MÉDECINE
Une fraude scientifique est décelée par l’Université de Genève
Par Sophie Roselli | Mis à jour le 24.09.14
Un scientifique de haut rang est mis en cause par ses pairs dans une enquête interne. Deux plaintes ont déjà été déposées contre lui.
(Photo: Laurent Guiraud)Une enquête interne menée par l’Université de Genève accable l’un de ses professeurs, également médecin aux Hôpitaux universitaires de Genève (HUG). Il aurait manipulé des données dans le cadre d’une étude. Ce chercheur fait déjà l’objet de deux plaintes pénales déposées par ces deux entités et d’un mandat d’arrêt international.
Une étude signée du scientifique genevois et publiée dans la revue British Journal of Psychiatry affirme que des traumatismes vécus dans l’enfance ont une influence sur certaines parties de l’ADN chez des personnes souffrant de troubles bipolaires. Mais les données utilisées pour cette recherche auraient été manipulées pour mieux servir la démonstration, a révélé ce soir le téléjournal de la RTS. Ce sont en tout cas les conclusions d’une enquête lancée en janvier et menée sur quatre mois par la Faculté de médecine de l’UNIGE.
Depuis, l’article a été retiré, a indiqué à la RTS Henri Bounameaux, doyen de la Faculté de médecine: «Les données ont été fabriquées. Leur fabrication a conduit à des conclusions qui sont fausses, ce qui doit donc être déclaré comme tel à la communauté scientifique.» Contacté par la Tribune de Genève ce soir, le doyen n’était pas joignable.
Le spécialiste mis en cause, résidant actuellement à Montpellier, a affirmé que «le retrait est justifié. (…) Ce sont les examens de laboratoire qui ne sont pas justes.» Responsable de ce laboratoire, il a déclaré assumer cette situation.
Celui qui dirigeait l’Unité de génétique psychiatrique des HUG a été suspendu de ses fonctions il y a quelques mois. Il est poursuivi pour «gestion déloyale des intérêts publics, escroquerie et faux dans les titres», a déclaré en avril dans nos colonnes Bertrand Levrat, directeur général des HUG. Le préjudice porterait sur 1,7 million de francs. Des mesures ont été prises pour récupérer une partie de cette somme.
Sur ce point, l’intéressé nous a confié avoir mal agi, en précisant toutefois qu’il ne s’était pas enrichi.
Une fraude scientifique est décelée par l’Université de Genève
Par Sophie Roselli | Mis à jour le 24.09.14
Un scientifique de haut rang est mis en cause par ses pairs dans une enquête interne. Deux plaintes ont déjà été déposées contre lui.
(Photo: Laurent Guiraud)
Une étude signée du scientifique genevois et publiée dans la revue British Journal of Psychiatry affirme que des traumatismes vécus dans l’enfance ont une influence sur certaines parties de l’ADN chez des personnes souffrant de troubles bipolaires. Mais les données utilisées pour cette recherche auraient été manipulées pour mieux servir la démonstration, a révélé ce soir le téléjournal de la RTS. Ce sont en tout cas les conclusions d’une enquête lancée en janvier et menée sur quatre mois par la Faculté de médecine de l’UNIGE.
Depuis, l’article a été retiré, a indiqué à la RTS Henri Bounameaux, doyen de la Faculté de médecine: «Les données ont été fabriquées. Leur fabrication a conduit à des conclusions qui sont fausses, ce qui doit donc être déclaré comme tel à la communauté scientifique.» Contacté par la Tribune de Genève ce soir, le doyen n’était pas joignable.
Le spécialiste mis en cause, résidant actuellement à Montpellier, a affirmé que «le retrait est justifié. (…) Ce sont les examens de laboratoire qui ne sont pas justes.» Responsable de ce laboratoire, il a déclaré assumer cette situation.
Celui qui dirigeait l’Unité de génétique psychiatrique des HUG a été suspendu de ses fonctions il y a quelques mois. Il est poursuivi pour «gestion déloyale des intérêts publics, escroquerie et faux dans les titres», a déclaré en avril dans nos colonnes Bertrand Levrat, directeur général des HUG. Le préjudice porterait sur 1,7 million de francs. Des mesures ont été prises pour récupérer une partie de cette somme.
Sur ce point, l’intéressé nous a confié avoir mal agi, en précisant toutefois qu’il ne s’était pas enrichi.
(Tribune de