L’éducation civique, oui, mais pour tous…
Difficile de ne pas enrager quand on entend ces appels, très moralisateurs, à « l’éducation civique ». Chacun clame qu’elle fait partie de la mission éducative de l’école et ne doit pas être considérée comme un « joker » à la disposition des profs. À gauche comme à droite, on surenchérit dans le souci de réapprendre aux têtes blondes une vertu républicaine – le civisme –, qui serait passablement oubliée par nos bambins. Parfait !
Pourquoi le verbe enrager ? Parce qu’il y a dans tout cela une vague hypocrisie. Enseigner le civisme, c’est bien. Expliquer aux collégiens qu’il est au fondement de la démocratie, c’est mieux. Hélas, peut-on dire que tous les partis politiques et tous les politiciens sont eux-mêmes soucieux de ce précieux civisme ? Rien n’est moins sûr. À gauche, à droite, au centre et vers les extrêmes, on s’affranchit allègrement des règles élémentaires de cette république que chacun invoque du matin au soir. Surtout quand se rapprochent les échéances électorales.
À gauche, l’exécutif est si obsédé par la crainte d’être balayé dès le premier tour qu’il agit de façon brouillonne, désordonnée. Faisant un peu n’importe quoi – par exemple, sur ce projet de loi travail –, il en vient à effarer la gauche, braquer les syndicats, tout en scandalisant le patron du Medef et les ténors de la droite. Or, affaiblir délibérément la cohérence démocratique, est-ce se montrer civique ?
Difficile de ne pas enrager quand on entend ces appels, très moralisateurs, à « l’éducation civique ». Chacun clame qu’elle fait partie de la mission éducative de l’école et ne doit pas être considérée comme un « joker » à la disposition des profs. À gauche comme à droite, on surenchérit dans le souci de réapprendre aux têtes blondes une vertu républicaine – le civisme –, qui serait passablement oubliée par nos bambins. Parfait !
Pourquoi le verbe enrager ? Parce qu’il y a dans tout cela une vague hypocrisie. Enseigner le civisme, c’est bien. Expliquer aux collégiens qu’il est au fondement de la démocratie, c’est mieux. Hélas, peut-on dire que tous les partis politiques et tous les politiciens sont eux-mêmes soucieux de ce précieux civisme ? Rien n’est moins sûr. À gauche, à droite, au centre et vers les extrêmes, on s’affranchit allègrement des règles élémentaires de cette république que chacun invoque du matin au soir. Surtout quand se rapprochent les échéances électorales.
À gauche, l’exécutif est si obsédé par la crainte d’être balayé dès le premier tour qu’il agit de façon brouillonne, désordonnée. Faisant un peu n’importe quoi – par exemple, sur ce projet de loi travail –, il en vient à effarer la gauche, braquer les syndicats, tout en scandalisant le patron du Medef et les ténors de la droite. Or, affaiblir délibérément la cohérence démocratique, est-ce se montrer civique ?