*** g80 8/2 p. 10-11 Sages conseils pour se protéger de la criminalité ***
“Ne dis pas: ‘Je rendrai le mal!’ Espère en Jéhovah, et il te sauvera.” — Prov. 20:22.
Il ne faut pas voir dans ces paroles une condamnation de la légitime défense, mais plutôt un rappel de la nécessité d’en user avec équilibre et discernement.
On peut en effet répartir les délits en deux catégories: ceux qui attentent à nos biens (vol, escroquerie) et ceux qui concernent notre personne (agression, viol, meurtre). Du fait que la vie a un prix infiniment supérieur aux biens matériels, on a plus de raisons de se défendre contre un crime commis contre sa personne qu’en présence d’un délit qui concerne des possessions matérielles.
En France, “on observe une tendance croissante à se défendre tout seul au lieu de faire appel à la protection de la police”, révélait un reportage paru dernièrement dans un quotidien allemand. L’article parlait de groupements d’autodéfense dont les membres avaient reçu ce conseil: “Armez-vous et tirez les premiers.” Une même tendance s’observe dans d’autres pays. Une revue rappela à ce propos que “les Allemands de l’Ouest ont déclaré posséder 2 500 000 revolvers, pistolets, carabines et fusils de chasse, mais il est tout à fait probable qu’ils sont illégalement en possession d’une quantité d’armes à feu dix fois supérieure à ces chiffres”. L’article poursuivait en expliquant qu’il est de plus en plus facile de se procurer des armes et que “aussi bien les malfaiteurs que les bons citoyens y recourent avec de plus en plus de facilité”.
Peut-être certains pensent-ils qu’il n’y a pas grand mal à avoir une arme à feu chez soi “au cas où”, tout en espérant évidemment qu’il n’y aura jamais besoin de s’en servir. Mais, en réalité, la meilleure façon d’être absolument certain que l’on n’utilisera pas une arme ne consiste sûrement pas à l’avoir à portée de la main. Combien de fois, sous l’emprise de la peur ou de la tension nerveuse, quelqu’un n’a-t-il pas utilisé une arme pour le regretter ensuite? Quels sentiments doivent animer aujourd’hui ce pompiste de la banlieue sud de Paris qui, ayant entendu un bruit suspect au milieu de la nuit, descendit l’escalier, aperçut une ombre et tira sur ce qu’il prenait pour un cambrioleur. Quel drame quand il découvrit qu’il venait de tuer son fils de huit ans qui s’était levé pour boire un verre d’eau!
Verser le sang, même sans préméditation, est grave. Certes, il existe d’autres armes, telles que les bombes lacrymogènes, pour repousser un agresseur. Mais, même si l’on ne veut ni blesser ni tuer l’assaillant, ces armes dites “inoffensives” peuvent quelquefois le mettre en fureur, si bien qu’il est bon de se demander s’il vaut vraiment la peine de les utiliser.
Une autre technique de défense à la mode consiste à apprendre les arts martiaux, tels que le judo ou le karaté. On apprend à se servir de ses mains et de son corps pour blesser ou tuer son adversaire, si bien qu’en réalité, il s’agit d’armes là aussi. L’origine païenne de ces sports de combat ainsi que leur utilisation à des fins militaires soulèvent également certaines questions quant à la légitimité de leur usage par un chrétien. Pouvez-vous imaginer l’apôtre Paul portant un atémi contre un adversaire ou Jésus se débarrassant de ses ennemis en recourant au kung fu? (Cette question est traitée en détail dans Réveillez-vous! du 22 mars 1976, à la page 28.)
Jusqu’où peut-on aller pour se défendre ou protéger les siens? Quelles méthodes utiliser? Tout cela est finalement une décision personnelle que chacun doit prendre en conscience. Avant d’arrêter définitivement son choix, il serait bon de se poser ces quelques questions: Est-ce que je me bats pour défendre ma vie ou simplement pour protéger des biens? Suis-je animé du mobile de me protéger et de défendre les miens, ou bien de rendre à l’agresseur la monnaie de sa pièce? Ai-je réfléchi aux conséquences de mes actes sur mon prochain, y compris sur le malfaiteur? Voudrais-je le blesser grièvement, voire le tuer? Suis-je bien conscient qu’il est peut-être victime des circonstances et qu’il est plus à plaindre qu’à blâmer? Se pourrait-il que, convenablement éduquée, entourée d’affection et de soins, une telle personne révèle un bon fond et se repente de sa mauvaise conduite? Serais-je disposé à l’aider si j’en avais l’occasion?
Bref, sans être catégoriquement contre la légitime défense, les chrétiens devraient veiller à éviter toute situation qui les obligerait à y recourir. Ils sont conscients qu’en montrant un peu de bon sens, en anticipant sur les risques qui peuvent se présenter, en prenant les précautions qui s’imposent, en surveillant étroitement leurs fréquentations, en veillant aussi bien à leurs paroles qu’à leurs actes et en évitant d’être crédules, tout en plaçant leur confiance en Jéhovah, ils suivent la voie de la sagesse. Cette forme d’autodéfense est de loin supérieure au recours aux armes et aux arts martiaux.
EN RÉSUMÉ, COMME LE DIT ECCLÉSIASTE 9:18,
“La sagesse vaut mieux que des instruments de combat.”
“Ne dis pas: ‘Je rendrai le mal!’ Espère en Jéhovah, et il te sauvera.” — Prov. 20:22.
Il ne faut pas voir dans ces paroles une condamnation de la légitime défense, mais plutôt un rappel de la nécessité d’en user avec équilibre et discernement.
On peut en effet répartir les délits en deux catégories: ceux qui attentent à nos biens (vol, escroquerie) et ceux qui concernent notre personne (agression, viol, meurtre). Du fait que la vie a un prix infiniment supérieur aux biens matériels, on a plus de raisons de se défendre contre un crime commis contre sa personne qu’en présence d’un délit qui concerne des possessions matérielles.
En France, “on observe une tendance croissante à se défendre tout seul au lieu de faire appel à la protection de la police”, révélait un reportage paru dernièrement dans un quotidien allemand. L’article parlait de groupements d’autodéfense dont les membres avaient reçu ce conseil: “Armez-vous et tirez les premiers.” Une même tendance s’observe dans d’autres pays. Une revue rappela à ce propos que “les Allemands de l’Ouest ont déclaré posséder 2 500 000 revolvers, pistolets, carabines et fusils de chasse, mais il est tout à fait probable qu’ils sont illégalement en possession d’une quantité d’armes à feu dix fois supérieure à ces chiffres”. L’article poursuivait en expliquant qu’il est de plus en plus facile de se procurer des armes et que “aussi bien les malfaiteurs que les bons citoyens y recourent avec de plus en plus de facilité”.
Peut-être certains pensent-ils qu’il n’y a pas grand mal à avoir une arme à feu chez soi “au cas où”, tout en espérant évidemment qu’il n’y aura jamais besoin de s’en servir. Mais, en réalité, la meilleure façon d’être absolument certain que l’on n’utilisera pas une arme ne consiste sûrement pas à l’avoir à portée de la main. Combien de fois, sous l’emprise de la peur ou de la tension nerveuse, quelqu’un n’a-t-il pas utilisé une arme pour le regretter ensuite? Quels sentiments doivent animer aujourd’hui ce pompiste de la banlieue sud de Paris qui, ayant entendu un bruit suspect au milieu de la nuit, descendit l’escalier, aperçut une ombre et tira sur ce qu’il prenait pour un cambrioleur. Quel drame quand il découvrit qu’il venait de tuer son fils de huit ans qui s’était levé pour boire un verre d’eau!
Verser le sang, même sans préméditation, est grave. Certes, il existe d’autres armes, telles que les bombes lacrymogènes, pour repousser un agresseur. Mais, même si l’on ne veut ni blesser ni tuer l’assaillant, ces armes dites “inoffensives” peuvent quelquefois le mettre en fureur, si bien qu’il est bon de se demander s’il vaut vraiment la peine de les utiliser.
Une autre technique de défense à la mode consiste à apprendre les arts martiaux, tels que le judo ou le karaté. On apprend à se servir de ses mains et de son corps pour blesser ou tuer son adversaire, si bien qu’en réalité, il s’agit d’armes là aussi. L’origine païenne de ces sports de combat ainsi que leur utilisation à des fins militaires soulèvent également certaines questions quant à la légitimité de leur usage par un chrétien. Pouvez-vous imaginer l’apôtre Paul portant un atémi contre un adversaire ou Jésus se débarrassant de ses ennemis en recourant au kung fu? (Cette question est traitée en détail dans Réveillez-vous! du 22 mars 1976, à la page 28.)
Jusqu’où peut-on aller pour se défendre ou protéger les siens? Quelles méthodes utiliser? Tout cela est finalement une décision personnelle que chacun doit prendre en conscience. Avant d’arrêter définitivement son choix, il serait bon de se poser ces quelques questions: Est-ce que je me bats pour défendre ma vie ou simplement pour protéger des biens? Suis-je animé du mobile de me protéger et de défendre les miens, ou bien de rendre à l’agresseur la monnaie de sa pièce? Ai-je réfléchi aux conséquences de mes actes sur mon prochain, y compris sur le malfaiteur? Voudrais-je le blesser grièvement, voire le tuer? Suis-je bien conscient qu’il est peut-être victime des circonstances et qu’il est plus à plaindre qu’à blâmer? Se pourrait-il que, convenablement éduquée, entourée d’affection et de soins, une telle personne révèle un bon fond et se repente de sa mauvaise conduite? Serais-je disposé à l’aider si j’en avais l’occasion?
Bref, sans être catégoriquement contre la légitime défense, les chrétiens devraient veiller à éviter toute situation qui les obligerait à y recourir. Ils sont conscients qu’en montrant un peu de bon sens, en anticipant sur les risques qui peuvent se présenter, en prenant les précautions qui s’imposent, en surveillant étroitement leurs fréquentations, en veillant aussi bien à leurs paroles qu’à leurs actes et en évitant d’être crédules, tout en plaçant leur confiance en Jéhovah, ils suivent la voie de la sagesse. Cette forme d’autodéfense est de loin supérieure au recours aux armes et aux arts martiaux.
EN RÉSUMÉ, COMME LE DIT ECCLÉSIASTE 9:18,
“La sagesse vaut mieux que des instruments de combat.”