Sri Lanka : les autorités prennent des mesures pour protéger la liberté de religion
Les hautes juridictions srilankaises ont accepté d’examiner plusieurs cas de violence perpétrés par des extrémistes religieux contre les Témoins de Jéhovah. Depuis 2013, les Témoins ont été victimes d’un nombre croissant d’incidents à l’initiative de moines bouddhistes extrémistes : agressions par la foule, menaces et insultes. Il règne au Sri Lanka un climat d’impunité et d’intolérance religieuse parce que la police n’est pas intervenue pour protéger les Témoins et d’autres minorités religieuses. Ce climat a incité des extrémistes religieux à continuer leurs agissements.
Des incidents examinés par la Cour suprême
Le 1er mars 2014, à Talawa (province du Centre-Nord), deux femmes Témoins de Jéhovah parlaient de leurs croyances religieuses à d’autres personnes, une activité autorisée par la loi au Sri Lanka. Deux moines bouddhistes et deux policiers les ont alors faussement accusées de « conversions forcées ». Les deux femmes ont été arrêtées et emmenées au commissariat où elles ont été insultées pendant des heures par la police et par les moines. Bien qu’aucune charge n’ait été retenue contre ces femmes, elles ont été détenues jusqu’au lendemain.
Le 29 octobre 2014, au cours d’un autre incident survenu à Walasmulla (province du Sud), la police a arrêté quatre femmes (voir la photo) et les a gardées toute la nuit au milieu de personnes coupables de crimes ou de délits. Même si elles n’ont pas été blessées, elles ont été insultées pendant les heures qu’a duré leur pénible épreuve.
Dans les deux cas, les Témoins ont déposé une plainte contre les policiers et une requête devant la Cour suprême du Sri Lanka pour faire valoir leurs droits fondamentaux. La Cour a reconnu le bien-fondé de leurs requêtes et a accepté d’examiner les affaires. Les femmes impliquées dans l’affaire de Talawa ont déclaré : « Nous sommes heureuses que la Cour suprême ait bien voulu examiner cette affaire. Cela nous a redonné confiance dans le système judiciaire srilankais. » Le 29 mai 2015, lors de l’audience préliminaire, le juge Sisira de Abrew a affirmé que les Témoins de Jéhovah « sont des gens bienveillants » et que les ouvrages religieux qu’ils diffusent « ne sont pas hostiles au bouddhisme ». Les audiences se dérouleront plus tard dans l’année.
L’inaction de la police examinée par la Cour d’appel
À Colombo, la capitale, les Témoins de Jéhovah ont exercé un recours devant la Cour d’appel faisant état de 11 cas de non-intervention de la police. Durant un de ces incidents, un moine bouddhiste a violemment frappé Niroshan Silva, puis l’a emmené de force au poste de police pour déposer une plainte contre lui. Cependant, au lieu de protéger M. Silva, la police l’a agressé physiquement.
M. Silva a fait ce commentaire : « Nous ne demandons pas de traitement de faveur au Sri Lanka, mais simplement que la justice l’emporte en défendant le droit fondamental de tous à la liberté de religion. » La Cour a accepté d’examiner l’affaire.
Les avancées récentes
Le Sri Lanka a admis que l’intolérance religieuse est un problème dans le pays et a promis « d’intensifier ses efforts pour protéger la liberté de religion ». Les Témoins de Jéhovah considèrent que cet aveu marque une évolution positive.
M. Weliamuna, un avocat spécialisé en droits fondamentaux qui représente les Témoins, a expliqué : « Depuis des dizaines d’années, le Sri Lanka est un pays multireligieux, où les religions coexistent pacifiquement. Mais depuis peu, certaines personnes menacent cet équilibre en commettant des actes d’intimidation et de violence contre les Témoins de Jéhovah et contre d’autres minorités religieuses. Ils bafouent ainsi les droits constitutionnels des Témoins. Les autorités ne devraient pas se fier aux fausses accusations mais elles devraient mener de vraies enquêtes. »
Les Témoins espèrent que les tribunaux protégeront leur droit à pratiquer leur religion paisiblement. Ils attendent maintenant du gouvernement qu’il fasse respecter la loi et défende les libertés fondamentales garanties par la constitution.
http://www.jw.org/fr/actualites/juridique/par-region/sri-lanka/police-moines-bouddhistes-extremistes/
Les hautes juridictions srilankaises ont accepté d’examiner plusieurs cas de violence perpétrés par des extrémistes religieux contre les Témoins de Jéhovah. Depuis 2013, les Témoins ont été victimes d’un nombre croissant d’incidents à l’initiative de moines bouddhistes extrémistes : agressions par la foule, menaces et insultes. Il règne au Sri Lanka un climat d’impunité et d’intolérance religieuse parce que la police n’est pas intervenue pour protéger les Témoins et d’autres minorités religieuses. Ce climat a incité des extrémistes religieux à continuer leurs agissements.
Des incidents examinés par la Cour suprême
Le 1er mars 2014, à Talawa (province du Centre-Nord), deux femmes Témoins de Jéhovah parlaient de leurs croyances religieuses à d’autres personnes, une activité autorisée par la loi au Sri Lanka. Deux moines bouddhistes et deux policiers les ont alors faussement accusées de « conversions forcées ». Les deux femmes ont été arrêtées et emmenées au commissariat où elles ont été insultées pendant des heures par la police et par les moines. Bien qu’aucune charge n’ait été retenue contre ces femmes, elles ont été détenues jusqu’au lendemain.
Le 29 octobre 2014, au cours d’un autre incident survenu à Walasmulla (province du Sud), la police a arrêté quatre femmes (voir la photo) et les a gardées toute la nuit au milieu de personnes coupables de crimes ou de délits. Même si elles n’ont pas été blessées, elles ont été insultées pendant les heures qu’a duré leur pénible épreuve.
Dans les deux cas, les Témoins ont déposé une plainte contre les policiers et une requête devant la Cour suprême du Sri Lanka pour faire valoir leurs droits fondamentaux. La Cour a reconnu le bien-fondé de leurs requêtes et a accepté d’examiner les affaires. Les femmes impliquées dans l’affaire de Talawa ont déclaré : « Nous sommes heureuses que la Cour suprême ait bien voulu examiner cette affaire. Cela nous a redonné confiance dans le système judiciaire srilankais. » Le 29 mai 2015, lors de l’audience préliminaire, le juge Sisira de Abrew a affirmé que les Témoins de Jéhovah « sont des gens bienveillants » et que les ouvrages religieux qu’ils diffusent « ne sont pas hostiles au bouddhisme ». Les audiences se dérouleront plus tard dans l’année.
L’inaction de la police examinée par la Cour d’appel
À Colombo, la capitale, les Témoins de Jéhovah ont exercé un recours devant la Cour d’appel faisant état de 11 cas de non-intervention de la police. Durant un de ces incidents, un moine bouddhiste a violemment frappé Niroshan Silva, puis l’a emmené de force au poste de police pour déposer une plainte contre lui. Cependant, au lieu de protéger M. Silva, la police l’a agressé physiquement.
M. Silva a fait ce commentaire : « Nous ne demandons pas de traitement de faveur au Sri Lanka, mais simplement que la justice l’emporte en défendant le droit fondamental de tous à la liberté de religion. » La Cour a accepté d’examiner l’affaire.
Les avancées récentes
Le Sri Lanka a admis que l’intolérance religieuse est un problème dans le pays et a promis « d’intensifier ses efforts pour protéger la liberté de religion ». Les Témoins de Jéhovah considèrent que cet aveu marque une évolution positive.
M. Weliamuna, un avocat spécialisé en droits fondamentaux qui représente les Témoins, a expliqué : « Depuis des dizaines d’années, le Sri Lanka est un pays multireligieux, où les religions coexistent pacifiquement. Mais depuis peu, certaines personnes menacent cet équilibre en commettant des actes d’intimidation et de violence contre les Témoins de Jéhovah et contre d’autres minorités religieuses. Ils bafouent ainsi les droits constitutionnels des Témoins. Les autorités ne devraient pas se fier aux fausses accusations mais elles devraient mener de vraies enquêtes. »
Les Témoins espèrent que les tribunaux protégeront leur droit à pratiquer leur religion paisiblement. Ils attendent maintenant du gouvernement qu’il fasse respecter la loi et défende les libertés fondamentales garanties par la constitution.
http://www.jw.org/fr/actualites/juridique/par-region/sri-lanka/police-moines-bouddhistes-extremistes/