Les catholiques progressistes doivent-ils quitter l'Eglise ?
Et si les catholiques qui ne sont pas d'accord avec la ligne du Vatican s'en allaient ? Après tout, il y a plein d'autres Eglises, y compris des communautés catholiques non romaines. Cela résoudrait la crise du catholicisme contemporain. Ces propos sont volontairement provocateurs, mais néanmoins sérieux. Ils sont tenus par Bill Keller, ex-rédacteur-en-chef du New York Times, dans une des tribunes en ligne les plus discutées entre catholiques américains actuellement (315 commentaires modérés en dix jours).
Le texte, parfois très drôle, se réfère particulièrement à un conflit actuel : de nombreuses religieuses américaines exigent une évolution du magistère en matière de ministère féminin et de sexualité. Face à leur protestation, soutenue par de nombreux catholiques progressistes, les évêques – soutenus à leur tour par d'autres catholiques - ne font preuve d'aucune volonté d'écoute et opposent une condamnation. « Si vous ne recevez pas la nourriture spirituelle dont vous avez besoin, si vous n'êtes pas à l'aise avec l’Institution, alors partez », suggère Bill Keller. « Et vous les sœurs qui préparez un voyage à Rome afin de dialoguer, soyez sûres d’une chose : sauf si vous avez l'intention de vous humilier, personne ne vous écoutera. Soeurs, vous n’avez qu’à partir », insiste-t-il.
Bien entendu, ce texte a été fortement discuté dans des milieux progressistes catholiques. Ainsi dans le National Catholic Reporter du 27 juin, la théologienne Jamie L Manson explique que « le fait de quitter l'Eglise est un luxe que le monde ne peut s'offrir ». Certes, admet-elle, « la prise en main hostile de l'Eglise par des forces archi-conservatrices (...) est un fait accompli (...) et les choses ne vont pas changer. » De même, elle partage tout à fait l'avis de Keller sur les responsables de l'Eglise qui semblent souhaiter que les dissidents catholiques s’en aillent. Mais, elle n'est pas d'accord sur un point : si les catholiques vivant en Occident pourraient effectivement quitter l'Eglise pour « faire leurs courses dans le vaste marché spirituel, où l'on trouve tout, de la médiation zen à l'Evangile de la prospérité », ceux qui vivent dans les pays pauvres n'auraient guère cette possibilité. « Il est important de rester en solidarité avec les catholiques à travers le monde et continuer ainsi nos actions afin de réformer l’enseignement de l’Eglise. »
Ce débat américain est TRES loin d’être terminé.
Et si les catholiques qui ne sont pas d'accord avec la ligne du Vatican s'en allaient ? Après tout, il y a plein d'autres Eglises, y compris des communautés catholiques non romaines. Cela résoudrait la crise du catholicisme contemporain. Ces propos sont volontairement provocateurs, mais néanmoins sérieux. Ils sont tenus par Bill Keller, ex-rédacteur-en-chef du New York Times, dans une des tribunes en ligne les plus discutées entre catholiques américains actuellement (315 commentaires modérés en dix jours).
Le texte, parfois très drôle, se réfère particulièrement à un conflit actuel : de nombreuses religieuses américaines exigent une évolution du magistère en matière de ministère féminin et de sexualité. Face à leur protestation, soutenue par de nombreux catholiques progressistes, les évêques – soutenus à leur tour par d'autres catholiques - ne font preuve d'aucune volonté d'écoute et opposent une condamnation. « Si vous ne recevez pas la nourriture spirituelle dont vous avez besoin, si vous n'êtes pas à l'aise avec l’Institution, alors partez », suggère Bill Keller. « Et vous les sœurs qui préparez un voyage à Rome afin de dialoguer, soyez sûres d’une chose : sauf si vous avez l'intention de vous humilier, personne ne vous écoutera. Soeurs, vous n’avez qu’à partir », insiste-t-il.
Bien entendu, ce texte a été fortement discuté dans des milieux progressistes catholiques. Ainsi dans le National Catholic Reporter du 27 juin, la théologienne Jamie L Manson explique que « le fait de quitter l'Eglise est un luxe que le monde ne peut s'offrir ». Certes, admet-elle, « la prise en main hostile de l'Eglise par des forces archi-conservatrices (...) est un fait accompli (...) et les choses ne vont pas changer. » De même, elle partage tout à fait l'avis de Keller sur les responsables de l'Eglise qui semblent souhaiter que les dissidents catholiques s’en aillent. Mais, elle n'est pas d'accord sur un point : si les catholiques vivant en Occident pourraient effectivement quitter l'Eglise pour « faire leurs courses dans le vaste marché spirituel, où l'on trouve tout, de la médiation zen à l'Evangile de la prospérité », ceux qui vivent dans les pays pauvres n'auraient guère cette possibilité. « Il est important de rester en solidarité avec les catholiques à travers le monde et continuer ainsi nos actions afin de réformer l’enseignement de l’Eglise. »
Ce débat américain est TRES loin d’être terminé.