SOS textos, au secours des ados
Mots clés : Hotline, suicide, adolescents, Malentendants, Demain, Demain Santé, Association
Par figaro iconMadison Park - le 24/06/2016
Un service d'assistance par messages écrits permet aux adolescents et aux personnes en difficulté d'être soutenus de façon anonyme et confidentielle.
Article de USA Today (États-Unis)
Un corps d'assistants sociaux formés, disponibles 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, pour venir en aide par texto aux personnes qui en ont besoin, de façon anonyme et confidentielle: l'idée semble toute simple mais elle a fait recette outre-Atlantique. «Crisis Text Line ne remplace pas les soins mentaux, mais lorsqu'on se sent complètement submergé, perdu et seul, c'est un point de contact et un moyen de retrouver un état d'esprit plus stable», explique Rayne, conseillère.
Nancy Lublin, la fondatrice de ce service, en a eu l'idée après avoir travaillé avec des adolescents: certains d'entre eux préféraient communiquer par texto leurs angoisses face à des problèmes comme la dépression ou le viol. En 2013, l'équipe de DoSomething.org, le groupe de soutien pour adolescents qu'elle dirige comme PDG, s'est rendu compte de changements dans les habitudes technologiques et a commencé à prodiguer conseils et soutien dans les moments de crise par texto. La logique était simple: aller là où se trouvent les adolescents. D'après une étude du Pew Research Center, ces jeunes envoient et reçoivent en moyenne trente SMS par jour.
Un pic entre 19 heures et 21 heures
Depuis sa création, Crisis Text Line a échangé près de dix-sept millions de textos.
Depuis sa création, Crisis Text Line a échangé près de dix-sept millions de textos. Crédits photo :
Pourtant, aujourd'hui, les utilisateurs du service sont de tous âges. Environ 35 % des textos reçus émanent de personnes les sollicitant à propos d'enfants, de divorce ou de problèmes professionnels.
Depuis trente ans, le taux de suicides aux États-Unis n'a cessé d'augmenter. Plus de 41.000 personnes à travers les États-Unis ont mis fin à leurs jours en 2013. Bien que les lignes de détresse téléphoniques, en service depuis des décennies, restent efficaces, à l'ère de Snapchat et de WhatsApp les conversations téléphoniques sont pour certains plus gênantes ou inconfortables.
En trois ans, Crisis Text Line a échangé près de dix-sept millions de textos. Grâce au volume de conversations recueillies, l'association dispose de précieuses données. Elle rend même publiques certaines d'entre elles sur les «Crisis Trends», ou tendances de crise (les pensées suicidaires, l'automutilation ou le harcèlement), habituellement très difficiles à quantifier. On y apprend par exemple que les pensées suicidaires se manifestent le plus entre 19 heures et 21 heures, et que les victimes de dépression ou de violences semblent plus nombreuses le mardi…
Nancy Lublin ne soupçonnait pas que son initiative aurait un tel impact. «La plus grande surprise a été l'afflux de personnes frappées de surdité vers notre service ; pas seulement celles qui cherchent de l'aide, mais aussi celles qui veulent servir de conseillers», dit-elle.
Rayne peut témoigner à quel point une personne sourde peut se sentir tenue à l'écart des méthodes de soutien traditionnelles. Il y a quelques années, elle a été hospitalisée à la suite d'une tentative de suicide. «Parce que je suis une personne sourde, trouver de l'aide avant d'en arriver à être hospitalisée n'était pas facile puisque je ne pouvais appeler aucune des lignes de soutien téléphoniques», écrit-elle. Tout comme elle, trente conseillers sourds ou malentendants ont aujourd'hui rejoint l'organisation.
http://sante.lefigaro.fr/actualite/2016/06/24/25123-sos-textos-secours-ados
Mots clés : Hotline, suicide, adolescents, Malentendants, Demain, Demain Santé, Association
Par figaro iconMadison Park - le 24/06/2016
Un service d'assistance par messages écrits permet aux adolescents et aux personnes en difficulté d'être soutenus de façon anonyme et confidentielle.
Article de USA Today (États-Unis)
Un corps d'assistants sociaux formés, disponibles 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, pour venir en aide par texto aux personnes qui en ont besoin, de façon anonyme et confidentielle: l'idée semble toute simple mais elle a fait recette outre-Atlantique. «Crisis Text Line ne remplace pas les soins mentaux, mais lorsqu'on se sent complètement submergé, perdu et seul, c'est un point de contact et un moyen de retrouver un état d'esprit plus stable», explique Rayne, conseillère.
Nancy Lublin, la fondatrice de ce service, en a eu l'idée après avoir travaillé avec des adolescents: certains d'entre eux préféraient communiquer par texto leurs angoisses face à des problèmes comme la dépression ou le viol. En 2013, l'équipe de DoSomething.org, le groupe de soutien pour adolescents qu'elle dirige comme PDG, s'est rendu compte de changements dans les habitudes technologiques et a commencé à prodiguer conseils et soutien dans les moments de crise par texto. La logique était simple: aller là où se trouvent les adolescents. D'après une étude du Pew Research Center, ces jeunes envoient et reçoivent en moyenne trente SMS par jour.
Un pic entre 19 heures et 21 heures
Depuis sa création, Crisis Text Line a échangé près de dix-sept millions de textos.
Depuis sa création, Crisis Text Line a échangé près de dix-sept millions de textos. Crédits photo :
Pourtant, aujourd'hui, les utilisateurs du service sont de tous âges. Environ 35 % des textos reçus émanent de personnes les sollicitant à propos d'enfants, de divorce ou de problèmes professionnels.
Depuis trente ans, le taux de suicides aux États-Unis n'a cessé d'augmenter. Plus de 41.000 personnes à travers les États-Unis ont mis fin à leurs jours en 2013. Bien que les lignes de détresse téléphoniques, en service depuis des décennies, restent efficaces, à l'ère de Snapchat et de WhatsApp les conversations téléphoniques sont pour certains plus gênantes ou inconfortables.
En trois ans, Crisis Text Line a échangé près de dix-sept millions de textos. Grâce au volume de conversations recueillies, l'association dispose de précieuses données. Elle rend même publiques certaines d'entre elles sur les «Crisis Trends», ou tendances de crise (les pensées suicidaires, l'automutilation ou le harcèlement), habituellement très difficiles à quantifier. On y apprend par exemple que les pensées suicidaires se manifestent le plus entre 19 heures et 21 heures, et que les victimes de dépression ou de violences semblent plus nombreuses le mardi…
Nancy Lublin ne soupçonnait pas que son initiative aurait un tel impact. «La plus grande surprise a été l'afflux de personnes frappées de surdité vers notre service ; pas seulement celles qui cherchent de l'aide, mais aussi celles qui veulent servir de conseillers», dit-elle.
Rayne peut témoigner à quel point une personne sourde peut se sentir tenue à l'écart des méthodes de soutien traditionnelles. Il y a quelques années, elle a été hospitalisée à la suite d'une tentative de suicide. «Parce que je suis une personne sourde, trouver de l'aide avant d'en arriver à être hospitalisée n'était pas facile puisque je ne pouvais appeler aucune des lignes de soutien téléphoniques», écrit-elle. Tout comme elle, trente conseillers sourds ou malentendants ont aujourd'hui rejoint l'organisation.
http://sante.lefigaro.fr/actualite/2016/06/24/25123-sos-textos-secours-ados