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“Crois-tu en Allah, Dieu, Yahvé?” une enquête dans les écoles .

3 participants

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chico.

chico.

“Crois-tu en Allah, Dieu, Yahvé?” une enquête dans les écoles suscite l'émoi

"Est-ce-que tu crois en Dieu, Allah, Yahvé?" Sur le plan religieux, les questionnaires diffusés par l'assemblée de Corse aux écoles, collèges et lycées de l'île font polémique. / © Assemblea di Corsica
"Est-ce-que tu crois en Dieu, Allah, Yahvé?" Sur le plan religieux, les questionnaires diffusés par l'assemblée de Corse aux écoles, collèges et lycées de l'île font polémique. / © Assemblea di Corsica
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Une enquête commandée par l'Assemblée de Corse et destinée aux élèves provoque de multiples réactions. Certaines questions laissent entrevoir une volonté de rassembler des statistiques ethniques et confessionnelles. La diffusion est suspendue.
Par France 3 Corse ViaStella
Publié le 19/03/2017 à 18:10 Mis à jour le 19/03/2017 à 19:01

Depuis le 18 mars, plusieurs syndicats, élus et professeurs corses s'insurgent contre deux questionnaires destinés aux élèves de l'île, l'un pour l'enseignement primaire, l'autre pour le secondaire. Ces QCM auraient, selon ces observateurs, un caractère "intrusif" et incompatible avec les valeurs de laïcité de la République et de son Éducation nationale.

Certaines questions, peuvent en effet être interpretées comme une volonté cachée de rassembler des statistiques communautaires. Les questionnaires s'attardent d'abord sur la composition de la famille et la nationalité de l'enfant, et si ses parents travaillent ou cherchent un emploi.

Viennent ensuite celles traitant plus particulièrement des langues parlées, lues et comprises par l'enfant : "À la maison, quelle langue entends-tu?", "À la maison, quelle langue ton père/ta mère comprend-il/elle?"
s le 18 mars, plusieurs syndicats, élus et professeurs corses s'insurgent contre deux questionnaires destinés aux élèves de l'île, l'un pour l'enseignement primaire, l'autre pour le secondaire. Ces QCM auraient, selon ces observateurs, un caractère "intrusif" et incompatible avec les valeurs de laïcité de la République et de son Éducation nationale.

Certaines questions, peuvent en effet être interpretées comme une volonté cachée de rassembler des statistiques communautaires. Les questionnaires s'attardent d'abord sur la composition de la famille et la nationalité de l'enfant, et si ses parents travaillent ou cherchent un emploi.

Viennent ensuite celles traitant plus particulièrement des langues parlées, lues et comprises par l'enfant : "À la maison, quelle langue entends-tu?", "À la maison, quelle langue ton père/ta mère comprend-il/elle?"
http://france3-regions.francetvinfo.fr/corse/crois-tu-allah-dieu-yahve-enquete-ecoles-suscite-emoi-1217651.html#xtor=EPR-2-[newsletterquotidienne]-20170320-[lestitres-coldroite/titre4]

papy

papy

Cette enquête devait permettre de ciblé ceux qui sont chrétiens et ceux qui sont musulmans.
Dans quel but ?

Josué

Josué
Administrateur

Les élèves corses ne seront pas questionnés sur leurs pratiques religieuses
Christine Legrand, le 19/03/2017 à 18h44 Envoyer par email
Des questionnaires destinés à sonder les élèves corses, sur leurs pratiques religieuses et leurs origines ethniques, ont créé des polémiques avant d’être retirés

L’Assemblée corse en juillet 2016. La diffusion aux écoliers corses d’un questionnaire qui portait notamment sur leur appartenance a soulevé des réactions d’indignation de syndicats d’enseignants, de professionnels de l’éducation, et de politiques de l’île.
L’Assemblée corse en juillet 2016. La diffusion aux écoliers corses d’un questionnaire qui portait notamment sur leur appartenance a soulevé des réactions d’indignation de syndicats d’enseignants, de professionnels de l’éducation, et de politiques de l’île. / PASCAL POCHARD-CASABIANCA/AFP

« As-tu une religion ? », « Est-ce que tu crois en : Allah, Dieu, Yahvé ? », peut-on lire dans un étrange questionnaire d’une vingtaine de pages, diffusé en deux versions, l’une destinée aux élèves des écoles primaires (dès 8 ans) et l’autre aux élèves des collèges et lycées..en Corse. L’enquête contient des questions très détaillées sur leurs pratiques. « Est-ce que ton père croit en Allah/Dieu/Yahvé ? » « Est-ce que ta mère croit en Allah, Dieu, Yahvé ? », « Pendant le Ramadan, manges-tu dans la journée ? », « Le vendredi saint, est-ce que tu manges de la viande ? », « Pendant Shabbat, regardes-tu la télévision ? » « Dans la vie de tous les jours, est-ce que tu portes une croix, une kippa, une médaille, un voile ? »

Elle interroge leurs pratiques linguistiques, et celles de leur famille proche, et les « difficultés » qu’ils peuvent rencontrer en raison de leur nationalité, leur religion ou leur couleur de peau et sur leur sentiment d’appartenance à la Corse ou à la France

Un document « élaboré par des enseignants-chercheurs »

Ce questionnaire intitulé « La Diversité Corse », a été élaboré par « les enseignants-chercheurs de l’Università di Corsica », peut-on lire en préambule de ces documents, et « fait suite à la demande du Président de l’Assemblée de Corse concernant les questions traitées par la commission permanente chargée de travailler sur la diversité culturelle ».

Dans une lettre adressée le 10 février dernier au président de l’Université, Jean-Guy Talamoni, président nationaliste de l’Assemblée corse, dévoile clairement ses intentions. L’objectif de cette enquête, écrit-il, consiste « à élaborer un modèle de gestion de cette diversité », suite aux « événements récents ».

Il cite notamment le quartier d’Ajaccio Les jardins de l’empereur où des centaines de manifestants étaient venues crier « Arabes dehors, on va vous tuer ! » (en décembre 2015) et la ville de Bonifacio, où des femmes voilées s’étaient vues interdire l’accès à une école en septembre. Il y argue aussi d’« un réel sentiment, de la part des personnes issues de la culture majoritaire de perte progressive d’identité ». Il y précise la nécessité d’explorer des « thématiques » comme le « radicalisme religieux », le « racisme » et la « xénophobie ».

Des réactions d’indignation

La diffusion de ce questionnaire a aussitôt soulevé des réactions d’indignation de syndicats d’enseignants, de professionnels de l’éducation, et de politiques de l’île.

« De tels questionnaires sont contraires à tous les principes de protection des libertés individuelles de conscience et de culte. Ils sont en contradiction avec les principes de laïcité de l’éducation nationale et de protection des enfants » a déclaré François Tatti, président (DVG) de l’agglomération de Bastia et conseiller territorial, dans un communiqué.

Cette enquête est-elle légale ?

«Cet exercice n’est pas aisé et se heurte à des obstacles d'ordre juridique. La loi proscrit toute étude statistique à caractère ethnique» reconnaissait Jean-Guy Talamoni. Et il entendait bien, en faisant appel à des « enseignants-chercheurs » de l’Université, contourner ces difficultés.

« Faire passer un questionnaire à des élèves est possible, de nombreuses enquêtes ont été faites par ce biais », explique Patrick Simon, chercheur à l’Institut national d’études démographiques (Ined). « Mais il faut bien sûr d’abord le consentement des participants et quand il s’agit de mineurs, celui de leurs parents ».

« Et surtout, ajoute-il , quand il s’agit de questions « sensibles », portant sur les convictions religieuses, les origines ethniques ou l’orientation sexuelle, elles sont contrôlées de près par la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL)». La loi (article 8 de la loi Informatique et liberté ) interdit en effet aux enquêteurs de poser ces questions, sauf exceptions, soumises une autorisation préalable à la CNIL, qui est censée vérifier que certains critères éthiques soient respectés.

« La CNIL exige le consentement exprès des personnes qui répondent, et la garantie que leur anonymat sera respecté. Mais aussi et surtout que les questions posées sont en relation directe avec la « finalité » de l’enquête. », précise Patrick Simon. « Que des personnes fassent une enquête sur la diversité religieuse n’est pas un problème en soi. Mais c’est l’objectif de l’enquête et l’utilisation qui peut être faite de ces statistiques, qui peuvent être discutés. »

Le recteur de Corse interdit la diffusion du questionnaire

Interrogé par l’AFP dimanche, le recteur de l'académie de Corse Philippe Lacombe a indiqué que le questionnaire ne serait finalement pas diffusé dans les établissements corses qui dépendent de l'Education nationale. Le recteur a mis précisément en avant l’article de cette loi informatique et libertés «qui interdit de collecter ou de traiter des données à caractère personnel qui font apparaître directement ou indirectement, les origines raciales ou ethniques, les opinions politiques, philosophiques ou religieuses». Il a souligné que «la grande enquête menée par l'INSEE et l'INED» sur le sujet avait « nécessité des mois, voire des années pour élaborer un protocole». Il a également précisé qu'aucun élément « ne plaidait» en faveur de cette enquête, encore moins en année électorale.

Christine Legrand
http://www.la-croix.com/Religion/Laicite/Les-eleves-corses-ne-seront-pas-questionnes-sur-leurs-pratiques-religieuses-2017-03-19-1200833090

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