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Les Hébreux prononçaient le Nom de leur Dieu יהוה.

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Josué

Josué
Administrateur

Rappel du premier message :

Les Hébreux prononçaient le Nom de leur Dieu יהוה. C'est là une évidence qu'une superstition postérieure a fait sombrer dans l'oubli. Non contents d'employer couramment le nom divin, les Hébreux l'incluaient dans de nombreux noms propres (dits noms théophores), tels Jean (יוחנן, Yohanan), Jérémie (ירמיהו, Yirmeyahou), Isaïe (ישעיהו, Yeshayahou), etc.
Les serments étaient prononcés via l'expression חי־יהוה, qui signifie littéralement "vie de YHWH", "aussi vrai que YHWH est vivant" (cf. par ex. Juges 8:19 ; voir aussi Matthieu 26:63) . C'est tout à fait comparable aux expressions modernes "sur la tête de..." !
Par ailleurs la Bible encourageait à employer le nom (cf. Deutéronome 6:13, 10:20) et condamnait ceux qui ne le faisaient pas (Jérémie 10:25).
De fait, la superstition voulant proscrire l'usage du Nom a émergé d'une interprétation erronée de deux versets : Exode 20:7 et Lévitique 24:16. Or l'expression d'Ex. 20:7 לשׁוא, généralement traduite par "en vain", signifie "à l'appui du mensonge", "en mentant" (cf. aussi Lévitique 19:12)
Dieu ordonnait donc de ne pas employer son Nom dans un serment mensonger ; il n'ordonnait pas de ne pas employer son Nom.


philippe83


MODERATEUR
MODERATEUR

Salut BenFis,
Non je ne dis pas que le problème à commencer au 4ème siècle je dis simplement que le 4 ème siècle est une période ou les mss complets ou presque complets de l'AT et du NT recopiés ENSEMBLE à travers ces mss en grec N'UTILISENT PAS UNE SEULE FOIS LE NOM DE DIEU. Le tétragramme heureusement se trouve encore à cette époque dans les mss hébreux et même à travers des copies en grec de l'AT on trouve aussi vers 150/200 de notre ère des copies grec avec le tétragramme. Voir par exemple la Version Aquila et Symnaque. Je précise qu'à l'époque de Jésus le tétragramme est TOUJOURS DANS L'AT puisque des rouleaux le contiennent encore Voir par exemple Le Rouleau du PsaumesQ4,11 DATANT DE L'AN 1 A 69 DE NOTRE ERE. Donc DU VIVANT DE Jésus. As-tu un mss de la LXX ou un manuscrit en grec de l'AT aussi proche de Jésus sans le Nom de Dieu ? Si c'est pas le cas réfléchit alors à la proximité de ce rouleau du vivant de Jésus s'il te plait.
A+

BenFis

BenFis

philippe83 a écrit:Salut BenFis,
Non je ne dis pas que le problème à commencer au 4ème siècle je dis simplement que le 4 ème siècle est une période ou les mss complets ou presque complets de l'AT et du NT recopiés ENSEMBLE  à travers ces mss en grec N'UTILISENT PAS UNE SEULE FOIS LE NOM DE DIEU.
Oui, nous sommes d'accord.
Ce que je souhaitais savoir, c'est à quel époque les Juifs ont commencé à "remplacer" Yhwh par Kurios dans l'AT ?

Le tétragramme heureusement se trouve encore à cette époque dans les mss hébreux et même à travers des copies en grec de l'AT on trouve aussi vers 150/200 de notre ère des copies grec avec le tétragramme. Voir par exemple la Version Aquila et Symnaque. Je précise qu'à l'époque de Jésus le tétragramme est TOUJOURS DANS L'AT puisque des rouleaux le contiennent encore Voir par exemple Le Rouleau du PsaumesQ4,11 DATANT DE L'AN 1 A 69 DE NOTRE ERE. Donc DU VIVANT DE Jésus. As-tu un mss de la LXX ou un manuscrit en grec de l'AT aussi proche de Jésus sans le Nom de Dieu ? Si c'est pas le cas réfléchit alors à la proximité de ce rouleau du vivant de Jésus s'il te plait.
A+
Je rappelle que le sujet tourne autour de la prononciation du Nom de Dieu יהוה ; en l'occurrence à l'époque du Christ.
Et à ce propos, il n'est pas exclu que le Christ ait prononcé Adonaï tout en lisant Yhwh (ou IAO) dans le texte, selon l'usage établi par ses contemporains.

Patrice1633

Patrice1633
MODERATEUR
MODERATEUR

Jesus connaissais le nom de Dieu, il vivais a ses côté
C'est pour cela qu'il dit qu'il est venu faire connaitre le nom de son Pere au gens ...
Mais il n'est pas non plus venu que pour prononcer son nom, mais parler de la gloire et du projet de son Pere

Ce qui compte c'est que aujoudhui dans notre propre vie que on s'adresse a Jehovah le createur du ciel et de la terre et de partager ce qu'il a fait pour ses fidele et ce qu'il fera pour tout les fideles a notre epoque aussi ...

https://www.jw.org/fr/

philippe83


MODERATEUR
MODERATEUR

benFis,
Adonaï ne remplace pas yhwh dans l'AT A TRAVERS LE TEXTE ECRIT. Et quand cela arrive environ 134 fois les copistes l'ont précisés dans la marge du texte du texte...MAIS 134 endroits préciser pour 6800 fois ou le tétragramme reste écrit DANS LE TEXTE,tu vois bien la solidité de yhwh. Ce que tu veux savoir finalement, c'est à quel moment la tradition orale et son interprétation étrangère à l'enseignement de Dieu à commencer à remplacer la prononciation yhwh par la prononciation orale Adonaï. Mais quoi qu'il en soit cela ne remplacera pas CE QUI EST ECRIT ET QUI DEMEURE: YHWH reste le NOM de Dieu. Adonaï(Seigneur) n'étant qu'un titre comme les termes: Dieu, Tout -Puissant, Très-Haut ect...

arnica aime ce message

BenFis

BenFis

philippe83 a écrit:benFis,
Adonaï ne remplace pas yhwh dans l'AT A TRAVERS LE TEXTE ECRIT. Et quand cela arrive environ 134 fois les copistes l'ont précisés dans la marge du texte du texte...MAIS 134 endroits préciser pour 6800 fois ou le tétragramme reste écrit DANS LE TEXTE,tu vois bien la solidité de yhwh. Ce que tu veux savoir finalement, c'est à quel moment la tradition orale et son interprétation étrangère à l'enseignement de Dieu à commencer à remplacer la prononciation yhwh par la prononciation orale Adonaï. Mais quoi qu'il en soit cela ne remplacera pas CE QUI EST ECRIT  ET QUI DEMEURE: YHWH reste le NOM de Dieu. Adonaï(Seigneur) n'étant qu'un titre comme les termes: Dieu, Tout -Puissant, Très-Haut ect...

Salut Philippe,
Je pensais avoir été clair, mais non !? Je ne parlais pas d'Adonaï mais de Kurios dans la Septante.
C'est-à-dire à quelle époque peut-on situer le moment où les traducteurs ont commencé à rendre Yhwh par Kurios dans leurs versions de l'AT?

Rene philippe

Rene philippe
MODERATEUR
MODERATEUR

Salut Benfils. Je n’ai pas la réponse à ta question du quand le nom a été remplacé. Ce qui m’intéresserait plus c’est le pourquoi qui, si on a la réponse pourrait nous éclairer sur le quand. Mais puis-je te demander pourquoi tu t’intéresse tellement au quand s’il te plaît ? Merci

gnosis

gnosis
MODERATEUR
MODERATEUR

BenFis a écrit:
philippe83 a écrit:benFis,
Adonaï ne remplace pas yhwh dans l'AT A TRAVERS LE TEXTE ECRIT. Et quand cela arrive environ 134 fois les copistes l'ont précisés dans la marge du texte du texte...MAIS 134 endroits préciser pour 6800 fois ou le tétragramme reste écrit DANS LE TEXTE,tu vois bien la solidité de yhwh. Ce que tu veux savoir finalement, c'est à quel moment la tradition orale et son interprétation étrangère à l'enseignement de Dieu à commencer à remplacer la prononciation yhwh par la prononciation orale Adonaï. Mais quoi qu'il en soit cela ne remplacera pas CE QUI EST ECRIT  ET QUI DEMEURE: YHWH reste le NOM de Dieu. Adonaï(Seigneur) n'étant qu'un titre comme les termes: Dieu, Tout -Puissant, Très-Haut ect...

Salut Philippe,
Je pensais avoir été clair, mais non !? Je ne parlais pas d'Adonaï mais de Kurios dans la Septante.
C'est-à-dire à quelle époque peut-on situer le moment où les traducteurs ont commencé à rendre Yhwh par Kurios dans leurs versions de l'AT?

Des l'apparition des nomen sacrum.

BenFis

BenFis

Rene philippe a écrit:Salut Benfils. Je n’ai pas la réponse à ta question du quand le nom a été remplacé. Ce qui m’intéresserait plus c’est le pourquoi qui, si on a la réponse pourrait nous éclairer sur le quand. Mais puis-je te demander pourquoi tu t’intéresse tellement au quand s’il te plaît ? Merci
Le quand et le pourquoi sont liés.
L'époque à laquelle le nom divin a été traduit par Kurios dans l'AT pourrait éventuellement aider à déterminer de façon plus certaine quelle était la position de Jésus-Christ en rapport avec sa prononciation du tétragramme, du fait qu'il a cité la Septante.

Si par contre, comme le prétend Gnosis, cette époque correspond avec l'introduction des nomina sacra, celle-ci se situe à priori après la rédaction du NT. Ce qui pourrait alors suggérer que les traducteurs de l'AT ont suivi l'ex. du NT.

Rene philippe

Rene philippe
MODERATEUR
MODERATEUR

Peut-être. Ce qui est sûr c’est l’intégrité du Christ

samuel

samuel
Administrateur

Jésus n'était pas esclave de la tradition juive concernant la prononciation du nom de son Père.

BenFis

BenFis

Rene philippe a écrit:Peut-être. Ce qui est sûr c’est l’intégrité du Christ

Etre sûr et certain de l'intégrité du Christ ne permet pas de savoir s'il a prononcé le tétragramme ou s'il l'a remplacé par "Seigneur" en citant l'AT. Ce point n'étant pas abordé dans le NT.

gnosis

gnosis
MODERATEUR
MODERATEUR


Si par contre, comme le prétend Gnosis, cette époque correspond avec l'introduction des nomina sacra, celle-ci se situe à priori après la rédaction du NT. Ce qui pourrait alors suggérer que les traducteurs de l'AT ont suivi l'ex. du NT.

C'est une thèse très fort probable !!

philippe83


MODERATEUR
MODERATEUR

De quels traducteurs parlent-ils? parce que celui ou ceux qui ont copiés le Rouleau d'Isaie de la mer morte IsiQa,IsaQb -125,-50 de notre ère donc très proche de Jésus et dans sa langue non pas remplacés le tétragramme par kurios/ Adonaï (Seigneur/Seigneur) termes existant et souvent utilisés à ce moment-là dans le langage orale. Ni d'ailleurs le PsQ4,11 datant du VIVANT DE Jésus(1-69 de notre ère) et contenant le tétragramme. BenFis as tu un seul Mss en grec de cette époque sans le Nom de Dieu remplacé par Kurios? J'attends tes preuves.

BenFis

BenFis

philippe83 a écrit:De quels traducteurs parlent-ils? parce que celui  ou ceux qui ont copiés le Rouleau d'Isaie de la mer morte IsiQa,IsaQb -125,-50 de notre ère donc très proche de Jésus et dans sa langue non pas remplacés le tétragramme par kurios/ Adonaï (Seigneur/Seigneur)  termes existant et souvent utilisés à ce moment-là dans le langage orale. Ni d'ailleurs le PsQ4,11 datant du VIVANT DE Jésus(1-69 de notre ère) et contenant le tétragramme. BenFis as tu un seul Mss en grec de cette époque sans le Nom de Dieu remplacé par Kurios? J'attends tes preuves.

Non, je n'en ai pas! Et pour cause, je n'affirme nullement que les Juifs avaient remplacé le tétragramme par kurios avant l'époque apostolique - même si j'ai suggéré que c'était une possibilité.

Je te l'ai déjà dit depuis longtemps, je crois que le terme kurios (ou KS) en est venu à remplacer le tétragramme (ou une transcription) dans l'AT, lorsque les chrétiens ont voulu harmoniser l'appellation divine en se calquant sur le NT (au IVe s. ?).

gnosis

gnosis
MODERATEUR
MODERATEUR



Je te l'ai déjà dit depuis longtemps, je crois que le terme kurios (ou KS) en est venu à remplacer le tétragramme (ou une transcription) dans l'AT, lorsque les chrétiens ont voulu harmoniser l'appellation divine en se calquant sur le NT (au IVe s. ?).

La question reste identique ok pour l'AT mais crois tu également que kurios ou KS en est venu à remplacer le tétragramme dans le NT?

philippe83


MODERATEUR
MODERATEUR

Donc BenFis de deux choses l'une...

Soit le tétragramme est dominant dans l'AT AVANT l'ère apostolique est donc Jésus utilisant l'AT AVEC YHWH dans sa langue natale dans les citations de l'AT qui le contenait, soit c'est kurios puisque la langue grec existe aussi à cette époque là. Comme tu n'a pas de mss en grec aussi proche de Jésus sans le Nom et qu'au contraire on possède des mss en hébreux de l'époque de Jésus DE SON VIVANT AVEC LE NOM, tu devrais donc te positionner de ce côté là et alors, admettre qu'automatiquement Jésus à utilisait le Nom dans ses citations de l'AT puisque celui-ci le contient A SON EPOQUE. Le feras-tu?

Maintenant que les copistes ""chrétiens""" plus tard le font disparaître du NT et de l'AT EST LA PREUVE qu'il n'ont pas suivit cette réalité du vivant de Jésus. Et que cela soit au 2,3,4,5ème siècle , la réalité est là! Le Nom de Dieu se trouvait dans la Bible les copistes grecque l'ont fait en général disparaitre! pour quelle raison? La philosophie dominant à eu une influence certaine sur leurs choix dans la reprise des copies de copies des Ecritures puisque il est de bon ton chez les philosophes grecques de tout bord de rendre Dieu anonyme et de ne pas lui donner de Nom car trop éloigné des...humains. Combien on loin du sentiment de Dieu lui-même sur l'importance qu'il attache à son propre Nom et au fait qu'il veuille que l'on pense à son Nom pour ne pas l'oublier. Voir Mal 3:16. Bonne lecture et méditation sur ce verset BenFils.monkey
A+

Amaytois

Amaytois
MODERATEUR
MODERATEUR

Bonjour

265 commentaires, pour quoi ? pour tourner en rond. Je suis désolé cela devrait en principe vous être égale comment les hébreux prononçaient le Nom de "leur" Dieu. Déjà de leur Dieu. pour information, il n'y a qu'un et un seul Dieu avec un tétragramme provenant de "יהוה" et ce tétragramme c'est YHWH ou plus récemment JHWH. celui-ci a donné lieu à YAHWE ou bien d'autres forme apparentées. Et la forme francisée de YAHWE est JÉHOVAH en français.

Maintenant, vous pouvez continuer à vous "batailler" sur ce que prononçaient les hébreux, nous sommes en 2020. Et les vrais adorateurs du vrai Dieu disent Jéhovah, qu'ils soient hébreux, groenlandais, japonnais, togolais, etc, etc...

Salutation

BenFis

BenFis

gnosis a écrit:La question reste identique ok pour l'AT mais crois tu également que kurios ou KS en est venu à remplacer le tétragramme  dans le NT?
Cela reste toujours une possibilité.
Cependant, personnellement je ne crois pas que les originaux du NT aient contenu le tétragramme. Je pense que dans le cas du NT, KS en est venu remplacer Kurios. Et plus tardivement, pour la raison déjà évoquée, cette méthode s'est étendue à l'AT.


philippe83 a écrit:Donc BenFis de deux choses l'une...

Soit le tétragramme est dominant dans l'AT AVANT l'ère apostolique est donc Jésus utilisant l'AT AVEC YHWH dans sa langue natale dans  les citations de l'AT qui le contenait, soit c'est kurios puisque la langue grec existe aussi à cette époque là. Comme tu n'a pas de mss en grec aussi proche de Jésus sans le Nom et qu'au contraire on possède des mss en hébreux de l'époque de Jésus DE SON VIVANT AVEC LE NOM, tu devrais donc te positionner de ce côté là et alors, admettre qu'automatiquement Jésus à utilisait le Nom dans ses citations de l'AT puisque celui-ci le contient A SON EPOQUE. Le feras-tu?

Maintenant que les copistes ""chrétiens""" plus tard le font disparaître du NT et de l'AT EST LA PREUVE qu'il n'ont pas suivit cette réalité du vivant de Jésus. Et que cela soit au 2,3,4,5ème siècle , la réalité est là! Le Nom de Dieu se trouvait dans la Bible les copistes grecque l'ont fait en général disparaitre! pour quelle raison? La philosophie dominant à eu une influence certaine sur leurs choix dans la reprise des copies de copies des Ecritures puisque il est de bon ton chez les philosophes grecques de tout bord de rendre Dieu anonyme et de ne pas lui donner de Nom car trop éloigné des...humains. Combien on loin du sentiment de Dieu lui-même sur l'importance qu'il attache à son propre Nom et au fait qu'il veuille que l'on pense à son Nom pour ne pas l'oublier. Voir Mal 3:16. Bonne lecture et méditation sur ce verset BenFils.monkey  
A+
Ce n'est pas de "2 choses l'une" mais au moins de "3 choses l'une"  monkey  Car il existe au moins une 3ème possibilité.

Celle dont je t'ai déjà parlée consiste à penser que le Christ a eu le même rapport au nom divin que celui de ses contemporains, c'est-à dire celui de l'avoir remplacé à l'oral par Adonaï, Élohim ou HaShem selon les cas de figure.
Et c'est donc un de ces termes traduit en grec qui a été choisi à l'écrit par les différents auteurs du NT. Ceci afin de rendre le plus exactement possible ce que le Christ avait réellement prononcé.

Dans ce cas on peut comprendre que la proximité d'avec le Christ, des mss de l'AT contenant le tétragramme, n'a pas joué le rôle prépondérant que tu leurs confères.

philippe83


MODERATEUR
MODERATEUR

Si lorsque tu vois ECRIT dans le TEXTE YHWH tu le lis Adonaï tu ne respectes pas ce qui EST ECRIT. Parce que Adonaï EXISTE dans l'AT DEPUIS DES LUSTRES et il prend pas la place de YHWH mais il lui est associé comme titre et non comme Nom! Voir par exemple Psaumes 68:20, Isaie 1:24. Ton approche ne respecte pas CE QUI EST ECRIT AU DEPART. Tu suis une tradition qui ne respecte pas ce qui est écrit. Adonaï n'est pas le Nom de Dieu ET TU LE SAIS. Tu fais donc le choix d'une règle oral étrangère aux Ecritures puisque le texte dominant est YHWH des milliers de fois et non Adonaï. En choisissant de suivre une loi orale étrangère au texte sacré et étrangère à la pensée de Dieu tu prend position pour rendre Dieu anonyme. Adonaï veut dire Seigneur CE QUI N'EST PAS LE CAS DE YHWH .Entre Le Nom de Dieu et un titre appartenant à Dieu il te faut choisir la priorité DANS L'ECRIT. Tu ne fais pas le bon choix jusqu'à présent. Dommage.
a+

Rene philippe

Rene philippe
MODERATEUR
MODERATEUR

Moi je n’arrive pas à comprendre le questionnement et la motivation de ce questionnement sur ce fil.

Quand il y a une question précise et censée on peut essayer d’y répondre. Il faut que ça ait un sens, que ça apporte quelque chose, mais aussi que les motivations soient pures et nobles. Je ne pense pas que les motivations de Benfils soient mauvaises. Mais comment définir quand tout a été dit ?

Amaytois

Amaytois
MODERATEUR
MODERATEUR

Rene philippe a écrit:Moi je n’arrive pas à comprendre le questionnement et la motivation de ce questionnement sur ce fil.

Quand il y a une question précise et censée on peut essayer d’y répondre. Il faut que ça ait un sens, que ça apporte quelque chose, mais aussi que les motivations soient pures et nobles. Je ne pense pas que les motivations de Benfils soient mauvaises. Mais comment définir quand tout a été dit ?

Voir mon commentaire N° 267. Sans oxygène le feu s'éteint

gnosis

gnosis
MODERATEUR
MODERATEUR


Je pense que dans le cas du NT, KS en est venu remplacer Kurios.

Pas seulement les nomen sacrum remplaçait tous les noms sacrés dont le tétragramme en était certainement le plus sacré.

BenFis

BenFis

philippe83 a écrit:Si lorsque tu vois ECRIT dans le TEXTE YHWH tu le lis Adonaï tu ne respectes pas ce qui EST ECRIT. Parce que Adonaï EXISTE dans l'AT  DEPUIS DES LUSTRES et il prend pas la place de YHWH mais il lui est associé comme titre et non comme Nom! Voir par exemple Psaumes 68:20, Isaie 1:24. Ton approche ne respecte pas CE QUI EST ECRIT AU DEPART. Tu suis une tradition qui ne respecte pas ce qui est écrit. Adonaï n'est pas le Nom de Dieu ET TU LE SAIS. Tu fais donc le choix d'une règle oral étrangère aux Ecritures puisque le texte dominant est YHWH des milliers de fois et non Adonaï. En choisissant de suivre une loi orale étrangère au texte sacré et étrangère à la pensée de Dieu tu prend position pour rendre Dieu anonyme. Adonaï veut dire Seigneur  CE QUI N'EST PAS LE CAS DE YHWH .Entre  Le Nom de Dieu et un titre appartenant à Dieu il te faut choisir la priorité DANS L'ECRIT. Tu ne fais pas le bon choix jusqu'à présent. Dommage.
a+
J'envisageais uniquement le point de vue historique, c'est-à-dire comment les Juifs prononçaient le nom divin, notamment à l'époque du Christ.  
Ce sujet est en rapport avec la prononciation du tétragramme par les Juifs et ne concerne pas ma façon personnelle de prononcer ou pas le tétragramme ; d'ailleurs à ce propos j'ai déjà affirmé qu'utiliser le nom Jéhovah ne me posait absolument aucun problème ; et cela ne m'oblige à aucun choix!?

...
Pour ceux qui sont exaspérés par mon intervention, pas de problème, je pense avoir fais le tour de cette question, je vais donc temporiser. Very Happy

philippe83


MODERATEUR
MODERATEUR

Moi aussi.

samuel

samuel
Administrateur

Amaytois a écrit:Bonjour

265 commentaires, pour quoi ? pour tourner en rond. Je suis désolé cela devrait en principe vous être égale comment les hébreux prononçaient le Nom de "leur" Dieu. Déjà de leur Dieu. pour information, il n'y a qu'un et un seul Dieu avec un tétragramme provenant de "יהוה" et ce tétragramme c'est YHWH ou plus récemment JHWH. celui-ci a donné lieu à YAHWE ou bien d'autres forme apparentées. Et la forme francisée de YAHWE est JÉHOVAH en français.

Maintenant, vous pouvez continuer à vous "batailler" sur ce que prononçaient les hébreux, nous sommes en 2020. Et les vrais adorateurs du vrai Dieu disent Jéhovah, qu'ils soient hébreux, groenlandais, japonnais, togolais, etc, etc...

Salutation    
Ce n'est pas fini. koa

Josué

Josué
Administrateur

Que les premiers chrétiens et juifs de la même période ne faisaient pas ce que font beaucoup de chrétiens modernes: ils ne remplaçaient pas le nom Yahvé chaque fois qu'ils le voyaient dans un texte ou lorsqu'ils priaient, ils l'utilisaient.

Se pourrait-il vraiment que cette longue idée mystérieuse d '«ineffabilité» du nom soit liée aux «nombreuses variations» sous la forme du nom abrégé dans les noms personnels? Cependant, il est encore plus important de savoir dans quelle mesure cette tradition aurait pu conduire à de plus grands efforts de la part des élites religieuses pour «cacher» ce sacré nom.

Patrice1633

Patrice1633
MODERATEUR
MODERATEUR

Deutéronome 32:2, 3
2Mon enseignement tombera comme la pluie ; mes paroles ruisselleront comme la rosée, comme des pluies douces sur l’herbe et comme de fortes averses sur la végétation.3Car je proclamerai le nom de Jéhovah. Parlez de la grandeur de notre Dieu !

Son nom est grand

https://www.jw.org/fr/

Josué

Josué
Administrateur

D'après un dictionnaire protestant sur le nom Adonija: Yahvé est seigneur, de ce fait quant les juifs parlaient ce personne,ils citaient le nom de Dieu,et ne pensait sûrement pas le Seigneur est seigneur.

Josué

Josué
Administrateur

Pour ceux qui lisent l'anglais.
https://www.academia.edu/8774132/YHWH_GOD_S_MEMORIAL_NAME_ZEKER_?auto=bookmark

philippe83


MODERATEUR
MODERATEUR

Si des humains peuvent s'appeler Adonija alors à plus forte raison celui qui porte le Nom le plus illustre qui soit doit lui aussi porter un Nom. RENDRE SECRET OU ANONYME SON NOM est un tour de passe passe indigne des serviteurs de Dieu Et pour cause le Ps 105: 3 déclare :"Soyez FIERS de son saint Nom Que le coeur de ceux qui recherchent Jéhovah se réjouisse." Quel verset magnifique! Être FIER DE SON SAINT NOM" oui en le portant et en le faisant connaître on rend gloire à Dieu. Et alors on ne peut que se réjouir. Par contre ceux qui ne veulent même pas le prononcer , le rendre anonyme et le rabaisser en remplaçant son Nom PAR UN TITRE QUELCONQUE peuvent-ils être FIERS d'agir ainsi?
A+

Lechercheur



Dans le nom de Jésus il y a bien le nom de Dieu!
Et Jésus tout comme Josué étaient des noms courant chez les juifs!

Josué

Josué
Administrateur

https://www.academia.edu/7670446/Name_and_Attributes_of_God?email_work_card=view-paper

2009, Hallelu-YaH.nl

71 pages
2 fichiers ▾
Bible hébraïque,
Théologie de l'Ancien Testament,
Études bibliques,
L'Ancien Testament,
Études de nom
Afficher plus ▾
Une étude approfondie du nom glorieux du Dieu d'Israël et de la Bible: le sens riche, le contexte, l'évolution de la prononciation, ce que nous devrions faire de ce nom glorieux, le contexte pour lequel les juifs et les chrétiens ont négligé ce glorieux Nom, etc

Josué

Josué
Administrateur

Se pourrait-il vraiment que cette longue idée mystérieuse d '«ineffabilité» du nom soit liée aux «nombreuses variations» sous la forme du nom abrégé dans les noms personnels? Cependant, il est encore plus important de savoir dans quelle mesure cette tradition aurait pu conduire à de plus grands efforts de la part des élites religieuses pour «cacher» ce nom sacré Yahvé, en particulier en dehors de l'hébreu.

papy

papy

Boaz et Ruth prononçaient le nom de Dieu, la preuve dans le livre de Ruth selon la bible de Chouraqui.
3:10.     Il dit: « Toi, bénie de IHVH-Adonaï, ma fille;
tu as bien fait ton dernier chérissement, plus que le premier,
en n’allant pas derrière les adolescents, pauvres ou riches.
11.     Maintenant, ma fille, ne frémis pas: je te ferai tout ce que tu diras.
Oui, toute porte de mon peuple sait que tu es une femme de valeur, toi.
12.     Maintenant, oui, en vérité, oui, je suis moi-même un racheteur.
Mais un racheteur plus proche que moi existe.
13.     Nuite cette nuit, et ce sera, au matin,
s’il te rachète, bien, qu’il te rachète.
Mais s’il ne désire pas te racheter,
je te rachèterai moi-même, vive IHVH-Adonaï !
Couche-toi jusqu’au matin. »

Josué

Josué
Administrateur

papy

papy

15.09.2021

Josué

Josué
Administrateur

Merci.
Le début c'est bien mais après ca dérive sur la trinité.

Josué

Josué
Administrateur

Pourquoi le nom de D... n'est pas mentionné dans tout le livre d'Esther ?

Puisque le livre d'Esther fut écrit sous forme  d'un rouleau et expédié comme une lettre  à toutes les provinces  des alentours de la Perse , le nom de D... fut omis de peur que  la lettre soit profanée ou manipulée improprement.
C'est le seul livre  ou rouleau dans la bible dans lequel le nom de D... n'apparait pas.
Source Le livre juif du Pourquoi I.

philippe83


MODERATEUR
MODERATEUR

C'est dommage que cet ouvrage n'a pas approfondie le livre d'Ester comme il se doit car il aurait alors découvert que par un système ingénieux le Nom de Dieu s'y trouve grâce à des acrostiches. N'ayant pas assez de temps ce soir pour le démontrer et ayant trop mal, demain je le démontrerais avec plaisir.
A+

Mikael

Mikael
MODERATEUR
MODERATEUR

Oui cela serait super.

philippe83


MODERATEUR
MODERATEUR

Salut Mikael,
En fait la Tmn avec notes édition 1995 explique le procédé selon la massore qui écrit par acrostiche le Nom de Dieu renversé HWHY et ce en marge et en écriture en rouge. Voir les notes sur Esther 1:20,5:4,13,7:7. J'ai aussi d'autres sources qui prouve ce procédé et qui montre ainsi que même le livre d'Esther contient le Nom de Dieu dans ce sens contrairement à ce que laisse entendre l'ouvrage de culture juive proposé par Jo.
A+

Josué

Josué
Administrateur

Merci mon frère pour ses précisions concernant le nom de Dieu dans le livre d'Esther.

Lechercheur



Josué a écrit:Pourquoi le nom de D... n'est pas mentionné dans tout le livre d'Esther ?

Puisque le livre d'Esther fut écrit sous forme  d'un rouleau et expédié comme une lettre  à toutes les provinces  des alentours de la Perse , le nom de D... fut omis de peur que  la lettre soit profanée ou manipulée improprement.
C'est le seul livre  ou rouleau dans la bible dans lequel le nom de D... n'apparait pas.
Source Le livre juif du Pourquoi I.
C'est quand même un comble d'écrire D... de cette façon.

Josué

Josué
Administrateur

La Prononciation du Nom par Nehemia Gordon

Les Hébreux prononçaient le Nom de leur Dieu יהוה. - Page 6 Hebrew-Yahveh
 
L'un des résultats de l'interdiction de prononcer le nom de Dieu, c'est que sa prononciation en a été obscurcie. Pour près de mille ans, le nom de Dieu ne fut pas utilisé quotidiennement pour le culte, et aujourd'hui, la question se pose de savoir comment le prononcer. Parmi les suggestions les plus fréquentes, nous retrouvons Yahvé ou Jéhovah. Mais pourquoi donc cette confusion, et quelle est la vrai prononciation du nom?
 
Le problème avec la prononciation du nom est inhérent à l'hébreu, langue dans laquelle les voyelles et les consonnes sont retranscrites avec deux ensembles distincts et séparés de symboles. Les consonnes sont retranscrites par des lettres et les voyelles par des points et des tirets. Par exemple, le mot yeled יֶלֶד, « enfant » s'écrit avec les consonnes yldילד  et les voyelles e e ֶֶ . Lorsque l'on parle du nom de Dieu, l’on croit généralement que les voyelles en furent remplacées systématiquement par les voyelles du mot Adonaï (Seigneur). Ainsi, les érudits contemporains ignorent délibérément les voyelles d’YHVH qui se trouve de fait dans le texte hébreu des Écritures et tentent, par toutes sortes de spéculations et d'arguments externes au texte, d'en retrouver les voyelles « originales ». En conséquence, ces érudits en viennent à des conclusions différentes en ce qui concerne la prononciation originale du nom. L'une des théories les plus populaires est celle selon laquelle le nom se serait prononcé Yahvé. Il y a virtuellement un consensus académique autour de cette proposition. Néanmoins, ce consensus ne se base pas sur des preuves définitives. L’Anchor Bible Dictionnary explique: « La prononciation de yhwh comme Yahvé est une conjecture académique. »1 Si « Yahvé » est une supposition hasardeuse, que sait-on vraiment de la manière dont se prononce le nom? Et qu'en est-il de l'argument selon lequel les voyelles d’YHVH dans le texte hébreu sont en réalité les voyelles d'Adonaï comme de nombreux érudits le prétendent? 
 
Contrairement à ce qui est communément cru à ce sujet, le nom YHVH lui-même n'a pas été supprimé des Écritures. En fait, les consonnes qui composent YHVH apparaissent quelques 6828 fois dans le texte hébreu des Écritures. Qu'en est-il des voyelles? S'agit-il réellement des voyelles d'Adonaï? Pour comprendre ce problème, nous devons considérer une ancienne pratique des scribes hébreux qui se nomme Kere-Qetiv, « ce que l'on lit (Qere) et ce que l'on écrit (Ketiv) ». Un Qere-Ketiv advient lorsqu'un mot est retranscris dans les Écritures d'une certaine manière (Ketiv), mais qu'une note marginal au texte biblique indique qu'il devrait être lu comme s'il était écrit d'une autre façon (Qere). Par exemple, en Genèse 8:17, nous trouvons le mot הוצא hotsie (« emporter »). Dans les manuscrits bibliques, ce mot est marqué au dessus d'un petit cercle indiquant au lecteur qu'il doit se référer à une note marginale. Cette note en marge du texte indique « היצאקרי »  « lire comme haytze ». Ainsi, הוצא hotsie est retranscris dans les Écritures comme comportant un Vav, mais la note marginale indique que ce mot devrait se lire comme היצא haytze avec un Yod. Comme cela est vrai dans la plupart des cas de Qere-Ketiv, la note marginale ne change pas le sens du verset puisque hotsie et haytse signifie tous les deux « emporter, retirer ». Pourquoi donc lire un mot d'une manière différente à la façon dont il fut retranscris si cela ne change pas le sens du texte? Apparemment de nombreux Qere-Ketivs trouvent leur origine dans les comparaisons qu’établirent les scribes du Temple entre deux ou trois anciens manuscrits des Écritures. Les scribes trouvèrent de légères différences entre ces manuscrits et décidèrent de conserver une forme du mot dans le texte même des Écritures et d'inscrire l'autre forme de ce même mot en marge du texte. La signification du Qere-Ketiv, lorsque l'on en vient à la question du nom divin, c'est que le Ketiv, la forme écrite dans le texte même des Écritures, est toujours écrite avec les voyelles du Qere, la manière dont devrait être lu le mot. Dans l'exemple précédant, le mot est écrit הַוְצֵא avec les consonnes de hotsie הוצא mais les voyelles de haytse 2היצא  ! L'argument fréquent, concernant la prononciation du nom de Dieu, consiste à affirmer qu’YHVH possède les consonnes du nom mais les voyelles d'Adonaï. Ceci est présenté comme un fait établi dans tout cours d'introduction à l'hébreu biblique et dans toute discussion académique autour du nom.
 
Il y a deux problèmes avec le consensus académique. Le premier problème est que dans tous les autres cas de Qere-Ketiv, le mot lu différemment qu'il n'est écrit dans le texte est marqué d’un cercle dans les manuscrits bibliques. Ce cercle indique au lecteur qu'il doit se référer à une note marginale affirmant pour ce mot qu’il faudrait le « lire de telle ou telle manière ». Ainsi dans le cas du nom divin, nous pourrions espérer qu'il se trouve un cercle au dessus du mot YHVH avec une note marginal indiquant « lire comme Adonaï ». Mais une telle note n'existe pas! YHVH apparaît 6828 fois dans le texte hébreu des Écritures mais n'est jamais identifié comme un Qere-Ketiv, que ce soit par un cercle ou une annotation marginale d’un scribe. En réponse à cela, les spécialistes concernés insistent pour affirmer que dans le cas d’YHVH il s'agit d'un soi-disant Qere Perpetuum. Ils affirment que lorsqu'un mot est toujours lu différemment de la manière dont il est écrit, alors les scribes omettent de le notifier. Il est vrai que dans certains cas, le scribe omettra la note mentionnant le changement. Mais dans ces autres cas de Qere Perpetuum, la remarque du scribe apparaîtra parfois et sera omise dans d'autre cas afin de ne pas surcharger le texte. Cependant, nul part dans les Écritures ne trouve-t-on de cas de Qere Perpetuum pour lequel un mot écrit d'une certaine manière et devant être lu d'une autre façon se trouvera toujours sans note d'un scribe. Si nous devions appliquer la règle du Qere Perpetuum à YHVH, il s'agirait d'un cas unique de Qere-Ketiv puisque que l'on ne trouve jamais de note affirmant « lire comme Adonaï » ; pas une seule fois sur les 6828 fois qu'apparaît le mot une telle note ne peut être trouvée.
 
Le deuxième problème avec l'affirmation selon laquelle YHVH possède les voyelles d'Adonaï, c'est qu'en réalité ce n'est pas le cas! Les voyelles d'Adonaï אֲדׁנָי sont A-O-A (hataf patach - cholam - kamats). Le nom YHVH est au contraire écrit יְהוָה avec les voyelles e---A (sheva - no vowels - kamats). Maintenant, dans tous les autres cas de Qere-Ketiv, le Ketiv, écrit dans le texte même des Écritures, possède précisément les voyelles du Qere, alors que le Qere lui-même est écrit sans voyelles en marge du manuscrit biblique. Mais les voyelles d’YHVH sont clairement différentes des voyelles d'Adonaï! YHVH est écrit YeHVaH יְהוָה, avec les voyelles d'Adonai cela aurait cependant dû être Yahovah יֲהוָֹה!
 
Comment se fait-il que le consensus académique ignore cette preuve factuelle! Jusqu'à très récemment les imprimeurs du texte des Écritures ont librement modifié le nom YHVH. Dans de nombreuses impressions des Écritures hébraïques, YHVH est écrit avec absolument aucune voyelle, tandis que dans d'autres impressions il est en fait écrit comme Yahovah avec les voyelles d'Adonaï. Néanmoins, lorsque l'on vérifie dans les plus anciens manuscrits des Écritures, nous constatons qu’YHVH est écrit YeHVaH. C'est de cette façon qu'est écrit YHVH dans les manuscrits de Ben Asher (Codex d’Alep et Codex de Léningrad) qui présente le texte complet le plus précis des Écritures. Les impressions modernes qui reproduisent de manière la plus exacte ces manuscrits anciens, tels que la Biblia Hebraica Stutgartensia (BHS), et que l’Hebrew University Bible Edition (HUB) contiennent également la forme YeHVaH. Aujourd'hui nous n'avons plus nécessairement besoin de nous référer à ces impressions puisque les manuscrits bibliques importants ont été publiés sous la forme d'éditions lithographique avec des photographies reproduisant réellement les pages des manuscrits eux-mêmes. Sur ces photographies, il est clairement visible que le nom YHVH est écrit à plusieurs reprises comme YeHVaH et non pas avec les voyelles d'Adonaï, ce qui donnerait alors YaHoVaH.
 
Avant de considérer ce qu'il en est des voyelles de YeHVaH tels qu'elles se trouvent dans le texte des Écritures, nous devons brièvement considérer le consensus académique concernant Yahvé. Comme cela a été déjà mentionné, les spécialistes bibliques ne tiennent pas compte des voyelles d’YHVH telles qu'elles se trouvent dans les manuscrits bibliques et s'intéressent à des sources extérieures au texte afin d'essayer de reproduire la prononciation original du nom. La source principale utilisée pour cela est celle des écrits de Théodoret de Cyr, un soi-disant Père de l'Église qui vécut au 5ème siècle de notre ère. Concernant le nom YHVH, Théodoret écrit:
 
« Les Samaritains l'appelle IABE alors que les Juifs l'appelle AIA. »4  
 
La forme AIA (prononcé A-Yah) indique que les Juifs appelaient Dieu par la forme abrégé de Son nom יָהּ Yah telle qu’elle apparaît de nombreuses fois dans les Écritures. La forme Yah suit l'ancienne pratique qui consiste à prendre la première et la dernière lettre d'un mot pour en faire une abréviation. Ainsi, la première et la dernière lettre d’YHVH nous donnent l'abréviation Yah.5 Mais comment les Juifs ont-ils obtenu AIA à partir de Yah? L’une des caractéristiques de l’hébreu tardif consiste en l’usage intensifié de l’Aleph prothétique. L’Aleph prothétique est un aleph ajouté au début des mots afin d’en faciliter la prononciation. Par exemple en hébreu postbiblique, le mot biblique communément utilisé תְמוֹל t’mol devient etmol אֶתְמוֹל avec un Aleph prothétique.6 Le e- de etmol facilite tout simplement la prononciation du mot. L’Aleph prothétique existait au temps biblique et ainsi les formes *rba (quatre) et *tsba (doigt) étaient prononcées arba et etsba à l’époque même de la Bible. Mais à l’époque postbiblique, l’Aleph prothétique est devenu une pratique courante et pouvait être ajouté à n’importe quel mot. Ainsi AIA est tout simplement Yah auquel s’ajoute l’Aleph prothétique en début de mot afin d’en faciliter la prononciation. Théodoret de Cyr nous apprend que les Juifs de son temps appelaient Dieu par le nom A-Yah.  
 
À l’époque de Théodoret, la prononciation du nom avait supposément été bannie parmi les Juifs à la suite d’un décret d’Abba Saül. À cause de cela, les érudits bibliques donnent un poids supplémentaire à la prononciation du nom par les Samaritains telle que rapportée par Théodoret. Celui-ci affirme que les Samaritains prononçaient le nom de YHVH comme IABE (prononcé Ya-bi). Maintenant, si nous devions traduire cela de nouveau en hébreu nous obtiendrons quelque chose de similaire à יֲבֶּה Yabeh. Cet exemple démontre quels sont quelques-uns des problèmes qu'il y a à vouloir utiliser des transcriptions grecques afin de reconstruire une prononciation hébraïque. Premièrement, nous devons prêter attention au fait que le grec ancien n'a pas de son H au milieu des mots. Ainsi, le premier H dans YHVH, quelque soit la voyelle qui lui soit attachée, serait supprimer en grec. Deuxièmement, le grec ne possède pas un son similaire au W ou au V. Ainsi donc, la troisième lettre du nom divin serait supprimée ou distordue en grec. Finalement, les voyelles du grec ancien étaient très différentes des voyelles du système d'écriture hébraïque. L'hébreu biblique possède neuf voyelles qui n'ont pas de correspondance exacte en grec. Par exemple, le Sheva vocal en hébreu (prononcé comme un i court dans « vite ») n'a pas d'équivalent en grec ancien. Ainsi, quoique qu'ait entendu Théodoret de Cyr de la part des Samaritains, son intention de transcrire ce nom en grec était sans espoir.
 
Qu'en est-il de la forme IABE? La plupart des érudits bibliques affirment que le B dans IABE est une distorsion de l'hébreu Vav et que le premier He de YHVH a disparu puisque le grec n'a pas de son tel que le H au milieu d'un mot. En conséquence, la plupart des érudits traduisent alors en retour le Samaritain IABE en hébreu par Yahvé יֲהְוֶה. Il s'agit de la « conjecture académique » dont parle l’Anchor Bible Dictionnary. La raison pour laquelle il est donné autant de crédit à cette prononciation, c'est parce que l'on assume que les Samaritains n'étaient pas encore sous le coup du décret des rabbins et savaient encore comment prononcer le nom du temps de Théodoret. Mais s'agit-il de la meilleure explication pour le mot samaritain IABE? Il se trouve que les anciens Samaritains appelaient Dieu יָפֶה Yafeh, signifiant celui qui est magnifique. Maintenant, en hébreu samaritain, la lettre Pe est souvent remplacée par un B. Ainsi, ce qui arriva probablement, c'est que les Samaritains racontèrent à Théodoret que Dieu est appelé Yafeh, « celui qui est magnifique », mais, avec leur prononciation altérée de l'hébreu, il lui a semblé qu'ils disaient Yabe. Cette hypothèse semble être supportée par le fait que les Samaritains ont de fait adopté le décret interdisant de prononcer le nom, peut-être même avant les Juifs. Au lieu de prononcer le nom YHVH, les Samaritains appellent Dieu שְׁמָא shema. Maintenant, concernant shema, il est habituellement compris qu'il s'agit d'une forme araméenne d'hashem signifiant « le nom », mais nous ne pouvons pourtant que constater la similarité existante entre le samaritain shema et l'ashema des païens, qui selon 2 Rois 17:30 était l'un des dieux adorés par les Samaritains lorsqu'ils s'installèrent tout d'abord en terre d'Israël au 8ème siècle avant notre ère.7 Ainsi, dès 700 avant notre ère, les Samaritains en appelait à Ashema et non pas à YHVH.
 
Le consensus académique s'appuie sur une deuxième preuve pour supporter la supposée prononciation de Yahvé/ IABE. Ils font remarquer le lien existant entre le nom YHVH et la racine HYH « être ». Ce lien est explicitement exprimé en Exode 3:13-14, passage dans lequel nous lisons:
 
« (13) Et Moïse dit à Dieu: Voici, j'irai vers les enfants d'Israël, et je leur dirai: Le Dieu de vos pères m'a envoyé vers vous; mais s'ils me disent: Quel est son nom? Que leur dirais-je? (14) Alors Dieu dit à Moïse: Ehyeh Asher Ehyeh (Je suis ce que je suis). Puis il dit: Tu diras ainsi aux enfants d'Israël: Ehyeh m'a envoyé vers vous » (Exode 3:13-14).
 
Ainsi, Moïse demande à YHVH quel nom il doit donner aux Israélites lorsqu'ils vont s'enquérir de Dieu. YHVH répond à Moïse qu'il devra leur dire qu'il fut envoyé par Ehyeh, qui est un verbe issu de la racine verbale HYH, être, signifiant « je suis ». Immédiatement après avoir déclaré de Lui-même qu'il est Ehyeh Asher Ehyeh, YHVH va plus loin expliquant que Son nom éternel est YHVH:

« (15) Dieu dit encore à Moïse: Tu diras ainsi aux enfants d'Israël: YHVH, le Dieu de vos pères, le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac, et le Dieu de Jacob m'a envoyé vers vous. C'est là mon nom éternellement; c'est là ma commémoration dans tous les âges » (Exode 3:15).
 
Mais comment le nom YHVH peut-il être connecté au verbe HVH, être? En hébreu les lettres Vav ו et Yod י sont des lettres faibles qui sont parfois interchangeable. Par exemple, le mot yeled יֶלֶד (enfant) est une variante de valad וָלָד dans laquelle le Yod habituel est remplacé par un Vav. Nous trouvons un remplacement similaire dans la racine HYH être. Le temps présent du verbe HYH être est הׂוֶה hoveh (Ecclésiastes 2:22) avec le Yod remplacé par un Vav. Ce type de remplacement semble advenir tout spécialement dans les noms. Ainsi en hébreu Ève est appelé חַוָּה Chavah, « parce qu'elle fut la mère de tous les vivants (חָי chay) » (Genèse 3:20). Dans le nom d'Ève, le Yod de chay חָי est donc remplacé par le Vav de Chavah חַוָּה. Nous ne devrions pas en conclure que Vav et Yod sont toujours interchangeable, mais plutôt que lorsqu'une racine hébraïque possède un V/Y, parfois l'autre lettre peut apparaître et prendre sa place. Ce n’est donc pas un problème d’un point de vue linguistique pour le nom YHVH d’être dérivé du verbe HYH être. Ainsi YHVH se présente Lui-même à Moïse comme Elyeh Asher Elyeh (Je suis ce que je suis), une allusion voilée à Son nom YHVH tel qu'il est présent dans le verset suivant.
 
Utilisant Exode 3:14-15, les spécialistes modernes de l'hébreu soutiennent que le nom YHVH doit être le piel ou une autre forme du verbe HYH, être. En d'autres termes, ils comprennent YHVH comme un simple verbe signifiant « celui qui fit être toutes choses ». Maintenant, ces érudits affirment que la forme piel ou hifil d’YHVH est Yahvé יֲהְוֶה. Néanmoins, cette explication est extrêmement problématique. La raison en est liée au système verbal hébreu. L'hébreu possède sept modèles verbaux, appelés conjugaisons. Chaque conjugaison utilise une racine verbale donnée et la change légèrement, donnant ainsi à cette racine verbale une nouvelle nuance de sens. Certaines racines peuvent être déclinées selon les sept conjugaisons, alors que certaines autres ne peuvent se décliner que selon quelques-unes de ces conjugaisons. De fait, la plupart des racines verbales ne peuvent se décliner qu’avec trois ou quatre conjugaisons, alors qu'il est rare d'en trouver une qui se décline avec les sept conjugaisons. Cela peut sembler arbitraire, mais il s'agit de la réalité grammaticale de l'hébreu. Par exemple, la racine Sh.B.R signifie « briser » avec la conjugaison Qal et « fracasser » avec la conjugaison piel, etc... Au total, la racine Sh.B.R peut être conjuguée dans six des sept conjugaisons. Mais cette racine n'existe pas et ne peut pas exister avec la septième forme conjuguée (hitpael). Pour ce qui est du verbe HYH, être, duquel dérive le nom YHVH, il existe seulement avec les première (qal) et seconde (nifal) conjugaisons en hébreu biblique. Ceci signifie que l'hypothèse académique selon laquelle YHVH est la forme piel ou hifil du verbe HYH être est impossible puisque ce verbe n'existe pas dans ces conjugaisons. En d’autres termes, Yahvé est une forme verbale inexistante en hébreu biblique. Pourquoi donc les spécialistes modernes identifie-t-il universellement le nom YHVH comme étant un verbe fictif quelconque défiant les règles de la grammaire hébraïque? Il y a deux raisons à cela. Premièrement, cette forme pi'el ou hif'il inexistante permettrait de donner à YHVH le sens de « celui qui fit être toutes choses », ce qui correspond parfaitement aux préconceptions théologiques de ces spécialistes modernes de l'hébreu. Deuxièmement, la forme piel ou hifil Yahvé correspond au témoignage de Théodoret concernant la prononciation samaritaine du nom.
 
La tentative pour reconstituer les voyelles de YHVH en l'identifiant de manière forcée à un impossible verbe pi'el ou hif'il est sans validité aucune pour une autre raison. La plupart des noms hébreux contiennent en eux des verbes. Néanmoins, l'une des caractéristiques des noms, c'est que les verbes formant une partie des noms ne suivent pas des modèles verbaux standards. Par exemple, le nom Nehemiah – Néhémie, en hébreu Nechemyah (« YHVH console »), contient deux éléments: le verbe "Nechem" (il console) et le nom « yah » (abréviation d’YHVH). Mais la forme verbal du nom Nehemiah, « Nechem », ne suit pas une forme standard du verbe qui alors serait « Nichem ». Il s'agit d'une règle de l'hébreu biblique qui veut que, lorsqu'un verbe est incorporé à un nom, ses voyelles soient alors librement modifiables. Un autre exemple de ceci est le nom Joshua/Josué, en hébreu Yehoshu'a, signifiant « YHVH sauve ». De nouveau, ce nom contient deux éléments: le verbe yoshi'a signifiant יׂושִׁיע « il sauve » et le nom de Dieu Yeho- (forme raccourci de YHVH). Le verbe yoshi'a (il sauve) est raccourci et les voyelles sont complètement modifiée créant ainsi la forme -shua. La forme -shua ne peut exister seulement que dans le nom d'une personne tandis que la forme verbale yoshi'a serait inhabituelle dans un nom. De fait, YHVH peut facilement contenir la racine verbale HYH sans que cela n'influe sur les voyelles qu'il contient. La tentative d'imposer une forme grammaticale verbale à un nom va à l'encontre des règles de la langue hébraïque.
 
Nous avons vu que ce consensus académique concernant Yahvé n'est en réalité qu'une supposition hasardeuse. Dans le même temps, nous avons constaté que le « fait » généralement admis selon lequel YHVH contient les voyelles d'Adonaï est en réalité inexacte. La vocalisation réelle du nom YHVH dans les anciens manuscrits hébreu est YeHVaH. Très clairement, YeHVaH ne possède pas les voyelles d'Adonaï. Mais s'agit-il réellement des voyelles du nom divin? La première chose que nous remarquons concernant les voyelles de YeHVaH, c'est que la voyelle suivant le premier he ה est manquante. L’une des règles fondamentales de la langue hébraïque veut qu'une consonante au milieu d'un mot soit suivi soit par une voyelle ou un sheva silencieux. Maintenant, il existe parfois des lettres silencieuses au milieu d'un nom qui ne possède ni voyelle ni sheva (p.ex. l'Aleph dans bereshit בְּדֵאשִׁית). Mais ce n'est jamais le cas avec un he ה au milieu d'un mot. En hébreu biblique, il est commun pour un H d'être silencieux à la fin d'un mot, mais il n'existe rien de tel qu'un he ה silencieux au milieu d'un mot. Cela signifie que selon les règles de l'hébreu, le premier he ה dans YHVH doit avoir une voyelle quelconque. Qu'est-il donc advenu de cette voyelle manquante? Peut-être la réponse se trouve dans une autre pratique des scribes médiévaux. Lorsque les scribes bibliques voulaient omettre un mot, ils en retiraient les voyelles. Le lecteur médiéval savait alors que lorsqu'il arrivait au mot sans voyelles il ne devait donc pas le lire. Il est possible que les scribes médiévaux aient omis la voyelle du premier he ה de YeHVaH afin d'éviter que les lecteurs ne lisent le nom à voix haute.
 
Un autre point qu'il est important de souligner, c'est que dans le Codex d’Alep, le plus précis de tous les manuscrits du texte biblique, il est donné au nom YHVH les voyelles Yehovih lorsque le nom est juxtaposé à Adonaï. Il semble que le « i » (chiriq) est un rappel au lecteur qu’il doit lire le nom comme Elohim (Dieu), puisque s’il le lisait comme Adonaï, cela reviendrait à lire Adonaï deux fois de suite. Néanmoins, il ne s’agit pas d’un authentique Qere-Ketiv dans lequel la forme « écrite » comporte toutes les voyelles de la forme « lue ». S’il s’agissait d’un Qere-Ketiv, nous espérerions les voyelles d’YHVH être changées pour Yehowih יֱהוִֹה (chataf segol - cholam - chiriq). Au lieu de cela les voyelles sont Yehowih יְהוִֹה (sheva - cholam - chiriq). Il semble s’agir d’une pratique unique adoptée par les scribes et qui consiste à changer une seule voyelle afin de rappeler au lecteur comment lire le nom YHVH. Maintenant, lorsque YHVH se trouve seul dans le texte, il possède les voyelles Yeh?vah, le seul changement aux voyelles étant que la voyelle après le he ה est omise après le He. Cela empêche le lecteur de lire accidentellement le nom tel qu’il est écrit. Par contraste, lorsqu’YHVH se trouve à côté d’Adonaï, le « a » (kamats) est changé pour un « i » (chiriq) afin de rappeler au lecteur de lire le nom comme Elohim.
 
Ce qui est significatif au sujet de la forme Yehovih, c’est que rien n’est fait pour empêcher le lecteur de lire accidentellement le nom comme Yehovih. Cette forme du nom comporte l’intégralité des voyelles et peut être lue comme n’importe quel autre mot en hébreu. Maintenant, pour certaines raisons, les scribes « massorétiques » qui copièrent les Écritures au Moyen-âge s’inquiétaient que l’on puisse prononcer le mot Yeh?vah, mais n’étaient pas du tout inquiet que l’on prononce accidentellement le nom Yehovih. Cela doit être considéré en lieu avec le décret interdisant la prononciation du nom qu’acceptaient pleinement les scribes massorétiques. La seule raison pour laquelle les scribes massorétiques auraient laissé la forme Yehovih sans omettre la voyelle après le he ה, c’est parce qu’ils savaient que ce n’était pas la véritable prononciation du nom divin. À l’inverse, lorsqu’ils voyaient Yeh?vah, ils savaient qu’il s’agissait de la véritable prononciation du nom et ils ont donc supprimé la voyelle centrale.
 
Mais quelle est donc la voyelle centrale manquante de Yehvah יְהוָה? Lorsque l’on compare les deux formes Yeh?vah et Yehowih, il semblerait que la voyelle manquante soit « o » (cholam). Cela signifie que les scribes massorétiques savaient que le nom est Yehovah et ont décidé d’empêcher sa prononciation en omettant le « o ». Ceci est confirmé par le fait que les scribes oublièrent en fait de supprimer le « o » dans un certain nombre de cas. Les scribes copiaient des documents anciens soit en lisant les mots à voix haute ou soit en les murmurant. Le scribe faisait parfois des erreurs et écrivait ce qu’il s’entendait prononcer, même si cela différait de ce qu’il lisait devant lui. Il s’agit d’une erreur courante en anglais également. Lorsque des anglophones écrivent rapidement ou au clavier, ils écrivent souvent « know » au lieu de « no » ou « their » au lieu de « there ». Cela n’est pas dû à leur méconnaissance de la langue, puisque la plupart des personnes faisant ce genre d’erreur savent très bien la différence entre ces homonymes. Il s’agit plutôt d’un type d’erreur découlant de la manière dont les mots se prononcent. Dans le cas du nom divin, le scribe savait que le mot YHVH se prononçait Yehovah, et même s’il était supposé supprimer la voyelle « o », il l’a laissé dans quelques douzaines de cas. Dans le manuscrit massorétique LenB19a, le plus ancien des manuscrits massorétiques complets, qui fut utilisé comme base pour l’édition renommée BHS,8 le nom est écrit Yehovah 50 fois sur un total de 6828 occurrences du nom. Il est significatif qu’aucune autre voyelle en dehors du « o » ne fût « accidentellement » inséré dans le nom divin.
 
Il existe une autre preuve qui indique que la voyelle manquante dans Yeh?vah est un « o ». De nombreux noms hébreux incorporent une partie du nom divin comme partie intégrante d’un nom composé. Par exemple, Yehoshua (Joshua - Josué) signifie « YHVH sauve », tandis que Yeshayahu (Isaïe - Ésaïe) signifie également « YHVH sauve ». Nous constatons donc que lorsque le nom divin est incorporé à d’autres noms, il apparaît sous la forme Yeho- au début des noms et sous la forme -yahu à la fin des noms. Les partisans du nom sous la forme Yahvé citent souvent la forme finale -yahu comme preuve attestant de leur prononciation du nom. Il y a deux problèmes avec cette affirmation. Premièrement, la terminaison divine -yahu est inconsistante avec la prononciation Yahvé. Au lieu de cela, cette terminaison suggèrerait qu’il faille prononcer le nom comme Yahuvah et non Yahvé. En hébreu, il y encore moins de similarités entre Yahvé יֲהְוֶה et –yahu יָהוּ. Yahvé יֲהְוֶה est épelé avec une voyelle hébraïque appelé chataf patach tandis que –yahu יָהוּ possède la voyelle kamats. Il s’agit de deux voyelles totalement différentes. La différence entre ces deux voyelles est la même qui existe entre le « a » de father (chataf patach) et le « a » de brawl (plus au moins kamats en hébreu ancien). Il s’agit d’une erreur que seul un anglophone ou un germanophone pourrait faire! Deuxièmement, dans le nom YHVH, les lettres YHW- sont en fait au commencement du nom et non pas à la fin. Ainsi, si nous prêtons attention à des noms tels que Josué/Ésaïe comme étant des modèles permettant de reproduire la prononciation du nom divin, nous devrions choisir la forme Yeho- qui se trouve au début des noms composés, et non pas la forme qui se trouve à la fin des noms. Si nous combinons cette information avec la forme Yeh?vah telle qu’elle est documentée dans le texte biblique, nous obtenons la forme Yehovah.
 
Il est intéressant de remarquer que l’anglais Jehovah est simplement une forme anglicisée de Yehovah. La principale différence est que la lettre J s’est glissée dans le nom divin. Bien sûr, l’hébreu ne possède pas de son J et la lettre hébraïque est Yod se prononçant comme l’anglais « Y ». Une autre différence est que dans le texte massorétique l’accentuation est placée en fin de mot. Ainsi, le nom devrait réellement se prononcer Yehovah avec l’emphase sur le « vah ». Prononcé le nom Yehovah avec l’emphase placée sur le « ho » (comme dans l’anglais Jehovah) serait tout simplement une erreur.
 
Une question que nous devons considérer maintenant, est celle de savoir comment les massorètes, les scribes médiévaux qui copièrent le texte des Écritures et ont supprimé le « o » de Yehovah, ont-ils pu connaître la véritable prononciation du nom. Après tout, le décret interdisant la prononciation du nom était supposé être pleinement appliqué depuis l’époque d’Abba Saül au 2ème siècle de notre ère. L’une des choses que l’on sait au sujet des scribes massorétiques, c’est qu’ils étaient Karaïtes. Nous savons également qu’il existait deux groupes de Karaïtes, ceux qui requerraient la prononciation du nom et ceux qui l’interdisaient. Il est évident que les massorètes appartenaient à la catégorie de ceux qui interdisaient la prononciation du nom, et c’est la raison pour laquelle ils ont supprimé la voyelle centrale de Yehovah. Dans le même temps, ils entendirent la manière dont les autres Karaïtes prononçaient le nom et donc ils connaissaient la manière appropriée dont le nom devait être prononcé. Le sage Kirkisani, un Karaïte du 10ème siècle, rapporte que les Karaïtes qui prononçaient le nom étaient situés en Perse (Khorasan). La Perse avait été un centre majeur du Judaïsme depuis que les dix tribus y furent exilés dans les « villes des Mèdes » (2 Rois 17:6) et l’est resté jusqu’à l’invasion mongole du 13ème siècle. Puisque la Perse se trouvait si éloignée des centres rabbiniques situés en Galilée et à Babylone, les Juifs en Perse restèrent protégés des innovations rabbinique de la Mishna et du Talmud jusqu’au 7ème siècle. Ce fut seulement lorsque les rabbins tentèrent d’imposer leurs innovations aux Juifs de Perse entre le 7ème et le 8ème siècle, que le mouvement Karaïte a débuté afin de permettre que soient préservées que les pratiques anciennes. Ainsi, il n’est pas surprenant que les Karaïtes de Perse aient préservés le nom tel qu’il se prononçait aux temps anciens. Il semblerait que les massorètes aient supprimé la voyelle « o » du nom divin afin d’empêcher leurs confrères Karaïtes de tout simplement lire le nom tel qu’il aurait dû être écrit. Désormais, lorsque ces Karaïtes lisaient le texte biblique, ils devaient eux-mêmes fournir la voyelle manquante au nom.
 
1 « Yahweh », Anchor Bible Dictionnary, D.N. Freedman, et al, (eds), New York 1992, vol.6, p. 1011
2 Il est intéressant de noter que dans les impressions modernes des Écritures, le mot est écrit dans le corps même du texte des Écritures sans voyelles, alors que le Qere est écrit en marge avec ses propres voyelles. Cette méthode moderne est une entorse délibérée à l’ancienne pratique des scribes.
3 Le Leningrad Codex est aussi connu comme le LB19a, et il est maintenant disponible sous la forme, The Leningrad Codex; A Facsimile Edition, D.N. Freedman (éditeur), Wm B. Eerdmans Publishing Co. 1998.
4 Théodoret de Cyr, Question 15 sur Exode 7
5 Cette forme d’abréviation est très courante en grec. Par exemple, KE est une abréviation courante pour Kourie, Seigneur.
6 La forme אֶתְמוֹל apparaît même occasionnellement dans le Tanakh mais devient la norme dans l’hébreu postbiblique.
7 Nous ne pouvons nous empêcher de suspecter que l’origine d’hashem est l'ashema  אֲׂשִימָא des païens, l’un des dieux originellement adorés par les samaritains et mentionné en 2 Rois 17:30.
8 Les initiales BHS représentent la Biblia Hebraica Stuttgartensia (édité par K. Elliger et W. Rudolph, et al, Deutsche Bibelgesellschaft Stuttgart 1967/77, 1983). Jusqu’à présent, la BHS est la plus précise de toutes les impressions des Écritures hébraïques et dévie seulement rarement du Codex de Léningrad. Le Codex de Léningrad est aussi à la base de la Biblia Hebraica Leningraddensia (édité par A. Dotan, Hendrickson Publishers 2001) et est utilisé dans de nombreuses autres éditions afin de remplir les portions manquantes au Codex d’Alep (p.ex. Keter Yerushalayim, édité par Y. Ofer et M. Broyer, N. Ben-Zvi Printing Enterprises 2001).

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