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"Chrétien, je ne mange pas de porc"

+8
Yacoub
philippe83
samuel
JOWEL
Josué
Psalmiste
chico.
Coeur de Loi
12 participants

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Coeur de Loi

Coeur de Loi

"Gilles, 34 ans, adventiste du septième jour : "Chrétien, je ne mange pas de porc"

"Je dépense 400 euros par mois pour mon alimentation. Je ne mange pas de porc, je ne fume pas, je ne bois pas d'alcool et je ne mange pas de crustacés. Les adventistes sont attachés à l'application des préceptes alimentaires de l'Ancien Testament.""

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---

Et le sang ? un chrétien ne doit pas consommer du sang (viande saignante, boudin noir, gibié...)

Donc il suit des interdits qui ne sont pas imposés aux chrétiens, mais il ne suit pas ce qui est interdit.  Rolling Eyes

Actes 15.20 ;
mais qu'on leur écrive de s'abstenir des souillures des idoles, de l'impudicité, des animaux étouffés et du sang.

chico.

chico.

Les adventistes son resté enfermè dans la loi de Moïse alors que Christ nous en a lbéré.

Psalmiste

Psalmiste

Oula, je me dois de faire l'avocat des adventistes... Car pour en avoir fréquenté certains, je sais qu'aucun adventiste ne consomme de sang (boudin noir, viandox, etc...), car ils respectent bien ce commandement divin.

Concernant les transfusions, la c'est une autre histoire... Toutefois je connais une personne qui est adventiste engagé dans son église, et qui lui est contre les transfusions.

Psalmiste

Psalmiste

J'ai de nombreux livres d'enseignements qui proviennent de l'Eglise Adventiste du 7ème jour. Je pense pouvoir trouver une étude sur ce sujet. Lorsque je l'aurais trouvé, je viendrais vous la mettre sur le forum !

Coeur de Loi

Coeur de Loi

Alors tant mieux pour eux, j'ai supposé à tort qu'il ne respectaient pas cet interdiction. Du moins pour la nourriture.

Psalmiste

Psalmiste

Ce n'est pas grave  grsour 

Josué

Josué
Administrateur

Chalon-sur-Saône : y aura-t-il des menus sans porc à la cantine ?
Le maire (LR) a supprimé les menus de substitution au porc. Une atteinte à la liberté de culte selon une association de musulmans, qui a saisi la justice.
SOURCE AFP
Publié le 09/08/2015 à 10:20 | Le Point.fr
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JOWEL

JOWEL

Rolling Eyes

coeur de loi a écrit: Et le sang ? un chrétien ne doit pas consommer du sang (viande saignante, boudin noir, gibié...)

Donc il suit des interdits qui ne sont pas imposés aux chrétiens, mais il ne suit pas ce qui est interdit.  

Qu'est-ce qui serait interdit aux chrétiens et dont ils en font usage?

Et ce qui ne serait pas interdit et dont ils n'en font pas usage?
Merci.

chico.

chico.

Je sais que les Adventistes ne mangent pas de porcs et sur cette question ils suivent les interdits de la loi mosaïque.

JOWEL

JOWEL

Salut Chico
chico. a écrit:Je sais que les Adventistes ne mangent pas de porcs et sur cette question ils suivent les interdits de la loi mosaïque.
Tu vas vite en déduction, je trouve.

Penses -tu que le fais de ne pas manger du porc, voir de la viande tout court est une question de loi de Moïse?
Regardons autour de nous en ce qui concerne l'hygiène de vie de la société actuelle et réfléchissons bien et l'on comprendra peut-être mieux où est l'enjeu! Wink

Josué

Josué
Administrateur

Mais l'interdiction de manger du porcs se trouve bien dans la loi de Moïse?
Et pour les adventistes cette loi n'est pas caduc.
(Lévitique 11:6, 7) [...] . 7 Et le porc, parce qu’il a le sabot divisé et qu’il présente une fente complète au sabot, mais qu’il ne rumine pas. Il est impur pour vous [...]


samuel

samuel
Administrateur

JOWEL a écrit:Salut Chico
chico. a écrit:Je sais que les Adventistes ne mangent pas de porcs et sur cette question ils suivent les interdits de la loi mosaïque.
Tu vas vite en déduction, je trouve.

Penses -tu que le fais de ne pas manger du porc, voir de la viande tout court est une question de loi de Moïse?
Regardons autour de nous en ce qui concerne l'hygiène de vie de la société actuelle et réfléchissons bien et l'on comprendra peut-être mieux où est l'enjeu! Wink
Bonjour JOWEL, avec respect je te fait une petite remarque car tu ne sembles pas bien connaîtrez les Adventistes!
Pour eux la loi de Moïse sur les interdits alimentaires et toujours en vigueur.
Seul la loi cérémoniel sur les sacrifices a été abolie par le sacrifice de Jésus.

JOWEL

JOWEL

Post 11, j'avais une réponse assez parlante à communiquer, mais je viens de m'apercevoir que je n'étais
pas encore autoriser à mettre des liens. Alors merci de patienter jusqu'à nouvel ordre. Wink

@ Samuel...Pas de souci pour la remarque, je suis ouvert à tout!
Mais dès que j'aurai la possibilité de vous transmettre ma vidéo, cela aiderait à mieux comprendre pourquoi certaines loi sanitaire peuvent être bénéfique pour l'homme ,même au 21è siècle.

samuel

samuel
Administrateur

Mais nous en doutons pas mais il ne faut pas se retranché sur la bible et ses lois alimentaires pour imposer son hygiène de vie en disant la loi de Moïse nous interdit de manger tel ou tel aliments.

philippe83


MODERATEUR
MODERATEUR

Les récits du livres d'Actes d'Apôtres chapitre 10 verset 9-15, 11:6-9 montrent que Pierre dans une vision pouvait manger des animaux impurs. Si la Loi de Moise était encore en vigueur dans ce domaine cette vision et l'action de Pierre n'aurait pas de sens.
A+

Yacoub

Yacoub
surveillant
surveillant

samuel a écrit:Mais nous en doutons pas mais il ne faut pas se retranché sur la bible et ses lois alimentaires pour imposer son hygiène de vie en disant la loi de Moïse nous interdit de manger tel ou tel aliments.

Mais nous n'en doutons pas, il ne faut pas se retrancher ...tel ou tel aliment

Pourquoi répéter le mot mais ?

I vaut mieux ne pas manger du tout de viande. On diminuera la violence.

http://apostats-de-lislam.xooit.org/index.php

JOWEL

JOWEL

À Samuel
Je te crois suffisamment intelligent pour ne pas sortir une réflexion sur réductrice. Déjà je n'impose rien à personne et d'autre part, sur quoi le plus approprié pour établir une bonne hygiène de vie. Vous n'allez pas me faire croire que vous prenez dans la bible ce qui vous semble correspondre à votre point de vue.
À Philippe, Pour ce qui est du texte des actes, attention aux interprétations rapides. Je ne voudrais pas sortir du sujet, mais je crains que ta compréhension de ce texte soit erronée.

Josué

Josué
Administrateur

le nouveau testament n'interdit pas la consommation de la viande mais aucun aliment en particulier nous recommande vers DIEU.
(1 Corinthiens 8:Cool 8 Mais un aliment ne nous recommandera pas à Dieu ; si nous ne mangeons pas, nous ne manquons de rien, et si nous mangeons, nous n’avons aucun mérite [...]

JOWEL

JOWEL

Nous sommes d’accord. Mais chaque texte dans son contexte... L'intelligence que Dieu nous a donné doit être exercée à bon escient.
Donnez moi la possibilité de mettre la vidéo et vous n'aurez plus la même réflexion.
Toutefois je tiens à vous rassurer, je ne fais pas de l'alimentation un sujet de salut pour autant. Là n'est pas ma position.

Josué

Josué
Administrateur

Le texte et claire contexte ou pas et Paul sur cette question des aliments donne toujours des conseils sensés.
(1 Corinthiens 10:25, 26) 25 Tout ce qui se vend au marché de la viande, continuez à le manger, sans poser de question à cause de [votre] conscience ; 26 car “ à Jéhovah appartient la terre et ce qui la remplit  [...]

JOWEL

JOWEL

Houla la ! Contexte ou pas!?je suis très surpris de cette réaction. Il est très important de tenir compte du contexte d'un texte, ce qui éviterait de faire la bible dire ce qu'elle ne dit pas.
Je souhaiterais que l'on aborde tous ces textes de plus près, car il va de l'intérêt de tous.

samuel

samuel
Administrateur

Tu peux lire tout le contexte de 1 Corinthiens 10 il question du problème des idolothytes.(viande sacrifié aux idoles).

JOWEL

JOWEL

Bonjour
Alors pourquoi on me sort ce texte pour traiter de ce que nous sommes entrain de voir. Restons en au contexte de chaque texte et tirons les enseignements qui en découlent. Ne nous "mittraillons" pas de versets si nous ne comprenons pas leur sens réel.

Mikael

Mikael
MODERATEUR
MODERATEUR

Le sujet à dévié sur le fait de manger de la viande et le porc jusqu'à preuve du contraire est bien de la viande.

JOWEL

JOWEL

La bible n'interdisait pas de manger de la viande, mais celle de porc, oui. Donc, méfions nous des raccourcis.

philippe83


MODERATEUR
MODERATEUR

Bonjour JOWEL,
Mais ne pas manger du porc fait parti de la Loi n'est-ce pas or Christ est la Fin de la Loi selon Rom 10:4.
Si aujourd'hui tu ne veut pas manger de porc c'est ton droit tout comme celui qui en mange c'est aussi son droit. Manger ou ne pas manger n'est plus une obligation.
A+

JOWEL

JOWEL

Salut,
J'ai du mal à comprendre ce type de communication...
Mon intervention a commencé par rapport à ceci:

De Chico :
Les adventistes son resté enfermè dans la loi de Moïse alors que Christ nous en a lbéré.(post2)
)
-Post 8 question sans réponse de celui qui avait écrit quelque chose de confuse..

De chico
Je sais que les Adventistes ne mangent pas de porcs et sur cette question ils suivent les interdits de la loi mosaïque.(post9

...Pour ensuite constater que l'on m'entourait de verset sorti de leur contexte.
Comment ne voulez vous pas que le sujet dévie, si il faut "corriger" tout ce qui est erroné, du fait sorti de son contexte.
Comme par exemple ce dernier post de Philippe.
Que signifie Christ est la fin de la loi et à quelle loi Paul fait il référence ici dans ce texte?!:boukk
S'il faut "corriger", cela nous conduit à dévier sur la loi, or ce n'est pas là notre sujet...voyez vous ce que je veux éviter.
Pour éviter tout cela, orientez moi sur peut-être ces sujets qui sont ouverts quelque part sur le site. Comme je suis nouveau, cela me faciliterait les choses.
Par ailleurs, j'ai fais mention d'une vidéo qui pourrait éclairer le débat, je n'ai pas eu d'écho de personne (ni administrateur, ni modérateur)...semble -t-il que je ne puis inclure dans mes messages de vidéo.(Je respecte, sans souci, mais de grâce, expliquez moi...simplement) koa

Josué

Josué
Administrateur

Les Adventistes mangent-ils du porc ?

chico.

chico.

Le titre du sujet aurait du s'intituler ( les chrétiens Adventistes ne mangent pas de porc).

Josué

Josué
Administrateur

chico. a écrit:Le titre du sujet aurait du s'intituler ( les chrétiens Adventistes ne mangent pas de porc).
Et pourquoi ils ne mangent pas de porc ?

chico.

chico.

Un article sur cette question.
L'évolution de la pensée adventiste sur les viandes pures et impures

par Ron Graybill

Les adventistes d'aujourd'hui comprennent et acceptent la distinction de régime alimentaire entre les viandes pures et impures, basée sur Lévitique 11 et Deutéronome 14. Contrairement aux lois cérémonielles de l'Ancien Testament, qui renvoyaient au Christ, ou aux lois civiles, qui régentaient la théocratie juive, les lois alimentaires s'appuyaient sur la loi de la nature et ne s'appliquaient donc pas seulement à une époque donnée dans l'histoire.

C'est pourquoi, même parmi les Adventistes non-végétariens, on s'abstient des viandes impures. Il n'en était pas de même au dix-neuvième siècle, où même s'ils condamnaient clairement le porc 1, ils ne faisaient pas de distinction entre les viandes pures et impures des lois lévitiques.

Cette interdiction du porc fut la première à se mettre en place, mais même cela prit du temps. Avant que le message sanitaire ne soit délivré à Ellen White en 1863, celle-ci et son mari dissuadaient tous deux les chrétiens qui essayaient d'imposer l'interdiction du porc. « Nous ne croyons en aucune manière que la Bible enseigne que la consommation [du porc], dans la pratique évangélique, ne soit un péché », écrivait James White en 1850. 2

En 1858, un frère de la Nouvelle-Angleterre, probablement S. Haskell, tentait à nouveau de décourager la consommation de porc, et en faisait une question de loyauté à la Parole de Dieu. Mme White lui écrivit une lettre, où elle déclare : « S'il est du devoir de l'église de s'abstenir de porc, Dieu le fera découvrir à plus de deux ou de trois personnes. » 3

Après la vision sur la réforme sanitaire, Mme White s'est bien entendu ouvertement déclarée opposée à la consommation de porc, expliquant qu'il donnait « la scrofule, la lèpre et des tumeurs cancéreuses » 4. Il est important de remarquer que Mme White et les Adventistes s'opposant à la consommation de porc jusqu'en 1866 n'avançaient que des arguments d'ordre sanitaire. En d'autres termes, ce n'est pas parce qu'on présentait quelques arguments bibliques pour interdire le porc qu'on doit en tirer les conclusions qu'à ce moment-là les Adventistes étaient bien partis pour un enseignement généralisé sur la distinction entre viandes pures et impures.

En 1866, D. Canright fait allusion à Deutéronome 14:8 : « le porc, qui a les sabots fendus, mais qui ne rumine pas il est impur pour vous ; vous ne mangerez pas de leur chair et vous ne toucherez pas leurs cadavres. » Il n'évoque cependant pas les autres viandes impures dont ce chapitre fait la liste 5. Lorsqu'il fait allusion aux huîtres dans un article paru l'année suivante, c'est pour parler de leur soi-disant pouvoir de provoquer « certaines sensations » et il n'avance aucun argument biblique. 6

En 1870, W. Gage entreprend de contre-argumenter face à une revue adventiste concurrente qui fait exception à « l'affirmation scripturaire que le porc est impur. » Mais il ne cite ni Deutéronome 14 ni Lévitique 11, il remarque simplement : « Si les Ecritures ne permettent pas de répondre à une question, alors que la raison nous guide. Etudiez cet animal et ses habitudes répugnantes » 7. Il aborde la question du témoignage biblique sur le porc, mais son article ne constitue pas, de loin, en une contribution à une meilleure compréhension de l'enseignement biblique sur les viandes pures et impures. En effet, il avance essentiellement des arguments naturalistes et s'intéresse uniquement à la question du porc.

James White, dans un article paru sur « la chair du cochon » en 1872, montre, lui, les premiers pas d'une application plus large de la loi du lévitique. Il fait à nouveau référence à Deutéronome 14:8 et il cherche à réfuter l'argument qui veut que l'interdiction du porc ne concernait que les Juifs et non plus les chrétiens. Il rappelle à ses lecteurs qu'il existait une distinction entre le pur et l'impur dans la Bible bien avant qu'un seul Juif ne soit né. Cependant, l'idée maîtresse de cet article consiste à jeter le discrédit sur le porc, et non pas à établir des catégories de viandes pures et impures. Il ne remet pas du tout en cause la distinction faite par la Bible. 8

La distinction générale entre les viandes pures et impures n'a pas été abordée dans le milieu adventiste lors du dix-neuvième siècle. Bien qu'ils s'opposent fermement au porc, le poids de leurs argumentations reposait sur le critère physiologique. Uriah Smith rejeta catégoriquement l'applicabilité de la distinction mosaïque : « Nous croyons que nous avons d'autres éléments [sur la consommation de porc] que la loi cérémonielle de la pratique vétéro-testamentaire, car si nous affirmons que cette loi est encore valable, alors nous devons l'accepter dans son intégralité et nous nous retrouverons avec bien plus que ce que nous ne pouvons supporter. » 9

Toute prise de viande était déconseillée et la consommation de porc pratiquement interdite pour les Adventistes du Septième Jour du dix-neuvième siècle. D'autres viandes que nous considérons comme impures aujourd'hui n'étaient pas perçues de la même manière que le porc.

Willie White raconte qu'il arriva une fois qu'on conseilla à sa mère, qui était malade, de boire du bouillon d'huîtres pour soulager son estomac. Elle en aurait pris une ou deux cuillères, mais en a refusé plus. 10

Nous disposons cependant des éléments montrant qu'à un moment de sa vie, Ellen White a probablement mangé des huîtres. En 1882, tandis qu'elle vivait en Californie, elle rédigea une lettre à sa bru Mary qui vivait à Oakland, où elle lui présentait les requêtes suivantes : « Mary, si tu peux me trouver une boîte de harengs frais, fais-le s'il te plaît. Les dernières que Willie ait pu obtenir étaient périmées. Si tu peux acheter des conserves de bonnes tomates, disons une demi-douzaine, n'hésite pas. On en a besoin. Et si tu peux te procurer quelques conserves de bonnes huîtres, prends-les. » 11

Ellen White n'a jamais caché que dans des circonstances difficiles, dans ses voyages lorsqu'on l'invitait, elle mangeait de la viande. Le livre Conseils sur la nutrition et les aliments, publié aux Etats-Unis en 1938, comporte le récit de son attitude sur la consommation carnée après qu'elle ait reçu la vision de la réforme sanitaire : « D'un seul coup je changeai mon menu. Plus tard, il m'arriva d'être contrainte par les circonstances de manger un peu de viande. » 12

Ceci est conforme à ce qu'elle avait affirmé auparavant et qui apparaît en 1890 dans Christian Temperance and Bible Hygiene : « J'ai quelquefois mangé de la viande lorsque je ne trouvais pas la nourriture dont j'avais besoin ; mais j'en ai de plus en plus peur. » 13

Au-delà de ça, elle a fait preuve de négligence dans les années 70 et 80, en autorisant la viande sur sa table alors que celle-ci n'était peut-être pas nécessaire. Compte tenu des contraintes de réfrigération et de transport alimentaire au dix-neuvième siècle, il était beaucoup plus problématique à l'époque que maintenant d'avoir un régime alimentaire sans éléments carnés.

Au début des années 1990, Madame White exprima son dégoût de la viande tandis qu'elle était en chemin vers l'Australie. En effet, elle écrit : « On dispose d'une abondance de viandes, cuisinées de diverses manières, mais comme je n'apprécie pas l'alimentation carnée, ça ne me laisse que peu de nourriture. » 14

Au début de l'année 1894, tandis qu'elle se trouve en Australie, elle décida de ne plus manger de viande du tout, une décision sur laquelle elle ne reviendra pas le restant de sa vie. C'est ainsi qu'elle écrit :

« Depuis le camp-meeting de Brighton (janvier 1894), j'ai complètement éliminé la viande de ma table. Que je sois à la maison ou en voyage, il est entendu qu'aucun aliment de cette sorte ne doit paraître sur ma table, ni être utilisé dans ma famille. Ce sujet a été plusieurs fois présenté à mon esprit au cours de la nuit. » 15

La compréhension d'Ellen White sur la différence entre le pur et l'impur semble s'être accrue au fur et à mesure. En 1864, elle remarqua en passant que Noé fut autorisé à manger des bêtes « pures » après le Déluge 16. Lorsque Patriarches et prophètes fut publié en 1890 aux Etats-Unis, elle constata qu'il fut ordonné aux parents de Samson de le soustraire à tout ce qui était impur.

Elle affirme que la distinction entre les aliments purs et impurs, loin d'être un règlement cérémoniel et arbitraire, est fondée sur des principes sanitaires. C'est surtout à l'observance de ces règles qu'il faut attribuer la vitalité merveilleuse qui distingue le peuple juif depuis des milliers d'années 17. Il est significatif qu'elle n'ait pas perçu cet aspect-là dans la vie de Samson en 1881, alors que c'est sur ses textes que se fondent les articles traitant de Samson dans Patriarches et prophètes. 18

En 1905, à nouveau, elle exposa de manière favorable cette distinction comme donnée aux Juifs, citant cette fois-ci, en plus du porc, « d'autres mammifères, oiseaux et poissons, déclarés impurs » 19. Ce passage se poursuit avec l'énumération d'autres facettes des lois sanitaires juives, facettes desquelles les Adventistes du Septième Jour n'avaient jamais songé d'en exiger l'application, si bien qu'en résumé, on peut dire que Mme White n'a jamais explicitement affirmé que la distinction générale entre les viandes pures et impures devait encore être observée par les Adventistes du Septième Jour. Ses déclarations présentant les pratiques juives encourageaient cette démarche, mais ne l'ont jamais dit explicitement.

Les adventistes d'aujourd'hui, de par leur compréhension de la distinction entre les viandes pures et impures, doivent comprendre l'absence d'un tel enseignement dans l'Eglise adventiste à son époque. En 1883, W. Littlejohn, dans une rubrique Questions / Réponses de la Review and Herald, écrivait qu'il ne savait pas si l'interdiction des viandes impures de Lévitique 11 s'appliquaient aux huîtres. Si c'était le cas, disait-il, ce serait pour des raisons naturelles 20. Ce fut au même moment qu'Uriah Smith s'opposa fermement à l'application de la loi mosaïque sur ce sujet, comme expliqué plus haut.

Les premiers réformateurs en santé ont parfois cité les huîtres pour expliquer pourquoi les viandes carnées étaient nocives. Russell Trall, dans son Hydropathic Cookbook, y affirmait que tous les mollusques, dont les huîtres, étaient des « aliments néfastes ». 21

Les adventistes connaissent surtout les commentaires de James Jackson sur les huîtres, joints à d'autres de ses critiques sur les aliments carnés dans un article que James et Ellen White ont réimprimé dans Health : or how to live. Mr Jackson s'opposait aux huîtres parce que ce sont des « charognards marins » 22. Quant à John Loughborough, il pensait que tous les coquillages, huîtres incluses, étaient répréhensibles puisqu'ils sont peu nourrissants et difficiles à digérer. 23

Enfin, en 1891, Kellogg, s'opposant énergiquement à des commentaires favorables sur les huîtres faits par des scientifiques, condamna ce mollusque difficile à digérer, « le plus bas des charognards », pouvant contenir une substance mortelle, le « tyrotoxicon ». 24

Quand on compare la quantité de documents disponibles contre le porc, cependant, les objections contre les huîtres et autres viandes « impures », sont minimes au point de ne pas être remarquées.

Quelles qu'aient pu être les pratiques ou les compréhensions de nos pionniers sur cette question, nous ne devrions jamais fonder nos propres décisions concernant une manière de vie saine sur l'exemple d'autres êtres humains. Mme White l'a affirmé très clairement en 1901 lors d'une discussion improvisée à Battle Creek :

« Soeur White n'a pas eu de viande chez elle ni n'a cuisiné de chair morte depuis des années et des années. Voici [la base de] la réforme sanitaire [de certaines personnes] : "Je t'ai dit que Soeur White ne mange pas de viande. je ne veux pas que tu en manges, puisque Soeur White n'en mange pas".

Eh bien, je n'accorde aucun crédit à cela. Si vous n'avez pas de meilleure conviction que de dire que vous ne mangerez pas de viande car Soeur White n'en mange pas, si je deviens l'autorité, alors je n'accorde aucune valeur à votre réforme sanitaire.

Ce que je désire c'est que chacun d'entre vous se tienne debout dans sa dignité individuelle devant Dieu, dans votre consécration personnelle à Lui, et que votre corps en tant que temple doit être dédié à Dieu. ' Quiconque souille le temple de Dieu, Dieu le détruira'. Je voudrais maintenant que vous réfléchissiez à ceci, et que vous ne fassiez d'aucun être humain votre critère. » 25

Il n'est pas surprenant d'apprendre que S. Haskell, qui fut l'un des premiers à recommander à l'église d'abandonner le porc, fut aussi l'un des premiers à débattre d'une interdiction biblique claire sur toutes les viandes impures, d'après tout le chapitre de Lévitique 11. Il écrit ainsi en mai 1903 :

« Pour bien des choses, la Bible émet des principes et c'est de notre responsabilité d'exercer notre propre jugement sur ces questions, tandis que pour d'autres un commandement clair est donné. (…) Dans son projet infini, [Dieu] a désigné une partie du royaume animal comme des charognards. (…) Afin que que nous sachions ceux qui se nourrissent d'une alimentation saine, Il a mis une marque sur eux 26 ». Haskell cite alors les versets 1 à 8 de Lévitique 11, puis conclut : « Manger ce que Dieu a interdit est très grave à Ses yeux. »

Ellen G. White Estate
Washington D. C.
27 avril 27 1981, ressaisi en mars 1989

Notes

1. John Brunt, spécialiste du Nouveau Testament, a remis en cause récemment la validité quant à se servir de la loi lévitique pour établir une distinction entre le pur et l'impur. Son affirmation selon laquelle les interprétations d'Ellen White du livre du Lévitique expliquent la position actuelle de l'Eglise ne repose sur rien, comme ce document tentera de le montrer. Lire « Unclean or Unhealthful, an Adventist Perspective » de John Brunt, Spectrum volume 11 (Février 1981), pages 17 à 23.
2. James White, « la chair du cochon », Present Truth volume 1 (nov 1850), page 87. Deux études au moins avant la nôtre ont abordé ce point. L'une a été réalisée par Richard Hamill en 1945 lors de sa vie estudiantine au Séminaire Adventiste du Septième Jour et l'autre par David Giles, un autre séminariste, en 1977. Mr Giles n'ajoute que quelques éléments à ce que Mr Hamill avait écrit avant lui. Je suis reconnaissant à Mr Hamill de m'avoir dirigé vers des sources intéressantes, mais je crois que son travail néglige des distinctions primordiales.
3. Testimonies for the Church, volume 1, page 207.
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JOWEL

JOWEL

!
Phillippe a écrit:Mais ne pas manger du porc fait parti de la Loi n'est-ce pas or Christ est la Fin de la Loi selon Rom 10:4
Tiens donc!!!

Christ est la fin de la loi en vue  de la justification, mais non la fin (abolition). Attention à ce que nous tentons de faire dire la parole de Dieu!
On mélange tout ;.déclarant Jésus ayant aboli, ceci-cela. "Il a paru une seule foi pour "ABOLIR LE PECHE", voilà ce que Christ a aboli.

Bien! Je vais m'arrêter là, car cela devient presque un dialogue de sourd. Alors , semble t-il, qu' on aspirait à avoir un adventiste sur le "terrain", maintenant qu'il est là, on semble ne pas avoir lu sa requête pour une petite vidéo qui expliquerait la position adventiste du 7è jour quant à la consommation du porc. Chapeau les gars!!!   clap
En même temps si cela peut aider le fait d'aller surfer sur les sites adventiste, pourquoi pas!
Bye-bye

chico.

chico.

Jésus et venu accomplir la loi.
Que veut dire le mot accomplir ?

Josué

Josué
Administrateur

(Matthieu 5:17) 17 “ Ne pensez pas que je sois venu pour détruire la Loi ou les Prophètes. Je suis venu, non pas pour détruire, mais pour accomplir  [...]

Accomplir

 
  Accomplir. Notre verbe accomplir (de la même famille que complet, compléter) traduit sept verbes grec ayant des significations analogues : exartizô (équiper complètement : #2Ti 3:17 ; rendre complet : #Ac 21:5 : notre séjour achevé, littéralement : les sept jours étant complets) ; plêroô compléter, combler une lacune, une attente, perfectionner (#Lu 9:31), ekplêroô : forme renforcée du précédent (#Ac 13:33) ; teleô : finir, amener à sa fin (télos) mener jusqu'à l'achèvement (#Lu 1:45; 2:39; 22:37 ; #Ac 13:29 ; #Ro 9:28 ; #Ap 10:7; 11:7...) ; epiteleô : forme intensifiée du précédent : accomplir parfaitement (#Ro 15:28 ; #2Co 7:1; 8:6,11 ; #Ga 3:3 ; #Hé 8:5 ; #1P 5:9) ; teleioô : rendre parfait (#Jn 4:34; 5:36; 17:4 ; #Ac 20:24; 9$ fois dans l'épître aux Hébreux) ; pléthô : remplir, accomplir (#Lu 1:23; 2:21,22). Déjà l'Ancien Testament insistait sur le fait que Dieu accomplit promesses et menaces de sa Parole (#De 4:30; 30:6 et suivants ; #Jos 23:15 ; #Esa 55:11 ; #Ez 6:10; 36:27). Ce qu'il a prédit se réalise (#De 18:2 ; #1R 8:15,20,24 ; #2Ch 36:21 ; #Esd 1:1 ; #Esa 48:3 ; #Jér 29:10 ; #Ez 12:21-28 ; #Za 1:6).

    Le Nouveau Testament insiste également sur ces deux aspects : Jésus est venu accomplir la Loi (#Mt 5:17), c'est-à-dire qu'il a satisfait à tout ce que Dieu exigeait de l'homme, tout ce qui était juste (#Mt 3:15) et que la Loi exigeait (#Ro 8:3-4).
Copyright Editions Emmaüs

samuel

samuel
Administrateur

Et le Nouveau testament annotée.
pas que je sois venu abolir la loi ou les prophètes ; je ne suis point venu abolir, mais accomplir.
17 à 48 La Loi accomplie par Jésus-Christ. Réforme de la vie morale.
La liaison de la partie du discours qui remplit les versets 17-48 avec ce qui précède n'est pas évidente, plusieurs interprètes pensent même qu'il n'en faut point chercher, mais voir ici le point de départ d'une pensée nouvelle, qui est la principale du sermon sur la montagne. Cependant, si l'on considère que le Sauveur a caractérisé les vrais membres de son royaume, ceux qui ont faim et soif de la justice (verset 6) et dont les hommes doivent voir les bonnes œuvres (v. 16), et qu'il expose maintenant l'esprit et la pratique de cette justice véritable telle que la formule la loi divine, (verset 21 et suivants) on se convaincra qu'il existe entre ces deux pensées fondamentales un lien intime.

A ce point de vue on comprend d'autant mieux la solennelle déclaration que lui, le Messie, n'est point venu, point entré dans son ministère pour abolir la loi ou les prophètes, comme le pensaient les Juifs, qui s'attendaient à ce que leur Messie transformerait toute la loi. La loi et les prophètes, c'est toute l'économie mosaïque et toutes les révélations de l'ancienne alliance, soit comme institutions, soit comme Ecriture sainte. (Matthieu 7.12 ; 22.40 ; Luc 16.16) Le Sauveur ne veut rien abolir, abroger (grec délier, dissoudre, détruire, verset 19), mais tout accomplir. Et il l'a fait de toutes manières.

1° Il a enseigné, révélé le sens complet et spirituel de la loi divine, que le pharisaïsme avait matérialisée par sa doctrine des observances extérieures. (versets 20,21 et suivants)

2° Il a lui-même accompli parfaitement la loi par sa vie sainte.

3° Il a réalisé, par toute son œuvre et surtout par sa mort, l'idée complète de l'ancienne alliance, avec ses types, ses figures, ses sacrifices, ses promesses et ses espérances. Romains 10.4 ; Hébreux 10.1 ; voir surtout Jean 19.30

Cet accomplissement, dans un sens plus élevé, plus parfait, l'Evangile de Christ l'opère à son tour dans le cœur des croyants. Romains 3.31 Ainsi Jésus a accompli la loi et les prophètes d'une manière organique et vivante, comme la fleur accomplit le bouton, comme le fruit accomplit la fleur. Et en portant nos regards plus loin, nous pouvons attendre encore pour l'avenir l'accomplissement de ce qu'il y a de plus excellent dans l'économie présente, notre communion avec Jésus Luc 22.16, la joie de ses rachetés. Jean 15.11

5.18 Car en vérité je vous le dis, jusqu'à ce que le ciel et la terre aient passé, il ne passera pas de la loi un seul iota, ni un seul trait de lettre, jusqu'à ce que tout ait été accompli.

philippe83


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Bonjour,
Que pensez-vous du texte d'Ephésiens 2:15 et le fait que la Loi à été abolie, annulée?
A+

philippe83


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Et parlant "du mur de séparation" du verset 14 'RENVERSER','DETRUIT', la Bible Annotée déclare dans sa note:""" Mais ce mur de séparation cette inimitié entretenue par la loi des préceptes qui consistait en ordonnances. Par ces mots,Paul désigne la législation mosaïque tout entière et non pas seulement la loi cérémonielle, car Christ par son sacrifice à abolit toute l'économie légale (Rom 7:1-6)..."""
Donc manger ou pas du porc n'a plus d'importance.
A+

Mikael

Mikael
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L'évolution de la pensée adventiste sur les viandes pures et impures

par Ron Graybill

Les adventistes d'aujourd'hui comprennent et acceptent la distinction de régime alimentaire entre les viandes pures et impures, basée sur Lévitique 11 et Deutéronome 14. Contrairement aux lois cérémonielles de l'Ancien Testament, qui renvoyaient au Christ, ou aux lois civiles, qui régentaient la théocratie juive, les lois alimentaires s'appuyaient sur la loi de la nature et ne s'appliquaient donc pas seulement à une époque donnée dans l'histoire.

C'est pourquoi, même parmi les Adventistes non-végétariens, on s'abstient des viandes impures. Il n'en était pas de même au dix-neuvième siècle, où même s'ils condamnaient clairement le porc 1, ils ne faisaient pas de distinction entre les viandes pures et impures des lois lévitiques.

Cette interdiction du porc fut la première à se mettre en place, mais même cela prit du temps. Avant que le message sanitaire ne soit délivré à Ellen White en 1863, celle-ci et son mari dissuadaient tous deux les chrétiens qui essayaient d'imposer l'interdiction du porc. « Nous ne croyons en aucune manière que la Bible enseigne que la consommation [du porc], dans la pratique évangélique, ne soit un péché », écrivait James White en 1850. 2

En 1858, un frère de la Nouvelle-Angleterre, probablement S. Haskell, tentait à nouveau de décourager la consommation de porc, et en faisait une question de loyauté à la Parole de Dieu. Mme White lui écrivit une lettre, où elle déclare : « S'il est du devoir de l'église de s'abstenir de porc, Dieu le fera découvrir à plus de deux ou de trois personnes. » 3

Après la vision sur la réforme sanitaire, Mme White s'est bien entendu ouvertement déclarée opposée à la consommation de porc, expliquant qu'il donnait « la scrofule, la lèpre et des tumeurs cancéreuses » 4. Il est important de remarquer que Mme White et les Adventistes s'opposant à la consommation de porc jusqu'en 1866 n'avançaient que des arguments d'ordre sanitaire. En d'autres termes, ce n'est pas parce qu'on présentait quelques arguments bibliques pour interdire le porc qu'on doit en tirer les conclusions qu'à ce moment-là les Adventistes étaient bien partis pour un enseignement généralisé sur la distinction entre viandes pures et impures.

En 1866, D. Canright fait allusion à Deutéronome 14:8 : « le porc, qui a les sabots fendus, mais qui ne rumine pas il est impur pour vous ; vous ne mangerez pas de leur chair et vous ne toucherez pas leurs cadavres. » Il n'évoque cependant pas les autres viandes impures dont ce chapitre fait la liste 5. Lorsqu'il fait allusion aux huîtres dans un article paru l'année suivante, c'est pour parler de leur soi-disant pouvoir de provoquer « certaines sensations » et il n'avance aucun argument biblique. 6

En 1870, W. Gage entreprend de contre-argumenter face à une revue adventiste concurrente qui fait exception à « l'affirmation scripturaire que le porc est impur. » Mais il ne cite ni Deutéronome 14 ni Lévitique 11, il remarque simplement : « Si les Ecritures ne permettent pas de répondre à une question, alors que la raison nous guide. Etudiez cet animal et ses habitudes répugnantes » 7. Il aborde la question du témoignage biblique sur le porc, mais son article ne constitue pas, de loin, en une contribution à une meilleure compréhension de l'enseignement biblique sur les viandes pures et impures. En effet, il avance essentiellement des arguments naturalistes et s'intéresse uniquement à la question du porc.

James White, dans un article paru sur « la chair du cochon » en 1872, montre, lui, les premiers pas d'une application plus large de la loi du lévitique. Il fait à nouveau référence à Deutéronome 14:8 et il cherche à réfuter l'argument qui veut que l'interdiction du porc ne concernait que les Juifs et non plus les chrétiens. Il rappelle à ses lecteurs qu'il existait une distinction entre le pur et l'impur dans la Bible bien avant qu'un seul Juif ne soit né. Cependant, l'idée maîtresse de cet article consiste à jeter le discrédit sur le porc, et non pas à établir des catégories de viandes pures et impures. Il ne remet pas du tout en cause la distinction faite par la Bible. 8

La distinction générale entre les viandes pures et impures n'a pas été abordée dans le milieu adventiste lors du dix-neuvième siècle. Bien qu'ils s'opposent fermement au porc, le poids de leurs argumentations reposait sur le critère physiologique. Uriah Smith rejeta catégoriquement l'applicabilité de la distinction mosaïque : « Nous croyons que nous avons d'autres éléments [sur la consommation de porc] que la loi cérémonielle de la pratique vétéro-testamentaire, car si nous affirmons que cette loi est encore valable, alors nous devons l'accepter dans son intégralité et nous nous retrouverons avec bien plus que ce que nous ne pouvons supporter. » 9

Toute prise de viande était déconseillée et la consommation de porc pratiquement interdite pour les Adventistes du Septième Jour du dix-neuvième siècle. D'autres viandes que nous considérons comme impures aujourd'hui n'étaient pas perçues de la même manière que le porc.

Willie White raconte qu'il arriva une fois qu'on conseilla à sa mère, qui était malade, de boire du bouillon d'huîtres pour soulager son estomac. Elle en aurait pris une ou deux cuillères, mais en a refusé plus. 10

Nous disposons cependant des éléments montrant qu'à un moment de sa vie, Ellen White a probablement mangé des huîtres. En 1882, tandis qu'elle vivait en Californie, elle rédigea une lettre à sa bru Mary qui vivait à Oakland, où elle lui présentait les requêtes suivantes : « Mary, si tu peux me trouver une boîte de harengs frais, fais-le s'il te plaît. Les dernières que Willie ait pu obtenir étaient périmées. Si tu peux acheter des conserves de bonnes tomates, disons une demi-douzaine, n'hésite pas. On en a besoin. Et si tu peux te procurer quelques conserves de bonnes huîtres, prends-les. » 11

Ellen White n'a jamais caché que dans des circonstances difficiles, dans ses voyages lorsqu'on l'invitait, elle mangeait de la viande. Le livre Conseils sur la nutrition et les aliments, publié aux Etats-Unis en 1938, comporte le récit de son attitude sur la consommation carnée après qu'elle ait reçu la vision de la réforme sanitaire : « D'un seul coup je changeai mon menu. Plus tard, il m'arriva d'être contrainte par les circonstances de manger un peu de viande. » 12

Ceci est conforme à ce qu'elle avait affirmé auparavant et qui apparaît en 1890 dans Christian Temperance and Bible Hygiene : « J'ai quelquefois mangé de la viande lorsque je ne trouvais pas la nourriture dont j'avais besoin ; mais j'en ai de plus en plus peur. » 13

Au-delà de ça, elle a fait preuve de négligence dans les années 70 et 80, en autorisant la viande sur sa table alors que celle-ci n'était peut-être pas nécessaire. Compte tenu des contraintes de réfrigération et de transport alimentaire au dix-neuvième siècle, il était beaucoup plus problématique à l'époque que maintenant d'avoir un régime alimentaire sans éléments carnés.

Au début des années 1990, Madame White exprima son dégoût de la viande tandis qu'elle était en chemin vers l'Australie. En effet, elle écrit : « On dispose d'une abondance de viandes, cuisinées de diverses manières, mais comme je n'apprécie pas l'alimentation carnée, ça ne me laisse que peu de nourriture. » 14

Au début de l'année 1894, tandis qu'elle se trouve en Australie, elle décida de ne plus manger de viande du tout, une décision sur laquelle elle ne reviendra pas le restant de sa vie. C'est ainsi qu'elle écrit :

« Depuis le camp-meeting de Brighton (janvier 1894), j'ai complètement éliminé la viande de ma table. Que je sois à la maison ou en voyage, il est entendu qu'aucun aliment de cette sorte ne doit paraître sur ma table, ni être utilisé dans ma famille. Ce sujet a été plusieurs fois présenté à mon esprit au cours de la nuit. » 15

La compréhension d'Ellen White sur la différence entre le pur et l'impur semble s'être accrue au fur et à mesure. En 1864, elle remarqua en passant que Noé fut autorisé à manger des bêtes « pures » après le Déluge 16. Lorsque Patriarches et prophètes fut publié en 1890 aux Etats-Unis, elle constata qu'il fut ordonné aux parents de Samson de le soustraire à tout ce qui était impur.

Elle affirme que la distinction entre les aliments purs et impurs, loin d'être un règlement cérémoniel et arbitraire, est fondée sur des principes sanitaires. C'est surtout à l'observance de ces règles qu'il faut attribuer la vitalité merveilleuse qui distingue le peuple juif depuis des milliers d'années 17. Il est significatif qu'elle n'ait pas perçu cet aspect-là dans la vie de Samson en 1881, alors que c'est sur ses textes que se fondent les articles traitant de Samson dans Patriarches et prophètes. 18

En 1905, à nouveau, elle exposa de manière favorable cette distinction comme donnée aux Juifs, citant cette fois-ci, en plus du porc, « d'autres mammifères, oiseaux et poissons, déclarés impurs » 19. Ce passage se poursuit avec l'énumération d'autres facettes des lois sanitaires juives, facettes desquelles les Adventistes du Septième Jour n'avaient jamais songé d'en exiger l'application, si bien qu'en résumé, on peut dire que Mme White n'a jamais explicitement affirmé que la distinction générale entre les viandes pures et impures devait encore être observée par les Adventistes du Septième Jour. Ses déclarations présentant les pratiques juives encourageaient cette démarche, mais ne l'ont jamais dit explicitement.

Les adventistes d'aujourd'hui, de par leur compréhension de la distinction entre les viandes pures et impures, doivent comprendre l'absence d'un tel enseignement dans l'Eglise adventiste à son époque. En 1883, W. Littlejohn, dans une rubrique Questions / Réponses de la Review and Herald, écrivait qu'il ne savait pas si l'interdiction des viandes impures de Lévitique 11 s'appliquaient aux huîtres. Si c'était le cas, disait-il, ce serait pour des raisons naturelles 20. Ce fut au même moment qu'Uriah Smith s'opposa fermement à l'application de la loi mosaïque sur ce sujet, comme expliqué plus haut.

Les premiers réformateurs en santé ont parfois cité les huîtres pour expliquer pourquoi les viandes carnées étaient nocives. Russell Trall, dans son Hydropathic Cookbook, y affirmait que tous les mollusques, dont les huîtres, étaient des « aliments néfastes ». 21

Les adventistes connaissent surtout les commentaires de James Jackson sur les huîtres, joints à d'autres de ses critiques sur les aliments carnés dans un article que James et Ellen White ont réimprimé dans Health : or how to live. Mr Jackson s'opposait aux huîtres parce que ce sont des « charognards marins » 22. Quant à John Loughborough, il pensait que tous les coquillages, huîtres incluses, étaient répréhensibles puisqu'ils sont peu nourrissants et difficiles à digérer. 23

Enfin, en 1891, Kellogg, s'opposant énergiquement à des commentaires favorables sur les huîtres faits par des scientifiques, condamna ce mollusque difficile à digérer, « le plus bas des charognards », pouvant contenir une substance mortelle, le « tyrotoxicon ». 24

Quand on compare la quantité de documents disponibles contre le porc, cependant, les objections contre les huîtres et autres viandes « impures », sont minimes au point de ne pas être remarquées.

Quelles qu'aient pu être les pratiques ou les compréhensions de nos pionniers sur cette question, nous ne devrions jamais fonder nos propres décisions concernant une manière de vie saine sur l'exemple d'autres êtres humains. Mme White l'a affirmé très clairement en 1901 lors d'une discussion improvisée à Battle Creek :

« Soeur White n'a pas eu de viande chez elle ni n'a cuisiné de chair morte depuis des années et des années. Voici [la base de] la réforme sanitaire [de certaines personnes] : "Je t'ai dit que Soeur White ne mange pas de viande. je ne veux pas que tu en manges, puisque Soeur White n'en mange pas".

Eh bien, je n'accorde aucun crédit à cela. Si vous n'avez pas de meilleure conviction que de dire que vous ne mangerez pas de viande car Soeur White n'en mange pas, si je deviens l'autorité, alors je n'accorde aucune valeur à votre réforme sanitaire.

Ce que je désire c'est que chacun d'entre vous se tienne debout dans sa dignité individuelle devant Dieu, dans votre consécration personnelle à Lui, et que votre corps en tant que temple doit être dédié à Dieu. ' Quiconque souille le temple de Dieu, Dieu le détruira'. Je voudrais maintenant que vous réfléchissiez à ceci, et que vous ne fassiez d'aucun être humain votre critère. » 25

Il n'est pas surprenant d'apprendre que S. Haskell, qui fut l'un des premiers à recommander à l'église d'abandonner le porc, fut aussi l'un des premiers à débattre d'une interdiction biblique claire sur toutes les viandes impures, d'après tout le chapitre de Lévitique 11. Il écrit ainsi en mai 1903 :

« Pour bien des choses, la Bible émet des principes et c'est de notre responsabilité d'exercer notre propre jugement sur ces questions, tandis que pour d'autres un commandement clair est donné. (…) Dans son projet infini, [Dieu] a désigné une partie du royaume animal comme des charognards. (…) Afin que que nous sachions ceux qui se nourrissent d'une alimentation saine, Il a mis une marque sur eux 26 ». Haskell cite alors les versets 1 à 8 de Lévitique 11, puis conclut : « Manger ce que Dieu a interdit est très grave à Ses yeux. »

Ellen G. White Estate
Washington D. C.
27 avril 27 1981, ressaisi en mars 1989

BenFis

BenFis

Celui qui pense devoir se plier à l’interdiction mosaïque de manger du porc, devrait aussi  suivre les autres lois, directives et préceptes des temps anciens, loi du talion, polygamie, lapidation… Wink

papy

papy

BenFis a écrit:Celui qui pense devoir se plier à l’interdiction mosaïque de manger du porc, devrait aussi  suivre les autres lois, directives et préceptes des temps anciens, loi du talion, polygamie, lapidation… Wink
Pas faux ce que tu dis là !

fonewix

fonewix

JOWEL a écrit:À Samuel
Je te crois suffisamment intelligent pour ne pas sortir une réflexion sur réductrice. Déjà je n'impose rien à personne et d'autre part, sur quoi le plus approprié pour établir une bonne hygiène de vie.

Je ne peux qu'être d'accord, Jowel. Je dirais même qu'il vaut mieux se passer complètement de viande, si on veut prendre soin de sa santé.

Amicalement.

chico.

chico.

Autres instructions sanitaires[modifier | modifier le code]

D'autres instructions sanitaires furent incluses dans la vision d'Otsego2. Ellen White fut surprise par l'ampleur des changements demandés aux adventistes. Elle apprit en particulier que :

  • Le café, le thé et le tabac sont des poisons lents.

  • Manger entre les repas abîme l’estomac.

  • Beaucoup de maladies sont causées par la consommation de la viande et de la graisse animale.

  • La viande de porc ne doit pas être consommée ( [url=http://www.biblegateway.com/passage/?search=L%C3%A9vitique 11:7&version=LSG]Lévitique 11:7[/url] [archive] ).

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