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La Turquie va déboulonner une statue célébrant l'amitié avec l'Arménie

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samuel
Josué
6 participants

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Josué

Josué
Administrateur

La Turquie va déboulonner une statue célébrant l'amitié avec l'Arménie
La Turquie s'apprêtait dimanche à déboulonner un monument célébrant l'amitié avec l'Arménie près de la frontière entre les deux pays, après que le Premier ministre eut tourné en dérision la statue et demandé son enlèvement, selon la presse.
De l'autre côté de la frontière bouclée à la circulation, les Arméniens célébraient le 96e anniversaire des massacres de leurs ancêtres sous l'Empire ottoman, au coeur des dissensions bilatérales depuis des décennies.

Passant outre aux protestations généralisées, les autorités de la ville de Kars (est) ont chargé une entreprise de déboulonner la statue inachevée après que le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan l'eut qualifiée de "monstruosité".

Un échaffaudage a été monté sur la structure de béton haute de 30 mètres tandis qu'une grue a été acheminée sur place dimanche, selon la presse.

"Aucune date n'a été fixée pour le début des travaux", a indiqué un responsable de l'entrepise à l'agence Anatolie.

Le Premier ministre avait déclenché un torrent de critiques lors d'une visite à Kars en janvier au cours de laquelle il avait fustigé "une monstruosité... une drôle de chose érigéé" à proximité de la tombe d'un érudit musulman.

Les critiques avaient vu notamment dans ses propos des accents islamiques orthodoxes: les statues considérées comme idolâtres sont souvent rejetées par l'islam.

Le sculpteur Mehmet Aksoy a averti que la démolition de son oeuvre rappellerait la destruction des Bouddhas de Bamiyan en Afghanistan par les talibans et gênerait la candidature d'Ankara à l'entrée dans l'Union européenne.

Le monument, commandé en 2006, représente deux figures émergeant d'une forme humaine.

Les autorités font valoir que cette oeuvre devait être détruite parce qu'elle a été érigée dans une zone interdite à la construction afin de préserver la nature et les monuments historiques environnants.

En 2009, la Turquie et l'Arménie avaient signé des accords historiques pour mettre fin à des décennies d'hostilité, établir des relations diplomatiques et rouvrir leur frontière.

Mais ce processus s'est enlisé dans des accusations mutuelles et l'Arménie a gelé la ratification des accords l'an dernier.

Les Arméniens qualifient de génocide les massacres et déportations qui ont fait, selon eux, plus d'un million et demi de morts au sein de leur communauté.

De son côté, la Turquie reconnaît qu'entre 300.000 et 500.000 personnes ont péri dans le chaos des dernières années de l'Empire ottoman.
AFP, Mise a jour : 24 avril 2011

Josué

Josué
Administrateur

Les Arméniens ont marqué dimanche le 96e anniversaire des massacres de leurs ancêtres sous l'Empire ottoman, sur fond d'enlisement du processus de réconciliation entre Ankara et Erevan.



AFP
Des milliers de personnes ont défilé à Erevan jusqu'au monument aux morts Tsitsernakaberd de la capitale arménienne pour se recueillir à la mémoire des victimes.

"L'Arménie a prouvé par ses gestes résolus que malgré les pages noires de l'Histoire, elle aspire à la paix avec ses voisins, la Turquie incluse", a déclaré le chef de l'Etat arménien, Serge Sarkissian.

"Néanmoins, la politique officielle de déni (du génocide) de la Turquie continue", a déploré le président de cette ancienne république soviétique du Caucase.

L'Arménie et la Turquie ont signé en octobre 2009 des protocoles de réconciliation, mais le processus s'est enlisé dans des accusations mutuelles, chaque partie estimant que l'autre manque d'implication.

L'Arménie a gelé la ratification des protocoles de réconciliation il y a un an, mais M. Sarkissian a récemment souligné qu'Erevan avait pris cette décision "un certain temps après que les Turcs ont refusé de suivre cette procédure (devant leur propre Parlement)".

L'Arménie accuse la Turquie d'avoir de nouvelles exigences au regard de ces protocoles dont certains responsables politiques arméniens réclament l'annulation.

Les Arméniens qualifient de génocide les massacres et déportations qui ont fait, selon eux, plus d'un million et demi de morts au sein de leur communauté.

De son côté, la Turquie reconnaît qu'entre 300.000 et 500.000 personnes ont péri, non pas victimes d'une campagne d'extermination, mais, selon elle, dans le chaos des dernières années de l'Empire ottoman.

La qualification de ces événements de génocide a été approuvée par la France, le Canada et le Parlement européen.

Samedi, le président américain, Barack Obama, a commémoré le massacre en demandant à Ankara la "pleine" reconnaissance de ces tueries, en prenant soin de ne pas prononcer le mot "génocide" dont il avait pourtant préconisé l'utilisation pendant sa campagne électorale en 2008.

"Une juste reconnaissance, entière et franche, des faits est dans notre intérêt à tous", a estimé M. Obama dans un communiqué.

La Turquie s'est empressée de critiquer les déclarations "unilatérales" du locataire de la Maison Blanche.

"Les déclarations (de M. Obama) déforment les faits historiques. C'est pourquoi nous trouvons qu'elles posent problème et les déplorons", a indiqué le ministère turc des Affaires étrangères.

"Nous attendons des Etats-Unis qu'ils facilitent la normalisation" des relations entre la Turquie et l'Arménie, "pas qu'ils la compliquent", a ajouté le ministère.

Les protocoles signés en 2009 auraient pu mettre fin à des décennies d'hostilités et permettre la réouverture de la frontière commune entre les deux pays, mais l'Arménie a suspendu le processus de ratification en avril 2010.

M. Sarkissian a récemment déclaré que les choses resteraient en l'état jusqu'à ce qu'Ankara ratifie les protocoles, réaffirmant qu'Erevan n'accepterait aucune "condition préalable".

Le chef de l'Etat arménien reproche à la Turquie, alliée de l'Azerbaïdjan, de lier la ratification des textes à une avancée dans le contentieux sur le Nagorny-Karabakh, territoire azerbaïdjanais contrôlé de facto par les Arméniens.

Les massacres de 1915 ont été pendant longtemps tabou en Turquie, mais un débat public s'est instauré au cours des dernières années avec un nombre croissant d'historiens et d'intellectuels mettant en question la ligne officielle d'Ankara sur cette question et préconisant une réconciliation.

samuel

samuel
Administrateur

Tant que la TURQUIE ne reconnaîtra pas le génocide la plaie entre les deux pays restera ouverte.
c'est une question de bonne volonté.

Josué

Josué
Administrateur

hi

Mikael

Mikael
MODERATEUR
MODERATEUR

je comprend pas pourquoi la TURQUIE s'obstine de vouloir renier ce génocide ? Shocked

samuel

samuel
Administrateur

surtout que ce n'es pas la république de Turquie qui a fait cela mais l'empire ottoman.

Josué

Josué
Administrateur

Delanoë: "Il est temps de pénaliser la négation du génocide arménien"
Le maire de Paris, Bertrand Delanoë (PS), estime qu'il est "temps de pénaliser la négation du génocide arménien" et accuse Nicolas Sarkozy de ne pas "tenir sa parole" sur ce sujet, alors que le Sénat doit débattre mercredi de la proposition de loi votée par l'Assemblée en 2006.

Voté par les députés le 12 octobre 2006, ce texte est en suspens depuis cette date. Or, pour l'élu socialiste, "dans l'histoire (...) du XXe siècle, les massacres des Arméniens en 1915 -un génocide au sens juridique du terme- constituent l'un des chapitres les plus noirs".

Il est donc "logique de vouloir punir sa négation, comme la loi Gayssot le fit en 1990 pour la Shoah", poursuit le maire de Paris dans un communiqué intitulé "il est temps de pénaliser la négation du génocide arménien".

Selon lui, depuis le vote par l'Assemblée nationale, "le président de la République et le gouvernement ont fait en sorte que ce texte ne soit pas transmis au Sénat". Il déplore en outre que, pour en débattre, les sénateurs doivent au préalable "repousser l'exception d'irrecevabilité que la commission des lois a malheureusement opposée au texte".

"La vérité est que Nicolas Sarkozy ne tient pas sa parole", affirme Bertrand Delanoë, avançant qu'en avril 2007, le candidat avait promis par écrit aux associations arméniennes de soutenir la ratification par le Sénat.

"Une fois élu, il a fait l'inverse", accuse-t-il.

"Il faut se battre pour que les peuples arménien et turc se réconcilient, ce qui nécessite pour commencer que l'Etat turc reconnaisse la réalité du génocide", conclut-il.

Le génocide arménien a fait plusieurs centaines de milliers de victimes et est considéré comme le premier génocide du XXe siècle.

Il a été reconnu officiellement par la France en janvier 2001, ce que refuse toujours de faire la Turquie.
http://www.lepoint.fr/politique/delanoe-il-est-temps-de-penaliser-la-negation-du-genocide-armenien-04-05-2011-1326648_20.php?xtor=EPR-6-[Newsletter-Quotidienne]-20110504

Mikael

Mikael
MODERATEUR
MODERATEUR

c'est une épine pour la Turquie mais elle ne veut pas l'enlever .et ça peu encore durer des années.

Josué

Josué
Administrateur

Génocide arménien : Erdogan menace Sarkozy
Le Point.fr - Publié le 16/12/2011 à 11:00 - Modifié le 16/12/2011 à 13:21
Le Premier ministre turc demande au chef de l'État d'empêcher l'adoption d'un texte réprimant la négation du génocide arménien.
Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a menacé vendredi la France de "graves" conséquences si elle adopte un projet de loi pénalisant la négation du génocide arménien, que la Turquie a toujours nié, demandant personnellement à Nicolas Sarkozy de barrer la route à ce texte. "Si ces démarches arrivent à terme, les conséquences sur les relations politiques, économiques, culturelles et dans tous les domaines avec la France seront graves", a prévenu Recep Tayyip Erdogan dans une lettre envoyée au chef de l'État français, a rapporté l'agence de presse officielle Anatolie. Recep Tayyip Erdogan, dont le pays n'a jamais reconnu le génocide arménien (1915-1917), évoque l'impact "irréparable" sur les relations franco-turques qu'aurait le vote de ce texte par le Parlement français.

"J'espère sincèrement que vous tiendrez votre promesse de faire échouer des initiatives de ce genre et empêcherez ainsi des démarches qui auraient des conséquences irréparables" sur les liens bilatéraux, a dit Recep Tayyip Erdogan. Il a en outre appelé la France à faire preuve de "bon sens" et à empêcher que les rapports franco-turcs deviennent "l'otage des revendications de parties tiers", faisant référence à l'Arménie. "Ce projet de loi vise directement la République de Turquie, la nation turque et la communauté turque de France, et nous le considérons comme hostile", a ajouté Recep Tayyip Erdogan.

Le texte, qui prévoit une peine d'un an de prison et une amende de 45 000 euros en cas de contestation du génocide arménien, doit être examiné le 22 décembre par l'Assemblée nationale française. L'ambassade de Turquie à Paris a déjà averti qu'un vote favorable jeudi prochain entraînerait le rappel pour consultations de l'ambassadeur en France, Tahsin Burcuoglu, et le gel de toute coopération avec Paris. Ce nouveau coup de fièvre entre Paris et Ankara survient alors que les relations bilatérales, traditionnellement difficiles du fait du refus de la France de voir la Turquie, pays musulman d'environ 75 millions d'habitants, rejoindre l'Union européenne, s'étaient améliorées dernièrement avec une coopération accrue, en particulier sur la Syrie et la lutte contre les rebelles kurdes.

"Mentalité moyenâgeuse"

La Turquie reconnaît que jusqu'à 500 000 Arméniens ont péri en Anatolie au cours de la Première Guerre mondiale, mais, selon elle, ils n'ont pas été victimes d'une campagne d'extermination préméditée mais du chaos des dernières années de l'Empire ottoman, et ont pâti de leur alliance avec l'ennemi russe. Pour les Arméniens et une vingtaine d'autres pays, il s'agit d'un génocide, qui a fait 1,5 million de morts. La diaspora arménienne en France, forte de 500 000 personnes, est un enjeu électoral avant le scrutin présidentiel de 2012, ce que n'a pas manqué de faire remarquer Ankara.

Deux délégations turques, une parlementaire et une autre d'hommes d'affaires et d'industriels, se rendront en début de semaine à Paris pour tenter de convaincre les décideurs et élus français de faire marche arrière sur ce projet. Les observateurs turcs s'attendent à ce que, si les députés français votent le texte, le gouvernement turc impose des sanctions contre la France en écartant ses entreprises - elles sont plusieurs centaines en Turquie - de projets lucratifs dans la construction, les transports ou l'armement.

Le chef de la diplomatie turque Ahmet Davutoglu, qui a accusé la France de "mentalité moyenâgeuse" dans cette affaire prise très au sérieux par Ankara, a convoqué jeudi les représentants des entreprises françaises opérant en Turquie, et leur a demandé d'intervenir auprès de leurs directions pour qu'elles fassent pression sur le gouvernement français.

Josué

Josué
Administrateur

L'Assemblée nationale a adopté la proposition de loi sur la négation des génocides, dont celui des Arméniens en 1915. Ankara a évoqué une "trahison de l'histoire", tandis que l'Arménie a fait part de sa "gratitude".
Pour ceux qui militent pour une reconnaissance du génocide arménien, c'est un jour historique. Les députés, très peu nombreux, ont adopté la proposition de loi sur la négation des génocides, dont celui des Arméniens en 1915, sujet de tension avec la Turquie.
Immédiatement après le vote, l'Arménie a remercié la France, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Edouard Nalbandian: "Je veux, une fois de plus, exprimer ma gratitude aux plus hautes autorités de la France, à l'Assemblée nationale et au peuple français", a-t-il déclaré. le vice-premier ministre turc a lui estimé que cette loi était une "trahison de l'histoire et des réalités politiques". Dans la foulée, Ankara a rappelé son ambassadeur en poste à Paris.
Le texte, voté à main levée, a été adopté par une très large majorité de la cinquantaine de députés présents, une demi-douzaine votant contre. Et ce malgré les menaces et l'indignation de la Turquie [lire à ce sujet notre article] et la présence de plusieurs milliers de manifestants à l'extérieur de l'Assemblée nationale.
Le texte prévoit un an de prison et 45 000 euros d'amende en cas de négation d'un génocide reconnu par la loi. La France en reconnaît deux, celui des Juifs pendant la seconde guerre mondiale et celui des Arméniens, mais ne punit jusqu'à présent que la négation du premier.
De droite ou de gauche, les députés s'interrogeaient ce jeudi matin sur la position à adopter quant à cette proposition de loi. Revoyez notre zapping des matinales.
Le texte doit maintenant passer devant le Sénat. Le député centriste Jean-Christophe Lagarde a demandé au gouvernement, lors des explications de vote finales, de "l'inscrire rapidement à l'ordre du jour" de la seconde chambre du Parlement.
Pour sa part, Renaud Muselier (UMP) a déploré "le négationnisme d'Etat" du gouvernement turc à l'égard du génocide arménien tout en affirmant que le texte, voté par la majorité de son groupe, "n'était pas une loi contre la Turquie".
Le socialiste Dominique Raimbourg, lui aussi en faveur de la proposition de loi, l'a qualifiée "de suite logique" de la loi de 2001 reconnaissant la réalité du génocide arménien, tout en relevant que sa discussion "n'était peut-être pas de nature à apaiser les passions à quelques mois de l'élection présidentielle".
Près de 4000 manifestants tentaient de faire entendre leur voix pendant le vote. Massés depuis le début de matinée sur la place du président Edouard-Herriot, à Paris, ils brandissaient des drapeaux français et turcs et des pancartes disant "l'histoire ne doit pas servir la politique", "le débat historique n'est pas le débat politique" et "la pêche aux voix ne doit pas se faire sur l'histoire d'un pays". Les manifestants, venus en bus de plusieurs villes de France dans la nuit et dont les tracts étaient signés du Comité de coordination des associations franco-turques de France, étaient entourés de doubles barrières, tandis que des CRS bloquaient tous les accès à l'Assemblée nationale. LEXPRESS.fr est allé à leur rencontre.
http://www.lexpress.fr/actualite/politique/loi-sur-le-genocide-la-turquie-rappelle-son-ambassadeur_1064515.html?xtor=EPR-181-[XPR_Quotidienne]-20111222--112153216@188511655-20111222153022

larose



Mikael a écrit:je comprend pas pourquoi la TURQUIE s'obstine de vouloir renier ce génocide ? Shocked


http://www.eafjd.eu/spip.php?breve1043

chico.

chico.

larose a écrit:
Mikael a écrit:je comprend pas pourquoi la TURQUIE s'obstine de vouloir renier ce génocide ? Shocked


http://www.eafjd.eu/spip.php?breve1043
UN GRAND MERCI POUR LE LIEN.
ça explique bien des choses.

larose



Josué a écrit:L'Assemblée nationale a adopté la proposition de loi sur la négation des génocides, dont celui des Arméniens en 1915. Ankara a évoqué une "trahison de l'histoire", tandis que l'Arménie a fait part de sa "gratitude".
Pour ceux qui militent pour une reconnaissance du génocide arménien, c'est un jour historique.

réaction du premier ministre turc :

ANKARA (Reuters) - Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a estimé jeudi que le vote des députés français sur les génocides avait ouvert des plaies qui seraient difficiles à refermer.

Pour le chef du gouvernement turc, qui a protesté à de multiples reprises avant le vote, la proposition de loi qui prévoit de pénaliser la négation des génocides relève d'"une politique fondée sur le racisme, la discrimination et la xénophobie".

La Turquie, a ajouté Erdogan, annule toutes les rencontres politiques, économiques et militaires prévues avec la France. De même, elle annule l'autorisation qui était faite aux avions de chasse et aux bâtiments de guerre de l'armée française d'atterrir ou d'accoster en Turquie.

Ibon Villelabeitia; Henri-Pierre André pour le service français.


http://fr.news.yahoo.com/erdogan-fustige-le-vote-fran%C3%A7ais-fond%C3%A9-sur-le-160925844.html;_ylt=AlsGi_Dq5YeTB4uLLG7D51kEfsl_;_ylu=X3oDMTN2N2l2cDNvBG1pdANUb3BTdG9yeSBNb25kZVNGBHBrZwNjNTNlM2M0ZC1iNTkyLTNhODMtYmJmYy02N2Y1YmYzOWMwYjMEcG9zAzUEc2VjA3RvcF9zdG9yeV9jb2tlBHZlcgM5MTdlODIxMS0yY2I3LTExZTEtYjY3Zi1iZTliMmMzNzUzNTQ-;_ylg=X3oDMTFwcWsyZGZtBGludGwDZnIEbGFuZwNmci1mcgRwc3RhaWQDBHBzdGNhdANtb25kZQRwdANzZWN0aW9ucwR0ZXN0Aw--;_ylv=3

Josué

Josué
Administrateur

ça prend des proportions internationales cette histoire.

Josué

Josué
Administrateur

Une commission parlementaire israélienne examinait, lundi matin, un texte reconnaissant le génocide arménien, une mesure qui devrait aggraver les tensions déjà fortes avec la Turquie. Le texte propose de faire du 24 avril, date du début des exécutions en masse d'Arméniens en 1915, une journée de commémoration du "massacre du peuple arménien". Le Parlement avait rejeté une proposition similaire en 2007, quand Israël et la Turquie entretenaient des liens étroits. Mais les relations se sont tendues depuis que la marine israélienne a tué neuf Turcs en mai 2010, lors de l'arraisonnement d'une flottille qui tentait de briser le blocus de Gaza.

En octobre, la Turquie a expulsé l'ambassadeur israélien à Ankara et rompu ses contrats militaires et de défense avec Israël. "Cela fait des années que nous travaillons" sur ce projet de journée commémorative, a déclaré Georgette Avakian, membre du Comité national arménien à Jérusalem, à la radio publique. "Nous espérons que le temps est venu." "Pendant des années, le gouvernement israélien a refusé de reconnaître le génocide pour des raisons cyniques, stratégiques et économiques, liées à ses relations avec la Turquie", a regretté Zahava Gal-On, une députée du parti de gauche Meretz qui soutient la proposition de loi.

1,5 million de victimes, selon l'Arménie
Mais le président de la Knesset, Reuven Rivlin, a estimé, à l'ouverture de la réunion, que la question n'était pas politique. "La question n'a pas été soulevée à cause de ce qui s'est passé entre Israël et la Turquie. Nous ne voulons pas exploiter une situation politique pour régler des comptes", a-t-il assuré.

Le massacre de centaines de milliers d'Arméniens en 1915 - 1,5 million, selon les Arméniens - a été reconnu en 1985 comme un génocide par l'ONU, mais la Turquie rejette fermement cette qualification. Elle évoque des morts dans les combats et les déportations, mais nie toute volonté d'extermination. La semaine dernière, Ankara a vivement réagi à l'adoption par l'Assemblée nationale française, qui a déjà reconnu le génocide arménien, d'une proposition de loi pénalisant la contestation d'un génocide, annonçant un gel de sa coopération militaire avec la France, rappelant son ambassadeur à Paris et accusant à son tour la France de génocide en Algérie.

chico.

chico.

la Turquie se mord la queue en voulant fermer les yeux sur son histoire.

Josué

Josué
Administrateur

chico. a écrit:la Turquie se mord la queue en voulant fermer les yeux sur son histoire.
je connais l'histoire du serpent qui se mord la queue.
C’est un cercle vicieux, une succession de problèmes dont on ne voit pas la fin.

chico.

chico.

Accueil /Monde /Europe


Pour la première fois, la Turquie présente ses condoléances aux "petits-fils des Arméniens tués en 1915"
Le premier ministre du pays a diffusé un communiqué en ce sens, mercredi.
Par Francetv info avec AFP
Mis à jour le 23/04/2014 | 13:40 , publié le 23/04/2014 | 13:14
La Turquie fait un premier pas historique vers la reconnaissance du génocide arménien, qu'elle a toujours nié. Dans un communiqué, le Premier ministre du pays, Recep Tayyip Erdogan, a adressé, mercredi 23 avril, les condoléances d'Ankara aux "petits-fils des Arméniens tués en 1915".

C'est la première fois que le chef d'un gouvernement turc s'exprime aussi ouvertement sur ce drame survenu entre 1915 et 1917, lors des dernières années de l'empire ottoman, alors engagé dans la première guerre mondiale aux côtés de l'Allemagne. Selon les historiens, plus d'un million d'Arméniens orthodoxes, soupçonnés notamment de sympathie envers l'ennemi russe, auraient été tués par les Turcs durant cette période.

Le génocide arménien est reconnu par une vingtaine de pays, dont la France, qui a adopté une loi en ce sens en 2001.

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Arménie

Génocide arménien : Hollande dit-il l'inverse de Fabius ?

Finalement, il y aura une loi pénalisant la négation du génocide arménien
Pas de nouvelle loi sur le génocide arménien, selon Fabius
Quel avenir pour la loi sur les génocides ?
Loi sur les génocides inconstitutionnelle : Sarkozy demande un nouveau texte

Josué

Josué
Administrateur

C'est une bonne nouvelle mais fait dans quel intérêt ?

chico.

chico.

Les Arméniens commémorent le génocide à Istanbul
Mis à jour à 11:48
A l'occasion du 99e anniversaire du massacre, les Arméniens commémorent la tragédie jeudi à Istanbul.
3 commentaires

Mercredi soir, de jeunes Arméniens ont demandé à la Turquie de reconnaître le génocide. (Photo: Reuters)
Les Arméniens commémorent jeudi le génocide perpétré il y a 99 ans sous l'empire ottoman. Ces cérémonies interviennent au lendemain d'un geste inédit et inattendu de la Turquie, qui a adressé ses condoléances aux descendants des victimes de ce drame qu'elle ne reconnaît pas comme un génocide.

Une première commémoration menée par les associations turques des droits de l'Homme et la communauté arménienne a eu lieu devant la gare de Haydarpacha à Istanbul. De là est parti le premier convoi de déportation de plusieurs centaines de notables.

Sous protection policière, les manifestants ont brandi les portraits des déportés et une banderole sur laquelle on pouvait lire «Nous commémorons les victimes du génocide arménien: Certaines plaies ne guérissent pas avec le temps». Un autre rassemblement est prévu dans la soirée sur la place Taksim, au cœur de la ville.

Le président américain Barack Obama doit aussi adresser un message aux Arméniens, comme ses prédécesseurs. Le porte-parole du département d'Etat, Jen Psaki, a qualifié les condoléances turques d'«historiques», estimant qu'elle pourrait rouvrir la voie à une normalisation entre l'Arménie et la Turquie.

«Evénement aux conséquences inhumaines»

La veille, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan s'est adressé de façon inattendue aux descendants des Arméniens tués au cours de la Première Guerre mondiale par les forces ottomanes.

Dans un communiqué, Il a évoqué des «événements qui ont eu des conséquences inhumaines» et dit: «Nous présentons nos condoléances à leurs petits-enfants», évitant de prononcer le mot «génocide» que la Turquie, qui a remplacé l'empire ottoman en 1923, nie catégoriquement.

Le terme de «tragédie inhumaine» avait déjà été employé il y a quelques mois par son chef de la diplomatie, Ahmet Davutoglu, en visite à Erevan, et c'était déjà une première.

Les intellectuels turcs qui ont réservé un accueil mitigé au message y ont aussi vu une volonté d'atténuer les critiques qui fuseront sur elle à l'occasion du centenaire des faits, en 2015.

300'000 tués

Le 24 avril 1915 le gouvernement jeunes-turcs ordonnait la déportation vers la province ottomane de Syrie de centaines de milliers d'Arméniens accusés de collaborer avec l'ennemi russe.

Cette journée est commémorée dans le monde entier par la diaspora arménienne. Selon les Arméniens, 1,5 million des leurs furent tués lors des persécutions et déportations. La Turquie reconnaît des massacres qui ont coûté la vie à 300'000 personnes, tout en refusant le caractère génocidaire des événements reconnu par de nombreux pays.

(ats)

Josué

Josué
Administrateur

Les Turcs voient rouge. Le ministre des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu a jugé dimanche 12 avril "loin de la réalité historique" l'utilisation par le pape François du mot "génocide" pour qualifier le massacre des Arméniens il y a 100 ans.

"La déclaration du pape, qui est loin de la réalité légale et historique, ne peut pas être acceptée", a dit sur son compte Twitter le ministre. Il qualifie les propos de François "d'allégations sans fondement".

Josué

Josué
Administrateur

Le pape commémore le "génocide" arménien et s’attire les foudres de la Turquie
A.B.
CRÉÉ LE 13/04/2015 / MODIFIÉ LE 13/04/2015
Le pape François commémore le Le pape François commémore le "génocide" arménien, entouré par les patriarches arméniens, dimanche 12 avril 1012, à Saint-Pierre de Rome. © GALAZKA/SIPA
En qualifiant de « génocide » le massacre des Arméniens il y a cent ans, le pape a déclenché la colère d'Ankara qui a rappelé son ambassadeur au Vatican.

« Le sacrifice de beaucoup pourra devenir semence de justice et de paix », affirme le pape François dans un message aux Arméniens, remis à l’issue de la messe célébrée à Saint-Pierre de Rome à la mémoire des Arméniens massacrés entre 1915 et 1917. Il y évoque « le génocide » de 1915 et indique un chemin de paix, appelant de ses vœux la reprise du chemin de réconciliation entre l’Arménie et la Turquie, rapporte l’agence Zenit.

Une célébration très œcuménique puisque Karékine II, Patriarche suprême et Catholicos de Tous les Arméniens, et Aram Ier, Catholicos de la Grande Maison de Cilicie y ont participé. Le patriarche de Cilicie des Arméniens catholiques, Nerses Bedros XIX Tarmouni, présent lui aussi, a guidé une prière pour les martyrs arméniens à la fin de la messe.

Rappel de l'ambassadeur turc
Quelques heures plus tard, le ministère turc des Affaires étrangères a convoqué le représentant du Vatican à Ankara pour qu'il s'explique sur l'utilisation de ce terme de « génocide » que les autorités turques rejettent avec force, ont annoncé des télévisions turques, selon l’AFP, avant que le ministre des Affaires étrangères turques annonce le rappel de l’ambassadeur de Turquie au Vatican, dénonçant des déclarations « inacceptables », selon l'agence Associated Press (en anglais).

Les Arméniens estiment qu’1,5 million des leurs ont été tués entre 1915 et 1917, à la fin de l’empire ottoman. Nombre d’historiens et plus d’une vingtaine de pays, dont la France, l’Italie et la Russie, ont reconnu un génocide. La Turquie affirme pour sa part qu’il s’agissait d’une guerre civile dans laquelle 300 à 500 000 Arméniens et autant de Turcs ont trouvé la mort, rappelle La Croix.

François avait déjà utilisé le mot de « génocide » lors de l’audience d’une délégation arménienne en 2013, ce qui avait entraîné, déjà, des protestations des autorités turques, rappelle le quotidien Zaman (en anglais).

Josué

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Turquie - Génocide arménien : Erdoğan ne bougera pas
Le Point - Publié le 15/04/2015 à 12:06
Le président turc a déclaré qu'il rejetait par avance le vote du Parlement européen, qui doit se prononcer sur la qualification en "génocide" des massacres d'Arméniens en 1915.

"Quelle qu'en soit l'issue, le vote du Parlement de l'Union européenne m'entrera dans une oreille et ressortira aussitôt par l'autre, parce que la Turquie ne peut reconnaître un tel péché ou un tel crime", a déclaré Recep Tayyip Erdogan.
Le président islamo-conservateur turc Recep Tayyip Erdoğan a déclaré mercredi qu'il rejetait par avance le vote du Parlement européen, qui doit se prononcer sur la qualification en "génocide" des massacres d'Arméniens en 1915. "Quelle qu'en soit l'issue, le vote du Parlement de l'Union européenne m'entrera dans une oreille et ressortira aussitôt par l'autre parce que la Turquie ne peut reconnaître un tel péché ou un tel crime", a déclaré Recep Tayyip Erdoğan devant la presse avant de s'envoler pour une visite officielle au Kazakhstan voisin. Le Parlement européen doit se prononcer mercredi sur une résolution concernant "la commémoration du centenaire du génocide arménien", le 24 avril prochain.

Ce vote intervient trois jours après les propos du pape François, qui a provoqué la fureur des autorités turques en évoquant le "génocide" de centaines de milliers d'Arméniens perpétré par l'Empire ottoman pendant la Première Guerre mondiale. Mardi, le président turc s'est dit "consterné" par les déclarations du souverain pontife, évoquant des "délires" et a plaidé pour laisser la question aux seuls historiens. "Je ne sais pas quelle décision ils [les députés européens] vont prendre", a-t-il indiqué mercredi, "personnellement, je ne m'en préoccupe pas, car nous [les Turcs] ne portons pas la tache ou l'ombre d'un génocide".

Recep Tayyip Erdoğan a également souligné que son pays accueillait actuellement quelque 100 000 Arméniens de la diaspora vivant en Turquie. "Nous aurions pu les déporter mais nous ne l'avons pas fait. Ils sont toujours les bienvenus dans notre pays", a-t-il insisté, jugeant "incompréhensibles" les critiques adressées à son pays, qui "fait preuve d'hospitalité". La Turquie nie catégoriquement que l'Empire ottoman ait organisé le massacre systématique de sa population arménienne pendant la Première Guerre mondiale et récuse le terme de "génocide" repris par l'Arménie, de nombreux historiens et une vingtaine de pays, dont la France, l'Italie et la Russie.

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L'Arménie, une mémoire qui résiste
JEAN-PIERRE DENIS, DIRECTEUR DE LA RÉDACTION
CRÉÉ LE 14/04/2015

« C’est aux gens de tous âges et de tous les pays que s’adresse mon chant, ce nouveau livre de lamentations. Je le destine aux membres de la chrétienté tout entière, aux injustes non moins qu’aux justes, aux criminels, aux innocents, aux méchants comme aux bons, aux despotes comme aux esclaves. » L’Arménien Grégoire de Narek, qui vécut aux environs de l’an mil, vient d’être ajouté par le pape François à la liste des 35 docteurs de l’Église, les plus grands noms de la pensée chrétienne. Ce moine poète se présentait lui-même comme un « cheval de parole », indomptable et sauvage. Ses prières traversent au galop le millénaire qui nous sépare.

Bien avant Grégoire de Narek commence une histoire battue par les flots de tous les empires apparus sur les flancs du mont Ararat et disparus dans les eaux du lac de Van : perse et parthe, grec séleucide et romain, arabe, turc, mongol et ottoman, iranien sassanide ou séfévide, byzantin, russe… Très tôt, le christianisme s’est situé au cœur de cette identité culturelle et de cette résilience nationale. Le baptême du roi Tiridate, en 314, précède de presque deux siècles celui de notre Clovis. Ce monde a été presque entièrement annihilé dans les massacres de 1915. À Mardin, près de l’actuelle frontière syrienne, près de la moitié de la population était chrétienne, de différentes obédiences. Trois dominicains ont témoigné (Nous avons vu l’enfer, de Marie-Dominique Berré, Jacques Rhétoré et Hyacinthe Simon, éditions du Cerf) de la mise en œuvre locale du génocide. Car il s’agit évidemment d’un génocide, planifié et exécuté jusqu’au bout avec un mélange de méticulosité administrative et de sauvagerie sadique. « Le premier du XXe siècle », a dit le pape François, reprenant un mot déjà employé par Jean Paul II.

La violence verbale que ce propos a suscitée montre hélas que les comptes ne sont pas soldés. Ils ne pourront pas l’être tant que la vérité demeurera niée par tout un appareil politique, policier et judiciaire. Plutôt que de s’en prendre à François et de rappeler en consultation son ambassadeur, le gouvernement turc ferait mieux de s’inspirer de la repentance du pape Jean Paul II pour les fautes jadis commises par l’Église… On en est loin. Le négationnisme est pour ainsi dire au fondement même de la Turquie contemporaine. Sur lui, on a édifié une sorte de religion du mensonge dont le culte transcende les clivages entre les kémalistes laïcs d’hier et les islamistes aujourd’hui au pouvoir. Notons que les Kurdes du PKK ont reconnu la forte implication de leurs tribus dans ce sinistre passé.

Conversions forcées, mythe persistant de « l’or des Arméniens », les pierres continuent à crier. De ces cris, même étouffés, des pans d’histoire émergent encore. Dans un reportage dessiné, admirablement construit et profondément émouvant (le Fantôme arménien, Futuropolis), Laure Marchand (ancienne journaliste à La Vie), Guillaume Perrier et Thomas Azuélos racontent comment les descendants de survivants s’efforcent de retrouver les traces de ce qui a été occulté. Des Turcs, des Kurdes, des musulmans et des alévis se découvrent descendants d’Arméniens et affrontent courageusement ce passé, malgré les intimidations qu’ils subissent. Des Français reviennent sur les lieux de cet « Auschwitz à ciel ouvert ». La vérité se fait jour, douloureuse, inattendue, libératrice. Je vous recommande vivement ce livre, que l’on peut aussi offrir à des ados.

Cent ans après le génocide, commémoré le 24 avril, un long chemin reste à faire qui, d’ailleurs, est un chemin d’espoir. C’est ce que symbolise le khatchkar qui orne exceptionnellement cet éditorial. Dans la complexité de ses entrelacs, la croix arménienne est arbre de vie.

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Marseille et la mémoire du génocide arménien
CORINE CHABAUD
CRÉÉ LE 15/04/2015 / MODIFIÉ LE 16/04/2015 À 08H37
80 000 habitants d'origine arménienne, la cité phocéenne est la ville la plus peuplée par cette communauté en France. Et un lieu de mémoire vive du génocide, entretenue par de nombreuses associations.

À Marseille, un habitant sur dix est Arménien. Car la cité phocéenne a longtemps été leur porte d'entrée en Europe : à partir de 1921, quand la France renonce à son mandat en Cilicie où de nombreux rescapés du génocide avaient trouvé refuge, des milliers d'entre eux ont débarqué par bateau, souvent en provenance de Beyrouth.

Déjà, au XIXe siècle, des négociants et des réfugiés politiques qui fuyaient l'Empire ottoman étaient arrivés en Provence. D'autres étaient venus après 1890, et les premiers grands massacres. Beaucoup de ces réfugiés ont posé leurs valises dans cette ville aux airs de Constantinople, dans l'un de ses futurs huit quartiers arméniens, de Saint-Loup à Saint-Antoine, de Beaumont à Saint-Jérôme, regroupés par régions d'origine. Mais des milliers d'entre eux ont d'abord séjourné dans le camp militaire désaffecté d'Oddo, près du port de la Joliette.

Aujourd'hui, Marseille, plus grande ville arménienne de France, compte 80 000 habitants dont le nom finit souvent en « ian », mais aussi 12 églises, dont la fameuse cathédrale apostolique du Prado, trois partis politiques et une cinquantaine d'associations culturelles, cultuelles, sportives et politiques.

D'abord soucieuses de solidarité, elle tendent aussi à préserver l'identité arménienne. « La mémoire se protège, la mémoire se partage » clame l'Association pour la recherche et l'archivage de la mémoire arménienne (Aram), à Saint-Jérôme. Créée en 1997 par Jean Garbis Artin, elle est unique en France. Installée dans un ancien atelier de chaussures, elle conserve sur trois niveaux livres, magazines, photos, disques et papiers d'identité...

Josué

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Pinar Selek, une sociologue turque aux côtés des Arméniens
CORINE CHABAUD
CRÉÉ LE 15/04/2015 / MODIFIÉ LE 16/04/2015 À 08H50

Originaire d'Istanbul, militant pour la reconnaissance du génocide des Arméniens, elle a été harcelée et contrainte à l'exil. Réfugiée en France, elle fait part de son combat dans un livre récent.

Elle est sociologue comme d'autres sont médecins. Son but ? « Analyser les blessures d'une société pour les guérir. » Pas étonnant que Pinar Selek scrute à présent le drame arménien en Turquie. Le destin des descendants des rescapés du génocide qui, « considérés comme des ennemis de l'intérieur, doivent constamment prouver leur fidélité à l'État turc ».

En février, elle a publié Parce qu'ils sont arméniens chez Liana Levi, un court récit personnel et autocritique. La sociologue y revisite ses souvenirs de Stambouliote, hier élève au lycée français d'Istanbul. Adolescente férue de poésie et de littérature, elle a « commencé à comprendre qu'être arménien en Turquie revenait à être réduit au silence, à devenir invisible pour être toléré » : triste sort réservé aux « rebuts de l'épée », les rescapés qui se sont terrés, notamment à Istanbul.

Face à une Turquie championne de l'endoctrinement et du négationnisme, Pinar Selek réclame la fin du tabou mais aussi « justice et réparations » pour le crime. Et sa voix turque à forte résonance est précieuse pour les Arméniens...


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La Turquie va déboulonner une statue célébrant l'amitié avec l'Arménie Fullsi10
source Historia Avril 2015

samuel

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Alors qu’à l'échelle du monde, les commémorations du centenaire du massacre arménien de 1915 auront lieu ce vendredi 24 avril, les autorités turques mettront plutôt en avant les célébrations du centième anniversaire de la bataille des Dardanelles, qui avait vu l'armée turque résister à l'assaut des troupes franco-britanniques débarquées sur les rives de l'étroit passage qui relie la mer de Marmara à la mer Egée, durant la Première Guerre mondiale.

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Le président allemand a reconnu le "génocide" arménien et une "coresponsabilité" de l'Allemagne, jeudi 23 avril. Cela survient à la veille des commémorations officielles du centenaire des massacres, qui ont eu lieu entre 1915 et 1917. "Nous devons également, nous Allemands, faire notre travail de mémoire", a déclaré Joachim Gauck lors d'une cérémonie religieuse à Berlin.

C'est la première fois que l'Allemagne utilise officiellement le terme de "génocide" pour évoquer ces massacres. Une vingtaine de pays, dont la France et la Russie, avaient déjà franchi le pas. Ankara rejette toujours ce terme.

Ankara, important allié de Berlin, risque de vivement réagir
Le président allemand prend le risque de froisser la Turquie, un important allié que Berlin s'est toujours efforcé de ménager sur ce sujet. L'Allemagne abrite la première communauté turque à l'étranger, estimée à environ trois millions de personnes.

Dans un texte publié lundi, et qui doit être discuté vendredi au Bundestag, les groupes parlementaires allemands ne sont pas allés aussi loin que Joachim Gauck. Ils contentent d'établir un lien entre le massacre des Arméniens et les "génocides" du XXe siècle. L'initiative avait obtenu le soutien du gouvernement allemand, après d'âpres débats.

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Génocide arménien : la foi en la reconnaissance
Maïté Darnault, envoyée spéciale - publié le 24/04/2015

À l'occasion des commémorations du centenaire des massacres initiés en 1915 par l'Empire ottoman, des Arméniens de la diaspora du monde entier se sont rendus à Istanbul, sur les traces de leurs ancêtres. Le Monde des Religions a suivi la visite de certains d'entre eux au patriarcat de l'Église apostolique arménienne d'Istanbul.

Dans la famille Abagian, c'est une première. Kristen, 21 ans, a décidé de faire le voyage « retour », depuis les États-Unis jusqu'en Turquie. L'occasion de découvrir Istanbul pour cette petite-fille de rescapés arméniens, cent ans après le début du génocide. Et de mesurer le chemin parcouru en ce jour de commémoration des tueries de masse perpétrées en 1915 par les autorités ottomanes. « Avant, je n'aurais même pas mis les pieds dans un restaurant turc, avoue cette étudiante à l'Université de Californie, à Davis. J'ai toujours été très impliquée dans la cause arménienne. Et j'avais cette mentalité qui considère que tous les Turcs sont de mauvaises personnes. » Mais son cursus de sociologie, consacré aux droits de l'homme et à la question du génocide, lui a permis de s'ouvrir. « En fait, leurs livres d'école ont été dépouillés de toute trace de notre histoire, explique-t-elle. Si je suis présente aujourd'hui, c'est pour sensibiliser la population turque et pour signifier au gouvernement turc que nous sommes toujours là. »

Kristen est venue à l'initiative de Project 2015. Cette ONG américaine a lancé un appel aux Arméniens de la diaspora, les enjoignant de venir célébrer à Istanbul ce 24 avril 2015. Là où tout a commencé, il y a un siècle, lorsque les Jeunes-Turcs décrétèrent les rafles des membres de l'intelligentsia arménienne de la ville, alors capitale du pays. Des arrestations qui aboutirent au massacre de près d'un million et demi d'Arméniens. « Nous n’avons pas oublié et nous n’oublierons jamais la souffrance de notre peuple », rappelle l'organisation, qui en profite pour « revendiquer l’égalité pour tous les citoyens de la Turquie, quelles que soient leur ethnicité, leur religion ou leur langue maternelle ».

En quête de cette Istanbul arménienne oubliée

Les commémorations ont commencé ce matin par une marche reliant la place Sultanahmet, où se trouve le Musée des arts islamiques et turcs – en 1915, il s'agissait de la prison centrale dans laquelle les Arméniens furent rassemblés avant leur déportation –, à la gare de Haydarpasa, d'où partirent les premiers convois de la mort. Pour clore la journée, un rassemblement est prévu en début de soirée, place Taksim, devant l'Institut français d'Istanbul. De 7 000 à 10 000 personnes sont attendues – elles étaient 4 000 l’an dernier. La veille, les membres de Project 2015 ont pu partir sur les traces de leurs ancêtres, en quête de cette Istanbul arménienne oubliée : d'anciennes maisons d'intellectuels assassinés, les lieux qu'ils fréquentaient, tels le café Tokatlian, des églises des environs de la place Taksim, mais surtout, dans le quartier de Kumkapı, le patriarcat de l'Église apostolique arménienne, dont les bâtiments ont été édifiés en 1913. En arrivant, le groupe s'installe dans une chapelle pour échanger avec un prêtre vêtu d'une aube noire. Sur les bancs, une petite centaine de personnes. Au plafond et sur les murs, des dorures et des inscriptions liturgiques en arménien.

L'Église, pilier de « cet instinct de survie »

L'Église apostolique arménienne est l'une des Églises « des Trois Conciles », également appelées Églises orthodoxes orientales. Aujourd'hui, elle compte en Turquie 70 000 fidèles (pour une population totale de 77,7 millions d'habitants), en majorité regroupés à Istanbul (35 églises dans cette ville, contre 7 dans le reste du pays). Avec 25 prêtres actifs et 325 baptêmes en 2014 (dont 10 % de baptêmes « tardifs », c'est-à-dire donnés à des adultes), cette communauté obéit clairement à une dynamique de sauvegarde plutôt que d'extension. Pour tous les Arméniens, l'Église reste l'un des piliers de « cet instinct de survie transmis de génération en génération », estime Roupen Alexandrian, participant de Project 2015 : « Notre identité est indissociable de notre religion. » Même pour ceux qui, comme lui, ne se disent pas croyants. « Je suis à la fois très athée et très pratiquant, explique en souriant ce travailleur humanitaire de 40 ans. Si le dimanche, je me trouve près d'une église arménienne, je vais aller à la messe. Pour me reposer, pour prendre l'odeur, écouter la musique. Comme si j'avais toujours ce manque d'arménité à compenser. » La mère de Roupen, élevée en France après l'exil de sa famille rescapée du génocide, s'est mariée avec un Arménien d'Irak venu faire ses études en Angleterre. Roupen, qui a fini par naître au Liban, parle une demi-douzaine de langues.

« Condoléances » et violence niée

L'an dernier, il a décidé de se rendre en Anatolie, sur les terres de l'Arménie historique, « pour découvrir ce qu'on m'a toujours appris ». « Je me répétais : “Tu n’es pas en train de faire un pèlerinage, sors de tes émotions”... Mais c'était impossible de prétendre être juste en train de faire du tourisme, raconte-t-il. On ressent là-bas que quelque chose a disparu. » Roupen se souvient du « choc » éprouvé les premières fois qu'il a vu le drapeau turc flotter dans les rues des villes traversées.

« Désormais, je suis fier que les Turcs aient fait autant de chemin vers la reconnaissance. » Roupen estime que les « condoléances » adressées l'année dernière par le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan aux descendants des Arméniens morts « dans les circonstances du début du XXe siècle » constituent « un pas en avant ».

« Ce n'est pas suffisant », juge pour sa part la sociologue Fatma Müge Gocek. Membre de l'organisation de Project 2015, cette professeure de l'Université du Michigan est spécialiste du nationalisme et de l'Empire ottoman (*). « La Turquie ne peut pas être un pays démocratique si elle continue à nier sa propre violence », explique-t-elle. Et de pointer la logique nationaliste qui a justifié, selon elle, « de passer sous silence tout ce qui a été considéré comme n'appartenant pas à l'identité turque ».

« Le changement ne va pas se faire en une nuit »

Au patriarcat d'Istanbul, la visite des participants de Project 2015 touche à sa fin. Le déjeuner est présidé par le vice-patriarche, Monseigneur Aram Ateshian. Une prière pour bénir la soupe de lentilles et un appel « à rester modeste » en guise de digestif : « Le changement ne va pas se faire en une nuit », déclare-t-il, soulignant qu'il était « inenvisageable il y a douze ou treize ans » que des officiels turcs viennent assister à la messe de commémoration donnée chaque année au patriarcat le 24 avril, comme cela sera le cas le lendemain, pour le centenaire. Avant d'ajouter que « rien ne s'est jamais résolu en vitupérant » : « Gardons nos écoles, nos églises, nos bibliothèques ouvertes. Si nos écoles ferment, notre culture, notre littérature, notre foi n'existent plus. C'est ce pourquoi la communauté arménienne turque se bat, et c'est tout », conclue-t-il. Loin de toute considération politique.

* Co-auteure de l'ouvrage A Question of Genocide: Armenians and Turks at the End of the Ottoman Empire (Oxford University Press, 2011).
http://www.lemondedesreligions.fr/actualite/genocide-armenien-la-foi-en-la-reconnaissance-24-04-2015-4636_118.php

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[size=62]Emmanuel Macron va instaurer un jour de commémoration du génocide arménien[/size]
La Turquie va déboulonner une statue célébrant l'amitié avec l'Arménie PlaceholderEmmanuel Macron, le 5 février au CCAF. (LUDOVIC MARIN / POOL / AFP)

Le président de la République honore ainsi une promesse de campagne.

Par L'Obs
Publié le 06 février 2019 à 08h01

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Emmanuel Macron a annoncé mardi soir devant la communauté arménienne que la France allait faire du 24 avril, dans les prochaines semaines, une "journée nationale de commémoration du génocide arménien".
S'exprimant lors du dîner annuel du Conseil de coordination des organisations arméniennes de France (CCAF), le chef de l'État a ainsi honoré sa promesse de campagne d'inscrire au calendrier français une journée commémorant cet événement, geste que les Arméniens de France attendaient avec impatience :
"La France, c'est d'abord et avant tout ce pays qui sait regarder l'histoire en face, qui dénonça parmi les premiers la traque assassine du peuple arménien, qui dès 1915 nomma le génocide pour ce qu'il était, un crime contre l'humanité qui en 2001, à l'issue d'un long combat, l'a reconnu dans la loi et qui, comme je m'étais engagé, fera dans les prochaines semaines du 24 avril une journée nationale de commémoration du génocide arménien".
La date du 24 avril, déjà choisie par l'Arménie pour commémorer le génocide, commémore le 24 avril 1915, date d'une rafle d'intellectuels arméniens assassinés à Constantinople par le gouvernement.

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Emmanuel Macron a plaidé pour que "les citoyens de demain soient pleinement conscients des vérités du passé" et s'est élevé contre toutes les formes de négationnisme. Le président français a précisé avoir au préalable informé le président turc Recep Tayyip Erdogan de sa décision.
La France a "un dialogue exigeant avec le président turc", a-t-il dit.
"Nous avons des désaccords assumés sur la lutte contre Daech, les libertés fondamentales en Turquie, le génocide et le passé et les droits de l'homme en Turquie. Nous avons des points de convergence qui justifient le dialogue, comme la nécessité d'une transition politique en Syrie. A ce titre le dialogue avec la Turquie est indispensable. Je me refuse à rompre le fil du dialogue".
Les Arméniens estiment que 1,5 million des leurs ont été tués de manière systématique par les troupes de l'Empire ottoman pendant la Première Guerre mondiale.

[size=42]"Un pas de plus"

La France a été en janvier 2001 le premier grand pays européen à reconnaître le génocide arménien, qu'une vingtaine d'autres États reconnaissent également. La Turquie récuse le terme de génocide et évoque pour sa part une guerre civile en Anatolie.
Le président Macron a aussi rendu hommage à Charles Aznavour, décédé le 1er octobre. Le fils du chanteur, Nicolas Aznavour, lui a offert un doudouk, une flûte traditionnelle arménienne en bois d'abricotier. Le chef de l'État a également salué la mémoire du compositeur Michel Legrand, dont la mère était d'origine arménienne.
Parmi les 350 invités, réunis dans un hôtel parisien, figuraient comme chaque année des personnalités politiques et des célébrités comme la maire de Paris Anne Hidalgo, la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse ou encore le président des Hauts-de-Seine Patrick Devedjian et l'ancienne star du foot Youri Djorkaeff.
Interpellé sur la question des ventes d'armes françaises à l'Azerbaïdjan, qui pourraient être utilisées dans le conflit de la région séparatiste du Haut-Karabagh, à majorité arménienne, Emmanuel Macron a assuré que "la France respecte scrupuleusement des obligations liées à l'embargo". "Nous ne fournissons pas et nous ne fournirons pas d'armes susceptibles d'être utilisées dans des opérations armées au Haut-Karabagh", a-t-il ajouté.
La communauté arménienne a applaudi l'annonce la journée nationale de commémoration. "Nous avons apprécié que le président ait tenu son engagement, c'est un pas de plus vers une reconnaissance de plus d'un fait incontestable", a commenté le co-président du CCAF Mourad Papazian, pour qui "la France est un exemple dans le monde concernant le génocide arménien".
Le musicien André Manoukian a dit éprouver "une grande joie" :
"Ça marque un moment très important pour les Français d'origine arménienne, de voir leurs problématiques représentées dans la république".
Emmanuel Macron s'est rendu en octobre en Arménie pour le sommet de la francophonie à Erevan, où il a annoncé qu'il retournerait prochainement pour une visite d'Etat.
(Avec AFP)[/size]

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[size=38]L’existence brisée des survivants du génocide arménien[/size]

Analyse 

Emmanuel Macron a choisi la date du 24 avril pour la Journée nationale de commémoration du génocide arménien. Depuis peu, des historiens en renouvellent l’histoire en étudiant les trajectoires des survivants.



     
  • Béatrice Bouniol, 

  • le 24/04/2019 à 06:46 




La Turquie va déboulonner une statue célébrant l'amitié avec l'Arménie Jeune-femme-brandit-drapeau-armenien-pancartedes-commemorations-genocide-armenien-24-avril-2018-Marseille_0_729_486



Une jeune femme brandit un drapeau arménien et une pancarte lors des commémorations du génocide arménien, le 24 avril 2018 à Marseille.[size=12]BORIS HORVAT/AFP
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À hauteur d’homme. Depuis quelques années, l’histoire du génocide arménien s’écrit aussi à travers les traces laissées par ceux qui y ont survécu. Les trajectoires des rescapés en dessinent d’autres traits, tout comme leurs errances et leurs silences, leurs espoirs ou leurs cauchemars.
S’intéresser à l’empreinte intime du génocide a longtemps semblé suspect aux historiens qui, sous la pression des négationnistes, préféraient des sources jugées plus fiables aux témoignages des survivants. Mais certains à présent, comme Anouche Kunth (1) en France, consacrent leur travail aux répercussions de ces violences extrêmes sur les vies individuelles et familiales.
Après le génocide, qui débute le 24 avril 1915 à Constantinople et fera entre 1,2 et 1,5 million de victimes, les Arméniens sont forcés à l’exil. Un départ qui devient définitif en 1923, quand le traité de Lausanne les prive de territoire et de citoyenneté au sein de la Turquie kémaliste, contrairement aux anciennes promesses des Alliés. À l’échelle d’une vie cependant, l’espoir ne cesse pas quand s’abat le tampon « sans retour possible » sur un passeport.

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Pour ces nombreux « réfugiés apatrides », sans cadre juridique avant la convention de Genève de 1933, l’attente dure, les enfermant dans des« trajectoires en suspension » selon les mots d’Anouche Kunth. « Ce n’est qu’après la seconde guerre mondiale que les rescapés abandonnent l’espoir de retour, explique-t-elle. On sait par exemple qu’en 1946, lorsque la République soviétique socialiste d’Arménie organise une campagne de rapatriement, seulement 10 % de la diaspora de France répond à l’appel. »

La trace d’existences suspendues


La temporalité des êtres n’est pas celle des traités. Comme la force de résistance de la diaspora arménienne n’empêche pas la douleur d’étouffer les vies. Anouche Kunth traque les traces de ces existences suspendues dans les archives, celles de la Croix-Rouge internationale ou de la Société des Nations par exemple, ou du ministère de l’intérieur en France. Celles des hôpitaux psychiatriques aussi. Certains y seront internés de force, devenus incapables « de tout compromis avec le quotidien ».
Parfois, les souffrances « explosent en pleine rue et conduisent à l’asile ». Parfois elles « sont prises dans un quotidien d’effort et de labeur ». Mais jamais elles ne sont entendues, reliées au génocide ou à « l’exil irréversible » qui en prolonge et intensifie le traumatisme. D’autant que les Arméniens sont traités en vaincus et non en victimes, trahis, dessaisis de tout et plongés dans le « cru de la misère ».

La blessure indicible


Dans la société française en deuil, qui n’entend pas non plus le mal à l’âme de ses soldats rentrés de la grande guerre, la blessure des rescapés arméniens est indicible. Au sein de ces familles en ruine, les silences et « les affects glacés » s’installent pour plusieurs générations. La prise en compte des troubles psychiques des rescapés est récente. Selon l’historienne Hélène Dumas (2), c’est même à l’autre extrémité du XXe siècle qu’un génocide en a modifié la représentation : celui des Tutsis au Rwanda.
Croisant ses recherches avec celles d’Anouche Kunth, elle aussi travaille à mieux comprendre les « irradiations longues » de ces violences sur les vies. Une « douleur morale qui ne s’atténue pas avec le temps et s’exprime à des moments inattendus », c’est pour elle le fardeau commun de ces survivants qui ont enduré, à quatre-vingts ans d’écart, la « dévastation absolue des familles ». Pour toujours, « orphelins du génocide ».

(1) Exils arméniens. Du Caucase à Paris, 1920-1945, Belin, 2016.

Mikael

Mikael
MODERATEUR
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que l'Hexagone commémore pour la première fois le génocide arménien de façon officielle, Édouard Philippe a répondu aux attaques du président turc. 

C'est une réponse à peine voilée au président turc Recep Tayyip Erdogan. La France entend contribuer à la reconnaissance du génocide arménien comme un crime contre l'humanité et "ne se laissera impressionner par aucun mensonge", a clamé ce mercredi Édouard Philippe lors des commémorations à Paris. 
Un peu plus tôt dans la journée, le président turc Recep Tayyip Erdogan a fustigé ceux qui "donnent des leçons" à la Turquie à propos du "génocide arménien", notamment la France qu'il a accusée d'être responsable du génocide au Rwanda. Depuis 2001, "la France reconnaît publiquement le génocide arménien de 1915", a rappelé le Premier ministre qui présidait les cérémonies en présence d'élus et de diplomates. 


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Pour entretenir le souvenir et la connaissance historique, Emmanuel Macron s'était par ailleurs engagé en février dernier à ce que le 24 avril devienne la journée de commémoration annuelle du génocide. Ainsi, "la France entend contribuer à faire reconnaître le génocide arménien comme un crime contre l'humanité, contre la civilisation", a déclaré Édouard Philippe. 

"L'exactitude historique et la réconciliation" 


"Elle ne se laissera impressionner par aucun mensonge, par aucune pression. Ce que nous recherchons, c'est l'exactitude historique et la réconciliation", a-t-il poursuivi. D'avril 1915 à juillet 1916, "un million et demi d'Arméniens" ont été tués au sein de l'empire ottoman, a aussi rappelé Édouard Philippe. 

Lechercheur



Cela va refroidir l'entente franco-turque .

Lechercheur



Je reste gravement préoccupé par la situation humanitaire dans le Haut-Karabakh et les droits de l’homme de sa population à la suite du blocage de la route traversant le corridor de Lachin depuis décembre 2022. Je réitère l’appel que j’ai lancé à l’époque pour rétablir la libre circulation le long de cette route », a déclaré le 28 août le Commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe, Dunja Mijatović.

"Malgré mes appels et ceux de nombreuses autres parties prenantes internationales, la situation humanitaire et des droits de l’homme dans la région se serait encore détériorée, affectant particulièrement les plus vulnérables, en raison de l’interruption prolongée de la circulation des personnes et de l’accès aux denrées alimentaires et aux soins médicaux urgents. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), qui est pour l’instant la seule organisation humanitaire internationale opérant dans le corridor de Lachin, a indiqué que la population manquait de médicaments vitaux et de produits de première nécessité.

Les parties prenantes concernées devraient immédiatement trouver une solution pour éviter toute nouvelle détérioration de la situation très dangereuse à laquelle la population locale est confrontée et garantir un passage sûr et libre aux personnes qui fournissent une assistance humanitaire et à celles qui assurent la protection des droits de l’homme. Comme indiqué dans mon mémorandum 2021, l’Arménie et l’Azerbaïdjan devraient s’efforcer de progresser sur la voie de la réconciliation et d’assurer une paix durable pour tous les peuples.

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