Le bonheur améliore la santé et allonge la durée de vie
L'analyse de 160 études met en évidence le fait que les gens heureux ont tendance à vivre plus
longtemps et en meilleure santé, selon une synthèse parue dans la revue Applied Psychology :
Health and well-being. Zoom sur les vertus démontrées d'un sentiment subjectif mais recherché par
tous.
Ed Diener, professeur en psychologie dans l'Illinois (USA) et Micaela Chan, Texas, ont regroupé
des études de différents types : suivi sur le long terme de populations, malades ou non, expériences
de physiologie, études de l'influence de l'environnement sur chez l'animal, analyse de l'impact de
traitements, et études de la qualité de vie et de l'influence de facteurs tels que la douleur ou les
problèmes de mobilité.
Une baisse significative de la mortalité
Plusieurs études se sont intéressées à l'impact du bien-être sur la longévité. Ed Diener mentionne
notamment une étude publiée en 2006 qui a suivi 4989 étudiants pendant 40 ans (1964-2004) :
ceux qui étaient les plus pessimistes ont eu tendance à mourir plus jeunes que leurs pairs
optimistes.
Une autre étude publiée en 2004 réalisée auprès de 866 personnes cardiaques
suivies pendant 11 ans a montré que celles qui vivaient le plus longtemps
étaient les moins dépressives, les plus positives.
Un travail publié en 2001 a analysé les journaux intimes de 180 nonnes
américaines qui ont été suivies pendant plusieurs décennies. Celles qui
exprimaient les sentiments les plus positifs, les plus joyeux dans leurs écrits
autobiographiques ont été celles qui ont survécu le plus longtemps.
Pour 3 149 Hollandais suivis pendant 28 ans, c'est le fait de vieillir heureux, satisfait de sa vie qui
est relié à la longévité, indépendamment des problèmes de santé passés ou existants. De même
chez 11 557 Allemands, le degré de bonheur influence la durée de vie, en particulier chez les
hommes et les personnes atteintes d'une maladie chronique.
Ces travaux et les autres analysés par Ed Diener et Micaela Chan montrent que l'impression de
bonheur et les pensées positives influencent donc sur la durée de vie, indépendamment des
antécédents médicaux et maladies éventuellement en cours.
Un impact positif sur la santé
Logiquement, si le bonheur allonge la durée de vie, il doit également être associé à une diminution
des problèmes de santé.
Cette logique est confirmée par l'analyse de plusieurs études. Ainsi le degré de satisfaction
personnelle de 3 363 Taiwanais âgés a été évalué : ceux qui ont été classés comme les plus
heureux ont également été, 8 ans plus tard, ceux qui se déplaçaient le plus facilement (meilleure
mobilité).
Chez 1 739 Canadiens, le bonheur a cette fois ci été relié à une moindre incidence de maladies
cardiovasculaires, indépendamment d'autres facteurs de risque.
Une autre étude, réalisée auprès de 29 173 jumeaux finlandais âgés
de 18 à 54 ans, a montré que les plus heureux dans leur vie avaient
moins d'accidents, moins de handicaps et moins de troubles mentaux
sévères, indépendamment de leur état de santé général.
Dernière étude (même si le papier de Diener et Chan en comporte de
nombreuses autres, vous pouvez le télécharger en cliquant ici) réalisée
auprès de 9 981 Australiens : les résultats montrent que le niveau
d'anxiété et de dépression des personnes suivies pendant 3 ans est un
facteur prédictif de la survenue d'incidents cardiaques.
Comme vous pouvez le constater, des études sur les liens entre
l'impression de bonheur et la santé ont été réalisées dans le monde entier, montrant que la joie de
vivre protège, tandis que l'anxiété, la dépression, le manque d'activités épanouissantes et le
pessimisme sont délétères.
Ces liens ont également été retrouvés en laboratoire, dans des études réalisées chez l'animal (rats,
porcs, etc.).
Selon les auteurs, les humeurs positives amélioreraient la fonction immunitaire, favoriseraient la
récupération cardiaque après un effort, ou encore accélèreraient la cicatrisation.
Pour une bonne santé, il est donc plus que jamais prioritaire de penser positif. Diener et Chan
estiment même qu'en sus des habituelles recommandations gouvernementales sur l'alimentation,
l'activité physique et l'éviction des addictions, il faudrait agir en priorité sur la société pour
améliorer le bonheur de chacun, afin qu'il puisse se faire plaisir et profiter de la vie, ce qui sera
bénéfique pour la santé publique globale de chaque pays.
Jean-Philippe Rivière
Source : "Happy People Live Longer: Subjective Well-Being Contributes to Health and
Longevity", Ed Diener et Micaela Y. Chan, Applied Psychology : Health and well-being,
27 janvier 2011, étude accessible en ligne
http://news.doctissimo.fr/le-bonheur-ameliore-la-sante-et-allonge-la-duree-de-vie_article7816.html
L'analyse de 160 études met en évidence le fait que les gens heureux ont tendance à vivre plus
longtemps et en meilleure santé, selon une synthèse parue dans la revue Applied Psychology :
Health and well-being. Zoom sur les vertus démontrées d'un sentiment subjectif mais recherché par
tous.
Ed Diener, professeur en psychologie dans l'Illinois (USA) et Micaela Chan, Texas, ont regroupé
des études de différents types : suivi sur le long terme de populations, malades ou non, expériences
de physiologie, études de l'influence de l'environnement sur chez l'animal, analyse de l'impact de
traitements, et études de la qualité de vie et de l'influence de facteurs tels que la douleur ou les
problèmes de mobilité.
Une baisse significative de la mortalité
Plusieurs études se sont intéressées à l'impact du bien-être sur la longévité. Ed Diener mentionne
notamment une étude publiée en 2006 qui a suivi 4989 étudiants pendant 40 ans (1964-2004) :
ceux qui étaient les plus pessimistes ont eu tendance à mourir plus jeunes que leurs pairs
optimistes.
Une autre étude publiée en 2004 réalisée auprès de 866 personnes cardiaques
suivies pendant 11 ans a montré que celles qui vivaient le plus longtemps
étaient les moins dépressives, les plus positives.
Un travail publié en 2001 a analysé les journaux intimes de 180 nonnes
américaines qui ont été suivies pendant plusieurs décennies. Celles qui
exprimaient les sentiments les plus positifs, les plus joyeux dans leurs écrits
autobiographiques ont été celles qui ont survécu le plus longtemps.
Pour 3 149 Hollandais suivis pendant 28 ans, c'est le fait de vieillir heureux, satisfait de sa vie qui
est relié à la longévité, indépendamment des problèmes de santé passés ou existants. De même
chez 11 557 Allemands, le degré de bonheur influence la durée de vie, en particulier chez les
hommes et les personnes atteintes d'une maladie chronique.
Ces travaux et les autres analysés par Ed Diener et Micaela Chan montrent que l'impression de
bonheur et les pensées positives influencent donc sur la durée de vie, indépendamment des
antécédents médicaux et maladies éventuellement en cours.
Un impact positif sur la santé
Logiquement, si le bonheur allonge la durée de vie, il doit également être associé à une diminution
des problèmes de santé.
Cette logique est confirmée par l'analyse de plusieurs études. Ainsi le degré de satisfaction
personnelle de 3 363 Taiwanais âgés a été évalué : ceux qui ont été classés comme les plus
heureux ont également été, 8 ans plus tard, ceux qui se déplaçaient le plus facilement (meilleure
mobilité).
Chez 1 739 Canadiens, le bonheur a cette fois ci été relié à une moindre incidence de maladies
cardiovasculaires, indépendamment d'autres facteurs de risque.
Une autre étude, réalisée auprès de 29 173 jumeaux finlandais âgés
de 18 à 54 ans, a montré que les plus heureux dans leur vie avaient
moins d'accidents, moins de handicaps et moins de troubles mentaux
sévères, indépendamment de leur état de santé général.
Dernière étude (même si le papier de Diener et Chan en comporte de
nombreuses autres, vous pouvez le télécharger en cliquant ici) réalisée
auprès de 9 981 Australiens : les résultats montrent que le niveau
d'anxiété et de dépression des personnes suivies pendant 3 ans est un
facteur prédictif de la survenue d'incidents cardiaques.
Comme vous pouvez le constater, des études sur les liens entre
l'impression de bonheur et la santé ont été réalisées dans le monde entier, montrant que la joie de
vivre protège, tandis que l'anxiété, la dépression, le manque d'activités épanouissantes et le
pessimisme sont délétères.
Ces liens ont également été retrouvés en laboratoire, dans des études réalisées chez l'animal (rats,
porcs, etc.).
Selon les auteurs, les humeurs positives amélioreraient la fonction immunitaire, favoriseraient la
récupération cardiaque après un effort, ou encore accélèreraient la cicatrisation.
Pour une bonne santé, il est donc plus que jamais prioritaire de penser positif. Diener et Chan
estiment même qu'en sus des habituelles recommandations gouvernementales sur l'alimentation,
l'activité physique et l'éviction des addictions, il faudrait agir en priorité sur la société pour
améliorer le bonheur de chacun, afin qu'il puisse se faire plaisir et profiter de la vie, ce qui sera
bénéfique pour la santé publique globale de chaque pays.
Jean-Philippe Rivière
Source : "Happy People Live Longer: Subjective Well-Being Contributes to Health and
Longevity", Ed Diener et Micaela Y. Chan, Applied Psychology : Health and well-being,
27 janvier 2011, étude accessible en ligne
http://news.doctissimo.fr/le-bonheur-ameliore-la-sante-et-allonge-la-duree-de-vie_article7816.html