Cette semaine, deux millions et demi de jeunes catholiques sont attendus à Cracovie pour les 31es Journées Mondiales de la Jeunesse. Créées par le pape Paul VI et mises en oeuvre Jean-Paul II, les JMJ ont connu et connaissent toujours un succès fulgurant.
D'étape en étape, ce pèlerinage mondial parcourt la planète. Tous les deux ans, elles plantent leur tente dans un pays différent : après le Brésil, la Pologne les accueille. Contraste saisissant entre ces continents : l'Amérique latine jeune et spirituelle, l'Europe vieillissante et très matérialiste.
Les JMJ sont une formidable école de la mondialisation. Elles donnent l'occasion d'apprendre à se connaître et à se comprendre pour construire ce précieux « vivre ensemble ».
Et cela prend du temps quand on ne parle pas la même langue, quand on ne partage pas la même culture, quand des pays sont en guerre les uns contre les autres. Nul doute que bien des échanges seront vifs, que des incompréhensions se manifesteront, que des yeux se dessilleront.
Des jeunes viendront des pays d'Afrique où la famine fait des ravages où les armes oublient de se taire. D'autres viendront d'Irak et de Syrie, portant dans leur coeur ceux qui sont morts pour leur foi, ceux dont on est sans nouvelles, ceux qui ont fui et errent aux portes de l'Europe cherchant refuge.
D'autres d'Asie où la jeunesse cherche à vivre libre notamment à Hong Kong. Nul doute que les Polonais sauront les comprendre, eux au pays maintes fois déchiré, à l'Église persécutée sous la dictature communiste et qui surent s'en libérer pacifiquement, dans les années 1980, avec Solidarnosc.
Les JMJ sont un signe éclatant d'espérance. Alors que tant de drames pourraient opposer irrémédiablement la jeunesse du monde, ce rassemblement pacifique démontre que l'humanité n'est pas condamnée à s'enfermer dans ses divisions, ses rivalités, sa soif de domination et de revanches. Elles permettent à ces jeunes à l'aube de leur vie adulte de parler vrai, de fraterniser, de partager leur quête spirituelle, leur foi, leur espérance, leur volonté de chercher un chemin humain au milieu de la violence qui se déchaîne pour construire la paix sur des bases solides.
Le pape François qui fustige la mondialisation de l'indifférence et qui sait les souffrances endurées par tant de chrétiens persécutés ou éradiqués dans certains pays fait confiance aux jeunes générations pour façonner un monde de paix. Il leur donne rendez-vous et leur dit : « Je désire vraiment cette rencontre avec vous pour donner au monde un nouveau signe d'harmonie, une mosaïque de visages si divers, de toutes les races, langues, peuples et cultures mais unis dans le nom de Jésus qui est le visage de la Miséricorde. »
Loin d'aviver les haines, loin d'encourager le repli sur soi, sur cette terre de Pologne qui porte le lourd silence des camps de concentration et le souvenir des victimes de l'Holocauste, ils se tourneront ensemble vers l'avenir. Un avenir éclairé par une parole qui les dépasse, qui les invite au respect de l'autre, à l'amour concret du prochain, au pardon si difficile, à l'espérance envers et contre tout, à la liberté. Signe de paix et de fraternité pour frayer des chemins nouveaux.
Ouest-France
D'étape en étape, ce pèlerinage mondial parcourt la planète. Tous les deux ans, elles plantent leur tente dans un pays différent : après le Brésil, la Pologne les accueille. Contraste saisissant entre ces continents : l'Amérique latine jeune et spirituelle, l'Europe vieillissante et très matérialiste.
Les JMJ sont une formidable école de la mondialisation. Elles donnent l'occasion d'apprendre à se connaître et à se comprendre pour construire ce précieux « vivre ensemble ».
Et cela prend du temps quand on ne parle pas la même langue, quand on ne partage pas la même culture, quand des pays sont en guerre les uns contre les autres. Nul doute que bien des échanges seront vifs, que des incompréhensions se manifesteront, que des yeux se dessilleront.
Des jeunes viendront des pays d'Afrique où la famine fait des ravages où les armes oublient de se taire. D'autres viendront d'Irak et de Syrie, portant dans leur coeur ceux qui sont morts pour leur foi, ceux dont on est sans nouvelles, ceux qui ont fui et errent aux portes de l'Europe cherchant refuge.
D'autres d'Asie où la jeunesse cherche à vivre libre notamment à Hong Kong. Nul doute que les Polonais sauront les comprendre, eux au pays maintes fois déchiré, à l'Église persécutée sous la dictature communiste et qui surent s'en libérer pacifiquement, dans les années 1980, avec Solidarnosc.
Les JMJ sont un signe éclatant d'espérance. Alors que tant de drames pourraient opposer irrémédiablement la jeunesse du monde, ce rassemblement pacifique démontre que l'humanité n'est pas condamnée à s'enfermer dans ses divisions, ses rivalités, sa soif de domination et de revanches. Elles permettent à ces jeunes à l'aube de leur vie adulte de parler vrai, de fraterniser, de partager leur quête spirituelle, leur foi, leur espérance, leur volonté de chercher un chemin humain au milieu de la violence qui se déchaîne pour construire la paix sur des bases solides.
Le pape François qui fustige la mondialisation de l'indifférence et qui sait les souffrances endurées par tant de chrétiens persécutés ou éradiqués dans certains pays fait confiance aux jeunes générations pour façonner un monde de paix. Il leur donne rendez-vous et leur dit : « Je désire vraiment cette rencontre avec vous pour donner au monde un nouveau signe d'harmonie, une mosaïque de visages si divers, de toutes les races, langues, peuples et cultures mais unis dans le nom de Jésus qui est le visage de la Miséricorde. »
Loin d'aviver les haines, loin d'encourager le repli sur soi, sur cette terre de Pologne qui porte le lourd silence des camps de concentration et le souvenir des victimes de l'Holocauste, ils se tourneront ensemble vers l'avenir. Un avenir éclairé par une parole qui les dépasse, qui les invite au respect de l'autre, à l'amour concret du prochain, au pardon si difficile, à l'espérance envers et contre tout, à la liberté. Signe de paix et de fraternité pour frayer des chemins nouveaux.
Ouest-France