Comment un prêtre haïtien a dû quitter sa paroisse de Bretagne "à cause de ses origines"
Il a été déplacé dans la paroisse de Caulnes et Broons (Côtes-d'Armor), dimanche 13 mars.
A Callac (Côtes-d'Armor), quand on évoque le nom d'Olivier Mikerson, il y a ceux qui regrettent le jeune prêtre enjoué, et ceux qui coupent court à la conversation. Depuis quinze jours, le départ de cet Haïtien arrivé six mois plus tôt dans la commune a laissé sans voix de nombreux habitants. Sur la place déserte de l'église, où le père avait l'habitude de saluer ses fidèles par un éclat de rire, il ne reste que le murmure du vent, entrecoupé par le bruit des rares voitures qui passent par-là.
Dans le village de 2 200 habitants situé entre Carhaix et Guingamp, les paroissiens ont appris le départ du père Mikerson un dimanche, à la fin de l'eucharistie. Les autres l'ont lu le lendemain dans la presse locale. Le 16 mars, un article du Télégramme évoque l'inscription de tags racistes sur des murs de la commune, ainsi que des propos malveillants tenus à l'égard du prêtre par de "bons chrétiens du cru".
"Ses origines haïtiennes ne lui permettaient pas d'exercer sa mission"
Rapidement mis au courant de ces événements, le presbytère se refuse à tout commentaire : "Les médias en ont assez parlé. Je n'ai rien à dire", lance sèchement une employée de la paroisse de Callac. Pourtant, peu de temps après son arrivée, Olivier Mikerson évoque son mal-être à plusieurs reprises avec sa hiérarchie. "Il m'a fait part d'actes qui l'ont blessé. Ces actes se sont peu à peu transformés en souffrance insupportable", confie le vicaire général du diocèse.
Assis dans la salle à manger du presbytère de Guingamp, Gérard Nicole marque un silence puis poursuit : "Il a senti que ses origines haïtiennes ne lui permettaient pas d'exercer sa mission."
http://www.francetvinfo.fr/societe/religion/comment-un-pretre-haitien-a-quitte-sa-paroisse-de-bretagne-a-cause-de-ses-origines_1373327.html#xtor=EPR-2-[newsletterquotidienne]-20160401-[lestitres-coldroite/titre8]
Il a été déplacé dans la paroisse de Caulnes et Broons (Côtes-d'Armor), dimanche 13 mars.
A Callac (Côtes-d'Armor), quand on évoque le nom d'Olivier Mikerson, il y a ceux qui regrettent le jeune prêtre enjoué, et ceux qui coupent court à la conversation. Depuis quinze jours, le départ de cet Haïtien arrivé six mois plus tôt dans la commune a laissé sans voix de nombreux habitants. Sur la place déserte de l'église, où le père avait l'habitude de saluer ses fidèles par un éclat de rire, il ne reste que le murmure du vent, entrecoupé par le bruit des rares voitures qui passent par-là.
Dans le village de 2 200 habitants situé entre Carhaix et Guingamp, les paroissiens ont appris le départ du père Mikerson un dimanche, à la fin de l'eucharistie. Les autres l'ont lu le lendemain dans la presse locale. Le 16 mars, un article du Télégramme évoque l'inscription de tags racistes sur des murs de la commune, ainsi que des propos malveillants tenus à l'égard du prêtre par de "bons chrétiens du cru".
"Ses origines haïtiennes ne lui permettaient pas d'exercer sa mission"
Rapidement mis au courant de ces événements, le presbytère se refuse à tout commentaire : "Les médias en ont assez parlé. Je n'ai rien à dire", lance sèchement une employée de la paroisse de Callac. Pourtant, peu de temps après son arrivée, Olivier Mikerson évoque son mal-être à plusieurs reprises avec sa hiérarchie. "Il m'a fait part d'actes qui l'ont blessé. Ces actes se sont peu à peu transformés en souffrance insupportable", confie le vicaire général du diocèse.
Assis dans la salle à manger du presbytère de Guingamp, Gérard Nicole marque un silence puis poursuit : "Il a senti que ses origines haïtiennes ne lui permettaient pas d'exercer sa mission."
http://www.francetvinfo.fr/societe/religion/comment-un-pretre-haitien-a-quitte-sa-paroisse-de-bretagne-a-cause-de-ses-origines_1373327.html#xtor=EPR-2-[newsletterquotidienne]-20160401-[lestitres-coldroite/titre8]