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Obama propose de faire de la fin du ramadan un jour férié dans les écoles

3 participants

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Josué

Josué
Administrateur

États-Unis : Obama propose de faire de la fin du ramadan un jour férié dans les écoles
Pour le président des États-Unis, "un jour férié est un moyen de rappeler à tous les Américains qu'il est important de respecter toutes les croyances".
SOURCE AFP
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Barack Obama a souhaité jeudi aux musulmans un "joyeux Aïd", en référence à la fête de l'Aïd el-Fitr marquant la fin du mois du jeûne du ramadan et que le président américain veut voir devenir un jour férié pour les écoliers de son pays. "Un jour férié est un moyen de rappeler à tous les Américains qu'il est important de respecter toutes les croyances et religions", a affirmé Barack Obama dans un communiqué louant l'initiative de la ville de New York d'ajouter deux fêtes musulmanes aux jours de congé dans ses écoles.
À partir de la rentrée prochaine, la décision prise par le maire Bill de Blasio en mars sera mise en place et les écoliers n'auront pas classe pour l'Aïd el-Fitr et pour l'Aïd el-Kébir (ou Aïd al-Adha), la fête du sacrifice. Cette décision "est une reconnaissance de la diversité et du caractère inclusif qui ajoutent à la richesse de notre nation", a souligné Barack Obama. Le président avait invité en juin plusieurs musulmans à la Maison-Blanche pour partager le repas de l'iftar, qui marque la rupture quotidienne du jeûne. Durant le ramadan, mois de piété et de prières, les fidèles musulmans s'abstiennent de manger, de boire et d'avoir des rapports sexuels du lever au coucher du soleil.
http://www.lepoint.fr/monde/usa-obama-propose-de-faire-du-ramadan-un-jour-ferie-dans-les-ecoles-17-07-2015-1949578_24.php

samuel

samuel
Administrateur

Et pourquoi les hindous n'auraient pas eux aussi un jour férié ?

Josué

Josué
Administrateur

Et pourquoi les athées n'auraient il pas eux aussi leur jour férié ?

Rene philippe

Rene philippe

Josué a écrit:Et pourquoi les athées n'auraient il pas eux aussi leur jour férié ?
Ils en ont largement, 1er mai, 14 juillet, toutes les commémorations de guerre. Ça me rappelle une réflexion qu'on m'avait faite à Mayotte au début : pourquoi vous (les blancs) bénéficiez des fêtes liées à l'islam (99% de musulmans là-bas) alors que vous êtes chrétiens ? Je leur ai répondu : "pour la même raison que vous, musulmans, bénéficiez des fêtes chrétiennes, pâques, noël, etc"; depuis, ils m'ont fichu la paix heu

Josué

Josué
Administrateur

Ramadan en ​Tunisie : "Jamais je n’aurais imaginé que des non-jeûneurs pourraient sortir dans la rue"
Propos recueillis par Patricia Neves
Publié le 13/06/2017 à 18:00

Après la condamnation, début juin, de quatre Tunisiens accusés d'outrage pour avoir mangé en public pendant le ramadan, un sit-in a été organisé ce dimanche 11 juin à Tunis. Parmi les manifestants, Abdel Karim Ben Abdallah, à la tête du collectif "Fater" qui se bat depuis 2013 pour les droits des non-jeûneurs. Entretien.
"Non aux arrestations des non-jeûneurs". Pour la première fois en Tunisie, un groupe de plusieurs dizaines de personnes a manifesté ce dimanche 11 juin, à Tunis, pour dénoncer les pressions faites pendant le mois du ramadan sur celles et ceux qui ont décidé de ne pas jeûner comme le prescrit l'un des cinq piliers de l'islam. Un droit que leur garantit la nouvelle Constitution tunisienne, qui protège "la liberté de conscience".

Le 1er juin dernier, cinq jours après le début du ramadan, quatre hommes accusés "d'outrage public à la pudeur" ont pourtant été condamnés à un mois de prison ferme pour avoir mangé dans un jardin public, à Bizerte, dans le nord du pays. Un autre Tunisien a également été arrêté et condamné ce lundi - au lendemain de la manifestation de Tunis - à un mois de prison, toujours à Bizerte, pour avoir quant à lui fumé dans le jardin du tribunal.

Invoqué, la partie du code pénal tunisien qui incrimine "toute personne portant atteinte aux bonnes mœurs". Car la Constitution tunisienne stipule également que l’Etat s’engage à protéger "la religion et le sacré", en empêchant notamment d’y "porter atteinte". Une formulation suffisamment "vague" pour permettre aux autorités de l’interpréter de "1.000 manières" différentes, explique à Marianne Abdel Karim Ben Abdallah, à la tête du collectif "Fater" qui se bat depuis 2013 en faveur des libertés individuelles et, en particulier, des droits des non-jeûneurs.

Ce dimanche, Abdel Karim Ben Abdallah était dans le groupe de manifestants à Tunis, rallié au mouvement "Mouch Bessif" ("pas contre notre volonté", en arabe), à l’origine de l’événement. Malgré les dernières condamnations, explique-t-il, "on sent que les choses sont en train de changer" en Tunisie. Entretien.

Marianne : Pour la première fois en Tunisie, des manifestants sont sortis dans la rue en défense de la liberté de conscience et des droits des non-jeûneurs, en plein ramadan. Comment s’est organisé puis déroulé l’événement ?


Abdel Karim Ben Abdallah : Au départ, on s’est rallié à l’association "Mouch Bessif", qui a eu l’idée d’organiser la manifestation après la condamnation, début juin, de quatre non-jeûneurs à Bizerte. Ce qu’il faut savoir c’est qu’en Tunisie, on n’a pas besoin d’autorisation pour manifester, on doit simplement aviser les autorités, notamment pour avoir la protection nécessaire. On n’a eu aucun problème avec le ministère de l’Intérieur pour organiser l’événement. Sur place, il y a des gens qui nous ont approchés ; certains nous lançaient : "Vous n’avez pas honte ?!". Avec d’autres, on a réussi à parler, on leur a donné nos arguments, ça s’est très bien passé. On a eu aussi des messages d’encouragement venus de France, de Belgique, du Maroc et même d’Arabie Saoudite.

Sur la centaine de personnes présentes, il y avait d’ailleurs beaucoup de gens qui faisaient le ramadan, parce que c’est une cause commune : on défend les libertés individuelles de tous, des jeûneurs et des non-jeûneurs, des croyants et des non-croyants. Jamais je n’aurais imaginé que des non-jeûneurs pourraient prendre la rue, avoir des pancartes et crier, défendre leurs droits. On sent que les choses sont en train de changer…
Vous militez depuis plusieurs années au sein du collectif "Fater" qui aide les non-jeûneurs, sur Internet, à trouver des cafés ouverts pendant le ramadan…

Abdel Karim Ben Abdallah : Oui, depuis la création de "Fater" en 2013, on n’avait jamais fait d’action "hors ligne". Jusqu’ici, on a essayé de faciliter le quotidien des non-jeûneurs en créant sur les réseaux sociaux un groupe d’entraide. On indique aux gens l’adresse des cafés ouverts pendant le ramadan, on les renseigne sur les horaires d’ouverture, sur les prix pratiqués, sur la connexion wifi etc. Bien qu’aucune loi n’interdise de boire ou de manger en public, ça peut devenir très difficile pendant le ramadan de trouver un café ouvert, calme, où l’on puisse se rendre pour travailler, réviser. Internet a été notre arme la plus efficace.

La manifestation était donc une première pour vous, avez-vous reçu des pressions ou des menaces ?

J’ai été toujours menacé mais je ne me cache pas, je m’exprime avec mon nom, en veillant cependant à être discret parce que je travaille pour une grande société, j’ai aussi des contraintes. D’autant qu’après la révolution, avec la montée des islamistes (le parti islamiste Ennahdha est sorti vainqueur des législatives de 2011 avant de perdre ces mêmes élections en 2014, ndlr), les pressions étaient plus frontales.


Comment ces pressions ont-elles évolué depuis la révolution de 2011 qui a mis fin au règne de Ben Ali ?

Abdel Karim Ben Abdallah : Avant la révolution, les cafés étaient ouverts pendant le ramadan et discrètement, tout le monde buvait son café, fumait ses clopes… Il n’y avait pas vraiment de contrôle policier ou,
comme aujourd'hui, le contrôle de prêcheurs. Après la révolution, les
islamistes ont pris le pouvoir. La presse européenne parlait d’Ennahdha
en faisant référence à un parti d’islamistes "modérés" mais il n’y a pas
d’islamistes modérés, comme l’ont démontré les meurtres de Chokri Belaïd et de Mohamed Brahmi en 2013**.

Organiser la manifestation de dimanche aurait ainsi été impensable il y a deux ou trois ans. Les islamistes étaient encore très actifs. A Bizerte, après
la révolution, ils ont fermé tous les points de vente où l'on trouvait
de l’alcool. Ils ont pris le contrôle de dizaines de commerces et ont
fait la loi. L’exemple le plus poignant a sans doute été la mise en
place à Sejnane, une ville du nord-ouest, d’une police islamique. On a
eu des moments très durs. Mais à partir des assassinats de Belaïd et
Brahmi, les gens se sont mobilisés.

Aujourd’hui, le jeu politique a évolué. Après leur défaite de 2014, les islamistes ont changé de tactique pour garder leur domination (Ennahda est désormais allié au parti anti-islamiste, le parti Nidaa Tounès, composé entre autres de personnalités appartenant à l’ancien régime Ben Ali, sorti vainqueur des législatives de 2014, ndlr). Les islamistes ne veulent d’ailleurs plus apparaître comme une formation... islamiste (lors du 10e congrès d’Ennahdha, en mai 2016, les membres du parti ont adopté le principe d’une séparation entre le politique et le religieux, ndlr). Là, ils ne sont même pas exprimés sur l’affaire des non-jeûneurs. La manifestation de ce dimanche est par conséquent un grand pas vers la démocratie. On a eu la chance de manifester, de fumer et boire en pleine rue, devant les flics, sous leur protection…


Vous évoquez le contrôle de prêcheurs. A qui faites-vous référence ?

Abdel Karim Ben Abdallah : Si le parti Ennahda ne s’est pas directement exprimé sur le cas des non-jeûneurs, d’autres l’ont fait à sa place, par exemple le prédicateur Adel El Almi, proche d’Ennhada, qui a maintenant son propre parti. Pendant la manifestation, dimanche, il a envoyé son caméraman filmer les manifestants (El Almi s’est fait connaître pour des caméras cachées réalisées dans les cafés ouverts pendant le ramadan et publiées sur Internet, ndlr). Mais heureusement qu’il n’y a pas beaucoup de El Almi, aujourd’hui, en Tunisie.

Qu’en est-il des quatre Tunisiens condamnés à un mois de prison à Bizerte début juin pour outrage à la pudeur ?

https://www.marianne.net/monde/ramadan-en-tunisie-jamais-je-n-aurais-imagine-que-des-non-jeuneurs-pourraient-sortir-dans-la

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