dans l'est de l'Indonésie, après la messe des Rameaux, célébration qui marque pour les Chrétiens le début de la Semaine Sainte.
L'extérieur de l'édifice du sud de l'île de Célèbes était jonché de morceaux de corps humains à la suite de cette puissante déflagration qui s'est produite vers 10H30 (03H30 GMT).
Le président indonésien Joko Widodo a condamné "fortement cet acte terroriste"
"Le terrorisme est un crime contre l'humanité", a déclaré le chef de l'Etat. "J'appelle tout le monde à se battre contre le terrorisme et le radicalisme, qui sont contraires aux valeurs religieuses."
Au moins 14 personnes ont été blessées, a indiqué la police, sans donner de précision sur leur état de santé.
Parlant d'un "attentat suicide présumé", les autorités ont indiqué qu'il semblait qu'au moins un des deux assaillants avait été tué dans la déflagration.
"Deux personnes circulaient à moto quand l'explosion s'est produite au principal portail de l'église, les assaillants tentaient d'entrer dans le périmètre de l'église", a déclaré le porte-parole de la police nationale Argo Yuwono.



"Il y a beaucoup de lambeaux de corps humains près de l'église et aussi dans la rue", a déclaré de son côté Mohammad Ramdhan, le maire de cette ville portuaire de 1,5 million d'habitants.

- "Les gens rentraient chez eux" -
Un témoin a de son côté parlé d'une explosion "très forte".
"Il y avait plusieurs personnes blessées dans la rue. J'ai aidé une femme qui était blessée et couverte de sang", a déclaré un autre témoin. "Son petit-enfant était également blessé."
La police a affirmé qu'un agent de sécurité avait tenté d'empêcher la moto d'entrer dans le périmètre de la cathédrale du Sacré-Coeur-de-Jésus, siège de l'archidiocèse de Makassar juste avant la déflagration, qui est intervenue après la fin de la messe.
Le dimanche des Rameaux marque l'entrée de Jésus Christ dans Jérusalem, selon la tradition chrétienne, au début de la Semaine Sainte conduisant à Pâques.
"Nous avions terminé la messe et les gens rentraient chez eux quand cela s'est produit", a déclaré aux journalistes le prêtre Wilhelmus Tulak.
Le pape François a dit prier pour toutes les victimes de violence, "en particulier celles de l'attentat de ce matin en Indonésie devant la cathédrale de Makassar".
De nombreux véhicules étaient endommagés près du complexe de la cathédrale, autour duquel la police établissait un cordon de sécurité, selon un photographe de l"AFP sur place. 
Les églises ont par le passé été la cible d'extrémistes en Indonésie, qui est le pays à majorité musulmane le plus peuplé au monde.
En mai 2018, une famille de six personnes, dont deux filles de 9 et 12 ans et deux fils de 16 et 18 ans, avaient déclenché des bombes contre trois églises de Surabaya, la deuxième ville du pays, tuant plus d'une dizaine de fidèles.
Le même jour une deuxième famille a détonné, apparemment par accident, une bombe dans un appartement et le jour suivant une troisième a commis une attaque suicide contre un poste de police.
Ces attentats, qui avaient fait au total 15 victimes et 13 morts chez les assaillants, dont cinq enfants, avaient été les plus meurtriers en plus d'une décennie dans l'archipel.
Les trois familles radicalisées étaient liée au mouvement radical Jamaah Ansharut Daulah (JAD), qui soutient le groupe Etat islamique (EI). Et les attaques avaient été revendiquées par l'EI.
La tradition de tolérance de l'Indonésie a été mise à l'épreuve ces dernières années par un développement des courants islamiques conservateurs, voire extrémistes, et les minorités religieuses, chrétiennes mais aussi bouddhistes et hindoues s'inquiètent pour la coexistence religieuse.
Plus de 200 personnes avaient péri en 2002 dans des attentats sur l'île de Bali, qui ont été attribués à l'organisation islamiste indonésienne Jemaah Islamiyah (JI).

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[size=44]Les dix pays où il est le plus difficile d’être chrétien[/size]
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AFP



Agnès Pinard Legry - Publié le 26/01/21


Corée du Nord, Afghanistan, Somalie, Libye… Voici les dix pays dans lesquels les chrétiens sont le plus persécutés d’après l’ONG chrétienne évangélique "Portes Ouvertes".


Persécutions, impossibilité de pratiquer leur foi dans un lieu de culte, discriminations à l’embauche, droits limités aux yeux de la loi… Dans de nombreux pays, celui qui croit en Dieu doit affronter de nombreux obstacles et le paie parfois de sa vie. L’ONG chrétienne évangélique « Portes Ouvertes » a publié récemment son index 2021 mondial des persécutions religieuses. Un classement qu’elle établit selon différents critères dont la liberté de prier, les discriminations à l’embauche l’accès à la citoyenneté ou encore les cas de violence. Voici les dix pays dans lesquels être chrétien est le plus difficile selon « Portes Ouvertes ».

CORÉE DU NORD


Triste record pour la Corée du Nord qui décroche cette année encore – une constante depuis 2002 – la première place. Sur 25,8 millions d’habitants, on estime à 400.000 au maximum le nombre de chrétiens. Dans ce pays, le christianisme est perçu comme un outil d’ingérence étrangère « en vue de nuire à l’État et à l’ordre social nord-coréen ». Croire en Dieu est un crime contre le régime qui a érigé la dynastie Kim au rang… de Dieu. Pratiquer une religion différente de celle proposée par le régime expose ainsi à une arrestation, une détention en camp de travail forcé et très souvent, après être passé par la case torture, à une exécution.

À noter que la Chine, qui ne reconnaît pas le droit des Nord-Coréens à fuir leur pays, pourchasse ceux qui passent la frontière entre les deux pays. Les policiers chinois seraient même incités à capturer le plus grand nombre de réfugiés, moyennant des primes par tête.



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La Corée du Nord consacrée à Notre-Dame de Fátima



AFGHANISTAN


L’Afghanistan est depuis 2004 une République islamique et sur ses plus de 38 millions d’habitants, seuls quelques milliers sont chrétiens… et s’en cachent au risque d’être tué. Si officiellement les minorités religieuses sont censées être protégées par la Constitution (ce qui n’est déjà pas le cas), le changement de religion est puni. « La République islamique d’Afghanistan ne permet à aucun citoyen afghan de devenir chrétien et les quelques chrétiens de nationalité afghane, qui sont tous d’anciens musulmans convertis au christianisme, doivent garder leur foi secrète », rapporte l’ONG « Portes Ouvertes ».

Interrogé par France inter en 2013, le père Giuseppe Moretti, archevêque de l’église d’Afghanistan, assurait – par volonté de protéger ses paroissiens ? – que les fidèles qui venaient à la messe étaient « exclusivement, seulement des étrangers ». Une messe célébrée dans la seule église chrétienne du pays, installée depuis 1933.


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SOMALIE


Pays déchiré par la guerre, la Somalie est, à l’exception des principales villes, largement laissée aux mains des islamistes. Si le gouvernement tente de lutter contre les shebabs, la situation est catastrophique pour l’ensemble de la population dont les chrétiens qui représentent moins de 1%. Les chrétiens sont quasiment tous d’anciens musulmans convertis au christianisme. Ils sont persécutés par leur famille, proche et élargie, par leurs voisins et par les chefs de clan, « car adopter le christianisme est considéré comme une trahison », rapporte l’ONG « Portes Ouvertes ». Ils sont également la cible des islamistes radicaux comme les shebabs qui veulent éradiquer le christianisme du pays. Quand ils sont découverts, ils sont tués sur place.

LIBYE


Les images du terrible meurtre de 21 chrétiens coptes en février 2015 ont durablement choqué l’opinion publique. Pourtant, six ans après, la situation ne s’est guère améliorer pour les chrétiens du pays. Le gouvernement d’accord national basé à Tripoli et un gouvernement autoproclamé qui domine l’Est du pays s’affrontent violemment depuis avril 2019 avec l’aide de milices et autres groupes armés. D’après la Constitution de 2011, l’islam est la seule religion autorisée et la source de toute législation.


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20 missionnaires ont été tués dans le monde en 2020



L’Église libyenne est essentiellement composée d’immigrés chrétiens venus en majorité d’Afrique subsaharienne et d’Égypte et également de Libyens qui ont quitté l’islam pour le christianisme. « Les chrétiens d’Afrique subsaharienne ont leurs propres églises, que les Libyens n’ont pas le droit de fréquenter », rappelle l’ONG. « Ils sont pris pour cible par les islamistes radicaux qui les harcèlent, les menacent, les maltraitent voire les tuent de façon brutale ».

PAKISTAN


Accusation de blasphème, enlèvement et conversion forcée en vue d’un mariage, viols, meurtres… Les chrétiens du Pakistan font, régulièrement et tristement, l’actualité. Derrière le cas emblématique d’Asia Bibi, c’est bien toute une communauté qui est meurtrie. Sur les près de 210 millions d’habitants que compte le pays, moins de 2% sont chrétiens. La peine de mort pour blasphème dans le pays a été introduite dans le Code pénal en 1986. Pour la seule année 2020, plus de 300 chrétiens sont officiellement morts en raison de leur foi.

ÉRYTHRÉE


Petit pays de la Corne de l’Afrique, l’Érythrée est considéré comme l’un des pays dont le régime est le plus répressif au monde. On observe depuis 1995 une tendance à confiner les religions à leurs dimensions purement cultuelles, tous les services sociaux et sanitaires passant sous le contrôle de l’Etat. En juillet 2019, Aleteia se faisait l’écho de la fermeture, en quelques semaines, d’une vingtaine d’hôpitaux et cliniques catholiques. À cela s’ajoute l’enrôlement de force dans l’armée des jeunes pour une durée indéterminée, dans des conditions extrêmement durs.

YÉMEN


Pays de la péninsule arabique, le Yémen est ravagé par une guerre civile depuis 2015. Onze millions de personnes – près de la moitié du total – sont menacées par la famine, 85% de la population survit grâce aux rares aides humanitaires qui parviennent sur le terrain. À cette situation humanitaire catastrophique s’ajoute les persécutions dont sont victimes les minorités religieuses. Dans ce pays, l’Église est principalement composée « d’anciens musulmans convertis qui pratiquent leur foi dans le plus grand secret », indique « Portes Ouvertes ». « Ils sont persécutés par les autorités, leur famille et par les islamistes radicaux qui les menacent de mort s’ils ne retournent pas à l’islam. Dans la crise qui touche le pays, ils sont discriminés dans la distribution de l’aide humanitaire. Les chrétiens et chrétiennes mariés à un conjoint musulman risquent de se voir imposer le divorce et de perdre la garde de leurs enfants. Les lois tribales interdisent à leurs membres de quitter l’islam sous peine de bannissement ou de mort ».

IRAN


Délicate question que celle des chrétiens d’Iran. Régime autoritaire, la République islamique d’Iran est dirigée depuis 2013 par Hassan Rohani. La communauté catholique d’Iran était composée d’une communauté chaldéenne avec deux évêques chaldéens, d’une communauté arménienne catholique ainsi que d’un évêque latin à Téhéran. La communauté chrétienne dans son ensemble compte également des orthodoxes, essentiellement, arméniens, ainsi que des protestants, notamment évangéliques. La communauté chrétienne représente moins de 1% de la population du pays.


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« Les chrétiens d’Iran pourraient disparaître »



Dans un entretien accordé à Aleteia en 2019, Mgr Pascal Gollnisch, directeur de l’Œuvre d’Orient, expliquait que « ces chrétiens ont la liberté de culte dans la mesure où il y a des églises, on peut y célébrer la messe. Mais ne nous y trompons pas, cette liberté est limitée au culte, il ne s’agit donc pas de liberté religieuse au sens où on l’entend. » Il est ainsi très difficile pour un jeune iranien de devenir chrétien : il risque des sanctions lourdes jusqu’à la prison. « Se convertir est un délit ! « , assurait encore Mgr Gollnisch. « De même, il est interdit pour une femme musulmane d’épouser un chrétien. »

NIGERIA


C’est le pays où le plus de chrétiens sont tués en raison de leur foi, alerte l’ONG « Portes Ouvertes ». « Ils subissent les attaques de Boko Haram, d’un côté, et des éleveurs peuls radicalisés, de l’autre ». Quelque 6.000 chrétiens y ont été tués depuis 2015, « principalement par Boko Haram et par les bergers militants Foulanis qui ont commis des attaques terroristes à l’encontre des agriculteurs chrétiens », a souligné une lettre envoyée par le président de la conférence des évêques européens (Comece), le cardinal Hollerich, à l’épiscopat nigérian.


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Lire aussi :
Nigeria : « C’est comme si on nous faisait mourir à cause de notre foi »



Dans une résolution datant du 16 janvier 2020 sur le Nigeria, le parlement européen a dénoncé la situation dans laquelle se trouvait le pays, déplorant les récents attentats terroristes perpétrés par des groupes djihadistes et la stratégie « votre terre ou votre sang » des combattants peuls. Il avait également condamné la discrimination constante subie par les chrétiens dans les régions nigérianes où la charia est appliquée.

INDE


L’Inde compte un peu moins de 30 millions de chrétiens, toutes confessions confondues, soit près de 2,5% de la population de cet immense pays. « Depuis 2014, la persécution contre les chrétiens a considérablement augmenté », assure l’ONG. « Les hindous radicaux au pouvoir considèrent les chrétiens comme étrangers à la nation ». Victimes du nationalisme religieux exercé par le parti hindou radical au pouvoir, « les chrétiens sont agressés, ostracisés, assassinés et injustement accusés de convertir de force les hindous » et se retrouvent la cible de discours haineux qui attisent la violence et la discrimination à leur égard. À noter également la situation critique des chrétiens dalits (intouchables), classe la plus pauvre et la moins considérée, qui sont exclus de l’aide distribuée par le gouvernement, ce qui les fragilise encore plus en pleine crise de la Covid-19.
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Mikael

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MODERATEUR
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[size=38]Centrafrique : un convoi d’évangéliques attaqué par un groupe armé Abonnés[/size]

Les faits
 

Le 4 juin, un convoi de l’Union des Églises Elim, une confédération nationale d’Églises évangéliques de Centrafrique, de retour d’un congrès national à Alindao (centre), a été attaqué par les rebelles de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC).



  • Lucie Sarr, 
  • le 18/06/2021 à 11:02 



2017, année charnière pour les chrétiens d'Orient ? 000-8yj2un_0

Le 4 juin, au terme du congrès, sur la route Alindao-Bambari, un convoi composé de sept véhicules (six l’Union des Églises Elim et un de l’ONG internationale Cordaid) a été attaqué par les rebelles de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC).[size=12]FLORENT VERGNES/AFP
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« Il n’y a heureusement pas eu de sévices physiques mais ils ont incendié sept de nos véhicules pick-up, pris tous nos effets personnels et vidé nos valises », précise à La Croix Africa, le pasteur Nicolas Guerekoyama Gbangou, président de l’Union des Églises Elim et membre fondateur de la Plateforme des confessions religieuses de Centrafrique (Pcrc), après l’attaque, le 4 juin, d’une délégation de 300 évangéliques centrafricains.

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