USA: une étudiante violée menacée de sanction par son université
Madi Barney est sous la menace d’une sanction disciplinaire. Elle aurait enfreint le code d’honneur de Brigham Young University, une université mormone où elle est étudiante.
Les cas de viols et d’agressions sexuelles ne sont pas malheureusement pas exceptionnels aux États-Unis. Et ce n’est pas cette nouvelle affaire rapportée par le New York Times qui va faire la part belle aux administrateurs de l’université de Brigham Young University. Il y a quelques semaines, Madi Barney, étudiante de seconde année au sein de l’établissement, est violée dans son studio situé en dehors du campus alors qu’elle avait rendez-vous avec un garçon. Cette dernière dépose plainte auprès des autorités compétentes. Mais surprise, quelques jours plus tard, Madi est convoquée pour un conseil disciplinaire par son université en raison du fait qu’elle aurait transgressé le «code d’honneur» de l’établissement de par son comportement.
Le règlement interdit d’avoir un membre du sexe opposé dans sa chambre
Lors du dépôt de sa plainte, un shérif adjoint du comté de l’Utah (ami de l’accusé) a directement transmis son rapport à l’université de Brigham Young. Au courant du viol, l’établissement invite la jeune femme à répondre de ses actes, elle qui a «enfreint de par son comportement le code d’honneur de l’université». Ce règlement religieux interdit les étudiants de cette institution mormone, de boire de l’alcool ou d’avoir un membre du sexe opposé dans sa chambre.
Afin de ne pas se mettre juridiquement en danger, l’étudiante n’a pas assisté au conseil disciplinaire. Elle n’a plus le droit de s’inscrire à de nouveaux cours, ni même d’en changer en raison des investigations. Les administrateurs de l’université assurent que le viol ne peut être attesté faute de preuves. La jeune femme de 19 ans a fait connaître publiquement son cas la semaine dernière et lancé une pétition qui rassemble actuellement plus de 100 000 signatures, demandant l’immunité concernant le code d’honneur pour les victimes d’agressions sexuelles. Cette dernière a également mis en avant l’un des droits civiques fédéraux édité par l’amendement sur l’éducation américaine.
«Rien ne peut légitimer un viol ou une agression sexuelle»
Dans un post Facebook annonçant son combat, elle écrit que les victimes d’agressions sexuelles qui osent parler s’exposent à une suspension ou une expulsion universitaire. «Rien ne peut légitimer un viol ou une agression sexuelle. En enquêtant sur les victimes de viols et leur transgression du code d’honneur de l’université de Brigham Young University, l’établissement victimise ceux qui osent parler et les tient pour responsables de ce qui s’est passé».
«Protégez les victimes, ne les culpabilisez pas»
Alors que l’étudiante ne pouvait assister à la mobilisation de mercredi dernier sans craindre pour sa sécurité, de nombreux étudiants se sont rassemblés pour soutenir sa cause. Ces derniers portaient des bracelets en plastique pour montrer leur soutien ainsi que des pancartes sur lesquels on pouvait lire «Protégez les victimes, ne les culpabilisez pas». Le président de l’université, Kevin Worthen a déclaré en réponse à la controverse, que les administrateurs comprenaient l’«inhérente tension» lorsqu’une personne victime d’agression sexuelle transgresse le code d’honneur. Il a également ajouté qu’il étudierait la possibilité de donner l’immunité à Madi Barney si les droits civiques fédéraux permettent de se substituer au code d’honneur de l’établissement.
http://etudiant.lefigaro.fr/les-news/actu/detail/article/usa-une-etudiante-violee-menacee-d-etre-sanctionnee-par-son-universite-20149/
Madi Barney est sous la menace d’une sanction disciplinaire. Elle aurait enfreint le code d’honneur de Brigham Young University, une université mormone où elle est étudiante.
Les cas de viols et d’agressions sexuelles ne sont pas malheureusement pas exceptionnels aux États-Unis. Et ce n’est pas cette nouvelle affaire rapportée par le New York Times qui va faire la part belle aux administrateurs de l’université de Brigham Young University. Il y a quelques semaines, Madi Barney, étudiante de seconde année au sein de l’établissement, est violée dans son studio situé en dehors du campus alors qu’elle avait rendez-vous avec un garçon. Cette dernière dépose plainte auprès des autorités compétentes. Mais surprise, quelques jours plus tard, Madi est convoquée pour un conseil disciplinaire par son université en raison du fait qu’elle aurait transgressé le «code d’honneur» de l’établissement de par son comportement.
Le règlement interdit d’avoir un membre du sexe opposé dans sa chambre
Lors du dépôt de sa plainte, un shérif adjoint du comté de l’Utah (ami de l’accusé) a directement transmis son rapport à l’université de Brigham Young. Au courant du viol, l’établissement invite la jeune femme à répondre de ses actes, elle qui a «enfreint de par son comportement le code d’honneur de l’université». Ce règlement religieux interdit les étudiants de cette institution mormone, de boire de l’alcool ou d’avoir un membre du sexe opposé dans sa chambre.
Afin de ne pas se mettre juridiquement en danger, l’étudiante n’a pas assisté au conseil disciplinaire. Elle n’a plus le droit de s’inscrire à de nouveaux cours, ni même d’en changer en raison des investigations. Les administrateurs de l’université assurent que le viol ne peut être attesté faute de preuves. La jeune femme de 19 ans a fait connaître publiquement son cas la semaine dernière et lancé une pétition qui rassemble actuellement plus de 100 000 signatures, demandant l’immunité concernant le code d’honneur pour les victimes d’agressions sexuelles. Cette dernière a également mis en avant l’un des droits civiques fédéraux édité par l’amendement sur l’éducation américaine.
«Rien ne peut légitimer un viol ou une agression sexuelle»
Dans un post Facebook annonçant son combat, elle écrit que les victimes d’agressions sexuelles qui osent parler s’exposent à une suspension ou une expulsion universitaire. «Rien ne peut légitimer un viol ou une agression sexuelle. En enquêtant sur les victimes de viols et leur transgression du code d’honneur de l’université de Brigham Young University, l’établissement victimise ceux qui osent parler et les tient pour responsables de ce qui s’est passé».
«Protégez les victimes, ne les culpabilisez pas»
Alors que l’étudiante ne pouvait assister à la mobilisation de mercredi dernier sans craindre pour sa sécurité, de nombreux étudiants se sont rassemblés pour soutenir sa cause. Ces derniers portaient des bracelets en plastique pour montrer leur soutien ainsi que des pancartes sur lesquels on pouvait lire «Protégez les victimes, ne les culpabilisez pas». Le président de l’université, Kevin Worthen a déclaré en réponse à la controverse, que les administrateurs comprenaient l’«inhérente tension» lorsqu’une personne victime d’agression sexuelle transgresse le code d’honneur. Il a également ajouté qu’il étudierait la possibilité de donner l’immunité à Madi Barney si les droits civiques fédéraux permettent de se substituer au code d’honneur de l’établissement.
http://etudiant.lefigaro.fr/les-news/actu/detail/article/usa-une-etudiante-violee-menacee-d-etre-sanctionnee-par-son-universite-20149/