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Lutte contre les abus sexuels : un mode d’emploi pour les évêques.

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papy
philippe83
Mikael
Josué
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Josué

Josué
Administrateur

[size=38]Lutte contre les abus sexuels : un mode d’emploi pour les évêques[/size]

Analyse 

La Congrégation pour la doctrine de la foi a publié jeudi 16 juillet un vade-mecum destiné aux évêques pour les guider « pas à pas » dans le traitement des abus sexuels.



  • Nicolas Senèze, à Rome, 
  • le 16/07/2020 à 16:42



Lutte contre les abus sexuels : un mode d’emploi pour les évêques. Rencontre-consacree-protection-mineurs-lEglise-21-fevrier-2019-Vatican_0_729_486



Lors de la rencontre consacrée à la protection des mineurs dans l’Eglise, le 21 février 2019 au Vatican.[size=12]FABIO FRUSTACI / EIDON/EIDON/MAXPPP
[/size]


C’est un véritable manuel de droit pénal spécialisé sur les abus sexuels sur mineurs que la Congrégation pour la doctrine de la foi a publié jeudi 16 juillet. Fruit de près d’un an et demi de travail, ce vade-mecum avait été demandé au sommet de février 2019 : beaucoup d’évêques estimaient alors ne plus s’y retrouver dans le maquis de la législation de l’Église élaborée depuis 2001 et maintes fois remaniée depuis.
« Pour la première fois, la procédure est décrite de manière organisée », souligne Mgr Giacomo Morandi. Le secrétaire de la Congrégation pour la doctrine de la foi (CDF) se félicite de la meilleure diffusion des règles mises en œuvre par son dicastère.

Josué

Josué
Administrateur

[size=33]L'ex-ambassadeur du pape en France sera jugé pour agressions sexuelles[/size]


[size=33]Luigi Ventura sera jugé à l'automne par le tribunal correctionnel de Paris. Il n'est plus nonce apostolique en France depuis 2019.[/size]


 Par LePoint.fr 'avec AFP)
Modifié le 23/07/2020 à 14:39 - Publié le 23/07/2020 à 09:47 | Le Point.fr


Lutte contre les abus sexuels : un mode d’emploi pour les évêques. 20571299lpw-20571316-article-justice-agressions-sexuelles-luigi-ventura-jpg_7247582_660x281
Luigi Ventura, lorsqu'il était encore nonce apostolique en France, en septembre 2012, pour la bénédiction du cloître rénové de l'abbaye de Lagrasse, dans l'Aude. :copyright: CLAUDE BOYER / MAXPPP / PHOTOPQR/L'INDEPENDANT


Luigi Ventura, qui a été nonce apostolique en France – c'est-à-dire représentant du Vatican en France –, sera jugé le 10 novembre par le tribunal correctionnel de Paris, a-t-on appris jeudi de sources concordantes, confirmant une information d'Europe 1. Il a fait l'objet d'une citation directe pour « agressions sexuelles », il est visé par quatre plaintes de quatre hommes : trois d'entre eux évoquent des attouchements.
Le Vatican avait levé l'immunité diplomatique de Luigi Ventura en juillet 2019, ouvrant la voie à un procès. Âgé de 75 ans, le nonce apostolique avait été entendu par la police judiciaire de Paris en avril 2019, avant d'être confronté à plusieurs plaignants, fin mai. Il a nié les faits. Celui qui représentait le Vatican en France depuis 2009 a quitté son poste à la représentation diplomatique parisienne du Saint-Siège en décembre dernier, officiellement en raison de son âge. À l'issue de son enquête, le parquet de Paris a envoyé une citation à comparaître à l'évêque de 75 ans pour qu'il soit jugé devant le tribunal correctionnel de Paris, a confirmé à l'Agence France-Presse le ministère public.

« C'est très bien, car, compte tenu de son statut, de son pouvoir, ce n'était pas gagné d'avance. Depuis le début, l'objectif était qu'il se présente devant la justice française pour répondre de ses actes », a réagi Benjamin Guy, l'un des plaignants, sur Europe 1, qui souhaite que Luigi Ventura soit présent à son procès.



« Il sera présent à l'audience », a déclaré à l'Agence France-Presse l'avocat de Luigi Ventura, Me Bertrand Ollivier. « Il attendait cette audience pour défendre son honneur et innocence », a-t-il ajouté, soulignant que son client avait « participé spontanément à l'enquête et accepté l'audition et la confrontation ». « C'est une victoire », s'est félicitée de son côté Me Jade Dousselin, qui défend un des plaignants. « Le parquet valide ce que nous disions dès le départ, et conforte les victimes dans leur démarche de dénonciation et dans le fait que l'impunité ne pouvait pas perdurer », a-t-elle dit à l'Agence France-Presse.

Des « mains aux fesses »


L'affaire avait éclaté en février 2019 avec la révélation de l'ouverture d'une enquête par le parquet de Paris, dans un contexte de multiples scandales sexuels touchant l'Église catholique. La mairie de Paris avait signalé au parquet qu'un jeune cadre municipal s'était plaint d'attouchements répétés du nonce apostolique – des « mains aux fesses » – lors d'une cérémonie des vœux aux autorités diplomatiques en janvier à l'hôtel de Ville.
Deux autres plaignants s'étaient ensuite manifestés et avaient relaté des faits similaires survenus en 2018. Ces trois hommes ont été entendus par les enquêteurs. Une quatrième plainte a été déposée par un autre homme. En mai 2019, Mgr Ventura s'était rendu à des confrontations avec plusieurs de ces plaignants.



Diplomate de carrière du Vatican, Mgr Ventura occupait le poste de nonce apostolique depuis 2009 à Paris. Il était à ce titre chargé des relations du Saint-Siège avec les autorités françaises d'une part et avec les évêques de France d'autre part. En décembre, la nonciature apostolique avait annoncé que le pape François avait accepté sa démission pour « limite d'âge ».

Mikael

Mikael
MODERATEUR
MODERATEUR

[size=38]Accusé de viol, l’ancien évêque indien Mgr Mulakkal va enfin être jugé[/size]

Tandis que Mgr Franco Mulakkal, accusé du viol d’une religieuse, s’est présenté devant le tribunal de Kottayam, dans le Kerala, un autre cas d’abus sexuel, commis cette fois-ci par un prêtre de l’Église syro-malankare orthodoxe, choque les chrétiens de cet État du sud de l’Inde.



  • Claire Lesegretain (avec Ucanews), 
  • le 13/08/2020 à 07:31 

Josué

Josué
Administrateur

[size=48]L'Express audio offert : les fidèles doivent-ils payer pour les prêtres pédophiles ?[/size]

Chaque semaine, L'Express vous présente une sélection d'articles lus par des comédiens professionnels, destinés à être écoutés sur votre téléphone.

https://www.lexpress.fr/actualite/medias/l-express-audio-offert-les-fideles-doivent-ils-payer-pour-les-pretres-pedophiles_2146007.html?utm_source=ocari&utm_medium=email&utm_campaign=20210306080101_09_nl_nl_lexpress_quotidienne_604328764c964d0a618b4567&xtor=EPR-181-[20210306080101_09_nl_nl_lexpress_quotidienne_604328764c964d0a618b4567_002P4A]-20210306-[_005KZHE]-[RB2D106H0014YABA]-20210306070200#EMID=109614767c7d4272963054217c72ff9415096149ba5cafcdfeef212668bd50e6

Mikael

Mikael
MODERATEUR
MODERATEUR

[size=38]Abus sexuels : en vingt ans, la lente prise de conscience des évêques Abonnés[/size]
Analyse 

Les évêques se retrouvent mardi 23 mars pour conclure leurs travaux engagés en 2018 sur la lutte contre la pédocriminalité en son sein. En vingt ans, l’Église de France a connu une série de lentes prises de conscience.


  • Céline Hoyeau, 
  • le 23/03/2021 à 07:19 
  • Modifié le 23/03/2021 à 11:21

Josué

Josué
Administrateur

[size=44]Abus sexuels dans l’Église : les évêques prennent onze résolutions[/size]
Lutte contre les abus sexuels : un mode d’emploi pour les évêques. 080_HL_LFERRIERE_1409748
Laurent Ferriere / Hans Lucas via AFP



Agnès Pinard Legry - Publié le 26/03/21


Réunis en assemblée plénière du 23 au 26 mars, les évêques de France ont annoncé une série de onze résolutions afin de lutter contre la pédophilie et les abus sexuels au sein de l’Église catholique.


C’est une session dense qu’ont vécu les évêques de France rassemblée en Assemblée plénière du 23 au 26 mars. La lutte contre la pédophilie et les abus sexuels au sein de l’Église a occupé une place centrale lors des échanges et réflexions et a donné lieu au vote de onze résolutions couvrant les champs de la responsabilité, la dimension mémorielle, la dimension financière, la prévention, l’accompagnement des auteurs mais aussi les moyens structurels de prise en charge.

Dans le détail, les évêques de France ont acté la création d’un « Conseil pour la prévention et la lutte contre la pédophilie » (CPLJ) ainsi que d’un nouveau Service national service chargé de la protection des mineurs, de la lutte contre la pédophilie, de la promotion de la vigilance et de la formation à la relation pastorale. Ces deux organes doivent permettre de faciliter le travail des différentes parties prenantes dans ces dossiers et d’accompagner au mieux les victimes. Les évêques de France ont voté la création d’un tribunal pénal canonique interdiocésain pour la France. Une instance qui sera constituée « à la lumière des normes de procédures pénales du Code de droit canonique et des instructions romaines sur ce sujet ». « Ce conseil est la résolution la plus importante », a souligné le président de la Conférence de France (CEF), Mgr Éric de Moulins-Beaufort.

Lutte contre les abus sexuels : un mode d’emploi pour les évêques. FRENCH-BISCHOPS-LETTER-080_HL_LFERRIERE_1408487
Lire aussi :Document : la lettre des évêques de France aux catholiques sur la lutte contre la pédophilie


Au-delà de l’écoute et la justice qui doit être rendue, les évêques de France se sont aussi penchés sur le versement d’une contribution financière. Pour le moment aucun montant n’a été communiqué. « Il ne s’agit pas d’une indemnisation (décidée par la justice ndlr) ou d’une réparation mais une contribution à la mesure de nos moyens à la reconstruction des victimes », a tenu à préciser Mgr Éric de Moulins-Beaufort. Le Denier de l’Eglise ne sera pas affecté à cet usage. En revanche, un fonds de dotation spécifique va être constitué pour financer ces mesures.



Un lieu mémoriel


Parce que la mémoire est une dimension essentielle de l’homme, un lieu mémoriel en hommage aux personnes victimes d’abus sexuels au sein de l’Eglise va être créée. « L’installer à Lourdes à l’avantage que tous les diocèses s’y rendent, que de nombreux étrangers y viennent », a rappelé Mgr Éric de Moulins-Beaufort. Mais les choses ne sont pas encore arrêtées. Chaque diocèse a bien évidemment la possibilité d’installer un mémorial. Une journée de prière pour les personnes victimes de violences et agressions sexuelles a également été décidée. Elle sera désormais célébrée dans les diocèses de France chaque année le troisième dimanche de carême.

Lutte contre les abus sexuels : un mode d’emploi pour les évêques. CALOTTES-BISHOPS-ciric_305599
Lire aussi :Abus sexuels : les évêques nourrissent leur réflexion sur la responsabilité


Les évêques ont également décidé collégialement d’adresser une lettre aux catholiques sur cette lutte contre la pédophilie afin d’expliquer les mesures décidées en engager l’ensemble du Peuple de Dieu dans cette démarche de reconnaissance, de vigilance et de soutien aux personnes victimes.

Josué

Josué
Administrateur

[size=38]Le diocèse de Lyon indemnise quatorze victimes de Bernard Preynat Abonnés[/size]

Analyse 

Selon une information dévoilée vendredi 19 février, quatorze victimes de l’ancien prêtre Bernard Preynat, condamné pour agressions sexuelles sur mineurs et insolvable, ont été indemnisées par un fonds exceptionnel du diocèse de Lyon. Sept autres, pour qui les faits ne sont pas prescrits, attendent de l’être aussi.



  • Malo Tresca, 
  • le 20/02/2021 à 06:29 
  • Modifié le 20/02/2021 à 14:29




Lutte contre les abus sexuels : un mode d’emploi pour les évêques. Linitiative-lyonnaise-intervenue-alors-lepiscopat-avait-lautomne-2019-principe-fonds-specifiqueles-victimes-dagressions-sexuelles_0



L’initiative lyonnaise est intervenue alors que l’épiscopat avait voté, à l’automne 2019, le principe d’un fonds spécifique pour les victimes d’agressions sexuelles. [size=12]MAXIME JEGAT/LE PROGRES/MAXPPP
[/size]
C’est une première pour l’Église catholique de France. Selon une information dévoilée vendredi 19 février par l’AFP, quatorze victimes de l’ancien prêtre Bernard Preynat – condamné en mars 2020 à cinq ans de prison ferme pour agressions sexuelles sur mineurs, et insolvable – ont été indemnisées par un fonds exceptionnel du diocèse de

Josué

Josué
Administrateur

L'Eglise en procès ; la réponse des historiens



[url=https://halldulivre.com/listeliv.php?base=paper&form_recherche_avancee=ok&auteurs=Jean S%C3%A9villia]Jean Sévillia[/url], Collectif




  • Tallandier 
     
  • Texto 
     
  • 1 Avril 2021 
     
  • 9791021047747



Les croisades étaient-elles une entreprise impérialiste à l'encontre de l'Orient musulman ?
L'Inquisition a-t-elle brûlé des milliers d'hérétiques ? La chrétienté médiévale était-elle antisémite ?
L'Église s'est-elle vraiment interrogée pour savoir si les femmes avaient une âme ? Pendant les guerres de Religion, les catholiques ont-ils fait preuve d'intolérance alors que les protestants incarnaient la liberté d'esprit ? Dans les années 1930, le Vatican s'est-il aveuglé par anticommunisme sur les dangers du fascisme et du nazisme ? Autant de questions explosives en forme de réquisitoire dans un procès couramment fait à l'Église catholique. Les réponses données ici par quinze historiens visent d'abord à remettre en contexte chaque question dans son époque, avec le souci d'éviter tout anachronisme. Sans jamais remplacer

https://halldulivre.com/listeliv.php?form_recherche_avancee=ok&refgtl=home&codegtl1=7000000&rayon=Religion%20%26amp%3B%20Esot%26eacute%3Brisme&base=paper

Josué

Josué
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[size=38]En Argentine, nouvelles comparutions dans l’affaire des viols d’enfants sourds et muets commis par des prêtres Abonnés[/size]

Explication 

Le procès de deux religieuses et de sept autres femmes, poursuivies pour complicité dans l’affaire des viols commis entre 2004 et 2016 par deux prêtres sur des enfants sourds-muets de l’institut argentin Provolo, s’est ouvert virtuellement lundi 3 mai. Une centaine de témoins devraient être entendus au cours des six prochains mois.



  • Malo Tresca, 
  • le 04/05/2021 à 18:13 
  • Modifié le 04/05/2021 à 18:34





Lutte contre les abus sexuels : un mode d’emploi pour les évêques. Aussi-sordides-tragiques-sevices-relates-temoignaient-veritable-enfer-plusieurs-dizaines-filles-garcons_0



Aussi sordides que tragiques, les sévices relatés témoignaient du véritable enfer vécu par plusieurs dizaines de filles et de garçons.[size=12]FILIPPO MONTEFORTE/AFP
[/size]
Le scandale ne cesse d’éclabousser le pays du pape François. Lundi 3 mai, s’est ouvert en Argentine le procès, très attendu, de deux religieuses et de sept autres femmes, poursuivies pour complicité, corruption de mineurs – et même, pour l’une d’elles, pour abus sexuels aggravés – dans l’affaire des viols commis par deux ex-prêtres sur des enfants sourds et muets de l’institut Antonio Provolo de Mendoza, au pied de la Cordillère

Josué

Josué
Administrateur

Abus sexuels : pourquoi le pape a refusé la démission de l'archevêque de Munich

Reinhard Marx avait adressé une missive au pape François pour être déchargé de ses fonctions, soulignant "l'échec" de l'Eglise catholique allemande face à "la catastrophe des abus sexuels".


Lutte contre les abus sexuels : un mode d’emploi pour les évêques. Le-pape-francois-le-9-juin-2021-au-vatican_6310278
[size=10][size=10]Le pape François a refusé la démission de l'archevêque de Munich, Reinhard Marx.

afp.com/ANDREAS SOLARO


[size=13]Par LEXPRESS.fr avec AFP
publié le 11/06/2021 à 12:23[/size]

[/size][/size]


Il dénonçait avec force l'échec de l'Eglise allemande face aux abus sexuels. L'archevêque de Munich, Reinhard Marx, avait adressé une missive au pape François le mois dernier pour être déchargé de ses fonctions. Mais la demande de cet influent réformateur a été rejetée par le souverain pontife jeudi. "Continue comme tu le proposes, mais comme archevêque de Munich", a écrit le pape dans une lettre très affectueuse au cardinal, qui fait aussi partie de sa garde rapprochée. 
Dans sa lettre, Reinhard Marx avait fustigé un "échec institutionnel ou systémique" dans le vaste scandale qui éclabousse aussi l'Eglise catholique allemande, critiquant des prélats allemands s'opposant "à tout dialogue de réforme et de renouvellement". Le prélat de 67 ans, loin de l'âge classique de la retraite à 75 ans, jugeait aussi que l'Église catholique est arrivée à "un point mort". 

LIRE AUSSI >> Abus sexuels dans l'Eglise : qui va payer ? 



"Cher frère, merci pour ton courage. C'est un courage chrétien (...) qui n'a pas peur d'être humilié face à la terrible réalité du péché", lui a répondu le pape dans sa lettre écrite en espagnol et publiée en allemand. "Assumer la crise, personnellement et communautairement, est la seule voie fructueuse", y estime François, pour qui "la politique de l'autruche ne mène nulle part".  
"La triste histoire des abus sexuels" est une "catastrophe" pour l'Eglise, a poursuivi François, qui a exhorté tous les évêques du monde à se demander : "Que dois-je faire face à cette catastrophe ?". Il a ainsi appelé à une "réforme" qui "ne repose pas sur des mots mais des attitudes", afin "d'assumer la réalité quelle qu'en soit la conséquence". "Les silences, les omissions, accorder trop d'importance au prestige des institutions ne conduisent qu'à l'échec personnel et historique et nous mènent à vivre avec 'des squelettes dans le placard'", a encore asséné le souverain pontife. 
L'archevêque de Munich a dit accepter la décision du pape François "par obéissance" tout en se disant "surpris" du choix de François. "Je ne m'attendais pas à ce qu'il réagisse aussi rapidement, ni à ce qu'il décide que je poursuive" mes fonctions, a-t-il expliqué dans un communiqué, soulignant que cette décision constituait "un grand défi". 


"Un message sur la marche à suivre sur les abus sexuels"


Pour Roland Juchem, un spécialiste écrivant pour l'agence de presse catholique allemande KNA, "le pape souhaite, par cette lettre publiée dans le bulletin officiel du Vatican, envoyer un message à l'ensemble de l'Eglise sur la marche à suivre sur les abus sexuels en prenant exemple sur le cardinal Marx". 
Archevêque de Munich et de Freising depuis quatorze ans, Reinhard Marx avait récemment refusé une importante distinction allemande, la Croix fédérale du Mérite, que voulait lui remettre le président allemand Frank-Walter Steinmeier. Il fait partie d'un conseil restreint de cardinaux conseillant le pape sur les réformes de la Curie romaine. Il coordonne aussi au Vatican le Conseil pour l'économie chargé de veiller à la bonne gestion financière du Saint-Siège. En 2019, lors d'un sommet inédit au Vatican de présidents de conférences épiscopales consacré aux scandales d'abus sexuels sur mineurs, Reinhard Marx fut une personnalité en pointe pour réclamer davantage de transparence sur la question. L'année précédente, il avait présenté les excuses de l'Eglise allemande après un rapport révélant des abus sexuels sur plus de 3600 mineurs pendant des décennies. 
LIRE AUSSI >> En Irak, le pape François attendu en rock star pour un voyage à haut risque
Cette demande de démission de Reinhard Marx intervenait alors que le pape François a ordonné fin mai une enquête du Vatican sur le traitement de cas d'agressions sexuelles de mineurs au diocèse de Cologne, le plus grand d'Allemagne, secoué par une grave crise depuis des mois. Le pape a ainsi nommé deux envoyés pontificaux extraordinaires, chargés "d'éventuelles fautes" du cardinal Rainer-Maria Woelki et d'autres prélats du diocèse. Le cardinal Woelki, un conservateur dans les rangs de l'Eglise, est accusé notamment d'avoir longtemps couvert deux prêtres de la communauté religieuse de Düsseldorf soupçonnés de violences sexuelles. 

papy

papy

[size=38]Abus sexuels : « Dans de nombreux pays, on ne veut pas salir l’Église » Abonnés[/size]

Entretien
 

Selon le père Stéphane Joulain, prêtre et psychothérapeute, spécialiste de la question des abus sexuels dans l’Église, le sujet demeure tabou dans certains pays. Les victimes sont peu écoutées par une institution qui reste très puissante, malgré quelques progrès récents, explique-t-il à quelques jours de la publication en France du rapport de la commission Sauvé.



  • Recueilli par William Gazeau, 
  • le 01/10/2021 à 11:39 
  • Modifié le 01/10/2021 à 11:39


Lutte contre les abus sexuels : un mode d’emploi pour les évêques. Nombreux-actes-dabus-sexuels-mineurs-consideres-comme-isoles-comme-probleme-systemique-Photo-dillustration_0



Dans de nombreux pays, les actes d’abus sexuels sur mineurs sont considérés comme des cas isolés et non comme un problème systémique. (Photo d’illustration)[size=12]SEVENTYFOUR/GETTY IMAGES/ISTOCKPHOTO
[/size]

La Croix : Dans quels pays reste-t-il difficile de dénoncer les abus sexuels perpétrés par l’Église ?
Père Stéphane Joulain : Depuis plusieurs années, on observe une libération de la parole un peu partout, mais cela reste compliqué dans certains pays. En Italie, il n’y a pas de mobilisation générale pour dénoncer les abus sexuels. Quelques prêtres ici et là tentent quand même de donner de la voix mais ils ne sont pas toujours écoutés. Les cas d’abus sexuels vont être dissimulés. Il n’y a pas de volonté de les porter devant la justice.

Josué

Josué
Administrateur

[size=33]Rapport de la Ciase : Face aux abus sexuels, l’Eglise catholique au défi de la vérité
Article réservé aux abonnés
L’ancien haut fonctionnaire Jean-Marc Sauvé doit rendre publique mardi une enquête commandée par l’institution catholique sur les violences sexuelles en son sein. Une démarche qui intervient tardivement par rapport à d’autres pays.[/size]

Lutte contre les abus sexuels : un mode d’emploi pour les évêques. JVV3QIQS7FGRDMLCM7V2DA4EC4

En 2016 à Lourdes, lors d’une journée de prière pour les victimes de pédophilie. (Laurent Ferrière/Hans Lucas.Libération)

par Bernadette Sauvaget
publié le 3 octobre 2021 à 20h05




Un vent d’angoisse et de panique souffle, ces derniers jours, sur l’Eglise catholique en France, qui se prépare au choc des révélations du rapport de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise (Ciase), remis officiellement mardi matin. A Marseille, l’archevêque Jean-Marc Aveline a fait lire une lettre aux messes du dimanche à tous les paroissiens de son diocèse, les invitant à recevoir le «contenu de ce rapport» avec «compassion et dans une attitude de vérité». A Lyon, les fidèles ont été conviés à prier, ce dimanche, pour les victimes d’abus sexuels dans l’Eglise. A Valence, le diocèse a d’ores et déjà prévu une conférence de presse, trois heures à peine après la remise du rapport, pour expliquer toutes les mesures qui ont été prises pour lutter contre la pédocriminalité. A Toulon, une note interne a été transmise aux prêtres pour les convier à ne pas répondre aux journalistes.

L’heure est grave. Tant par le nombre de victimes de violences sexuelles au sein de l’Eglise catholique (un nombre à six chiffres) que par les causes des dysfonctionnements de l’institution, établis par les travaux de la Ciase, des recherches approfondies en archives et une enquête inédite, sans équivalent ailleurs dans le monde, de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) auprès de 28 000 personnes de plus de 18 ans, représentatives de la population française. Environ 3 500 victimes se sont manifestées, elles, auprès de la Ciase, qui avait …

Lechercheur



[size=38]Scandales, abus… L’Église est-elle encore crédible ?[/size]

Décrédibilisée par les scandales et les abus en tous genres, l’Église peut-elle encore remplir sa mission et continuer d’annoncer l’Évangile ? Dominique Waymel, sœur apostolique de Saint-Jean, théologienne, estime que l’Église doit se renouveler et, à l’appel du pape François, s’engager dans une dynamique véritablement synodale.



  • Dominique Waymel, professeure au Theologicum de l’Institut catholique de Paris, auteure de Une Église sainte ? Repères dans une période troublée (Salvator). Propos recueillis par Sophie de Villeneuve dans l’émission « Mille questions à la foi » sur Radio Notre-Dame, 
  • le 21/04/2021 à 15:10 
  • Modifié le 04/10/2021 à 10:46



Lutte contre les abus sexuels : un mode d’emploi pour les évêques. New-York-USA-cathedrale-Saint-Patrick-entouree-gratte_0



New York, USA. La cathédrale Saint-Patrick, entourée de gratte-ciel.[size=12]FRANCK CAMHI/SNAPTITUDE - STOCK.ADOBE.COM

[/size]

Sophie de Villeneuve : Un internaute pose à la rédaction de Croire une question douloureuse : « Après tous les abus commis par des prêtres, des religieux ou des religieuses, comment continuer à croire en la mission de l’Église ? » Cette question vous choque-t-elle ?


Dominique Waymel : C’est une question légitime. Il est vrai que nous traversons une période troublée, déconcertante, terrifiante même. Ce qui s’est passé dans certaines communautés religieuses irlandaises où l’on envoyait des filles mères est effroyable. Les abus sexuels, de pouvoir ou de confiance commis par certains prêtres sont d’autant plus terribles qu’ils ne sont pas le fait de quelques personnes isolées, mais d’un véritable système. Toute l’Église est blessée. Une structure de péché s’est installée dans sa hiérarchie, et les laïcs y participent également. Je comprends très bien qu’on puisse se demander quelle parole l’Église peut proposer aujourd’hui, elle qui se disait « experte en humanité », selon les mots de Paul VI. Si l’Église doit encore parler, c’est dans une posture d’humilité, de pauvreté et de service, en revisitant la mission qui lui a été confiée.

Voir aussi sur croire.com




  • Qu’est-ce qu’un abus d’autorité ?
  • Qu’est-ce qu’un abus spirituel ?
  • Que faisons-nous des charismes dans la gouvernance de l’Église ?



Vous appartenez vous-même à une congrégation qui a été très éprouvée. Comment le vivez-vous aujourd’hui ?


D. W. : Nous avons un énorme travail à faire, un grand changement de culture. Personnellement, je n’ai pas remis en cause ma place dans la congrégation, parce que j’ai donné ma vie au Christ. Le jour de ma profession perpétuelle, je me suis engagée « pour le service de Dieu et de son Église jusqu’à la mort ». Je crois que malgré les abus, la communauté a aussi déployé la mission de l’Église de façon heureuse et qu’elle a porté de beaux fruits. Aujourd’hui, là où je suis, je crois que je peux continuer à mener une vie évangélique. Cela dit, il faut reconnaître qu’il y a de gros chantiers en cours. Nous y sommes aidés par l’Église, qui est tout entière concernée par les mêmes chantiers. Cela nous ouvre un chemin d’espérance et de confiance.

Mikael

Mikael
MODERATEUR
MODERATEUR

La Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Eglise, présidée par l'ancien vice-président du Conseil d'Etat Jean-Marc Sauvé, rend public aujourd'hui son rapport après plus de trois ans de travail.

Le chiffre. Les 22 experts ayant participé à sa rédaction estiment qu’il y a eu "entre 2900 et 3200 pédocriminels" dans l’Eglise catholique en France depuis 1950. Pour arriver à cette conclusion, ils ont recueilli la parole de plusieurs centaines de victimes et se sont appuyés sur des archives.

💡En coulisses. Face à ce rapport sans appel, l'Eglise ne sait pas sur quel pied danser. "En novembre, une nouvelle assemblée plénière des évêques devra acter des décisions pour montrer qu'ils ont pris la mesure des conclusions du rapport Sauvé. Avec une inconnue : la réaction des fidèles 'lambda'", raconte notre journaliste Agnès Laurent.


:mag_right: Lire notre analyse 

philippe83


MODERATEUR
MODERATEUR

Et combien d'excommunication de ces prêtre pédocriminels DEPUIS 1950?

papy

papy

philippe83 a écrit:Et combien d'excommunication de ces prêtre pédocriminels DEPUIS 1950?
Devant le scandale les prêtres étaient déplacés, mais jamais excommunier.

Josué

Josué
Administrateur

Pédocriminalité
Abus sexuels dans l’Eglise : la «honte» et «l’effroi» des évêques, qui demandent pardon aux victimes

Pédocriminalité dans l'Eglisedossier


















Le rapport Sauvé sur les abus sexuels dans l’Eglise fait état de 330 000 victimes depuis 1950 dont 216 000 qui ont été abusées par des religieux. L’épiscopat leur demande pardon.
https://www.liberation.fr

samuel

samuel
Administrateur

C'est là une de tous les journaux et les médias ce scandale qui porterais sur plus de 300000 victimes.

chico.

chico.

Jean-Marc Sauvé : "Longtemps, l'Eglise a été d'une indifférence totale à l'égard des victimes"

Quelques heures après avoir remis à l'Eglise le très attendu rapport sur les abus sexuels, Jean-Marc Sauvé revient sur les enseignements de trois ans d'enquête.



Lutte contre les abus sexuels : un mode d’emploi pour les évêques. Jean-marc-sauve-pose-a-paris-le-28-septembre-2021_6325482
[size=10]Jean-Marc Sauvé, le président de la commission sur les abus sexuels dans l'Eglise à Paris le 28 septembre 2021.
afp.com/JOEL SAGET

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[size=13][size=13]Propos recueillis par Agnès Laurent
Publié le 05/10/2021 à 13:17, mis à jour à14:03[/size]

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Longtemps vice-président du Conseil d'Etat, Jean-Marc Sauvé a endossé depuis deux ans et demi un autre costume : celui de président de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Eglise (Ciase). Mandatée par la hiérarchie catholique (évêques et religieux), la Ciase a entendu de nombreuses victimes, exploré les archives catholiques, comparé avec le reste de la société pour comprendre l'ampleur des dérives et dresser 45 préconisations. A l'heure où le rapport de 480 pages et ses volumineuses annexes sont rendus publics, Jean-Marc Sauvé revient, pour L'Express, sur l'ampleur des dérives qui ont fait 330 000 victimes en 70 ans, les recommandations qu'il adresse à l'Eglise. Et l'impact que ce travail a eu sur le croyant qu'il est.  

L'Express : Vous venez de remettre à l'Eglise catholique votre rapport sur les abus sexuels. A quoi va-t-il servir maintenant ? 
Jean-Marc Sauvé : Ce travail entend d'abord rendre justice aux victimes. C'est un élément de la réparation qui leur est due que d'avoir construit un rapport qui parte de leur expérience. Sur ces affaires, quelle que soit l'approche, scientifique, sociologique... au commencement étaient les victimes et le silence sur leur souffrance. Leur parole occupe donc une place centrale dans notre rapport. Dans sa première partie, consacrée à l'état des lieux, nous commençons par les savoirs expérientiels, le vécu des victimes, avant d'aborder les savoirs scientifiques. Ensuite, chaque développement important s'ouvre par des verbatims de victimes, recueillis lors d'auditions, ou des extraits des courriers que nous avons reçus.  
https://www.lexpress.fr/actualite/societe/jean-marc-sauve-longtemps-l-eglise-a-ete-d-une-indifference-totale-a-l-egard-des-victimes_2159796.html#

Mikael

Mikael
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[size=62]Coignard – Jean-Marc Sauvé, l’honneur de la haute fonction publique[/size]

[size=30]CHRONIQUE. Ce conseiller d’État n’a pas eu la main qui tremble pour décrire la pédophilie systémique au sein de l’Église et préconiser des réparations.[/size]


Le Point.

samuel

samuel
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Mais celà doit aussi exister dans d'autres pays, en fait c'est la partie imergée de l'isberg qui est dévoilé ici.

Josué

Josué
Administrateur

[size=38]Rapport Sauvé : à Lille, des prêtres retiennent d’abord un message d’espérance Abonnés[/size]

Reportage
 

Trois jeunes prêtres du diocèse de Lille (Nord), en charge de la Maison Saint-André, lieu de discernement pour les vocations, ont accepté de regarder avec « La Croix » la présentation du rapport Sauvé sur les abus sexuels dans l’Église, en direct à la télévision.



  • Fanny Magdelaine (à Lille), 
  • le 06/10/2021 à 11:33 
  • Modifié le 06/10/2021 à 14:19




Lutte contre les abus sexuels : un mode d’emploi pour les évêques. Trois-pretres-charge-Maison-Saint-Andre-Lille-ecoutent-retransmission-remise-rapport-Ciase-5-octobre-2021_0



Trois prêtres en charge de la Maison Saint-André, à Lille, écoutent la retransmission de la remise du rapport de la Ciase, le 5 octobre 2021.[size=12]STÉPHANE DUBROMEL POUR LA CROIX

[/size]
Dans le Vieux-Lille, la Maison Saint-André accueille deux jeunes en année propédeutique et plusieurs étudiants qui s’interrogent sur leur choix de vie. Mais, ce mardi 5 octobre au matin, ils sont juste trois prêtres, installés devant le mur blanc de la salle télé-bibliothèque sur lequel est diffusée la présentation du rapport de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (Ciase).
« Les étudiants ont cours et je pense qu’ils n’avaient pas spécialement envie de suivre les conclusions pendant deux heures », prévient le père Bruno Becker, 38 ans, responsable de la formation permanente pour le diocèse de Lille. À ses côtés, les deux autres prêtres accompagnateurs du lieu, le père Charles-Marie Rigail, responsable du service des vocations, et le père Christophe Danset, en charge notamment de la propédeutique.

Lechercheur



Le pape vient de demander pardon.
C'est comme si il n'était au courant de rien.

philippe83


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Et toujours pas d'excommunication annoncée..?Pourtant le Code de droit canonique 1311 précise:"L'Eglise à le droit inné et propre de contraindre par des sanctions pénales les fidèles délinquants". Combien de prêtres pédocriminels ont étaient sanctionnés par l'église dans ce domaine EN RAPPORT AVEC LE NOMBRE de prêtres incriminés? Faites des recherches...On se demande alors si le péché de pédophilie est considérer comme grave au sein de l'Eglise au vue du nombre INEXISTANT A CE JOUR d'excommunication à ce sujet! Comme si rien n'était grave pour excommunier un prêtre de ses fonctions. Quel désastre. Les gens vont encore et encore fuir Babylone la grande("grande" surement pas pour sa moralité!)

Lechercheur



Les fidèles oui , mais pas les prêtres.

Josué

Josué
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Après la publication de l’effarant rapport sur les abus sexuels commis dans l’Église depuis les années 1950, les catholiques sont sous le choc. Entre prise de responsabilité, prière et actions concrètes, que va-t-il désormais se passer ? De premières mesures pourraient être annoncées début novembre, lors de l'assemblée plénière des évêques de France.

« J’exprime ma honte, mon effroi, ma détermination à agir avec [les victimes d’abus sexuels] pour que le refus de voir, le refus d’entendre, la volonté de cacher ou de masquer les faits, la réticence à les dénoncer publiquement disparaissent des attitudes des autorités ecclésiales, des prêtres et des acteurs pastoraux, de tous les fidèles ». Réagissant à la publication de l’accablant rapport sur les abus sexuels commis par des membres de l’Église, les mots de Mgr Éric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France (CEF) sont forts. Et éprouvants. Chiffres glaçants, analyse sans concession de la politique ecclésiastique et recommandations au vitriol, le rapport de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église, la fameuse Ciase, est un choc pour les catholiques en France et dans le monde entier. « C’est le moment de la honte », a réagi le pape François lors de l’audience générale du mercredi.


Honte et consternation devant le si grand nombre de personnes qui vivent aujourd’hui blessées par des hommes et des femmes qui ont trahi leur propre vocation.
Une honte partagée par l’ensemble de l’épiscopat français. « Si nous minimisons le rapport de la Ciase, l’Église du Christ en France n’a plus d’avenir sinon comme petite secte moralisatrice », a lancé l’archevêque de Strasbourg, Mgr Luc Ravel, faisant également part de son « sentiment de petitesse devant le chemin à accomplir ». « Que dire après l’écoute du rapport de la Commission Sauvé, sinon l’immense honte face aux personnes victimes d’agressions sexuelles commises par des prêtres, des religieux et des religieuses ? Honte et consternation devant le si grand nombre de personnes qui vivent aujourd’hui blessées par des hommes et des femmes qui ont trahi leur propre vocation », a réagi pour sa part l’archevêque de Rouen, Mgr Dominique Lebrun. Après la publication de ce rapport, que l’épiscopat français doit s’attacher à décortiquer, les premières mesures concrètes pourraient être annoncées début novembre lors de l’assemblée plénière des évêques à Lourdes.

Lutte contre les abus sexuels : un mode d’emploi pour les évêques. Web3-teens-woman-girl-church-pray-pew-kneel-jeffrey-bruno
Lire aussi :Il y a-t-il eu plus d’abus sexuels dans l’Église que dans le reste de la société ?

C’est à la demande de la CEF et de la Conférence des religieuses et religieux de France (Corref) que la Ciase a été créée en novembre 2018. Présidée par Jean-Marc Sauvé, reconnu pour son indépendance, cette commission a poursuivi trois objectifs. Dresser un état des lieux des abus sexuels commis au sein de l’Église en France depuis 1950, analyser la politique de l’Église sur ce sujet-là et, enfin, formuler une série de recommandations.

Josué

Josué
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Josué

Josué
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[size=33]Pédocriminalité
[size=33]«L’Eglise n’aide pas les prêtres à regarder sereinement leur sexualité en face»[/size]
Article réservé aux abonnés
Pédocriminalité dans l'Eglisedossier


















Pour Josselin Tricou, chercheur en science politique et études de genre, l’Eglise lie le pouvoir des ecclésiastiques à un contrôle strict de la sexualité au sein du sacerdoce. Ils se trouvent contraints de se taire s’ils ne se sentent pas conformes à la règle.[/size]

Lutte contre les abus sexuels : un mode d’emploi pour les évêques. YHEMB2ASYBEO7KU57OTE3Q5ASY

En 2006, lors d’une prière dans la cathédrale Notre-Dame de Paris. (François Guillot/AFP)

par Thibaut Sardier
publié le 7 octobre 2021 à 16h41




Dans son rapport rendu le 5 octobre, la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise (Ciase) estime que 216 000 mineurs ont été victimes de prêtres et religieux catholiques depuis les années 50, et livre de nombreuses pistes d’analyse et de réforme pour l’Eglise. Membre de la Ciase, le chercheur Josselin Tricou est également l’auteur d’une enquête intitulée Des soutanes et des hommes. Enquête sur la masculinité des prêtres catholiques (PUF, 2021). Pour ce docteur en science politique et études de genre, étudier la construction de la figure du prêtre, dé-sexualisée et dé-genrée, est une des entrées possibles pour mieux comprendre cette question des violences sexuelles.

La construction de l’identité de genre des prêtres et leur rapport à la sexualité peuvent-ils aider à expliquer les abus sexuels ?



Chez les catholiques, l’idéal sacerdotal se construit historiquement par une dé-sexualisation, et en partie un dé-genrement des prêtres dans le regard des fidèles. Le célibat, l’exclusion du monde économique et politique ont participé à les mettre ainsi à part des autres hommes. Ils seraient plus résistants face aux désirs sexuels ou violents. Avec la perte d’emprise de l’Eglise depuis les années 60, et avec les révélations sur les violences sexuelles, la fi…

https://www.liberation.fr/idees-et-debats/leglise-naide-pas-les-pretres-a-regarder-sereinement-leur-sexualite-en-face-20211007_VOF3GNSJXFDFPK4DI74YIP72OU/?redirected=1?xtor=CS8-6

chico.

chico.

L'envers du décor.
https://www.lenversdudecor.org/Comment-la-FSSPX-a-offert-a-un-predateur-sexuel-de.html

philippe83


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Et pas d'excommunication...Une honte! Cette 'prostituée(collective) est "ivre par ses actes sexuelles scandaleux et effrénée".(Rev 18:3). Heureusement bientôt elle ne sera plus (Rev 18:Cool

Eneeh Quarter



philippe83 a écrit:Et pas d'excommunication...Une honte! Cette 'prostituée(collective) est "ivre par ses actes sexuelles scandaleux et effrénée".(Rev 18:3). Heureusement bientôt elle ne sera plus (Rev 18:Cool
Et oui, exactement comme chez les témoins de Jéhovah. Sauf que chez les TJ, on excommunie les victimes.
Ce rapport en rappelle un autre, en Australie, il y a quelque temps, où la Watchtower a été montré du doigt pour avoir caché 1006 cas aux autorités depuis les années 50.
Malheureusement, elle n'a toujours pas demandé pardon aux victimes et refusé une quelconque indemnisation. Ce n'est que contrainte et forcée, après des années, qu'elle a accepté de signer un accord avec le gouvernement, accord qu'elle n'a aucune intention de respecter, bien sûr.

https://harpitanja.eu/souviens-toi

Mikael

Mikael
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Le sujet et sur l'église catholique.
Il faut relire la charte de cette section.

Josué

Josué
Administrateur

Et en plus de faire cas d'une injustice pour en faire une généralité, c'est aussi une injustice.

Josué

Josué
Administrateur

la Commission Sauvé a rendu un rapport accablant sur la pédocriminalité dans l'Église en France sur la période 1950-2020. On a été particulièrement ébranlés, comme catholiques, par ces révélations violentes.
On avait un numéro prévu pour aujourd'hui, hyper bien, intelligemment décalé comme d'habitude, ultra solide et vraiment clair, prêt à l'envoi.
Mais on a tout changé. Parce qu'après la déflagration des révélations de mardi, on ne pouvait pas faire comme si de rien n'était. On n'aime pas surfer sur l'actualité, mais parfois l'actualité est telle qu'elle s'impose à nous. 
On vous conseille donc de prendre un temps, dur et terrible, mais assurément nécessaire : aller écouter la remise du rapport de la CIASE par la Commission Sauvé. La vidéo suffit à elle-même. Ou bien tout simplement lire le rapport.

Josué

Josué
Administrateur

[size=38]Abus sexuels : « Le prêtre n’est pas le centre du monde ! »[/size]

Tribune
 

Alors que le rapport Sauvé sur les violences sexuelles dans l’Église questionne « la représentation du prêtre » et le risque de lui conférer « une position de domination », le père Jean-Eudes Fresneau, curé de Sarzeau (Morbihan), explique que tout chrétien, et pas seulement le prêtre, représente le Christ à sa manière du fait de son baptême.



  • Jean-Eudes Fresneau, curé de Sarzeau (Morbihan), 
  • le 09/10/2021 à 12:11 
  • Modifié le 10/10/2021 à 10:51



Lutte contre les abus sexuels : un mode d’emploi pour les évêques. Au-total-pretres-religieux-agresseurs-evalues-entre-2-900-3200-selon-rapport-Sauve-presente-mardi-5-octobre_0



Au total, les prêtres et religieux agresseurs sont évalués entre 2 900 et 3200, selon le rapport Sauvé, présenté mardi 5 octobre.[size=12]THOMAS COEX/AFP
[/size]



Le rapport de la Ciase provoque effroi et espérance. Effroi pour le mal infernal subi par les victimes et le nombre très impressionnant et massif d’agressions sexuelles dans l’Église. Espérance pour les victimes de pédocriminalité et de violences sexuelles. Ce mardi 5 octobre 2021 est un jour historique dans l’histoire de l’Église. Même si beaucoup de travail reste à accomplir, enfin elles sont sur le point d’être reconnues de manière décisive par l’Église ! De plus, nous arrivons à mesurer à peu près le mal qui ronge l’Église latine depuis 1950 en matière de pédocriminalité. Ce mal préexistait, d’ailleurs, très probablement depuis longtemps parmi les chrétiens.
→ RECENSION. Après l’abus, un jésuite témoigne
[size=16]iPourquoi lire La Croix ?

La Croix privilégie le débat serein et approfondi, entre chrétiens et avec ceux qui ne croient pas ou croient autrement.
+

Aujourd’hui, il faudrait accomplir le même travail d’évaluation pour les femmes adultes agressées sexuellement dans notre Église. Pour autant, je sens bien parfois - y compris dans le clergé - que la réception du rapport de la Ciase ne se fait pas encore sans envie de minimiser, de banaliser, de tourner la page, comme si de rien n’était. On aimerait tellement sortir de ce cauchemar ! Je le comprends mais cela est désastreux pour l’évangélisation car le déni chez beaucoup de chrétiens suscite la sortie silencieuse de l’Église, en premier des victimes. Il faut mettre les victimes à l’honneur dans notre Église ![/size]

philippe83


MODERATEUR
MODERATEUR

Monsieur Quarter...
Je vous renvoie au RV du 22 avril 1985 pour vous éclairer dans vos démarches. Eh oui 25 ans déjà! Ne lisez pas entre les lignes. Les autorités ne peuvent pas dire que les Témoins de Jéhovah approuvent les abus sexuels puisqu'à l'époque au moins 9 800 000 d'exemplaires de cet article en 54 langues avaient été édités. Les Australiens étaient aussi au courant. Dans cette article même les conséquences de la prison sont évoqués pour le coupable d'abus sexuelle sur enfants!
Sur ce je vous conseille fortement de ne pas rester sur sur ce forum car vue vos approches vous allez être vite bannis. Et c'est normal puisque vous ne respecterez pas la charte.
Premier avertissement cher Monsieur.

papy

papy

Trois personnalités demandent la "démission collective" de tous les évêques en exercice après le scandale suscité par les révélations fracassantes du rapport Sauvé.
Chaque acte doit avoir ses conséquences. Après les révélations du rapport Sauvé, sur les crimes sexuels commis au sein de l'Eglise, en particulier à l'encontre d'enfants, des voix s'élèvent pour demander réparation. Faut-il une compensation financière pour les victimes ? Où peut-on trouver de l'argent ? Faut-il des actes symboliques de la part de l'Eglise.

Intitulé "Face à la faillite, la démission des évêques est la seule issue honorable" ont ainsi lancé ce lundi 11 octobre un appel à une démission collective des évêques en réaction à la publication du rapport Sauvé.

"Seul geste à la mesure de la catastrophe"

Les signataires de cet appel sont François Devaux, qui a cofondé l'association de victimes "La parole libéré", la théologienne Anne Soupa et la directrice de la rédaction de "Témoignage chrétien", Christine Pedotti.
Six jours après la publication du rapport Sauvé, cet appel demande la démission, présentée comme "le seul geste à la mesure de la catastrophe et de la perte de confiance dans laquelle nous sommes. C'est un premier acte de repentir concret, coûteux, à l'égard des victimes. C'est la seule attitude qui peut permettre de restaurer la maison Eglise", indique l'AFP qui a eu accès au texte.

Des précédents existent

Pour eux, une démission collective serait un geste fort, et dans le passé, un tel mouvement a déjà été observé : "dans l'Eglise catholique, des précédents existent : les évêques du Chili ont remis leur démission collective au pape François après qu'une gigantesque affaire de pédocriminalité a été dévoilée. En Allemagne, le cardinal Marx, archevêque de Munich, a lui aussi présenté sa démission au pape au nom de la responsabilité qu'il considérait porter au regard des abus sexuels, bien que lui-même n'ait pas failli", souligne l'appel. 

https://www.midilibre.fr/2021/10/11/pedocriminalite-dans-leglise-trois-personnalites-reclament-la-demission-de-tous-les-eveques-9844381.phpMIDI LIBRE









samuel

samuel
Administrateur

Il ne faut pas rêver ces évêques ne démissionnerons pas.

philippe83


MODERATEUR
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Pourtant en 1 Tim 3:2 selon la Bible des moines de Maredsous avec imprimatur "l'évêque doit-être irréprochable" et selon la version Bayard "inattaquable". Puisque ce n'est pas le cas ces haut responsables qui savaient et n'ont rien fait, doivent perdre leur charges. Vue l'ampleur de la gravité des faits AVERES c'est la moindre des choses.Mais comme au cours de l'histoire catholique d'autres péchés très grave ont été commis sans que des évêques tout aussi responsable d'atrocités n'ont pas étaient disciplinés rien ne va bouger. Cette religion est vraiment par les comportements de ses responsables, une religion entachés tout au long de son histoire d'actes sexuels scandaleux et effrénnés (voir Rev 18:3). L'époque des Borgias par exemple le prouve. Replonger dans les livres d'histoire de cette époque et vous serez étonné de voir combien jusqu'à ou les papes et consors de l'époque ont étaient capables d'aller. De grande similitude s'y retrouvent à travers l'inceste, les abus sexuel d'enfants, la prostitution, les magouilles, l'homosexualité, les fêtes débridées, les intrigues et bien sur les...meurtres et les compromis. Et la curie continua comme si rie n'était.

Josué

Josué
Administrateur

Et aussi ce verset.
Pierre 2 Prenez soin* du troupeau de Dieu+ qui vous est confié, veillant bien sur lui*, non par contrainte, mais de bon cœur devant Dieu+ ; non par amour d’un gain malhonnête+, mais avec empressement ; 3 non pas en commandant en maîtres ceux qui sont l’héritage de Dieu+, mais en devenant des exemples pour le troupeau+.

Mikael

Mikael
MODERATEUR
MODERATEUR

Secret de la confession : Darmanin veut des réponses
Gérald Darmanin reçoit aujourd'hui le président de la Conférence des évêques de France (CEF) Eric de Moulins-Beaufort, après ses propos sur le secret de la confession à la suite de la publication du rapport Sauvé.

Le contexte. L'archevêque de Reims avait déclaré la semaine dernière que le secret de la confession était "plus fort que les lois de la République". Il réagissait à une recommandation du rapport Sauvé invitant l'Eglise à demander aux confesseurs et aux fidèles de signaler aux autorités judiciaires et administratives les cas de violences sexuelles.

💡Pourquoi ça compte. Pour notre journaliste Agnès Laurent, les propos du président de la CEF illustrent le manque de réactivité de l'Eglise face au rapport Sauvé : "Par ses déclarations, Eric de Moulins-Beaufort a montré qu'il n'avait pas mesuré les changements en cours dans la société profane".

Josué

Josué
Administrateur

Eric de Moulins-Beaufort, impair spirituel
Comment Eric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims et président de la Conférence des évêques de France (CEF), a-t-il pu commettre, la semaine dernière, un tel faux pas ? Comment a-t-il pu se...

Au-delà des débats, l’impératif de la morale commune
L’opposition de la loi de l’Etat et de la loi religieuse est bien connue. Le conflit de Créon et d’Antigone est rejoué sans cesse, et pas simplement au théâtre. L’effervescence récente autour du...

Le dangereux calcul du chef des évêques
La récente déclaration d’Eric de Moulins-Beaufort sur la prééminence du secret de la confession sur les lois de la République ressemble à un leurre posé là au moment opportun, pour un épiscopa

Lechercheur



Ce qui se passe actuellement fait baissé la confiance en l'église.

Josué

Josué
Administrateur

[size=38]Rapport Sauvé, quel rôle pour le futur comité de suivi ? Abonnés[/size]

Explication
 

Le rapport de la Ciase compte 45 recommandations, dont l’application est confiée à l’Église de France. Se pose dès aujourd’hui la question d’un comité de suivi pour mesurer la prise en compte du rapport.



  • Christophe Henning, 
  • le 12/10/2021 à 10:39 
  • Modifié le 12/10/2021 à 12:40





Lutte contre les abus sexuels : un mode d’emploi pour les évêques. Commission-Sauve-preuve-independanceun-comite-suivi-independant-devra-simposer_0



La commission Sauvé a fait la preuve de son indépendance, mais un comité de suivi indépendant devra s’imposer.[size=12]OLIVIER DONNARS/CIRIC
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Après trois années de travail acharné, la commission Sauvé a fait la preuve de son indépendance. L’épais rapport comporte de nombreux enseignements sur le passé mais aussi 45 recommandations pour l’avenir. Qui va s’assurer de leur mise en œuvre ? Comment la Conférence des évêques de France (CEF) et la Conférence des religieux et religieuses de France (Corref) peuvent-ils les prendre en compte ? Un comité de suivi indépendant s’impose à tous les esprits. Encore faut-il en définir la composition, le fonctionnement, les moyens.
→ ENQUÊTE. Rapport Sauvé, la communauté catholique toujours sous le choc
iPourquoi lire La Croix ?
La Croix vous explique, avec lumière et clarté, le monde qui vous entoure, afin que vous puissiez bâtir votre opinion.
+

« Tout reste à faire, il y a urgence », confie une victime, Laurent Martinez. « Les victimes elles-mêmes demandent un peu de silence pour accueillir en profondeur le rapport, tempère Mgr Olivier Leborgne, évêque d’Arras et vice-président de la CEF. Il nous faut agir avec détermination mais sans précipitation. »
Newsletters La CroixiL’édition de 19


Nul ne doute de l’importance d’un comité de suivi. Jean-Marc Sauvé le soulignait lui-même dans le rapport : témoignant d’un « sentiment d’inachevé », il insistait : « Ce n’est pas à la Ciase que va incomber la mise en œuvre des recommandations formulées (…) En tant que commission ad hoc disparaissant avec la remise de son rapport public, elle ne pourra pas non plus en assurer un quelconque suivi (...) »
À lire aussi

Rapport Sauvé : l’écoute des victimes, une exigence pour l’Église

Lutte contre les abus sexuels : un mode d’emploi pour les évêques. Ciase-rendu-public-rapport-sexuels-lEglise-5-octobre-2021_0


Qui va prendre le relais ? Quelques éléments sont d’ores et déjà évidents comme, par exemple, la place donnée aux victimes : « Nous n’avons pas fini de devoir, impérativement, tout revisiter. Le faire avec les témoins qui ont pu desceller leur parole, et qui, par le tragique, savent d’un savoir unique ce qui est faux », déclarait sœur Véronique Margron, présidente de la Corref lors de la remise du rapport.

Premières initiatives


Son intervention était précédée de celle de Mgr Éric de Moulins-Beaufort, président de la CEF : « Le rapport, au-delà de la description chiffrée, doit être lu avec attention, précisait-il. Nous, les évêques, allons y consacrer du temps en vue de notre Assemblée plénière. Nous étudierons les analyses proposées et les préconisations faites, l’évaluation donnée des mesures que déjà nous avons prises. »
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Abus sexuels : les évêques de France appelés à la « démission collective »

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Car des structures existent déjà, laissant prévoir qu’en lieu et place d’un seul comité, il pourrait y avoir plusieurs organes spécifiques. Ainsi, les cellules d’écoute de la CEF pourraient perdurer, nonobstant les modifications souhaitées par la Ciase, comme une professionnalisation des écoutants. Les décisions prises au printemps par les évêques, aboutissant à la création d’un fonds de secours et de lutte contre les abus sur mineurs, peuvent être maintenues, même si la commission suggère que les fidèles ne soient pas sollicités pour abonder à cette caisse.
Victime d’abus, Véronique Garnier insiste : « On ne tourne pas la page, on va en écrire une nouvelle, et il faudra faire appel aux associations d’aide aux victimes et surtout sortir de l’entre-soi catholique. »

Un vaste chantier


L’Assemblée des évêques, qui se tiendra à Lourdes début novembre, constitue la prochaine étape pour envisager un suivi. La Commission pontificale pour la protection des mineurs, au Vatican, que les évêques français en visite ad limina ont consultée, prône une évaluation annuelle par un institut indépendant.

Si certaines mesures sont applicables rapidement, d’autre demanderont du temps, notamment le travail théologique de la gouvernance : « Ce sont des recommandations et non des injonctions, fait remarquer Mgr Leborgne. Les indications de la Ciase peuvent nécessiter tout un travail d’élaboration. La démarche synodale va nous y aider. »
« C’est la question de la gouvernance de l’Église qui nous est posée, reconnaît Mgr Pascal Wintzer, archevêque de Poitiers. Nous devons nous recentrer sur ce pour quoi nous nous sommes engagés : la prédication de l’Évangile. » Pour lui, le rapport Sauvé invite à changer profondément de modèle : « Une institution ne peut pas dire à elle seule ce qu’elle est. On ne peut se réformer soi-même, nous avons besoin du regard d’autrui. »

Josué

Josué
Administrateur

[size=38]Abus sexuels dans l’Église, les laïcs aussi Abonnés[/size]

Enquête
 

Le rapport de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (Ciase) fait état de 115 000 victimes de violence sexuelles de la part de laïcs dans un cadre ecclésial entre 1950 et 2020. Les témoignages de victimes sont cependant peu nombreux.



  • Christophe Henning et Clémence Houdaille, 
  • le 13/10/2021 à 10:39 
  • Modifié le 13/10/2021 à 12:53





Lutte contre les abus sexuels : un mode d’emploi pour les évêques. Force-rapport-Sauve-tient-place-temoignages-victimes-Or-elles-75-avoir-revele-commis-laics-cadre-ecclesial-masse-2-000-temoignages_0



La force du rapport Sauvé tient à la place des témoignages de victimes. Or, elles ne sont « que » 75 à avoir révélé des abus commis par des laïcs dans le cadre ecclésial, sur une masse de plus de 2 000 témoignages.[size=12]THOMAS COEX/AFP

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C’est un chiffre qui est passé un peu inaperçu, dans le flot d’informations et de statistiques affligeantes énoncées par le rapport Sauvé, le 5 octobre : on estime à 115 000 le nombre de personnes victimes de violences sexuelles de la part de laïcs dans un cadre ecclésial. Ce qui, ajouté aux chiffres établis pour les abus commis par des prêtres (216 000) porte à 330 000 le nombre de victimes mineures ou adultes vulnérables de 1950 à 2020. Un aspect du dossier que la Commission indépendante pour les abus sexuels dans l’Église (Ciase) n’a pas particulièrement traité, si ce n’est par quelques éléments soulignant une fois encore la gravité de la situation.
→ ÉCLAIRAGE. Tout comprendre au « rapport Sauvé » sur les abus sexuels dans l’Église
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Le rapport permet déjà de définir ces profils de laïcs abuseurs qui, de fait, ne peuvent arguer d’un statut de prêtre ou religieux, mais exercent des missions ecclésiales. Ils seraient catéchistes, enseignants dans l’enseignement catholique, responsables d’aumônerie, de manécanteries, de mouvements de jeunesse ou de scoutisme…
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Chiffres, recommandations, réparation… Le rapport Sauvé en 5 points-clés

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«De ces données, il résulte d’abord que les violences sexuelles dans l’Église ne sont pas, contrairement aux idées reçues, l’apanage des seuls clercs, religieux et religieuses mais les laïcs sont, quant à eux, à l’origine de 34,6 % des agressions, soit plus d’un tiers, souligne le rapport Sauvé (page 222). Dès lors que des adultes sont en contact avec des mineurs, le risque existe, dans l’Église catholique comme ailleurs, que se produisent des abus de pouvoir, d’autorité ou de confiance débouchant sur des agressions sexuelles. Il est aussi probable que, dans le temps, du fait notamment de la réduction du nombre de clercs et de religieux et de la montée en responsabilité des laïcs, la part des victimes de laïcs dans l’Église catholique soit en augmentation. »

Peu de documents sur les abus commis par des laïcs


L’étude statistique ne portant pas sur les laïcs, il n’est guère d’éléments qui permettent d’établir des données dans le temps. De plus, la force du rapport Sauvé tient à la place des témoignages de victimes. Or, elles ne sont « que » 75 à avoir révélé des abus commis par des laïcs dans le cadre ecclésial, sur une masse de plus de 2 000 témoignages. Enfin, l’enquête sociohistorique portait sur les archives diocésaines, qui comportent peu de documents sur les abus commis par des laïcs.
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Un manque d’élément auquel La Croix s’est confrontée en contactant les structures catholiques d’accueil de jeunes. Alors que le rapport Sauvé note que 30 % des abus dans l’Église se sont produits dans le cadre d’établissements ou d’internats scolaires, le secrétariat général de l’enseignement catholique avoue ne pas pouvoir distinguer ceux qui étaient le fait de prêtres enseignants, encadrants ou aumôniers, et ceux commis par des laïcs.

Forte prégnance dans les années 1940 à 1960


On sait par ailleurs que la plus forte prégnance de violences sexuelles sur mineurs au sein de l’enseignement catholique par des prêtres se situe dans les années 1940 à 1960. Le rapport faisant état ensuite d’« une baisse du nombre d’agressions sexuelles par des clercs et religieux dans l’enseignement catholique, sous l’effet du retrait rapide du clergé de ces établissements ».
→ ENTRETIEN. Jean-Marc Sauvé : « Nous avons été confrontés au mystère du mal »
Depuis plusieurs années, souligne le rapport Sauvé, «s’est affirmé un phénomène général de professionnalisation des métiers de l’enfance : le catéchisme est désormais assuré par des laïcs (essentiellement des femmes) ; l’enseignement dans les écoles catholiques sous contrat est contrôlé par l’éducation nationale ; l’encadrement des accueils collectifs de mineurs (colonies de vacances, scoutisme, centres de loisirs sans hébergement) est également contrôlé par l’État et s’est professionnalisé via des formations diplômantes requises, même s’il reste en partie bénévole». Autant d’aspects qui permettent une meilleure prévention d’abus de tout ordre.

« Dans ce chiffre de 115 000, on se sent forcément potentiellement impliqués »


La formation des laïcs engagés dans l’Église fait partie des recommandations de la Ciase, tout comme l’obligation de «vérifier systématiquement les antécédents judiciaires de toute personne que l’Église mandate ou affecte de manière habituelle auprès de mineurs ou de personnes vulnérables » (page 52). Une vérification que les responsables des principaux mouvements scouts avaient expliquée, lors d’une audition au Sénat le 26 mars 2019, accomplir de manière systématique par le biais de la téléprocédure des accueils de mineurs.
Malgré tout, « dans ce chiffre de 115 000, on se sent forcément potentiellement impliqués », reconnaît Armelle Toulemonde, responsable de la commission Aux Aguets des Scouts unitaires de France (SUF), destinée à lutter contre les abus sexuels en son sein. Mais, relève la responsable, elle n’a connaissance que d’un nombre très restreint de cas. «Je suis effrayée du nombre de personnes qui ne parlent pas, explique-t-elle. Je connais cinq cas, dont deux dans les années 1990. Pourtant, quand nous avons créé Aux Aguets, nous avons voulu donner la parole aux victimes. Nous avons lancé un appel à témoin dans la presse, mais nous n’avons eu aucun retour. Avant la sortie du rapport de la Ciase, nous avons écrit aux chefs de groupe pour les inviter, si jamais des témoignages leur arrivaient, à renvoyer les gens vers notre commission. »
→ ENQUÊTE. Rapport Sauvé, la communauté catholique toujours sous le choc
Pour Olivier Savignac, victime d’un prêtre dans le cadre du scoutisme et engagé dans le collectif Parler et revivre, il n’est pas étonnant que les victimes ne se tournent pas d’abord vers le mouvement dans lequel ils ont été abusés. «Le premier réflexe est de chercher de l’aide à l’extérieur, souligne-t-il. Dans un mouvement, tout le monde se connaît, et on peut craindre un conflit de loyauté entre la personne qui reçoit la confidence et l’abuseur. »

Des structures sensibilisées à ce mal qui ronge la société tout entière


Ces violences ne figurent cependant pas dans un angle mort, les différentes structures d’éducation et d’accompagnement des jeunes ayant été, pour la plupart, sensibilisées à ce mal qui ronge la société tout entière. Chez les Scouts et guides de France, où sont reçus «deux à trois appels par an » pour signaler des faits anciens, selon Agnès Cerbelaud-Salagnac, porte-parole du mouvement, «on prend le temps d’écouter la personne et on la met en contact avec notre service juridique pour voir ce qu’elle peut faire, si elle peut porter plainte.Quand une affaire éclate, on la médiatise pour que d’autres victimes éventuelles puissent le signaler ».
→ ENTRETIEN. « Dans de nombreux pays, on ne veut pas salir l’Église »
Olivier Savignac déplore toutefois la persistance d’un «réflexe de protection des institutions qui ne veulent pas sortir les cadavres des placards, et préfèrent rester dans l’entre-soi », reconnaissant malgré tout que « ces faits sont aujourd’hui plus marginaux, des garde-fous étant mis en place et la parole se libérant ». Dans les faits, lorsqu’une affaire est portée en justice, les différents mouvements de scoutisme se portent aujourd’hui partie civile aux côtés de la victime.
→ VIDÉO. Abus sexuels dans l’Église : les catholiques face au choc

Josué

Josué
Administrateur

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[size=30]ÉDITO. Après le choc de la publication du rapport Sauvé, l’institution catholique n’a plus le choix et doit opérer urgemment une réforme en profondeur.[/size]


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Après le rapport de la commission Sauvé, l’Église doit utiliser le synode ouvert par le pape François, le 10 octobre, pour se transformer,:copyright: ANDREAS SOLARO / AFP
Lutte contre les abus sexuels : un mode d’emploi pour les évêques. Nicolas-baverez_50x50Par Nicolas Baverez
Publié le 14/10/2021 à 12h00






[size=72]La publication du rapport sur les violences sexuelles dans l’Église catholique en France de 1950 à 2020, rendu par la commission présidée par Jean-Marc Sauvé, a provoqué une onde de choc qui dépasse nos frontières. Le séisme est à la hauteur de l’ampleur du scandale dévoilé, qui remet profondément en cause l’Église en tant qu’institution.[/size]
Les constats sont d’autant plus glaçants que la méthodologie utilisée, recourant aux techniques des sciences humaines, est objective et difficilement contestable : traitement de 6 471 témoignages ; étude socioanthropologique des victimes et des auteurs d’ag...
https://www.lepoint.fr/editos-du-point/nicolas-baverez/baverez-l-eglise-grand-corps-malade-14-10-2021-2447740_73.php?M_BT=52544877662#xtor=EPR-6-[Newsletter-Mi-journee]-20211014-[Article_1]

papy

papy

Les témoignages des victimes, publiés par la commission chargée de faire la lumière sur les abus sexuels commis au sein de l’Église entre 1950 et 2020 (Ciase), révèlent des vies brisées, une confiance trahie et une souffrance enfouie qui ne s’estompe pas. Elles ont vécu l’indicible, ont témoigné de leur douleur, de leur colère, de leur honte aux membres de la Ciase, et pourtant, elles n’ont pas perdu espoir, ni dans le Christ, ni dans l’humanité. Dans le document intitulé De victimes à témoins, annexé à l’accablant rapport, certaines victimes ont des mots bouleversants pour dire ce qui les a sauvées et ce qui leur permet d’avancer.

chico.

chico.

[size=38]Le rapport Sauvé bouleverse le programme de l’assemblée des évêques Abonnés[/size]

Les faits
 

L’ordre du jour de l’Assemblée plénière de Lourdes a été revu en urgence pour faire la place à sept demi-journées de travail sur le rapport Sauvé. Initialement prévue du 3 au 8 novembre, elle débutera un jour plus tôt et s’ouvrira à la présence des laïcs et notamment des victimes.



  • Christophe Henning, 
  • le 19/10/2021 à 13:43 
  • Modifié le 19/10/2021 à 13:44





Lutte contre les abus sexuels : un mode d’emploi pour les évêques. Gauche-droite-president-CEF-Olivier-Leborgne-president-Eric-Moulins-Beaufort-Dominique-Blanchet-egalement-president-2021_0



De gauche à droite : le vice-président de la CEF Olivier Leborgne, son président Eric de Moulins-Beaufort et Dominique Blanchet également vice-président, en mars 2021.[size=12]GEORGES GOBET/AFP

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C’est en Assemblée plénière, en novembre 2018, que les évêques avaient nommé Jean-Marc Sauvé à la tête d’une commission indépendante pour analyser les violences sexuelles dans l’Église. Trois ans plus tard, c’est avec un épais rapport, remis le 5 octobre, que l’épiscopat se réunit à Lourdes : l’assemblée d’automne consacrera pratiquement sept demi-journées à la réception du document qui a provoqué une vague d’émotion sans pareille.

Programme renforcé


C’est même une journée pleine, mardi

philippe83


MODERATEUR
MODERATEUR

Et toujours pas d'excommunication annoncée à l'horizon...C 'est cela qui marquerez un tournant dans cette église amochée de toute part par ses principaux responsables.
Mais non ils ont l'immunité ils ne leur arrivera rien sur le plan de la doctrine. Quelle honte.

Josué

Josué
Administrateur

De victimes à témoins.
https://www.ciase.fr/medias/Ciase-Rapport-5-octobre-2021-Annexe-AN32-Recueil-de-temoignages-De-victimes-a-temoins.pdf

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