Témoins de JEHOVAH VERITE actif


Rejoignez le forum, c’est rapide et facile

Témoins de JEHOVAH VERITE actif
Témoins de JEHOVAH VERITE actif
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Témoins de JEHOVAH VERITE actif

forum des discussions sur la bible ouvert a tous.

Le Deal du moment :
LEGO Icons 10331 – Le martin-pêcheur
Voir le deal
35 €

Vous n'êtes pas connecté. Connectez-vous ou enregistrez-vous

Codex Bezæ & Chabert d'Hyères

3 participants

Aller en bas  Message [Page 1 sur 1]

1Codex Bezæ & Chabert d'Hyères Empty Codex Bezæ & Chabert d'Hyères Mar 13 Déc - 11:15

Marmhonie

Marmhonie
MODERATEUR
MODERATEUR

Luc l'évangéliste dans le codex Bezæ


On dit habituellement que saint Luc n’était pas un témoin direct de la vie du Christ, et qu’il rapporte dans son évangile ce dont il s’est soigneusement enquis auprès des témoins et des acteurs des événements. Cette idée reçue vient du prologue de son évangile, traduit ainsi : « après m’être informé exactement de tout depuis les origines », ou « après avoir fait des recherches exactes sur toutes ces choses depuis le commencement »

Sylvie Chabert d’Hyères, spécialiste du Codex Bezae, qui contient sans doute le plus ancien texte grec connu et l’un des plus anciens textes latins des Evangiles et des Actes, montre que ces traductions sont fautives.
Codex Bezæ & Chabert d'Hyères Img_6773-511e829

Saint Luc, qui connaissait bien le grec, utilise une expression que l’on trouve chez Démosthène (et aussi chez Flavius Josèphe), dont le verbe, parikolouthikoti, a le sens d’« accompagner de près » : on le trouve aussi, et ainsi traduit, dans deux épîtres de saint Paul (la différence est que chez Démosthène il s’agit comme chez saint Luc d’avoir accompagné les événements, d’avoir suivi de près ce qui s’est passé, tandis que chez saint Paul il s’agit d’accompagner quelqu’un).  

Le sens du prologue de Luc est donc le contraire de ce que l’on dit.
Saint Luc affirme solennellement qu’il a décidé d’écrire cet évangile parce qu’il a « accompagné tous ces événements de près depuis le début », parce qu’il les a suivis en personne depuis la naissance de saint Jean Baptiste.  

Dans la Vulgate (et dans le texte latin du Codex Bezae), le mot est assecuto. En latin classique, adsequere veut dire atteindre, et l’on ne peut pas le traduire ainsi dans la phrase de saint Luc. Mais si l’on oublie le préfixe ad, il reste secuto, de sequere : suivre. Or on trouve précisément ce verbe, avec le préfixe, dans le sens de suivre, dans la notice sur saint Luc du Canon de Muratori (2e siècle) : « à la mesure de ce qu’il avait pu suivre (asequi) il commença à le dire à partir de la nativité de Jean ».  

S’il en est ainsi
Les deux premiers chapitres de l’évangile de saint Luc (annonciation et conception de saint Jean Baptiste, Annonciation et conception du Christ, Visitation, nativité de saint Jean Baptiste, Nativité du Christ, circoncision, Présentation au Temple, Jésus face aux docteurs : il y a là les cinq mystères joyeux du Rosaire) sont encore plus bouleversants.  

Mais ce codex Bezæ reste très différent des autres
Pour séduisantes qu'elle soient, ses suggestions sur ce que voulait dire Luc dans son introduction restent une hypothèse. Elle repose sur une formule grecque que Luc utilise et qui est utilisée par l'orateur Démosthène. C'est trop peu pour pouvoir affirmer à la critique littéraire que Luc voulût signifier qu'il avait été témoin des évènements.

Cependant, si on admet que les Evangiles ont leur source dans les textes araméens anciens, et qui ont été transmis jusqu'à aujourd'hui avec beaucoup plus de stabilité que les diverses traductions et transmissions de textes grecs, ( CF Pierre Perrier ) on s'aperçoit que le codex de Bèze est une traduction particulièrement fidèle à la Pshytta (Bible araméenne transmise), davantage en tout cas, à de nombreuses occasions, que les textes communément utilisés aujourd'hui.
Or, le texte araméen est précis : Luc ne parle pas de son propre témoignage des faits, mais de son rapprochement vers les témoins directs de ces faits.

Le prologue de Luc pourrait se traduire de la sorte
"Puisque beaucoup de gens ont voulu que soient mis par écrits les récitatifs des choses accomplies parmi nous et bien connues de nous, d'après la tradition de ceux qui furent dès le début les témoins oculaires puis qui ont été mis au service de la Parole, il m'a paru bon à moi aussi, puisque j'ai mis mon application à être proche d'eux, de mettre tout par écrit ordré pour toi sage Théophile..."

Ce qui signifie, en plus clair :
Puisque beaucoup de gens ont demandé une mise par écrit des récits oraux (structurés selon le savoir faire traditionnel d'Israël) des évènements qui se sont passés parmi nous et que nous connaissons tous, selon le témoignage de ceux qui ont tout vu depuis le début et qui depuis, sont devenus les responsables de la Parole (dans le culte judéo-chrétien) , j'ai cru bon d'en faire, moi aussi, un récit organisé par écrit, ayant moi-même pris le soin de les rencontrer...

Source :
http://christianisme.skynetblogs.be/tag/sylvie+chabert+d+hyeres
&
http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=28368

http://forummarmhonie.forumotion.asia/forum

samuel

samuel
Administrateur

C'est un codex très connu dans le milieux des traducteurs.

Josué

Josué
Administrateur

Un article ici mais en Anglais.
https://books.google.fr/books?id=f5JlW5-M3R8C&pg=PT35&lpg=PT35&dq=codex+b%C3%A9zae&source=bl&ots=vTG16yGQxH&sig=e7sILRihk-L5Ws6W1_OuRGwCT1A&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjc0qvcovHQAhVP-mMKHbknBIIQ6AEIWTAJ#v=onepage&q=codex%20b%C3%A9zae&f=false

Marmhonie

Marmhonie
MODERATEUR
MODERATEUR

Le codex Bezæ Cantabrigiensis est le plus ancien au monde par sa copie du texte grec, qui était inutile puisqu'il est bilingue grec latin et que ce fut le latin étudié.
Ce codex fut apporté par Saint Irénée au II siècle sur roseau et recopié sur papier pour le sauver au V siècle dans le monastère de St Irénée. Ce dernier l'avait d'origine présenté à Polycarpe, alors qu'il revenait de la première communauté johannique. Théodore de Bèze le vola durant les guerres de religions en France entre protestants & catholiques, & l'offre aux protestants de Cambridge où il réside toujours depuis. Ainsi son nom actuel : Bezae Catabrigiensis.
Codex Bezæ & Chabert d'Hyères Bezae-preface-beze-4ca3cb0

Mais le scribe avait certainement reçu mission de sauver ce texte grec qui est considéré comme le plus ancien texte grec au plus proche de l'araméen d'origine dans lequel fut écrit cet évangile selon Jean.

Or, dans ce codex, Saint Irénée et saint Polycarpe, le disciple préféré de Jean, le disciple préféré de Jésus, le passage de la femme adultère est de Luc. C'est certain.

Aujourd'hui, il a été mis dans Jean au débit du chapitre 8, ce qui importe peu, ce texte est un des plus anciens qui soit, et le plus célèbre du NT.

8-2 : "et il s’assit et se mit à les enseigner." Cette traduction de la TMN 1974 est très juste. Or, jamais dans Jean, n'enseigne assis... Luc par contre présente le Christ enseignant souvent assis.

Idem,
8-3 : "les scribes et les Pharisiens" : c'est une expression typique des synoptiques. Les "scribes" ne se trouvent pas ailleurs dans Jean. Autrement dit, si on enlève ce passage ajouté à Jean, Jean ne parle jamais des "scribes". Vu ?
8-4 : "Enseignant, cette femme...", non surtout pas, il faut traduire le grec exact, c'est "Maître". Voir Jean 1-38 et Jean 20-16 qui usent encore du terme grec à traduire par "Maître".

Autre situation unique dans le NT et dans les évangiles, Jésus ECRIT ! Si c'est selon Jean, on ne comprend rien. C'est c'est de Luc, comme lui écrivait d'origine en grec attique, cela veut dire simplement que Jésus a pris l'attitude d'un homme qui ne prêtait aucune attention à son entourage (Voir les commentaires d'Osty).
8-9 : "il resta seul avec la femme". Les TMN consdèrent à priori que c'est un faux passage, et donc l'ont négligé en traduction. En réalité, c'est à la suite de Luc 22-22, et St Augustin commente remarquablement Luc : "Ils ne restèrent que deux : la misère & la miséricorde".
8-11 : Les TMN zappent carrément un mot grec qui signifie "désormais" : ”Va, désormais ne pèche plus". C'est l'expression préférée de Luc. Jean n'utilise jamais cette expression, mais une autre : "dès à présent", voir Jean 13-19 et 14-7 & dans Apocalypse 14-13.

Aucun doute, c'est un passage de Luc, & authentique car Pierre (dans l’évangile selon Saint Matthieu XVI, 15-19) l'enseigne, tout simplement.

Codex Bezæ & Chabert d'Hyères Jean-8_femme-adultere-4c6ee5a

http://forummarmhonie.forumotion.asia/forum

Marmhonie

Marmhonie
MODERATEUR
MODERATEUR

παρηκολουθηκoτι, parikolouthikoti, une confusion de sens historique fautive depuis la Vetus Latina & reprise par St Jérôme de Stridon


Luc I-3 : παρηκολουθηκoτι, parikolouthikoti
"εδοξε καμοι παρηκολουθηκoτι ανωθεν πασιν ακριβως καθεξης σοι γραψαι κρατιστε Θεoφιλε"
Traduction de Chabert d'Hyères : "[moi qui] ai suivi de près, anciennement tout,
avec exactitude, selon la succession, d'écrire pour toi excellent Théophile"


Explication de la nuance παρηκολουθηκoτι, parikolouthikoti
Le Prologue s’étend sur une phrase, longue, classique, imprégnée du style de Démosthène; en effet le verbe suivre, sous cette  forme au parfait, revient comme un leitmotiv dans les lettres ses lettres et les discours de cet orateur lorsqu'il mettait en relief sa responsabilité  d’homme politique, conscient des dangers les plus imminents qu’il s’interdisait de fuir , faisant acte de présence dans les situations les plus délicates et parlant de lui à la troisième personne :

”Pour engager une guerre le plus adéquatement possible, il ne faut pas suivre  le cours des évènements mais le devancer.” Discours 4-39
“l'homme qui du début jusqu'à la fin avait étroitement suivi les opérations” Discours18-172
“il a prêté une oreille attentive aux rapports oraux durant le déroulement de tous ces évènements et à ceux qui les avaient suivis de près depuis le début”. Discours 48-40
“J'ai permis ces choses pour avoir eu ainsi une exacte connaissance et avoir suivi quelques uns de ses méfaits”. Discours 23-187
“sachant suivre de près les événements”. Lettre I-4

Démosthène était une référence littéraire incontournable  que Plutarque avait mis en parallèle avec Cicéron  et au II siècle Lucien de Samosate avec Homère.  Lui empruntant l’expression, Flavius Josèphe en explicitait le sens  en l'opposant à “s’informer” : “Quiconque s'engage à transmettre le récit d' actions véritables se doit avant tout de les connaître exactement lui-même, soit pour avoir suivi lui-même les événements, soit pour s'être informé auprès de ceux qui savent” Contre Apion 1/10,53-54.  
L’historien avait écrit sa Guerre des juifs après en avoir  suivi de près le déroulement,  mais il avait rédigé les Antiquités, en s’informant consciencieusement auprès d’anciens, puisant conjointement aux sources scripturaires.

Comment l'évangéliste , en parlant de lui-même, aurait-il pu  faire ce même emprunt à Démosthène, dont il connaissait forcément l'oeuvre, pour parler d'évènements qu’il n’aurait pas vécus? Le champ sémantique du verbe est clair en lui-même , puisqu'il signifie "accompagner sur le chemin". Aussi la traduction ayant suivi par la pensée, ou bien m’étant informé, est un abus de langage qui laisse  entendre que Luc n’avait pas pris part aux événements consignés, mais qu’il les avait seulement scrutés à travers le rapport d’autrui.

Se serait-il mal exprimé ?
Non, certes ! Mais le pli indéfroissable des habitudes, sinon les réflexes conditionnés,  dès la fin du premier siècle, ont confiné l’évangéliste dans un rôle de rédacteur, de manière à le distancer des faits rapportés. Mais les exemples littéraires obligent à conclure qu’il prit part aux événements rapportés, comme Démosthène de son temps ou Flavius Josèphe dans la guerre contre Rome.

L'évangéliste ne suivait pas l'ordonnancement littéraire que d'autres avaient adopté après avoir récolté  le témoignage des "gardiens la parole”. Il avait opté pour un ordre chronologique évitant d'intervertir les faits, de manière à ne pas confondre les conséquences avec les causes. Selon une tradition orale communiquée par Grégoire le Grand, il accompagnait Cléopas sur le chemin dit d’Emmaüs, et là encore, couvert par l'anonymat. Pour respecter l’ordonnancement de son livre, c'est en arrivant à ce point, qu'il conviendra de lever le voile sur son identité.
Source : http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=28368

http://forummarmhonie.forumotion.asia/forum

Marmhonie

Marmhonie
MODERATEUR
MODERATEUR

Le Nom divin dans Luc I-28 du Codex Bezae


Luc I-28
"και εισελθων o αγγελος πρoς αυτην ειπεν, χαιρε κεχαριτωμενη o Κς μετα σου ευλογημενη συ εν γυναιξίν"
Traduction : Et l'ange étant entré chez elle lui dit :
- Réjouis-toi plénitude de grâce, le Seigneur avec toi ! Tu es bénie parmi des femmes.”

L'ange peut-il ignorer qu'il s'agit de Codex Bezæ & Chabert d'Hyères Ihvh-5121fd1 ? Sylvie Chabert d’Hyères ne le pense pas possible, ni votre serviteur. Car l'enfant divin n'est pas encore né, engendré non pas créé, consubstantiel au Dieu Unique Codex Bezæ & Chabert d'Hyères Ihvh-5121fd1

Le Seigneur avec toi !
Cette parole pourrait clôturer la prière de Kippour où le fidèle par le jeûne et la prière communautaire adresse à Dieu une demande de pardon et de l'inscrire au livre de Vie. On peut se demander si l'Annonciation n'a pas eu lieu ce jour là et si la salutation de l'Ange Gabriel n'est pas comme une réponse à la prière de Marie.

"Yom Kippour, יום הכיפורים, le jour le plus saint de l'année, est, d'une certaine manière, l'un des plus heureux. C'est qu'à Yom Kippour יום הכיפורים nous recevons ce qui est peut-être le don le plus sublime de Dieu, Son pardon. Lorsqu'un homme accorde son pardon, il exprime un sentiment profond d'amitié, d'amour, qui efface dans sa relation à l'autre les effets du mal subi. Le pardon que Dieu nous accorde est l'expression de Son amour éternel et inconditionnel. Yom Kippour יום הכיפורים est ce jour unique de l'année où Dieu révèle plus clairement l'unité de Son Essence avec notre âme. Pendant 24 heures les portes du ciel restent ouvertes et au moment de la Neïla, l'ultime prière, Dieu apporte Son sceau final au grand livre de la vie."

Kipour était alors le jour où le Grand-Prêtre entrant dans le Saint des Saints prononçait le tétragramme sacré Codex Bezæ & Chabert d'Hyères Ihvh-5121fd1 comme l'évoque ici la parole de l'Ange: "le Seigneur avec toi !"

http://forummarmhonie.forumotion.asia/forum

Marmhonie

Marmhonie
MODERATEUR
MODERATEUR

Le Nom divin dans Luc I-31 du Codex Bezae


Luc I-31
"και ιδου συνλημψη εν γαστρι και τεξη υιoν και καλεσεις τo oνομα αυτου Iην."
Traduction : Et voici tu concevras en ton sein et tu enfanteras un fils et tu appelleras son nom Jésus.
Or Iην, Jésus, contient Codex Bezæ & Chabert d'Hyères Ihvh-5121fd1 !

IHVH sauve
Le nom de Jésus (IH -Sauve) est énoncé dans un contexte de vie. La racine hébraïque du nom salut a pour synonymes non seulement la délivrance, l'aide, le secours pour celui qui est aux prises avec un ennemi, mais aussi le bonheur, la réjouissance, la fête, la bénédiction de Codex Bezæ & Chabert d'Hyères Ihvh-5121fd1

La prérogative d'imposer son nom à l'enfant ne fut pas gardée par Marie, puisqu'au moment même (2-21), il est rapporté que l'enfant fut "Nommé du Nom de Lui" (id est Codex Bezæ & Chabert d'Hyères Ihvh-5121fd1 ) sans que soit indiquée la personne qui procéda à cet acte liturgique; faut-il considérer dans ce passif l'équivalent d' un "passif divin" ?

C'est dans cet interstice laissé par la réflexion lucanienne, que Matthieu, a suggéré l'ordre adressé cette fois à Joseph, en songe, de nommer l'enfant. Il a de plus alloué au prénom Jésus une signification: sauver des péchés (Mt 1-21); mais cette expression n'a pas d'équivalent strict dans les textes bibliques; elle évoque une parole de la liturgie racheter des fautes (Ps 130-8 cité en Tt 2-14). Cette analogie a prédominé dans la spiritualité chrétienne et donné de la notion de salut un sens très restreint.

Source : JP Prevost, "Sauver", dans "Le Monde de la Bible", mars-avril 2000, page 68.

http://forummarmhonie.forumotion.asia/forum

Marmhonie

Marmhonie
MODERATEUR
MODERATEUR

Le Nom divin dans Luc I-31 du Codex Bezae


Luc I-32 : IHVH entre en action !
Luc I-32 : "ουτος εσται μεγας και υιoς υψιστου κληθησεται και δωσει αυτω Κς o Θς τoν θρoνον Δαυιδ του πατρὸς αυτου"
Traduction : Lui sera grand et fils du Très-Haut sera appelé, et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père

Fils du Très-Haut ou Fils de Dieu ?
Les deux expressions étaient-elles équivalentes d'origine ?

Elles se retrouvent toutes deux dans le document 4Q246 de Qumrân :
“Il sera appelé Fils de Dieu, ils l'appelleront Fils du Très-Haut.”  désignant peut-être Antiochus V Eupator, fils d’Antiochus IV qui se considérait comme “épiphanie” d’Apollon, exerçant un rôle non seulement royal mais semi-divin.

En Luc 1-32  - Il sera appelé Fils du Très-Haut, qui a pour sujet Jésus, IH-Sauve c’est à dire Codex Bezæ & Chabert d'Hyères Ihvh-5121fd1 dans son action de salut reconnaissant en Jésus son fils. L’expression est un “passif divin”, où Codex Bezæ & Chabert d'Hyères Ihvh-5121fd1 est l'auteur de l’action : avec le trône de David Jésus recevait du Très-Haut sa fonction royale !

En Luc 1-35 - Il sera appelé Fils de Dieu qui a pour sujet “l’engendré”, qualifié de “Saint”, un terme fréquent dans les textes de la Mer Morte désignant soit les prêtres soit  les consacrés membres de l'assemblée. Par exemple :
Colossiens 3-22 : "Paroles des bénédictions de l'Instructeur , pour bénir les Fils de Sadoq, les prêtres élus par Dieu pour garder son alliance à jamais... Que le Seigneur vous bénisse de sa sainte demeure, qu'il vous place comblés d'honneur au milieu des Saints ; qu'il renouvelle pour vous l'alliance éternelle du sacerdoce..."
Colossiens 4-22 : "Il vous a élus et pour vous placer à la tête des Saints et par vous bénir par votre main les hommes du conseil de Dieu...Puisse-t'il vous établir comme saints parmi son peuple." (Source de Qumrân 1Q28b/1QSb).

C’est donc à la fonction sacerdotale du Messie que renverrait cette parole de l’Ange
Marie était prise sous l’ombre de l’Esprit Saint de la même manière que la Shekina couvrait la tente, la demeure du Très-Haut ; le titre Fils de Dieu renvoie à la fonction sacerdotale du Messie (cf 21-8 & 22-70, ou encore Hébreux 4-14). L'ange s'annonce au Nom de Codex Bezæ & Chabert d'Hyères Ihvh-5121fd1 !

Nous verrons prochainement dans le Codex Bezae que "toute Parole vient de Codex Bezæ & Chabert d'Hyères Ihvh-5121fd1".

http://forummarmhonie.forumotion.asia/forum

Marmhonie

Marmhonie
MODERATEUR
MODERATEUR

Toute parole de la part de Dieu, le Nom divin


Luc I-37 : IHVH est Parole de l'ange !
Luc I-37 : "oτι ουκ αδυνατησει παν ρημα παρα του Θυ"
Traduction : Parce que ne sera pas sans puissance toute parole d'auprès de Dieu

Que signifie "Ne sera pas sans puissance toute parole de la part de Dieu" ?
Traduisons plus simplement : Ne sera pas sans puissance auprès de Dieu toute parole.

Ceci signifie que toute parole est à la place médiane, et la préposition para, παρα, commande un génitif. παρα του Θυ, para tou qeou, signifie : "d'auprès de Dieu" ou plus littérairement, "de la part de Dieu".

Cette formulation retranscrit avec exactitude l'hébreu correspondant qu'on a dans Genèse XVIII-14 :
Genèse 18-14 : ''הֲיִפָּלֵא מֵיְהוָה, דָּבָר; לַמּוֹעֵד אָשׁוּב אֵלֶיךָ, כָּעֵת חַיָּה--וּלְשָׂרָה בֵן. ''
Traduction : "est-ce que serait sans puissance de la part de Dieu une parole ?" ou "est-il rien d'impossible au Seigneur ?"

Le proverbe dans Genèse 18-14 הֲיִפָּלֵא מֵיְהוָה, דָּבָר, "rien n'est impossible à Dieu" est une lecture interprétative exacte de ces versets de Luc 1-37.

Dès le premier chapitre de la Genèse Dieu n'était-il pas présenté comme agissant non point directement, mais par Sa Parole ? On retrouve cette partie dans les autres manuscrits avec para et le datif parce que les scribes ont simplement recopié la Septante. C'est ce qu'on a dans Genèse 18-14.

Luc n'est pas un hellène d'origine comme je le pensais. C'est un hébreu qui parle mieux l'hébreu que l'araméen, et qui fut un témoin de la première heure jusqu’à la fin de la vie de Jésus.  

Comment concilier ce Luc dans son Evangile, et le Luc dans les Actes qui suivit Paul jusqu’à son naufrage ? L'unité de texte entre ceux 2 livres nous oblige maintenant à cherche son identification, constatant que ce fut un disciple de Jésus et un suivant, médecin de Paul.

Je ne pense pas qu'on ait atteint dans un forum un tel niveau d’exégèse, honnêtement. Et je ne trouve pas de réponse. Mais c'est certain que Luc a repris de l'hébreu de la Torah et qu'il était savant. L'original de Luc est donc bien un hébreu, comme Chabert d'Hyères l'a découvert dans ce Codex Bezae, le plus ancien codex puisqu'il date du II siècle, recopié du papyrus sur parchemin au IV-V siècle.

Toute la structure du Coran s'effondre aussi !
Ce codex Bezae confirme de son auteur, Luc, que ses écrits sont restés intouchables. Tout le contraire d'une série de corans dont les premiers étaient issus de la Syrie de par leur écriture et leur contexte.

http://forummarmhonie.forumotion.asia/forum

Marmhonie

Marmhonie
MODERATEUR
MODERATEUR

Présentation du Codex Bezae Catabrigiensis



Présentation
Le Codex Bezae Cantabrigiensis est un manuscrit bilingue, Grec et Latin, détenant une forme  ancienne des Quatre Évangiles et des Actes des Apôtres. Il est répertorié avec les vieilles versions latines antérieures à la Vulgate, dans le courant dit “ Occidental ”.
A l'analyse, son texte Grec se révèle être le plus proche témoin de la rédaction originelle. Il est une “Stigmate fossilisée" dès le début du second siècle des Évangiles et des Actes.
Comparativement le texte standard servant aux traductions est une compilation faite à partir de manuscrits copiés du IIIème au Vème siècles et qui ont forcément subi des retouches. Le Codex Bezae est sans retouche d'origine emporté en Gaules par St Irénée au II siècle !

Ce que je signalerai en profondeur plus tard, est que l'ayant étudié durant dix ans personnellement à partir des fac-similés, je dois informer que :
Codex Bezæ & Chabert d'Hyères Chabert-dhyeres-bezae-5127de3
* ce texte bilingue de Luc est grec en onciales qui est la copie sur parchemin tel quel du manuscrit de St Irénée du II siècle sur papyrus, fragile, et qui a disparu depuis par sa destruction naturelle.
** le texte latin censé traduire ce codex, s'en échappe parfois dans des passages que le ou les traducteurs au monastère de Saint-Irénée de Lyon, brûlé au XV siècle par les protestants avec à leur tête Théodore de Bèze, et propose alors les passages de la Vetus Latina qui ne correspondent pas au texte grec !
*** Le ou les scribes qui ont recopié le texte grec original seul, celui apporté par St Irénée, ne maîtrisaient certainement pas bien leur grec calligraphié puisqu'on retrouve souvent des lettres grecques écrites sous forme de lettres latines ^_^
**** Quand il me semble que le texte grec est trop complexe, notamment sur le rite juif et des noms de lieux, je me départs de Chabert d'Hyères tout en la citant.
***** Luc ne peut être l'auteur de cet évangile, ni de sa suite, les Actes, car sa connaissance liturgique hébraïque au sein même du Temple d'Hérode, et ses références sacrées, étaient par trop inconnues et interdites aux non-juifs. De plus, cet auteur s'adresse à une autorité supérieure cléricale, Théophile, littéralement qui est en estime de Dieu (Théos), et insiste bien dans son Prologue qu'on a mal vu, et non reconnu comme aussi important que le Prologue de St Jean, que sa témoignage est de lui en tant que témoin oculaire, et non venant de témoins oculaires. C'est capital, il a connu Jésus, puis suivi Paul ensuite.
****** Les numérotations des versets et chapitres dans le Codex Bezae sont un peu différent du standard simplifié des autres codex. A ce sujet, les codex des V siècles sont déjà aligné sur un texte homogénéisé en grec des différents codex, le grec est devenu bâtard. Cela scandalise St Jérôme de Stridon qui décide de relever le niveau standard grec affaibli par une traduction latine d'après le grec et l'hébreu, qui est géniale et à ce jour, par la particularité universelle du latin, incomparable. Ainsi, il est faut en Genèse de dire "Au commencement" mais dans le principe d'une nouvelle création voulue par IHVH, "In principio". Par contre St Jérôme n'a pas eu le codex Bezae entre les mains...


Importance dans la recherche d'authenticité des évangiles originaux
L'ordre des évangiles est le même que dans le codex Washigtonianus (W) ou la Vetus Latina: Matthieu, Jean, Luc , Marc et après une importante lacune la troisième épître de Jean suivie des Actes des Apôtres.
La primauté est accordée ici aux oeuvres de Luc dont le codex Bezae manifeste la profonde cohérence interne.

TEXTE LATIN : Le Latin est une traduction ligne à ligne du vis à vis grec réalisée vers le IVèm siècle . Toutefois elle ne le suit pas toujours. Il arrive en effet que le traducteur se soit référé à un autre manuscrit des évangiles ou bien qu'il ait amendé le texte de manière assez personnelle.

Quelques exemples marquant l'importance du texte de Luc dans ce Codex Bezae
- Le verset sur le recensement fait sous Quirinius reprend une expression classique et n'offre pas la difficulté grammaticale rencontrée dans les autres manuscrits.
- Le rôles des officiels, comme Quirinius et Pilate, est énoncé avec justesse.
- Jésus avait “presque trente ans” et non "environ trente ans" à son baptême.
Il en résulte que les repères avancés par Luc sont en harmonie avec les sources romaines et offrent des datations solides.

- Marie n'étant pas encore officiellement fiancée à l'Annonciation mais simplement "promise", la liberté de Joseph était elle aussi sollicitée . (Luc ch 1:26).
- Les versets sur la circoncision de Jean et celle de Jésus manifestent une particulière attention au Nom divin. (Luc ch2:21).
- "la purification de lui", concerne la purification du temple évoquée dans le nom Hierosolyma (Luc ch2:22)
- Dans la synagogue de Nazareth, Jésus reprit nettement la prophétie d'Isaïe à son propre compte en la mettant à la première personne: “Je suis envoyé“, au lieu de “il m'a envoyé”. D'où la surprise des assistants. (Luc ch4:18).
- Un mystérieux sabbat dit "second premier" prend tout son sens dans le contexte dessiné par Luc (Luc ch6:2).
- Exigence liberté: un verset unique sur le respect ou non du sabbat, en fonction de la connaissance personnelle de la Loi (Luc ch6:5).
La prière au mont des oliviers : l'ordre des phrases laisse entrevoir une profonde intimité entre Jésus et le Père, bien plus qu'une mise à l'épreuve (Lc ch 22:42).
- "Il n'est pas ici" auraient dit les deux hommes aux femmes entrées dans le tombeau. Cette absence de la phrase dans le codex Bezæ permet de percevoir la présence du ressuscité dans la lumière renvoyée par les deux hommes (ch 24:6).
- Le village vers lequel se rendaient Cléopas et son compagnon n'était pas Emmaus mais Oulammaus. Cette dénomination est un indice permettant d'identifier le compagnon demeuré dans l'anonymat, et par lui, le rédacteur de l'évangile.

http://forummarmhonie.forumotion.asia/forum

Marmhonie

Marmhonie
MODERATEUR
MODERATEUR

Histoire du Manuscrit et de son texte



Son intituté “Bezæ Codex Cantabrigiensis”. ce précieux manuscrit le tient de sa préservation par les Huguenots lors des guerres de religion. En effet Théodore de Bèze  l'avait eu sous sa sauvegarde en 1562, quand, durant les guerres de religion, il fut retiré du monastère St Irénée de Lyon pris dans les flammes. Il l'adressa quelques années plus tard à la Bibliothèque de l'Université de Cambridge où il est conservé depuis lors.

L'évêque de Clermont d'Auvergne, dans le but de confirmer une variante latine de Jean (21 ,22) dont l'original grec ne se lisait que dans cet exemplaire, l’avait amené en 1545 au concile de Trente.

Plusieurs de ses pages qui avaient du être réécrites ont une encre identique à celle d'un manuscrit sorti de l'atelier de Florus qui exerçait à Lyon au IXème siècle. En outre certains versets du texte latin se retrouvent avec les mêmes particularités dans les citations du martyrologe d'Adon, rédigé au milieu du IXème siècle à Lyon.
L'analyse de la calligraphie a permis de faire remonter sa réalisation aux  années 380-420 1 .
Le début du Vème siècle à Lyon fut une période d'effervescence pour les communautés chrétiennes avec l'édification de basiliques sur les deux nécropoles voisines des martyrs St Irénée et St Just.

F.H Scrivener lui assignait le Sud de la Gaule pour région d’origine,  en raison de la langue latine dans laquelle avait été traduit le texte grec. Qu'une communauté Hellénophone ait subsisté à Lyon à cette époque n'est guère attesté par les documents ou l'archéologie; cependant la communauté chrétienne a pu  souhaiter  sauvegarder un document écrit en Grec en le recopiant pour assurer sa transmission et en le traduisant, pour son propre usage.

Si la confection du livre n'est pas antérieure au début du Vème siècle, l’ancêtre grec dont il livrait copie était,  quant à lui, très ancien, puisque des citations s’en trouvaient déjà chez Justin (3), martyrisé  vers 165 à Rome, et chez Irénée dans son traité contre les Hérésies(4) . Ce dernier, était arrivé  à Lyon dans les années 170, venant de Smyrne où il avait été disciple de Polycarpe. Il paraissait vraisemblable à Scrivener que lui, sinon ses compagnons, ait amené en Gaule ce livre des évangiles et des Actes  auquel fut adjoint alors une transcription latine(5) . À ce scenario vraisemblable, les propositions offertes en alternative, n’emportent pas l’adhésion faute d'éléments significatifs de comparaison(6).

Le scribe qui en avait  assuré la copie avait eu sous les yeux un texte  plus ancien que les grands onciaux du IVème siècle sur lequel se base le texte standard; cet ancêtre  conditionna la mise en forme du nouveau manuscrit qui n’a pas d’émargement à droite; aussi les mots accolés s’inscrivent,  à  chaque page, sur trente trois lignes d’une inégale longueur, répercutant avec plus ou moins d’adresse, la répartition  en stiques de l’original(7), au lieu d'émarger son texte tant à droite qu'à gauche comme cela se pratiquait au IV-Vème siècle. La phonologie grecque était celle attestée  dans l’épigraphie du Ier siècle et qui évolua notablement par la suite; la calligraphie, plus hésitante à gauche qu’à droite, manifeste que le grec n'était pas la langue que le scribe pratiquait ordinairement et  il a répercuté des onciales du Latin dans le Grec. En outre, là où l’original grec  était  trop délavé pour être lu, il a complété sa copie en  se référant aux cas et aux déclinaisons du Latin, alors qu’ils n’étaient pas identiques(Cool.

L’ancêtre du codex Bezae différait du texte standard de nos bibles par certains versets en moins, sinon par d'autres qu'il avait en propre ou qu’il partageait avec les manuscrits dits de la traditions occidentale, par des membres de phrases, des termes, des conjugaisons, des cas, des déclinaisons, ou encore par l'ordre de ses mots. La présence (ou l'absence) d'un simple article peut peser d'un grand poids dans la compréhension de telle ou telle expression employée par le Christ.
L’évangile de Jean s’y trouvait, non point à la quatrième, mais à la seconde place, juste  derrière Matthieu; la copie du Vème siècle répercuta cet ordre adopté aussi dans le codex W 032 de Washington, alors qu’il n’était plus habituel. Cet ancêtre  pourrait avoir constitué le premier recueil rassemblant les textes néotestamentaires et lors de ce regroupement il y eut une tentative visant à harmoniser les évangiles entre eux puisque certains passages de Marc et de Matthieu vinrent s’interpoler en Luc(9) .

Plus que les évangiles de Marc Matthieu et Jean, les deux livres de Luc comportent un grand nombre de leçons propres témoignant d’une connaissance approfondie des coutumes sacerdotales et de la liturgie du temple. Cette attention au contexte hébraïque a suggéré que l’ancêtre du codex Bezae était une première, sinon une
seconde édition, produite par l’auteur lui-même, à l’attention d’une communauté qui ne s’était pas coupée de la Synagogue; les théories émises concernaient principalement le texte des Actes. Ce texte archaïque était tellement en empathie avec le cadre dans lequel la vie de Jésus s’était déroulée, que l’information donnée y était au plus près de sa source. Visualiser la table des commentaires, permettra de s'en faire une idée. Comparativement Marc et Matthieu témoignaient de la distance prise progressivement dans les communautés qui s‘affermissaient à l’extérieur de la Judée et de la Galilée; dans cette mouvance et dès le second siècle, les évangiles synoptiques furent  harmonisés entre eux et retouchés de manière à être plus  accessibles d’ auditoires grecs et latins.  
Source :
Codex Bezæ & Chabert d'Hyères Chabert-dhyeres-bezae-5127de3

________________________________________________________________________________________
1- J. Irigoin, datant “l'écriture grecque du codex de Bèze”, de la première moitié du Vème siècle ( p.3-13) et L. Holtz “l’écriture latine du codex de Bèze” entre 380 et 420, (p14-55) -  dans Actes du colloque International de Lunel (27-30 juin1994) - ce sont les années 400-420 qui ont été retenues depuis.
2 -   R. L. Mullen, le codex de Bèze, un témoin d’une version antérieure, dans Dossiers d’Archéologie, janvier 2003 p 34-43.
3 -   Lc 10,16D et 13:27D dans la première Apologie de Justin
4 -   Lc 2:45D; 14:26,27,33D; 19:5D, 24:39D; Ac2:24D; 3:12-14D; 5:31D; 15:17-18,23D
5 -    Le Latin suit le grec dans sa disposition . Tantôt il est la traduction du grec correspondant, tantôt il retranscrit le texte courant, et il arrive que sa leçon soit unique.
6 - Si C B Amphoux a  adopté et développé la thèse de Scrivener,  D C Parker qui proposait Beyrouth comme lieu d’origine a été réfuté par RL Mullen op.cit., qui évoquait Constantinople et un transfert du codex vers la Gaule au début du VIIème siècle.
7 -    F.H Scrivener, Introduction pxvii . Antonio Amassari  a adapté le texte latin en fonction de ces stiques et de la ponctuation dans son édition Bezae Codex Cantabrigiensis,, Editions Vaticanes 1996.
8 -   M.E Boismard  Le codex de Bèze et le texte occidental des Actes, dans Actes du colloque International de Lunel (27-30 juin1994) p.257-70.
9 -   Notamment la généalogie, ou encore le Notre Père, l’appel de Levi; il faut alors se référer aux autres manuscrits poour connaître l’original lucanien.

http://forummarmhonie.forumotion.asia/forum

Marmhonie

Marmhonie
MODERATEUR
MODERATEUR

Codex de Bèze – la traduction de Sylvie Chabert d'Hyère disponible


Un travail remarquable sur Luc
On ne dira jamais assez que le Codex de Bèze, l’un des meilleurs témoins antiques du Nouveau Testament reste trop sous-estimé par la critique internationale, et ce, à cause de son étrangeté. Il constitue presque une catégorie à lui tout seul tant ses variantes sont parfois déroutantes. Pourtant, son antiquité ne fait aucun doute.
Le colloque de Lunel, en 1994 a établi, et ce, grâce au travail de Jean-Baptiste-Bernard Amphoux que le Codex Bezae est bien le plus ancien témoin grec des Evangiles / Actes des Apôtres.

Sylvie Chabert d’Hyères, historienne de l’art s’est consacrée depuis des années à l’étude de ce manuscrit. Elle livre aujourd’hui aux Editions l’Harmattan une traduction partielle de ce manuscrit : l’Evangile de Luc et les Actes.

Sans adhérer toutefois à l’ensemble de ses conclusions présentées, on ne peut que se réjouir d’un travail qui relance l’étude sur ce vieil évangéliaire d’Irénée de Lyon et souhaiter une traduction des trois évangiles manquants.

Jean-Baptiste-Bernard Amphoux sur Luc
Il existe une traduction de l’Evangile de Matthieu, Codex de Bèze, par Jean-Baptiste-Bernard Amphoux, précisément, aux éditions Le Bois d’Orion, 1996.
Codex Bezæ & Chabert d'Hyères Amphoux-512822e

http://forummarmhonie.forumotion.asia/forum

Marmhonie

Marmhonie
MODERATEUR
MODERATEUR

Parution française de l'évangile de Luc et des Actes des Apôtres selon le Codex Bezæ Cantabrigiensis, un "très vieux" Nouveau Testament


Un événement dans l'exégèse chrétienne
C’est un événement dans l'exégèse contemporaine important que la parution de la traduction française d’un manuscrit grec et latin de l’an 400, de l’évangile de Luc et des Actes des Apôtres selon le Codex Bezæ Cantabrigiensis.

Un texte ancien, tel qu’avait pu le connaître Irénée venu de Smyrne en Gaule dans les années 170 de notre ère.

Le lecteur sera étonné de découvrir un sens bien différent du sens conventionnel qui est divulgué depuis deux mille ans à propos de ces textes sacrés.

L’Évangile de Luc et les Actes des Apôtres selon le Codex Bezæ Cantabrigiensis
"Le Codex Bezae, avec le Codex Vaticanus, privilégié par l’Occident chrétien, et le Codex Alexandrinus, par l’Orient byzantin, le Codex Bezae (D05) est l’un des cinq premiers “grands onciaux” contenant le texte grec des quatre Évangiles et des Actes des Apôtres. Mais comme il présente des différences considérables par rapport à l’ensemble des manuscrits, il passe pour un travail de copiste hétérodoxe ; il n’a donc pas été pris en compte dans l’établissement du texte standard sur lequel se fondent les traductions contemporaines, mais il a été classé à part, selon le conseil de Théodore de Bèze « d’un livre à garder plutôt qu’à publier ».

Il est depuis le XVIe siècle à Cambridge, d’où sa dénomination Cantabrigiensis ; il y a été recopié à différentes reprises avant d’être publié en cursivres par F. H. Scrivener. Le livre des Actes, traduit en anglais dès 1923 a donné lieu dans cette langue à une analyse exhaustive récente contrairement aux Évangiles qui n’ont pas reçu de traduction (hormis celui de Matthieu en français).

Il provient de Lyon où il est attesté dès le IXe siècle. Il est la copie fidèle, faite au début du Ve siècle d’un manuscrit plus ancien qui devait se trouver déjà dans l’héritage de Pothin ou d’Irénée, venus tous deux de Smyrne.

À son arrivée en Gaule le texte grec reçut une traduction latine et c’est cet ensemble, recopié au début des années 400 sur velin, qui constitue le Codex Bezæ. La numérotation des cahiers et la nature des colophons dénotent la pratique d’un atelier latin.

Quelques manuscrits attestent l’existence, à Lyon, d’ateliers de production de livres en latin aux Ve - VIe siècles. Il est cependant manifeste que, pour sa réalisation, on fit appel à un copiste familier de l’écriture grecque. L’alignement à gauche, avec la mise en évidence de paragraphes, rappelle l’épigraphie romaine, administrative et juridique. De la dizaine des correcteurs qui jusqu’au neuvième siècle se sont penchés sur lui [ sauf un qui retoucha le latin ] tous se sont focalisés sur le texte grec.

Les Évangiles se trouvent placés dans un ordre inhabituel : Matthieu, Jean, Luc et Marc ; après une importante lacune vient la troisième épître de Jean et les Actes des Apôtres ; ils étaient suivis d’autres livres néo-testamentaires aujourd’hui perdus.

De fait le Codex Bezæ est un témoin de la toute première étape dans la constitution du Nouveau Testament. Ses leçons sont attestées en partie par le Codex Alexandrinus (30% environ) ; d’autres sont confirmées par les traductions anciennes, coptes, latines (Itala) et syriaques.

Très vite par la suite, les évangiles donnèrent lieu à un travail d’harmonisation visant à rendre leurs informations plus homogènes et plus accessibles d’un auditoire issu du monde païen.


L’Évangile dit de Luc
De verset en verset, le texte que nous connaissons s’avère à la fois semblable et différent, plus chargé d’allusions à la liturgie du temple, aux Écritures au contexte spirituel et culturel, et aussi plus proche de l’humain.

Marie, par exemple, n’est pas dite “fiancée par contrat”, mais simplement “courtisée” par Joseph, ce qui laissait à ce dernier non moins de liberté qu’à elle d’accepter d’entrer dans le plan divin.

Lors de sa circoncision, Jésus ne fut pas simplement « appelé de son nom », mais, sous la formulation « son Nom fut Nommé, IHS», sa famille témoignait de son identité profonde, au point de déconcerter la défense de prononcer le nom divin (Lv 24.16 selon la Septante).

En parlant de « purification », par un jeu de mots, Luc passait de celle de Marie à celle du temple, un terme contenu dans l’étymologie du nom grec de Jérusalem (Hierosolyma).

Lors de son baptême, Jésus fut reconnu comme
« l’engendré » du Père, une formulation attestée par l’Itala et reprise dans le Credo. Reprenant à son compte la prophétie d’Isaïe dans la synagogue de Nazareth, au lieu de lire « Il m’a envoyé », il dit « Je suis envoyé ».

Alors que la formulation habituelle suggère une réconciliation durable entre Hérode et Pilate, c’est une entente factice et furtive, faite aux dépens de Jésus qui lia un jour les deux hommes que l’aversion séparait.

Jésus fut couronné d’épines, non au milieu de soldats romains dans le prétoire de Pilate, mais sur la croix et devant le peuple présent, au moment où le titre “Roi des Juifs” était apposé sur lui.

Pilate n’était pas alors « gouverneur » [ un rang que les légats de Judée n’eurent qu’après la guerre de 70 ] mais plus simplement « intendant » ; sous Claude, le substantif issu de ce participe allait devenir le titre du procurateur romain ; il est un fait que l’historicité dont Luc se prévalait dans son prologue sort de l’épreuve avec une fiabilité renouvelée.

La mort de Jésus n’est pas considérée comme un sacrifice expiatoire. L’exécution de l’Innocent est un scandale surmonté par la résurrection.

La théologie de Luc apparaît nettement « pré-paulinienne » et elle réinterroge à ce titre l’ordre de rédaction des écrits néotestamentaires.

Un logion sur le travail en sabbat relie les actes à la connaissance de la loi ; il offre un pendant à la connaissance cachée aux sages et aux intelligents et révélée aux nourrissons : « Regardant quelqu'un travaillant le sabbat, il lui dit : “Homme si en vérité tu sais ce que tu fais, tu es heureux. Par contre, si tu ne le sais pas, tu es maudit et transgresseur, de la loi”. » Luc 6.5.


Les Actes et leur Auteur
Il est assez généralement admis que le projet littéraire de l’évangéliste ne s’interrompait pas brutalement sur le retirement de Jésus à Béthanie le soir de la résurrection, mais se poursuivait avec le rassemblement des Apôtres lors de la Pentecôte et les premières étapes dans la constitution de communautés.

L’auteur a signalé sa présence parmi les responsables de la communauté chrétienne dès le chapitre XI, puis au chapitre XIII à Antioche de Pisidie d’où il rapporta, tout en l’imprégnant de son style personnel, le discours que Paul prononça dans la synagogue en prenant en compte les textes liturgiques du moment ; ceux-ci constituent des indices permettant de dater l’épisode auquel Luc avait pris part. Cette implication de l’auteur plaide en faveur d’une datation haute de la rédaction de son œuvre.

Mais selon une opinion répandue, il aurait utilisé les carnets de voyage d’une tierce personne et repris à son compte l’activité d’un fidèle de Paul. Cette hypothèse soulève plus
d’un paradoxe ; elle conduit à lui reprocher l’appropriation de l’héroïsme et du travail littéraire d’un condisciple qu’il aurait privé de la juste notoriété qui lui revenait.

Ne faut-il pas, cependant, distinguer le compagnon de Paul qui fit le récit de leurs périples, et s’appelait Luc, de celui qui, manifestant une autorité plénière, s’exprimait à la première personne dans le prologue et procédait à la rédaction de l’évangile et du début des Actes ?

Les leçons propres du Codex Bezæ invitent à considérer l’identité de ce personnage mystérieux , en fonction de sa démarche, qui révèle une approche typiquement juive des problèmes soulevés, et laisse supposer une appartenance profonde au contexte judaïque du Ier siècle, en lien étroit avec la toute première génération des disciples de Jésus.

En outre, il est clair, à la lecture des Actes des Apôtres, que l’annonce de l’évangile aux païens ne venait pas de l’initiative personnelle de Paul, mais qu’elle était collective et avait son origine dans l’assemblée de Pentecôte. Faire passer ce message était la motivation profonde, interne à l’œuvre, non moins que sa dynamique. Si Luc fut envoyé à Rome, c’est bien pour que Paul, l’Apôtre des Nations, ne soit pas laissé seul à lui-même, mais qu’avec lui, l’Église des origines soit engagée de manière manifeste.


Le texte et sa traduction
La disposition suit celle du manuscrit avec le texte grec à gauche sur 33 lignes, et la traduction en français sur la page de droite, à la place de la transcription latine.

Afin de mieux évaluer les différences d’avec le texte standard ont été portés en italiques les termes spécifiques au Codex

Bezæ et en notes l’apparat critique.
L’emplacement des termes du texte standard ne figurant pas dans le codex est signalé par une ponctuation entre crochets.
La traduction suit autant que possible l’ordre des mots du texte et de brèves annotations accompagnent les leçons les plus significatives.

L’ouvrage s’adresse à un large public maintenant bien familiarisé avec les traductions littérales comme celles d’André Chouraqui ou de Sœur Jeanne d’Arc.

Cet outil devrait permettre au lecteur de s’interroger de manière nouvelle sur des textes qu’il estime connaître par cœur."

Par Sylvie Chabert d’Hyères.

Codex Bezæ & Chabert d'Hyères Chabert-dhyeres-bezae-5127de3

http://forummarmhonie.forumotion.asia/forum

Marmhonie

Marmhonie
MODERATEUR
MODERATEUR

Le prologue de Luc selon le codex Bezae


Il a semblé bon à moi aussi qui ai tout suivi de près, depuis l’origine.
Luc dans donc pas, comme dans la Bible standard, consulté des témoins oculaires selon ce qu'on retrouve partout :
"C’est pourquoi j’ai décidé, moi aussi, après avoir recueilli avec précision des informations concernant tout ce qui s’est passé depuis le début, d’écrire pour toi, excellent Théophile, un exposé suivi" (Bible de la Nouvelle Liturgie 2013)
Luc avait tout suivi de près, depuis l’origine, personnellement ! Cela CHANGE TOUT !

Le Prologue s’étend sur une phrase
Cette première phrase est longue,  classique, imprégnée du style de Démosthène; en effet le verbe suivre, sous cette  forme au parfait, revient comme un leitmotiv dans les lettres ses lettres et les discours de cet orateur lorsqu'il mettait en relief sa responsabilité  d’homme politique, conscient des dangers les plus imminents qu’il s’interdisait de fuir , faisant acte de présence dans les situations les plus délicates et parlant de lui à la troisième personne :

”Pour engager une guerre le plus adéquatement possible, il ne faut pas suivre  le cours des évènements mais le devancer.” Discours 4:39
“l'homme qui du début jusqu'à la fin avait étroitement suivi les opérations” Discours18:172  
“il a prêté une oreille attentive aux rapports oraux durant le déroulement de tous ces évènements et à ceux qui les avaient suivis de près depuis le début”. Discours 48/40:
“J'ai permis ces choses pour avoir eu ainsi une exacte connaissance et avoir suivi quelques uns de ses méfaits”. Discours 23/187
“sachant suivre de près les évènements”. Lettre I:4

Démosthène était une référence littéraire incontournable que Plutarque avait mis en parallèle avec Cicéron  et au II siècle Lucien de Samosate avec Homère.

Lui empruntant l’expression, Flavius Josèphe en explicitait le sens en l'opposant à “s’informer” :
“Quiconque s'engage à transmettre le récit d' actions véritables se doit avant tout de les connaître exactement lui-même, soit pour avoir suivi lui-même les événements, soit pour s'être informé auprès de ceux qui savent” Contre Apion 1/10,53-54 .

L’historien avait écrit sa Guerre des juifs après en avoir  suivi de près le déroulement,  mais il avait rédigé les Antiquités, en s’informant consciencieusement auprès d’anciens, puisant conjointement aux sources scripturaires.

Luc a bien vécu les événements auprès de Jésus de son vivant !
Comment l'évangéliste en effet, en parlant de lui-même,  aurait-il pu  faire ce même emprunt à Démosthène, dont il connaissait forcément l'oeuvre, pour parler d' évènements qu’il n’aurait pas vécus? Le champ sémantique du verbe est clair en lui-même , puisqu'il signifie "accompagner sur le chemin".

Aussi la traduction ayant suivi par la pensée, ou bien m’étant informé, est un abus de langage qui laisse  entendre que Luc n’avait pas pris part aux événements consignés, mais qu’il les avait seulement scrutés à travers le rapport d’autrui. Se serait-il mal exprimé ? Non, certes !

Comment un telle erreur dans la Bible standard reste ?
C'est le pli indéfroissable des habitudes, sinon les réflexes conditionnés,  dès la fin du premier siècle, ont confiné l’évangéliste dans un rôle de rédacteur, de manière à le distancer des faits rapportés. Mais les exemples littéraires obligent à conclure qu’il prit part aux événements rapportés, comme Démosthène de son temps ou Flavius Josèphe dans la guerre contre Rome.

L'évangéliste ne suivait pas l'ordonnancement littéraire  que d'autres avaient adopté après avoir récolté  le témoignage des "gardiens la parole” . Il avait opté pour un ordre chronologique évitant d'intervertir les faits, de manière à ne pas confondre les conséquences avec les causes. Selon une tradition orale communiquée par Grégoire le Grand, il accompagnait Cléopas sur le chemin dit d'Emmaus, et là encore, couvert par l'anonymat. Pour respecter l’ordonnancement de son livre, c'est en arrivant à ce point, qu'il conviendra de lever le voile sur son identité.

A suivre...

http://forummarmhonie.forumotion.asia/forum

Marmhonie

Marmhonie
MODERATEUR
MODERATEUR

Ecrire pour toi Excellent Théophile


Mais qui donc était le vrai Luc ?
Codex Bezæ & Chabert d'Hyères Luc-51282d1
Luc avait dédicacé son oeuvre à  Théophile,  soulignant sa qualité d'officiel par l"emploi du superlatif κράτιστος “excellent” dans son évangile.  Cet adjectif est   à trois  reprises dans les Actes (Ac 23:26; 24:3;  26:25), pour des salutations faites à des officiels de haut rang , les procurateurs Félix et Festus. L'adresse faite en préface d’une oeuvre, relevait d'une convention littéraire déjà bien établie et qui voulait que le personnage en question appartint à la classe qui exerçait le pouvoir.

     Une adresse similaire était faite par Flavius Josèphe  au "très excellent Epaphrodite", un personnage dont l'historien admirait la rigueur et la volonté d'authenticité dans sa préface des Antiquités , si bien qu'il lui dédia sa Vita et son traité Contre Apion. Malgré ces mentions l'identification d'Epaphrodite demeure conjecturelle. La personnalité de Flavius Josèphe laisse supposer qu'Epaphrodite n'était pas un homme de l'ombre mais qu'il jouissait d'une reconnaissance officielle; c'est pouquoi certains ont pensé à l'affranchi de Néron qui devint secrétaire de Domitien, ou à cet autre, nommé procurateur sous Trajan.

La même problématique revient dans l'Epître à Diognète dont l'identification est elle aussi soumise à conjecture. Aurait-il été ce conseiller de Marc Aurèle? La lettre était conçue comme une réponse à celui qui s'interrogeait sur le christianisme naissant.

   Dédier leur ouvrage à un personnage permettait à ces auteurs de préciser leur orientation lorsqu’ils demandaient à une  personnalité de haut rang de leur apporter leur caution.
   “Le prologue renfermait souvent une dédicace, non parce que l'auteur visait un succès commercial grâce au patronage du dédicataire, mais parce que des liens personnels d'amitié ou de reconnaissance l'unissaient à ce personnage et nourrissaient son espoir que l'oeuvre fût goûtée par le dédicataire et ses amis”

   Parmi d'autres préfaces, est à remarquer celle de Justin Martyr qui, vers 155 adressait une première Apologie à l'Empereur et une seconde au Sénat, dans le but de défendre les chrétiens en butte aux persécutions. A chaque fois il  libellait son adresse selon les principes de l'administration romaine, saisissant les autorités de manière officielle.

   Au vu de ces exemples, il serait très surprenant que Luc ait dédié son travail à un personnage fantôme, simple prête-nom d'une communauté d'auditeurs. Théophile devait lui aussi appartenir à la classe dirigeante et il y a  lieu de rechercher le poste qu'il avait pu occuper et le but  exact que visait Luc en s'adressant à lui.
   Le dernier mot de son prologue, "solidité" est posé en point d'orgue en fin de phrase, la plus longue de tout son récit. Etymologiquement le terme signifie sans chute, sans erreur.  Ἀσφάλεια se retrouve dans les ouvrages historiques, dans le langage des tribunaux comme des  politiques pour exprimer la confiance qu'il est possible d'avoir dans une source, une information, un document ou un rapport; ce mot est souvent accolé à reconnaître ou écrire .

   Effectivement Luc prenait à témoin Théophile, sollicitant de lui plus qu'une appréciation ou un discernement, mais par un acte de "reconnaissance" , l’apport de sa  “caution". Luc s'était efforcé d’étayer ses propos de repères historiques à l’intention  d’une personnalité dont l'appréciation présentait à ses yeux un enjeu particulier . Au moment de se mettre à la tâche, le récit était déjà construit à l'état oral puisque Luc disait seulement le mettre par écrit à l'intention de Théophile et non point le rédiger.

   Théophile , un nom grec signifiant "celui qui aime Dieu".  était assez répandu parmi les Juifs au premier siècle selon les témoignages scripturaires notamment dans les familles sacerdotales. L’importance accordée par Luc à l’étymologie des noms n’incite pas à s’enquérir d’un personnage  grec ou romain, consacré à un autre dieu que celui qu’il vénérait. Or le seul  officiel de ce nom, connu après l’année 30 fut, le grand-prêtre Théophile, ce fils d’Anne, qui exerça de 37 à 41.

À la différence de son frère Jonathan nommé un an avant lui, il ne faisait pas partie de l’assemblée du Sanhédrin (évoquée en Ac 4, 6) qui arrêta Pierre et Jean avant de persécuter Étienne. Il exerça son office en même temps que le procurateur Marullus, sous l'empereur Caligula auprès duquel se trouvait Agrippa I, quand le temple fut menacé de voir trôner en son Saint la statue de l'empereur.

Dans cette affaire il serait resté comme en retrait, évitant de s’afficher. Sous son mandat, les églises de Judée Galilée et Samarie eurent un temps de répit qu’elles surent mettre à profit pour s’accroître et se fortifier (cf Ac 9:31). Son père Anne était vraisemblablement mort lorsque son frère et lui exercèrent comme grand-prêtre.

   Grâce à la caution reçue de lui, Luc put rendre public et répandre sans inquiétude l'évangile mis par écrit, si bien que Paul,  une quinzaine d’années plus tard, pouvait écrire aux Corinthiens qu’il leur envoyait ce frère loué dans toutes les églises pour l'évangile (2 Co 8:18).
Source : RH Anderson,  "A la recherche de Théophile", Dossiers d'Archéologie, janvier 2003 pages 64 à 71.
Ressource : https://www.leslibraires.fr/livre/1117979-l-evangile-de-luc-et-les-actes-des-apotres-selo--sylvie-chabert-d-hyeres-l-harmattan

http://forummarmhonie.forumotion.asia/forum

samuel

samuel
Administrateur

Pourquoi tu parles du vrais Luc, il y aurait un faux Luc ?

Contenu sponsorisé



Revenir en haut  Message [Page 1 sur 1]

Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum