Création d'un tribunal pour juger les évêques.

Le pape crée un tribunal pour juger les évêques couvrant des abus sexuels


Le pape François a annoncé, mercredi, que cette instance se trouvera au Vatican.


Le pape François, place Saint Pierre, au Vatican,
Par Francetv info
Mis à jour le 10/06/2015 | 14:54 , publié le 10/06/2015 | 14:16
Le pape a donné son feu vert, mercredi 10 juin, à la création d'un tribunal pour juger les évêques couvrant des abus sexuels commis par des prêtres dans leur diocèse. Cette instance, qui se trouvera au Vatican, à l'intérieur de la Congrégation pour la doctrine de la foi, pourra juger les évêques pour "manquement à leur devoir professionnel", en vertu du droit canon.

Un secrétaire spécialement nommé par le pape aura la responsabilité de cette nouvelle section judiciaire. Son personnel "pourra aussi être employé pour les procès pénaux dans des cas d'abus de mineurs et d'adultes vulnérables (handicapés) de la part du clergé", précise le Vatican.

Les évêques tenus de signaler les cas à Rome

Les associations d'anciennes victimes de prêtres pédophiles réclamaient depuis longtemps que le fait, pour un évêque, d'avoir couvert les abus sur mineurs par des prêtres de son diocèse soit un délit reconnu et puni par le Vatican.

Le pape a annoncé plusieurs fois son intention de prendre des mesures fortes pour lutter contre la pédophilie dans l'Eglise. La commission pontificale pour la protection des mineurs, qui planche sur le sujet, avait déjà fait savoir qu'un évêque qui ne respecterait pas l’obligation de traiter les cas de pédophilie dont il aurait connaissance dans son diocèse devrait voir sa responsabilité engagée.

Depuis 2011, explique La Croix, "les évêques sont tenus de signaler à Rome, précisément à la Congrégation pour la doctrine de la foi, les cas d’actes pédophiles commis par des prêtres dans leur diocèse".

Bien gentil tout ça, mais est-ce dans tous les pays du monde ? et également, auront-ils l'obligation de dénoncer cela aux autorités judiciaires ? sinon, risque de cuisine interne

Pour ça je n'en sais pas plus je donne l'info tout simplement.

Josué a écrit:Pour ça je n'en sais pas plus je donne l'info tout simplement.

Ben oui Josué, je sais

Le pape François a accepté la démission de d'évêques accusés d'avoir couvert des abus sexuels.© (Photo: Reuters) Le pape François a accepté la démission de d'évêques accusés d'avoir couvert des abus sexuels.
Le pape François a accepté ce lundi 15 juin la démission de deux évêques américains accusés d'avoir protégé des prêtres pédophiles, a annoncé le Vatican.

Les démissions de l'archevêque de Saint Paul et Minneapolis, Mgr John Clayton Nienstedt, et celle de son adjoint, Mgr Lee Anthony Piché, ont été acceptées par le pape, conformément à une disposition du code de droit canon, qui prévoit une sanction en cas de faute grave.

Cette sanction était réclamée depuis longtemps par des associations de victimes aux Etats-Unis, et illustre la ligne plus sévère du Vatican vis-à-vis des évêques accusés de négligence ou de complicité avec des prêtres coupables d'abus sexuels.

Deux évêques américains accusés d'avoir protégé des prêtres pédophiles ont démissionné.

cardinal de Lyon a-t-il couvert un prêtre pédophile ?
Philippe Barbarin est accusé par une association de ne pas avoir dénoncé les agissements d'un prêtre qui a abusé de plusieurs enfants entre 1970 et 1991.
PAR LE POINT.FR
Publié le 15/02/2016 à 11:38 - Modifié le 15/02/2016 à 12:20 | Le Point.fr
Le cardinal de Lyon, qui a avoué avoir été mis au courant des faits délictueux d'un prêtre "vers 2007-2008", fait l'objet d'une plainte d'une association de victimes. Le cardinal de Lyon, qui a avoué avoir été mis au courant des faits délictueux d'un prêtre "vers 2007-2008", fait l'objet d'une plainte d'une association de victimes. © Belga/ DIRK WAEM

« Cela a commencé presque aussitôt après mon arrivée aux scouts » ; « La porte se referma, la pièce était très sombre et tout de suite, je sentis qu'il n'était plus lui-même » ; « J'ai encore aujourd'hui cette boule dans le ventre » ; « Nous avions monté les tentes et après la veillée, quand tout le monde est allé se coucher, le père m'a appelé ». Vingt-cinq après les faits, le calvaire vécu par Pierre-Emmanuel, 36 ans, Jean-Yves, 46 ans ou encore Didier 48 ans, alors qu'ils étaient enfants, est devenu un inlassable cauchemar.
Ils sont une quinzaine comme ça, d'anciens scouts devenus adultes, des petits louveteaux, à avoir décidé, bien des années plus tard, de raconter la vérité. De dire ce qui se passait à l'intérieur des murs de l'ancienne paroisse de Sainte-Foy-lès-Lyon, entre 1970 et 1991, lorsque le père Bernard Preynat y officiait. De raconter les terribles séjours au ski, à l'arrière du bus, dans la maison du prêtre, à l'abri des regards, derrière la salle de catéchisme, dans l'église, sous la fine toile des tentes du campement à la campagne.
« Je n'ai jamais nié les faits »

Pendant vingt ans, le père Preynat a été la coqueluche des parents de la banlieue lyonnaise, ravis de pouvoir lui remettre leur marmaille les mercredi, samedi et dimanche. Le prêtre est motivé, très organisé et avenant : il organise des séjours un peu partout en Europe et a des activités plein la tête. En 1991, il plie bagage sans demander son reste. La rumeur enfle : on dit que l'homme a déguerpi pour éviter que le scandale n'éclate. On sait, sans le dire, que le père a les mains baladeuses. En réalité, Bernard Preynat a pris peur. En 1991, le jeune François Devaux, une de ses victimes, avait confié à ses parents le mal qui touchait l'homme d'Église.

Le Vatican réaffirme le devoir des évêques de dénoncer les cas de pédophilie
A.L.
CRÉÉ LE 16/02/2016 / MODIFIÉ LE 16/02/2016 À 06H51

La Commission pontificale pour la protection des mineurs a réaffirmé « l’obligation » des évêques de « signaler les cas d’abus sexuels aux autorités civiles », dans une déclaration publiée ce lundi 15 février.

Dans cette déclaration, rapporte l'Apic, les membres de la commission présidée par l’archevêque de Boston, le cardinal Seán O’Malley, affirment le devoir de se conformer au droit civil de chaque pays. Mais ils vont aussi plus loin, en mettant en avant, « même au-delà de ces exigences civiles », la « responsabilité morale et éthique de signaler des cas d’abus présumés aux autorités civiles ».

Suivant les pays en effet, la loi varie quant aux obligations de dénonciation. C’est notamment ce qu’avait souligné Mgr Anatrella, psychanalyste du diocèse de Paris, décrivant les procédures canoniques à suivre lors d’un cours pour les nouveaux évêques. Les propos du prélat, publiés au début du mois par le Vatican, ont créé la polémique, le vaticaniste américain John Allen leur reprochant (en anglais) notamment de laisser entendre que les évêques n’étaient pas obligés de dénoncer à la police des actes de pédophilie commis par des prêtres. La commission cite alors en exemple les Etats-Unis, où la charte des évêques « énonce clairement l’obligation pour tous les diocèses/éparchies et le personnel de signaler les cas d’abus aux autorités publiques ».

Les membres rappellent aussi les paroles fortes du pape François prononcées à Philadelphie en septembre dernier : « Les crimes et les péchés des actes pédophiles contre des mineurs ne peuvent êtres tenus secrets plus longtemps. Je garantis la vigilance zélée de l’Eglise pour protéger les enfants et la promesse de la pleine responsabilité pour tous. »

Le vaticaniste du Boston Globe regrettait aussi que la commission n’ait pas été invitée à participer au cours annuel proposé à Rome aux évêques récemment ordonnés. Dans son communiqué, cette dernière exprime sa volonté de fournir du matériel pour cet événement, ainsi qu’aux bureaux de la Curie romaine.

Interrogé par l'agence I.Media, Mgr Anatrella avait dénoncé un « mauvais procès » à son égard, assurant qu’il n’avait « jamais été question de ne pas signaler à la police les délits sexuels sur mineurs ».

Rene philippe a écrit:Bien gentil tout ça, mais est-ce dans tous les pays du monde ? et également, auront-ils l'obligation de dénoncer cela aux autorités judiciaires ? sinon, risque de cuisine interne

Bonjour

Je rebondi sûr ce que tu dis, j'ai lu sûr un blog, que ce n'est pas mieux chez les témoins de Jéhovah, surtout en Australie.
Tu étais au courant ?

http://www.jw-verite.org/actualite-des-temoins-de-jehovah/80-commission-royale-australie-college-central-temoins-de-jehovah-pedophilie.html

mais ici nous parlons sur les catholiques.

Bill a écrit:

Rene philippe a écrit:Bien gentil tout ça, mais est-ce dans tous les pays du monde ? et également, auront-ils l'obligation de dénoncer cela aux autorités judiciaires ? sinon, risque de cuisine interne

Bonjour

Je rebondi sûr ce que tu dis, j'ai lu sûr un blog, que ce n'est pas mieux chez les témoins de Jéhovah, surtout en Australie.
Tu étais au courant ?

http://www.jw-verite.org/actualite-des-temoins-de-jehovah/80-commission-royale-australie-college-central-temoins-de-jehovah-pedophilie.html

Bonsoir Bill et merci pour ton lien. Je relève plusieurs choses sur le texte que j'ai lu intégralement :

1) d'abord le site "jw-vérité.org". Après avoir lu quelques articles, il s'agit selon moi d'un site apostat, mais je me trompe peut-être

2) l'audition de frère Geoffrey Jackson du collège central par la Commission Royale d’Australie me fait doucement sourire. En gros, cette commission au titre ronflant est censée juger dignement, objectivement et d'une façon juste un représentant du collège central, nommé par Jéhovah lui-même ? Cela demande une confirmation de ta part puisque, en citant ce lien, tu accordes ta confiance dans leur arguments et jugement

3) je connais les méthodes policières du "juge" pour mettre en difficulté le frère par ses réponses, son absence de réponse, ou sa façon de répondre. Mon sentiment là-dessus ? très simple, ce sont des méthodes, sans plus. La réponse à ces méthodes inquisitoires ne sont en aucun cas, ni une preuve quelconque contre le frère ou ce qu'il représente, ni une preuve de délit voire crime avérés.

4) une chose m'a surpris, la connaissance qui semble importante du juge de la bible, des versets, des principes bibliques. Peut-être un futur étudiant ?  

Il y a d'une part, le monde avec les multiples sociétés plus ou moins organisées à tout point de vue, judiciaire, social, financier, et bien d'autres choses encore. Dans toutes ces sociétés on voit toutes sortes de choses, maltraitance aux enfants, aux femmes, aux employés, aux pompiers, à la police, et tout le reste. Il y a des millions de couples où les conjoints pratiquent toutes sortes de choses, bonnes ou mauvaises. Pourtant, ces millions de couples ne sont pas témoins de Jéhovah. La société est censée protéger et gérer tout ce joli monde. On discute du résultat ? Pour la petite histoire, mais ce n'est qu'anecdotique, nous avons fêté nos 40 ans de mariage l'année dernière. Quand on en parle, on nous regarde avec des gros yeux, comme si nous étions des extraterrestres. Je crois qu'aux yeux de la majorité actuelle (souvent citée comme censée donner l'exemple par le juge) nous ne sommes pas très normaux pas vrai ? Mais, à en croire les propos du juge, nous n'avons pas l'air de respecter les femmes, elles ne peuvent être "anciennes", siéger dans les comités judiciaires, etc.

Nul ne peut nier l'état de la société actuelle, ni en terme de violence, ni en terme de moralité. Bien sûr, on peut tout critiquer chez les TJ, une bonne méthode consiste à les présenter d'une certaine façon, accusatrice ou pas dans les normes actuelles en l'occurrence. C'est possible, mais en dehors des TJ, quel est le résultat des "gentils" ? La question reste posée.

Yves Hamant : "Je ne crois pas que les choses aient beaucoup changé"
PROPOS RECUEILLIS PAR JEAN-PIERRE DENIS
Catholique de sensibilité plutôt classique, universitaire spécialiste de la Russie, Yves Hamant n’avait pas le profil d’un contestataire. Mais il s’est trouvé confronté aux souffrances d’un de ses proches, victime de dérives sectaires au sein d’une communauté religieuse. Avec deux amis, Xavier Léger et Aymeri Suarez-Pazos, il anime le collectif Appel de Lourdes 2013, dont l’objectif est de faire entendre la voix des victimes. Et il essaie d’alerter les évêques sur toutes les formes d’abus de pouvoir, qui vont bien au-delà des problèmes de pédophilie.

Nous nous croisons souvent à Lourdes, où vous vous rendez pour alerter les évêques. Vous me sembliez ces derniers temps assez désabusé…

Je ne suis pas désabusé, mais angoissé. L’institution prend l’eau de partout et on répare les fuites avec des rustines. Alors que l’Eglise est prise dans la tempête de l’affaire lyonnaise, on apprend aux évêques à Lourdes à twitter ! Une scène digne du Titanic.

L’épiscopat français serait-il complaisant avec les moutons noirs ?

Il ne s’agit pas de moutons noirs, mais de communautés entières que l’on a laissé se développer hors de tout contrôle, souvent sous les apparences les plus catholiques, autour de fondateurs ou de fondatrices toxiques qui ont instrumentalisé les...
http://www.lavie.fr/religion/catholicisme/yves-hamant-je-ne-crois-pas-que-les-choses-aient-beaucoup-change-21-03-2016-71593_16.php

Avec le pape François, je me méfie de tout.
C'est un politique avant tout, très puissant.
S'il a créé ce tribunal, Mgr Barbarin serait démis de ses fonctions. Or ce n'est pas le cas.

Attend l'église et bien un grand navire et ce n'est facile de changer de cap tout de suite.

samuel a écrit:Attend l'église et bien un grand navire et ce n'est facile de changer de cap tout de suite.

Parce que tu crois vraiment que ce pape François va changer le cap de l'Église ? Ce serait réembaucher le pilote du Titanic ! Un des plus mauvais papes depuis 2000 ans, les journalistes ne font pas de travail d'investigation.
Et l'éviction de Mgr Barbarin, elle ne viendra jamais, François va enterrer ce scandale, bien entendu.
Quelle misère.
Jamais les sédévacantistes et les Lefebvristes ne se sont si bien portés, avec une telle opposition aux méthodes de ce pape.
C'est la catastrophe.

Pourtant tous le monde parlent d'un pape sympa et à l'écoute de l'église.

Marmhonie a écrit:Un des plus mauvais papes depuis 2000 ans, les journalistes ne font pas de travail d'investigation.

Certains sont bons, d'autres le sont moins, d'autres encore pas du tout

Dans la police, on disait : "journalistes, avocats et pros...tuées" à mettre dans le même sac. Peut-être un brin exagéré, peut-être pas...

Comment l’Église écoute les victimes d’abus sexuels
SOPHIE LEBRUN
CRÉÉ LE 23/03/2016

Benoît XVI, le premier, a voulu faire la lumière sur les abus commis par des prêtres. En 2008, il recevait ainsi une victime américaine. © DR Benoît XVI, le premier, a voulu faire la lumière sur les abus commis par des prêtres. En 2008, il recevait ainsi une victime américaine. © DR
À Orléans, l’évêque a mis en place une cellule d’accueil. Une expérience qui intéresse particulièrement après « l’affaire Barbarin ».

« Au départ, il y a un choix pastoral de Mgr ­Blaquart », explique Fabien (tous les prénoms ont été changés, ndlr), thérapeute. Ce père de famille se souvient : « Accompagnant une victime d’abus sexuels perpétrés par un prêtre, notre évêque a compris la destruction psychique qu’induit un tel acte sur un enfant, mais aussi la blessure spirituelle qui peut en découler à l’âge adulte. »

Depuis ce moment, il y a quatre ans, le prélat œuvre à la mise en place d’une cellule d’écoute et d’accueil pour les victimes. Aux côtés de Fabien, Mgr Blaquart appelle Jacqueline, infirmière ; le père Marc, fort de ses 40 ans de ministère ; un diacre, Paul ; Marie, engagée...