30 avril Lecture de la Bible : Jérémie 32-34

30 avril Lecture de la Bible : Jérémie 32-34

C’est aussi sous le règne de Sédécias que Jérémie joua un drame prophétique. Comme le lui avait ordonné Jéhovah, il se mit sur le cou des barres de joug en bois et annonça que Juda et les nations voisines devaient se placer sous le joug du roi de Babylone si elles ne voulaient pas recevoir un châtiment terrible. Mais le prophète Hananiah prit la barre de joug de dessus le cou de Jérémie et la brisa, puis il déclara que Jéhovah briserait sans peine le joug de Babylone de dessus le cou des nations d’ici deux années. — Jér. 27:2-15; 28:1-11.
Qui allait sortir vainqueur de cette contestation entre prophètes? Qui était le vrai prophète de Jéhovah: Jérémie ou Hananiah? Jéhovah ne laissa planer aucun doute à ce sujet quand il ordonna à Jérémie de prophétiser que le joug de bois serait remplacé par un joug de fer et qu’Hananiah mourrait dans l’année. Non seulement Hananiah mourut le septième mois de cette année-là, mais le joug qu’imposa plus tard Babylone se révéla bel et bien un joug de fer. — Jér. 28:12-17.
Comme ils ressemblent à Hananiah tous ces faux prophètes modernes mal intentionnés qui cherchent à “démolir” l’œuvre des Témoins de Jéhovah! Certains d’entre eux ont peut-être même marché pendant un temps avec les Témoins, mais, déçus de voir que leurs ambitions égoïstes n’étaient pas satisfaites, ils sont retournés aux doctrines qu’ils avaient vomies quelque temps auparavant. Ils prêchent “par envie et par rivalité”, mais certainement pas par “bienveillance”, car ils n’ont rien d’édifiant à dire (II Pierre 2:22; Phil. 1:15). Leurs prédictions sont tout à fait contraires à ce qu’annonce la classe de Jérémie à propos de la “grande tribulation” à venir.
Cependant, tout aussi sûrement que Jéhovah remplaça le joug de bois par un joug de fer, la “grande tribulation” commencera à coup sûr le jour fixé par Dieu. Et tout comme Hananiah est mort l’année même où Jéhovah prononça sa condamnation, ces groupes et prophètes qui s’opposent à la classe de Jérémie seront exécutés au moment voulu par Dieu. Ils ne sont pas joyeux et n’ont pas, pour les soutenir, l’esprit ou la “parole” de Jéhovah. — Jér. 23:16-19; 31:1, 12.

Vers la fin du règne de Tsidqiya, alors que les Babyloniens assiégeaient Jérusalem, Jérémie a parlé de Jéhovah comme de celui “ dont les yeux sont ouverts sur toutes les voies des fils des hommes, pour rendre à chacun selon ses voies et selon le fruit de ses manières d’agir ”. (Jér. 32:19.) Jérémie voyait où Jéhovah se situait en matière de justice, il constatait que Dieu examine bel et bien les actions de chacun et qu’il entend les prières sincères de ses serviteurs. Ces derniers auraient d’ailleurs bientôt d’autres preuves qu’il rend “ à chacun selon ses voies et selon le fruit de ses manières d’agir ”.
13 Peut-être n’avons-nous pas le sentiment de douter de la justice de Dieu et de la sagesse avec laquelle il accomplit et accomplira encore sa volonté. Il nous sera toutefois bénéfique de réfléchir à ce que Jérémie a vécu et d’exprimer dans nos prières ce que nous ressentons. En laissant parler notre cœur, nous renforcerons notre confiance en Jéhovah et dans le fait que sa volonté se réalisera à coup sûr. Même si, pour le moment, nous ne comprenons pas totalement pourquoi les choses se passent de telle ou telle manière, ou pourquoi le dessein divin se réalise à tel ou tel rythme, nous pouvons dire à Dieu notre entière confiance en sa parfaite maîtrise des événements. Sa volonté s’accomplira de la manière et au rythme qu’il sait être les meilleurs. C’est une certitude. Nous n’avons aucune raison d’en douter. En cherchant, par la prière, à comprendre la volonté de Jéhovah et à voir les preuves de sa réalisation, nous continuerons de nous demander “ Où est Jéhovah ? ” — Job 36:5-7, 26.

Il existe également une autre forme de servitude qui touche les adeptes de la fausse religion. Par exemple, dans le pays antique de Canaan, on offrait des enfants en sacrifice à Molech. On raconte qu’il existait de ce faux dieu une statue colossale à l’intérieur de laquelle se trouvait une fournaise. Des enfants étaient précipités vivants entre les bras tendus de cette statue et tombaient dans les flammes. Même des Israélites ont pratiqué ce faux culte. Dieu dit qu’ils ont fait ‘passer par le feu, à Molech, leurs fils et leurs filles, chose qu’Il ne leur avait pas ordonnée, et cela ne Lui était pas monté au cœur: faire cette chose détestable’. (Jérémie 32:35.) Quels bienfaits Molech a-t-il procurés à ses adorateurs? Que sont devenus ces nations cananéennes et le culte autrefois rendu à Molech? Tout cela a disparu. Il s’agissait d’un faux culte, fondé non sur la vérité, mais sur le mensonge. — Ésaïe 60:12.

Tant qu’il se trouvait sous surveillance militaire, le prophète Jérémie ne pouvait guère communiquer avec les Babyloniens qui assiégeaient Jérusalem. Mais il pouvait toujours communiquer avec Dieu, comme en témoignent les versets suivants: “Et la parole de Jéhovah advint à Jérémie une seconde fois, alors qu’il était encore enfermé dans la Cour de la Garde, disant: ‘Voici ce qu’a dit Jéhovah, Celui qui a fait la terre, Jéhovah, Celui qui l’a formée pour l’établir solidement, Jéhovah est son nom: “Appelle vers moi, et je te répondrai, et je t’annoncerai promptement des choses grandes et incompréhensibles, que tu n’as pas connues.”’” — Jér. 33:1-3.

Jérusalem devait certes rester à l’état de ruines désolées pendant soixante-dix ans, mais Jérémie, le prophète du Dieu aux actions miraculeuses, ne présenta pas ces actions comme invraisemblables lorsqu’il annonça ce qui se dirait pendant le siège. Nous lisons:
“Voici ce qu’a dit Jéhovah: ‘Dans ce lieu dont vous direz qu’il est désert, sans homme et sans animal domestique, dans les villes de Juda et dans les rues de Jérusalem, qui sont désolées, sans homme et sans habitant et sans animal domestique, on entendra encore le son de l’exultation et le son de l’allégresse, la voix de l’époux et la voix de l’épouse, la voix de ceux qui disent: “Louez Jéhovah des armées, car Jéhovah est bon; car sa bonté de cœur est jusqu’à des temps indéfinis!”’
“‘Ils apporteront une offrande d’action de grâces à la maison de Jéhovah, car je ramènerai les captifs du pays, comme au début’, a dit Jéhovah. (...)
“‘Dans les villes de la région montagneuse, dans les villes du bas-pays, et dans les villes du sud, et au pays de Benjamin, et aux alentours de Jérusalem, et dans les villes de Juda, les troupeaux passeront encore sous les mains de celui qui fait le compte’, a dit Jéhovah.” — Jér. 33:10-13.

En 609 avant notre ère, le neuvième jour du septième mois lunaire (Tischri), soit la veille du jour des Propitiations, l’année sabbatique prit fin. Le dixième jour du dixième mois (Tébeth), l’empereur Nébucadnezzar, à la tête des forces militaires babyloniennes, mit le siège devant Jérusalem (II Rois 25:1, 2). Les mois passèrent, lentement, et à la fin du dix-huitième, autrement dit le neuvième jour du quatrième mois (Tammuz) de l’an 607, Jérusalem tomba. Le roi Sédécias essaya de s’échapper et de faire ainsi mentir la prophétie de Jéhovah, mais il n’alla pas plus loin que Jéricho, Les Babyloniens qui étaient à ses trousses le rattrapèrent, le conduisirent devant Nébucadnezzar, puis l’emmenèrent en exil dans la Babylone idolâtre, sans espoir de retour (Jér. 34:2, 3). Le mois suivant, soit le 7 Ab 607, Jérusalem fut mise à sac et livrée aux flammes. Le temple de Jéhovah que l’on avait profané ne lui fut d’aucun secours (II Rois 25:3-17). L’horrible destruction de Jérusalem avait vraiment de quoi faire trembler les autres nations qui craignaient que Babylone leur fasse partager le même sort.

Heureusement, certains habitants de Jérusalem ne partageaient pas ce mépris d’une alliance solennelle conclue devant Dieu. C’étaient les Récabites, les descendants de Jonadab, fils de Récab (Jér. 35:6-11). Certes, le châtiment mérité qui allait s’abattre sur les Juifs de Jérusalem mettait aussi en danger la vie des Récabites. Mais ceux-ci se trouveraient protégés des malheurs que Dieu annonça ensuite comme châtiment pour l’infidélité et l’égoïsme des Juifs. Les paroles que Jéhovah prononça devraient retenir l’attention de la chrétienté moderne, de même qu’elles retinrent celle de la Jérusalem du temps de Jérémie.