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La pollution de l'air est cancérigène

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Mikael
Zayin
Josué
7 participants

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Josué

Josué
Administrateur

La pollution de l'air est cancérigène
Le Point.fr - Publié le 18/10/2013 à 07:27
223 000 personnes seraient mortes en 2010 d'un cancer du poumon lié à la pollution de l'air, selon l'Organisation mondiale de la santé.
La pollution de l'air qui nous entoure est cancérigène : telle est la conclusion de l'agence spécialisée sur le cancer de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) qui pointe du doigt de nombreux secteurs économiques comme responsables. "Nous savons maintenant que la pollution de l'air extérieur n'est pas seulement un risque majeur pour la santé en général, mais aussi une cause environnementale de premier plan des décès par cancer", a déploré le docteur Kurt Straif du Centre international de recherche sur le cancer (Circ), en conférence de presse. "L'air que nous respirons a été contaminé par un mélange de substances qui provoque le cancer", a-t-il déclaré.

Concrètement, le Circ classe désormais la pollution atmosphérique parmi les cancérogènes certains pour les êtres humains, a annoncé son directeur, Christopher Wild. Les matières dites "particulaires", comme par exemple les particules fines, qui font partie de la pollution de l'air, ont aussi été classées par le Circ dans la catégorie "cancérigène certain". Christopher Wild a toutefois souligné que parmi les près d'un million de cancers des poumons enregistrés chaque année, la majorité est liée au tabac. Seuls "environ 10 % sont liés à des causes comme la pollution de l'air", a-t-il dit. Les données les plus récentes dont dispose le Circ montrent qu'en 2010, 223 000 personnes étaient décédées d'un cancer du poumon en lien avec la pollution de l'air. "Les résultats issus des études pointent dans la même direction : le risque de développer le cancer du poumon augmente de façon significative chez les personnes exposées à la pollution atmosphérique", a déclaré le docteur Dana Loomis, du CIRC.

Les experts, réunis pendant plusieurs jours à Lyon, ont analysé les résultats de milliers d'études réalisées dans le monde entier et ayant permis de suivre l'évolution de la santé de femmes et hommes pendant des décennies. "Dans les 40 dernières années du programme de monographie, il y a eu plus de 950 agents qui ont été évalués, que ce soit une fois ou de façon répétée pour savoir s'il y a de nouvelles preuves importantes", a indiqué le Dr Straif. "Plus d'une centaine d'entre eux ont été classés comme cancérigènes pour les humains, c'est le groupe de classification le plus haut, et cela veut dire que nous savons que c'est la cause de cancer chez les humains", a-t-il ajouté. Pour l'instant, les données n'ont pas permis d'établir si un groupe particulier (femmes ou hommes, jeunes ou âgés) était plus vulnérable. Mais "les personnes les plus exposées [à l'air pollué] sont les plus vulnérables", a relevé le Dr Straif.

"Étape importante"

Selon les études, ces dernières années les niveaux d'exposition à la pollution atmosphérique ont augmenté significativement dans certaines régions du monde, en particulier dans les pays largement peuplés et à croissance industrielle rapide, comme la Chine. "Classer la pollution de l'air atmosphérique comme cancérigène pour l'homme est une étape importante", a déclaré Christopher Wild. "Il y a des façons effectives de réduire la pollution atmosphérique et, étant donné l'ampleur de l'exposition (à la pollution, NDLR) qui touche les personnes à travers le monde, ce rapport devrait envoyer un signal fort à la communauté internationale pour qu'elle agisse sans délai", a-t-il estimé.

Le Circ publiera ses conclusions de façon plus détaillée le 24 octobre sur le site internet The Lancet Oncology. Toutefois dans son communiqué de jeudi, l'organisation cite les transports, l'industrie, l'agriculture, et le fait de cuisiner et chauffer son lieu de résidence comme principales causes de cette pollution atmosphérique. "Je pense que c'est important de soulever le fait qu'il faille vraiment une action de santé publique collective pour résoudre ce problème", a souligné le Dr Loomis, considérant que c'était aux politiques de prendre des mesures, pendant que les experts devaient se contenter d'établir des faits. En 2012, les gaz d'échappement des moteurs diesel avaient, eux aussi, été classés dans la catégorie cancérigène par le Circ.

Josué

Josué
Administrateur


Chine: troisième jour de grave pollution atmosphérique à Harbin.
Une épaisse chape de pollution paralysait mardi pour le troisième jour consécutif Harbin, une métropole du nord-est de la Chine, forçant la fermeture des écoles et de l'aéroport et entravant le réseau de transports.

Tout en ayant baissé par rapport à la veille, la pollution atmosphérique atteignait encore un niveau dépassant de plus de trente fois le plafond préconisé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à Harbin, agglomération de plus de 10 millions d'habitants.

"Le fog est moins grave qu'hier, mais c'est toujours dégoûtant", a déclaré une étudiante chinoise, Song Ting, 21 ans, jointe au téléphone depuis Pékin.

Un ingénieur de 25 ans, Zhao Yang, a déclaré de son côté: "Hier, c'était le pire. On a mal quand on respire. On ne voit pas grand monde dans les rues et certains mettent trois masques avant de sortir".

L'"airpocalypse" à Harbin faisait mardi la une de divers journaux dans le pays, de plus en plus inquiets de la dégradation de l'environnement.

La presse publiait notamment des photos de résidents, le visage recouvert d'un masque filtrant, perdus dans un brouillard ne laissant que quelques dizaines de mètres de visibilité.

Le "fog" sur Harbin, capitale de la province du Heilongjiang, s'est accumulé tandis que la ville mettait en route son système public de chauffage à l'approche de l'hiver, particulièrement rude dans cette région frontalière de la Sibérie.

La Chine, deuxième économie de la planète et premier marché automobile mondial, voit son environnement menacé par ses nombreuses industries polluantes, son trafic routier en constante expansion et son laxisme pour protéger les écosystèmes.

En outre le pays tire plus de 70% de son énergie de la combustion du charbon, ce qui en fait le premier émetteur mondial de gaz à effet de serre.

Le gouvernement avait annoncé en juin qu'il rendrait désormais les cadres locaux responsables de l'amélioration de la qualité de l'air dans leur ville.

La municipalité de Pékin a, elle, annoncé jeudi dernier son intention d'instaurer un système de circulation automobile alternée les jours où la qualité de l'air est particulièrement dégradée.

La pollution de l'air a contribué au décès prématuré de 1,2 million de personnes en Chine en 2010, avait estimé l'organisation Health Effects Institute, dans une étude parue en mars dernier.
source AFP

Josué

Josué
Administrateur

Un épais nuage de pollution s'est abattu sur le nord de la Chine, en début de semaine dernière, et s’étend au reste du pays. "Pour rendre compte de l’ampleur du phénomène, la NASA et la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) ont publié une image satellite montrant l’immense nuage (en gris foncé) recouvrant le nord-est du pays", écrit Lemonde.fr  qui a repéré le cliché
http://ecologie.blog.lemonde.fr/2013/10/31/limmense-nuage-de-pollution-en-chine-visible-depuis-lespace/

Zayin



Jean de Jérusalem ou Jean de Mareuil sans trop me tromper parle de cet air devenu irrespirable dans une de ses prophéties, je ne sais plus laquelle exactement, il parle d'un air devenu brûlant plus précisément si je me souviens bien.

Josué

Josué
Administrateur

je lis la bible pas les livres des gnostiques .c'est déjà pas si mal.

Zayin



Tout sert dans la vie Smile

Josué

Josué
Administrateur

je ne suis pas sur que les livres gnostiques servent.a part perdre de son temps dans de vaines discussions philosophiques.
ceci dit ce n'est pas le sujet.
la ce n'est pas une section sur la bible.

Mikael

Mikael
MODERATEUR
MODERATEUR

Paul est des plus claire sur cette question ( ou est le sage car dans leurs sagesse ils n'ont pas trouvé Dieu)?

chico.

chico.

Cette nuit en Asie : la pollution fait son grand retour à PékinINDUSTRIE-SERVICES | 16/01/2014 - 6:38 | Yann ROUSSEAU et Gabriel GRESILLONLes habitants de la capitale chinoise se sont réveillés, ce matin, dans un épais brouillard. En cause, un nouveau un pic de pollution sévère que les autorités ne démentent désormais plus.
La pollution de l'air est cancérigène Affc76cfe7462319159316ed05826600La visibilité était réduite ce matin à quelques dizaines de mètres tandis qu’une odeur caractéristique s’installait sur Pékin. - AFP
Après un mois de décembre plutôt clément par rapport à l’année précédente, les habitants de la capitale chinoise se sont réveillés, ce matin, dans un épais brouillard, la visibilité étant réduite, aux aurores, à quelques dizaines de mètres seulement tandis qu’une odeur caractéristique s’installait sur la ville. En cause, un pic de pollution sévère. Les concentrations des particules baptisées PM2,5, jugées particulièrement nocives pour la santé, atteignaient par exemple 441 microgrammes par mètre cube à 10 heures du matin aux environs de la place Tiananmen. Certaines régions environnant la capitale atteignaient des niveaux bien supérieurs encore. L’Organisation mondiale recommande de ne pas dépasser un niveau de 25 microgrammes par mètre cube. Une partie du nord de la Chine se retrouve donc à nouveau enveloppée dans un épais nuage de pollution. Contrairement à ce qui se passait il y a quelques années, aucun déni n’est perceptible désormais de la part des autorités. Celles-ci conseillent notamment aux habitants de ne pas sortir. Suivant les consignes de la municipalité de Pékin, l’école française de Pékin a quant à elle actionné la phase 3 de son protocole pollution, qui autorise notamment les parents à laisser leurs enfants à la maison aujourd’hui.

chico.

chico.

Comment la Chine combat la pollution de l'air

Un an après "l'airpocalypse" de janvier 2013, francetv info s'est rendu à Pékin. Malgré les mesures annoncées par le gouvernement et un hiver moins embrumé, ONG et chercheurs restent pessimistes.



Mis à jour le 31/01/2014 | 10:58 , publié le 31/01/2014 | 10:58






Il est 17 heures, mercredi 15 janvier, quand la présentatrice de la Radio du peuple de Pékin interrompt son émission sur le trafic routier. Un chauffeur vient de lui envoyer un message : "Guomao est invisible." Les tours du quartier d'affaires de la capitale chinoise ont disparu dans le smog, cet épais brouillard de particules fines.

Dans la nuit, l'indice de la pollution de l'air, mesuré par l'ambassade américaine (en anglais) et le ministère de l'Environnement chinois, dépasse les 500, la valeur-limite de cette échelle, calculée en fonction de différents polluants. La ville est bloquée "au-delà de l'index". En moins de six heures, le ciel bleu a disparu.

chico.

chico.

Climat : 2013, l’une des dix années les plus chaudes de l’histoireINDUSTRIE-SERVICES | 05/02/2014 - 11:48 | mis à jour à 12:13 | LES ECHOSSelon l’Organisation météorologique mondiale, 2013 a été la sixième année la plus chaude enregistrée depuis 1850. Et le XXIème siècle compte déjà 13 des 14 années les plus chaudes jamais observées.
Le XXIe siècle compte déjà 13 des 14 années les plus chaudes jamais observées. - Reuters
Triste record et nouvelle illustration du phénomène de réchauffement climatique largement lié à la pollution. ... selon l’Organisation meteorologique mondiale (OMM) , l’année 2013 a été la sixième année la plus chaude depuis 1850. Emme se classe exaequo avec 2007. Toujours selon cette organisation qui est liée à l’Onu et est basée à Genève, le XXIe siècle compte déjà 13 des 14 années les plus chaudes jamais observées.
Ces données ne sont pas totalement une surprise et confirment de fait le rapport préliminaire qui avait été publié le 13 novembre dernier par cette agence. En 2013, la température moyenne à la surface des terres et des océans a dépassé de 0,5 degré la normale calculée pour la période 1961-1990 et de 0,03 degré la moyenne de la dernière décennie (2001-2010).
Le record des températures les plus chaudes est jusqu’ici détenu par les années 2010 et 2005, caractérisées par une température moyenne dépassant d’environ 0,55 degré la normale, suivies de 1998, marquée par un phénomène El Nino particulièrement puissant.
Une hausse qui va se poursuivre
« La température moyenne de 2013 confirme la tendance au réchauffement sur le long terme », a expliqué le secrétaire général de l’OMM Michel Jarraud. « C’est là une réalité indéniable, même si le rythme du réchauffement n’est pas uniforme. Vu les concentrations records de gaz à effet de serre qui sont mesurées dans l’atmosphère, la hausse des températures moyennes va se poursuivre sur plusieurs générations », a-t-il averti.
L’année 2013 fait partie des quatre années les plus chaudes qui aient été caractérisées par des conditions sans Nino ni Nina, a précisé l’OMM. Les phénomènes El Nino et La Nina, connus respectivement pour réchauffer ou refroidir le climat, font partie des principales causes de la variabilité naturelle du climat. Ils ont été notoirement absents en 2013, année plus chaude que 2011 ou 2012, où La Nina avait provoqué un refroidissement. Ces conditions neutres vont perdurer en 2014, selon l’OMM.
L’agence de l’ONU ajoute que si l’on prend en compte seulement les terres émergées, la température moyenne de 2013 est supérieure d’environ 0,85 degré à la normale calculée pour la période 1961-1990 et de quelque 0,06 degré à la moyenne de la décennie 2001-2010. ■

chico.

chico.

La Chine première victime au monde du cancerINDUSTRIE-SERVICES | 07/02/2014 - 6:30 | mis à jour à 8:14 | Yann ROUSSEAU et Gabriel GRESILLONTabac, pollution, accès aux soins, le rapport de l’OMS contient des chiffres alarmants à propos des ravages du cancer en Chine.
La pollution de l'air est cancérigène 508dfed7c6ce9c5a54e6cb53d208dc56Tabac, pollution, accès aux soins, le rapport de l’OMS contient des chiffres alarmants à propos des ravages du cancer en Chine. - REUTERS
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) vient de publier son rapport annuel sur le cancer dans le monde. Il contient des chiffres alarmants au sujet de la Chine. En 2012, 3,07 millions de nouveaux cas y ont été diagnostiqués, ce qui représente 21,8% du total mondial. Autrement dit, une proportion presque cohérente avec le poids démographique du pays dans le monde. Mais avec 2,2 millions de décès dus à la maladie la même année, la Chine pèse en revanche 26,9% du total mondial, soit plus du quart. Surtout, certains types de tumeurs particulièrement dangereuses sont prépondérants dans le pays. C’est le cas du cancer du poumon, le plus mortel au plan mondial, puisqu’il a tué 1,59 millions de personnes en tout, dont plus d’un tiers étaient en Chine. A l’évidence, le tabac, mais aussi l’exposition à la pollution atmosphérique ainsi qu’à certaines substances cancérigènes sont les responsables de cette sombre performance.
La moitié des décès dans le monde
Plus saisissant encore, environ 50% des nouveaux cas de cancer du foie et de l’œsophage diagnostiqués dans le monde en 2012 étaient en Chine. Les proportions sont équivalentes concernant les décès liés à ces deux maladies. Quant au cancer de l’estomac, 40% des nouveaux cas et des décès se situaient également dans le pays. Plus globalement, le rapport note la vulnérabilité des pays émergents sur ce sujet, dont les systèmes de dépistage et de traitement sont moins efficaces. Un bémol à ce tableau sombre pour Pékin : pour ce qui concerne le taux de cancers dans la population, la Chine ne figure pas parmi les cinq pays les plus touchés au monde, qui sont tous des pays développés. Dans l’ordre, il s’agit du Danemark, de la France, de l’Australie, de la Belgique et de la Norvège. Une statistique qui doit évidemment être liée au dépistage plus précoce dans ces pays. Elle ne figure pas non plus parmi les pays dont le taux de mortalité par le cancer est le plus élevé, que sont la Mongolie, la Hongrie, l’Arménie, la Serbie et l’Uruguay. ■

Josué

Josué
Administrateur

Pollution aux particules fines : les transports en commun seront gratuits en Ile-de-France de vendredi à dimanche
Par Francetv info avec AFP
Mis à jour le 13/03/2014 | 17:30 , publié le 13/03/2014 | 17:06

Autolib', Vélib', stationnement résidentiel gratuits et maintenant bus, métro et tram. La région veut pousser les automobilistes à délaisser leur voiture durant le pic de pollution. Les transports en commun seront gratuits en Ile-de-France, du vendredi 14 au dimanche 16 mars, annonce le Syndicat des transports en Ile-de-France (Stif), jeudi, au troisième jour de seuil d'alerte maximum.

"Considérant les risques importants pour la santé des Franciliens, j'ai décidé, en lien avec le gouvernement, d'assurer la gratuité des transports publics dans toute la région pendant toute la durée du pic de pollution", écrit Jean-Paul Huchon, président PS du Stif et de la Région, dans un communiqué.

La circulation alternée à partir de samedi ?
Le gouvernement envisage en outre d'instaurer la circulation alternée des véhicules motorisés en Ile-de France, où le seuil d'alerte de pollution aux particules fines, jugées cancérigènes par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), a été franchi pour la deuxième fois en moins d'une semaine à Paris et l'a été pour la première fois dans plusieurs villes de France.

Le ministre de l'Ecologie Philippe Martin a souligné lors d'une conférence de presse que 17 régions de France étaient affectées par le phénomène, particulièrement aigu à Paris. "Au vu des prévisions disponibles à 48 heures, le gouvernement a décidé de mettre en oeuvre un dispositif d'urgence pour préserver nos compatriotes des effets de cette pollution", a-t-il expliqué, avant d'évoquer des "mesures d'adaptation de la circulation",

samuel

samuel
Administrateur

Plus de trente départements sont touchés par des alertes maximales à la pollution aux particules, conduisant les autorités à prendre des mesures d'urgence, comme la gratuité des transports en commun en Ile-de-France mais aussi à Caen, Rouen et à Reims. La qualité de l'air est "une urgence et une priorité pour le gouvernement", a assuré le ministre de l'Écologie Philippe Martin alors que la France connaît un épisode particulièrement aigu de pollution de l'air.

"Les transports franciliens seront gratuits de vendredi matin à dimanche soir", a-t-il déclaré à la presse, au troisième jour de dépassement du seuil d'alerte en région parisienne. Le président PS de la région Ile-de-France Jean-Paul Huchon, à la tête de l'autorité organisatrice des transports dans la région, le STIF, a précisé que cette gratuité, valable à partir de 5 h 30 vendredi, serait assurée "pendant toute la durée du pic de pollution". Il n'y aura toutefois pas de réduction sur les cartes d'abonnement hebdomadaires ou mensuelles.

Les transports seront également gratuits pendant trois jours dans l'agglomération de Caen et de Rouen, et ce vendredi à Reims pour inciter les habitants à laisser leur voiture au garage, ont décidé les autorités locales. Le niveau d'alerte était dépassé jeudi dans plus de 30 départements: en Bretagne, Haute-Normandie, Calvados et Manche, dans une partie de Poitou-Charentes (Deux-Sèvres, Charente-Maritime), dans la majorité de la région Centre (Eure-et-Loir, Indre-et-Loire, Loir-et-Cher et le Loiret) mais aussi dans le Nord-Pas-de-Calais, la Picardie, la Marne, l'Ile-de-France, la région Rhône-Alpes et le Vaucluse.

Réductions de vitesse

Cet épisode de pollution aux PM10 (particules inférieures à 10 micromètres), poussières de compositions diverses (chauffage au bois et au fioul, industrie, moteurs surtout diesel en ville), est favorisé par des conditions anticycloniques et des nuits froides suivies de journées bien plus chaudes, ne permettant pas la dispersion des polluants. Le niveau d'alerte est déclenché à partir d'une concentration moyenne quotidienne de PM10 de 80 microgrammes de particules par m3 d'air.

Le seuil d'information, atteint à partir de 50 microgrammes par m3, a été dépassé dans une vingtaine d'autres départements. Philippe Martin a rappelé que différentes mesures antipollution étaient prises dans différentes régions: réduction de la vitesse sur certains axes, détournement de poids-lourds, restriction d'activité industrielle, gratuité limitée des Vélib' et Autolib' à Paris et interdiction des feux de cheminée. Les réductions de vitesse ont un effet "assez modeste", a toutefois souligné Gilles Aymoz, responsable qualité de l'air à l'Ademe.

Essoufflement

En Ile-de-France, le seuil d'alerte devrait encore être dépassé vendredi, pour un quatrième jour consécutif, selon l'association Airparif, ce qui rapprocherait l'épisode actuel du fort pic observé en décembre (six jours d'alerte). En Basse-Normandie, la pollution atteint déjà des niveaux records, selon Christophe Legrand, directeur d'Air com, chargée de surveiller la qualité de l'air dans cette région, en signalant à Caen des valeurs moyennes de plus de 110 mg/m3 sur deux jours.

Lorsque le seuil d'alerte est franchi, il est recommandé aux populations sensibles d'éviter les activités physiques et sportives en plein air ou en extérieur. Ces conseils ne s'appliquent à la population générale qu'en cas de symptômes tels que fatigue inhabituelle, mal de gorge, toux, essoufflement, palpitations. À l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), on indique que la situation est "globalement normale", mais qu'"on observe depuis deux jours une légère hausse des consultations liées à l'asthme", mais pas forcément attribuables à la pollution.

Les particules peuvent provoquer de l'asthme, des allergies, des maladies respiratoires ou cardiovasculaires, et les plus fines d'entre elles (PM 2.5, moins de 2,5 micromètres), qui pénètrent dans les ramifications les plus profondes des voies respiratoires et le sang, ont été classées "cancérogènes certains" par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). En raison de dépassements trop fréquents des valeurs limites européennes, la France risque une condamnation qui pourrait lui valoir prochainement plusieurs dizaines de millions d'euros d'amende.

Josué

Josué
Administrateur

La pollution de l'air est cancérigène 35719710

chico.

chico.

pollution aux particules a été plus forte vendredi que jeudi en Ile-de-France, région où le seuil d'alerte va encore être dépassé samedi, pour la cinquième journée consécutive, a indiqué l'association Airparif à l'AFP. En revanche, "le vent se lève, surtout dans la partie ouest de la région, et les niveaux (de pollution) commencent à baisser", a-t-on ajouté. "On espère voir cette baisse continuer, mais pour la journée de samedi on a encore prévu de dépasser le seuil d'alerte, car il y a une telle quantité de pollution qui s'est accumulée sur la région qu'il va falloir du temps pour l'évacuer", a souligné Airparif.

Samedi matin d'ailleurs, "les niveaux sont encore à des niveaux très forts, comparables à ceux de vendredi matin", a-t-on précisé de même source. Vendredi, "on a eu des niveaux forts toute la journée qui ont dépassé le seuil d'alerte aux particules, à un niveau encore plus élevé que la veille", a ajouté l'association. L'alerte est déclenchée à partir de 80 microgrammes de particules par m3, or vendredi, "on était autour de 110 microgrammes", a ajouté l'association.

Plusieurs régions toujours en alerte

Les transports en commun sont toujours gratuits samedi en Ile-de-France, et ce, jusqu'à dimanche soir, pour pousser les automobilistes à délaisser leur voiture durant le pic de pollution. Des mesures similaires ont été prises dans d'autres villes, comme Caen, Rouen ou Grenoble.

Le seuil d'alerte à la pollution a été dépassé dans plus de trente départements vendredi, couvrant une large partie nord de la France et la région Rhône-Alpes. Samedi, plusieurs régions étaient encore en alerte comme la région Rhône-Alpes, le Nord-Pas-de-Calais ou la Picardie. L'arrivée d'une dégradation sur l'ouest et un changement de direction du vent devrait améliorer la situation.

Vers "une légère amélioration"

Le ministre de l'Écologie, Philippe Martin, a déclaré entrevoir "une légère amélioration" sur le front de la pollution durant ce week-end, samedi lors d'une visite dans un centre de police autoroutière à Arcueil dans le Val-de-Marne. "Nous avons des prévisions qui laissent penser à une légère amélioration pendant le week-end", a indiqué le ministre venu rencontrer des automobilistes interpellés sur l'autoroute A6, contrevenant aux limitations de vitesse exceptionnelles du fait de l'épisode de pollution en Ile-de-France et dans plusieurs régions de l'Hexagone.

"Nous sommes dans un suivi, heure par heure, de la situation", a ajouté Philippe Martin alors qu'une nouvelle cellule de crise interministérielle doit se réunir samedi après-midi au ministère de l'Écologie. Si l'épisode de pollution devait se poursuivre, voire s'aggraver, en début de semaine, Philippe Martin n'a pas formellement exclu de nouvelles décisions, comme la mise en oeuvre de la circulation alternée. Cette mesure "relativement lourde" fait partie de "l'arsenal des dispositions que nous pouvons prendre", a rappelé Philippe Martin. "Les décisions complémentaires seront prises plutôt en fin de journée lorsque nous saurons ce qui va se passer en début de semaine", en matière de pollution atmosphérique, a dit le ministre.

Josué

Josué
Administrateur

Covoiturage, télétravail ou transports en commun : les automobilistes dont le véhicule possède une immatriculation paire doivent trouver une parade pour respecter la mesure de circulation alternée qui a débuté, lundi 17 mars, à 5h30 à Paris et dans sa proche banlieue. Une mesure gouvernementale radicale destinée à lutter contre la pollution qui sévit depuis plusieurs jours.

Qui roule, qui ne roule pas ?
Concrètement, seuls les véhicules immatriculés avec un numéro impair pourront circuler, vu que la journée de lundi 17 mars est un jour impair. En revanche si cette mesure est prolongée mardi 18, ce sera au tour des voitures paires de pouvoir circuler.

Sauf dérogations, la mesure concerne tous les véhicules, y compris les deux-roues immatriculés. Néanmoins, les voitures avec trois personnes à leur bord, quel que soit leur numéro d'immatriculation, pourront circuler, ainsi que les taxis et les voitures électriques et hybrides. Tous les poids lourds seront interdits, à l'exception des véhicules d'urgence (pompiers, ambulances...) et les camions frigorifiques.

Les véhicules autorisés à circuler devront respecter les limitations de vitesse déjà en vigueur du fait de la pollution (abaissement de 20 à 10 km/h selon les axes).

Quelles solutions alternatives ?
Pour compenser l'immobilisation forcée de la moitié des voitures, les transports publics seront gratuits, et la SNCF et la RATP offriront "plus d'un million de places supplémentaires" sur certaines lignes de métro, RER et Transiliens, assure le ministre des Transports Frédéric Cuvillier.

Lundi, SNCF Transilien prévient sur son site que "les trains seront très chargés entre 7 heures et 9 heures ainsi qu'entre 17 heures et 19 heures du fait de la gratuité des transports annoncée à l'occasion du pic de pollution", et incite ses clients à voyager en heures creuses.

Que risquent les contrevenants ?
Pour veiller au respect de la circulation alternée, quelque 700 policiers seront mobilisés, sur une soixantaine de points de contrôle. Les automobilistes et motards qui braveront l'interdit écoperont d'une amende : 22 euros si elle est réglée immédiatement, 35 euros au-delà de trois jours. S'ils refusent de faire demi-tour, leur véhicule sera immobilisé. En revanche, une infraction n'entraînera pas un retrait de point. Par ailleurs, lundi, le stationnement sera gratuit à Paris pour les voitures à l'immatriculation paire interdites de rouler.

Pourquoi la mesure divise ?
Inédite depuis 1997, la décision annoncée samedi, à huit jours des municipales, a suscité l'approbation de la gauche et des écologistes mais déclenché les foudres de l'opposition et des associations d'automobilistes et de motards. Pour le président de l'UMP Jean-François Copé, cette mesure "relève de la communication". "Pour la première fois un gouvernement assume ses responsabilités", s'est en revanche félicitée la ministre de la Santé Marisol Touraine.

Mesure "précipitée, inefficace" et qui va "générer la pagaille", a pesté l'Automobile Club Association. La Fédération française des motards en colère, énervée que les deux-roues soient inclus dans la mesure, a appelé ses usagers à la résistance, leur suggérant le "co-motorage". "Nous comprenons parfaitement les difficultés, les agacements, voire même les colères. (...) Mais il fallait prendre cette décision-là", a justifié le ministre de l'Ecologie, Philippe Martin.

Il escompte "une baisse importante de la fréquentation de voitures". En 1997, a-t-il rappelé, l'expérience avait "donné des résultats", même s'il reconnaissait samedi qu'elle avait laissé "de mauvais souvenirs".

Où en est la pollution ?
Les particules en suspension dans l'air peuvent provoquer de l'asthme, des allergies, des maladies respiratoires ou cardiovasculaires, et les plus fines d'entre sont reconnues comme cancérogènes.

A Paris, Airparif prévoit le retour de la pollution lundi sans toutefois que le seuil d'alerte (80 microgrammes) soit atteint. Dimanche, les 50 microgrammes déclenchant le seuil d'information ont été dépassés dans une bonne trentaine de départements.

Josué

Josué
Administrateur

9 questions autour de la pollution
Le Point.fr - Publié le 17/03/2014 à 15:37 - Modifié le 17/03/2014 à 18:30
Causes, symptômes, dangers, attitudes à adopter : comment démêler le vrai du faux en cette période où la qualité de l'air est irrespirable.
rritation de la gorge, toux à répétition, démangeaisons des yeux... Les manifestations de la pollution atmosphérique - notamment en cas de pics - peuvent être ressenties par toute la population, même par ceux qui ont la chance de ne pas souffrir d'une allergie ou d'asthme. En cette période "irrespirable", il est logique de se poser des questions relatives aux conséquences à plus ou moins long terme de la pollution et aux meilleurs comportements à adopter. Voici quelques réponses.

Qu'est-ce qu'une particule ?

Ce sont des poussières, de compositions diverses, en suspension dans l'air, au diamètre égal ou inférieur à 10 microns, soit 0,01 mm (PM10). En France, selon l'Ademe (Agence pour l'environnement), quatre secteurs sont principalement à l'origine des émissions de PM10 : les activités agricoles (épandages, stockages d'effluents, remises en suspension lors des labours notamment), l'industrie manufacturière, le chauffage individuel au bois et le transport routier. Variant d'une zone à l'autre, la répartition entre ces différentes sources est difficile à quantifier.

Quels sont les dangers ?

Les particules fines pénètrent profondément dans les voies respiratoires, créant des inflammations avec un effet immédiat (toux, essoufflement, maux de gorge, de tête...), plus marqué chez les personnes plus fragiles : enfants dont les poumons ne sont pas encore totalement formés, personnes âgées dont la capacité respiratoire est plus faible, fumeurs au système respiratoire déjà irrité par le tabac, malades du coeur et des voies respiratoires, et femmes enceintes.

Comment s'en protéger ?

Les plus fragiles doivent réduire leurs activités physiques dès le seuil d'information. Pour l'ensemble de la population, il est recommandé de ne pas faire de sport lorsque le seuil d'alerte est atteint. Un adulte inhale environ 10 litres d'air à la minute en moyenne, et jusqu'à 100 litres lors d'activités d'endurance. Il faut également s'éloigner des axes routiers très fréquentés et éviter de sortir en début de matinée ou en fin de journée. Il est en revanche inutile de se protéger avec un foulard ou un masque de chirurgie, seuls certains masques équipés d'un filtre à charbon peuvent être efficaces, selon Airparif.

Auto, métro ou bus ?

L'automobiliste est le premier exposé à la pollution qu'il produit. Loin d'isoler les passagers, l'habitacle de la voiture a plutôt tendance à accumuler le mauvais air, surtout quand le conducteur est coincé dans des embouteillages. Dans le métro, la pollution se résume principalement aux particules (poussières de ballast et issues des systèmes de freinage des trains) dont les concentrations sont globalement plus importantes qu'à l'extérieur. Quant aux passagers des bus, ils sont soumis à une pollution un peu moindre que les automobilistes, essentiellement parce que ces véhicules sont généralement moins pris dans les "bouchons", selon une étude menée en 2008-2009 par l'Observatoire régional de l'air en Midi-Pyrénées, l'Oramip.

Le vélo, une bonne solution ?

Les utilisateurs de vélo semblent les mieux lotis, à temps de parcours égal, notamment s'ils empruntent les pistes cyclables qui les mettent un peu à l'écart des pots d'échappement. Toutefois, la différence s'atténue si l'on tient compte du fait que l'effort les conduit à inhaler environ trois fois plus d'air que les usagers du métro.

A-t-on mesuré les effets de la baisse des particules fines ?

À Caen, une étude parue en février a chiffré les bénéfices de la lutte contre la pollution : une baisse de 30 % du niveau de particules fines dans l'agglomération permettrait de sauver 40 vies par an et d'éviter plus de 30 hospitalisations, avec une économie de 75 millions d'euros. Les auteurs de ce travail précisent bien qu'il s'agit d'une diminution de 30 % de la pollution chronique, et non d'actions limitées au moment des pics.

Faut-il vivre fenêtres fermées ?

Non. Même si l'air intérieur des habitations et des bureaux peut être affecté par la pollution extérieure, il semble indispensable d'aérer les espaces intérieurs, au moins 10 minutes par jour, pour éviter la concentration de divers polluants toxiques souvent présents.

Quels sont les risques pour les femmes enceintes et les enfants ?

Une récente étude européenne a montré que plus elles respirent un air vicié, plus elles risquent de donner naissance à des bébés de petit poids (de moins de 2,5 kg). Or, ces enfants sont en général plus fragiles. De plus, selon une étude américaine publiée en fin d'année dernière, l'exposition à la pollution de l'air augmenterait le risque d'autisme chez les enfants qui ont un terrain génétique favorable.

Connaît-on les conséquences à long terme ?

La réponse pourrait venir d'Inde. Depuis dix ans, la pollution atmosphérique y progresse au point de dépasser aujourd'hui les niveaux d'"airpocalypse" (épisodes où le niveau de pollution d'une ville est 27 fois plus élevé que le plafond préconisé par l'OMS pendant 24 heures) mesurés en Chine. Avec 620 000 morts par an, le pays enregistre le taux de mortalité liée à des maladies respiratoires le plus élevé au monde. Et aujourd'hui, un tiers des enfants de Delhi souffrent de problèmes respiratoires.

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L'air pollué a tué 7 millions de personnes en 2012
Mis à jour le 24.03.14
L'Organisation mondiale de la Santé a annoncé que la pollution atmosphérique est devenue «le principal risque environnemental de santé dans le monde».

(Photo: Keystone)
La pollution atmosphérique a tué 7 millions de personnes en 2012 dans le monde et il est urgent de prendre des mesures pour réduire les émissions toxiques, qui provoquent des maladies mortelles, a averti mardi l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).

«La pollution de l'air est clairement devenue le principal risque environnemental de santé dans le monde», a déclaré le Dr Maria Neira, directrice du département santé publique à l'OMS, au cours d'une conférence de presse lundi à Genève pour présenter cette étude de l'organisation internationale.

1 décès sur 8

Ces 7 millions de morts en 2012 représentent 12,5% des décès dans le monde, soit 1 mort sur 8. Les résultats de l'étude portant sur l'année 2012 montrent que «les risques dus à la pollution de l'air sont désormais plus importants qu'on ne le pensait, en particulier en ce qui concerne les cardiopathies et les accidents vasculaires cérébraux, peu de risques ont un impact supérieur sur la santé mondiale à l'heure actuelle que la pollution et de l'air (...) et il faut une action concertée pour rendre l'air que nous respirons plus propre», a-t-elle ajouté.

La précédente étude de l'OMS sur cette question date de 2008, mais est difficilement comparable, car la méthodologie n'est pas la même, et elle ne portait que sur les régions urbaines, alors que celle de 2012 concerne aussi les régions rurales.

Vers la gratuité des transports en commun?

En 2008, l'OMS avait indiqué que 1,3 million de personnes étaient décédées des suites de la pollution de l'air extérieur et 1,9 million suite à la pollution intérieure.Les chiffres de 2012 «sont très inquiétants», a indiqué Maria Neira, qui estime que l'on pourrait «sauver des millions de vies en luttant contre la pollution de l'air».

Les récentes décisions françaises d'instaurer la circulation alternée à Paris, où la pollution atmosphérique avait atteint des sommets sont une «bonne mesure», a déclaré pour sa part le Dr Carlos Dora, coordonnateur de l'OMS pour la santé publique. «Instaurer la gratuité des vélos partagés et des transports publics» seraient des mesures également souhaitables, a-t-il ajouté.

«Politiques non durables»

Selon lui, «une pollution atmosphérique excessive est souvent la conséquence des politiques non durables menées dans des secteurs tels que les transports, l'énergie, la gestion des déchets et l'industrie».

En 2012, 3,7 millions de personnes sont décédées en raison d'effets liés à la pollution extérieure et 4,3 millions en raison de la pollution de l'air domestique, soit concrètement les fumées et émanations liées aux appareils de cuisson, chauffés au bois ou au charbon, ou les instruments de chauffage.

Un classement de 1600 villes attendu

L'OMS a également relevé mardi que les régions les plus touchées par la mortalité liée à la pollution atmosphérique sont l'Asie et le Pacifique, avec 5,1 millions de morts. Actuellement, quelque 2,9 milliards de personnes dans le monde vivent dans des foyers où l'on utilise le bois, le charbon ou la biomasse pour la cuisson.

Le diesel est actuellement dénoncé par l'OMS. «Le diesel est très mauvais, car il est cancérigène», a déclaré le Dr dora.Les maladies les plus fréquentes développées par la pollution de l'air sont les maladies pulmonaires, les maladies cardiovasculaires et les cancers.

L'étude de 2012 montre aussi qu'il y a un lien plus fort que supposé entre la pollution de l'air et les maladies cardiovasculaires, de même qu'entre cancer du poumon et pollution de l'air. L'OMS complètera cette étude avant la fin de l'année avec la publication d'un tableau de 1600 villes dans le monde, classées selon leur niveau de pollution atmosphérique.

(afp)


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Les émissions de gaz à effet de serre ont diminué en Suisse
Mis à jour à 14:59
Les émissions de gaz à effet de serre par habitant en Suisse ont passé de 7,8 à 6,4 tonnes entre 2018 et 2012. La hausse due aux carburants (13%) a pu être compensée dans d'autres secteurs, selon l'Office fédéral de l'environnement (OFEV).

Les prescriptions sur les émissions des véhicules font parties des mesures prises pour réduire la pollution en Suisse. (Photo: Keystone ARCHIVES)
La Suisse a pu, entre 2008 et 2012, réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 9%. Elle remplit ainsi ses engagements internationaux (8%). Pour ce faire, elle a pris en compte l'achat de certificats à l'étranger, mais les mesures prises sur territoire helvétique représentent la plus grosse part de l'effort.

Les émissions de gaz à effet de serre par habitant ont passé de 7,8 à 6,4 tonnes. La hausse due aux carburants ( 13%) a pu être compensée dans d'autres secteurs, a indiqué jeudi l'Office fédéral de l'environnement (OFEV).

Toute une série de mesures ont été prises pour atteindre le but fixé par le protocole de Kyoto: taxe CO2 sur les combustibles, programme énergétique sur les bâtiments, prescriptions sur les émissions des véhicules.

Elles sont venues s'ajouter à d'autres facteurs favorables: hausse de l'efficacité énergétique, promotion des transports publics, transfert des marchandises de la route au rail, réglementation des gaz synthétiques.

Sans les mesures nationales, la Suisse aurait émis environ 4,5 millions de tonnes de CO2 de plus par an. Elle a en effet vu, entre 2008 et 2012, sa population augmenter de 18%, son nombre de voitures de 34% et son produit national brut de 36%.

Berne n'en a pas moins recouru à d'autres instruments autorisés par le Protocole de Kyoto. L'achat de certificats à l'étranger a été comptabilisé à hauteur de 2,5 millions de tonnes par an. L'effet de puits de CO2 des forêts suisses a quant à lui représenté 1,6 million de tonne par an.

Le surplus enregistré par rapport au but de 8% sera reporté sur la période actuelle. Il s'agit désormais d'affronter un nouvel engagement nettement plus ambitieux. La Suisse a annoncé, pour la période 2013-2020, un objectif de réduction des gaz à effet de serre de 20% par rapport à 1990. Elle est sur la bonne voie, selon l'OFEV.

Les émissions baissent progressivement. Les secteurs du bâtiment et des transports offrent la plus grande marge d'amélioration.

(ats)

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La mauvaise qualité de l'air, un risque pour la santé
Mis à jour à 13:40
La qualité de l'air se détériore dans de nombreuses villes du monde, a affirmé mercredi à Genève l'OMS.

La mauvaise qualité de l'air représente de plus en plus un risque pour la santé, averti l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Près de la moitié des citadins vivant dans 1600 villes ayant fourni des données sont exposés à une pollution 2,5 fois plus élevée que les normes recommandées.

Seulement 12% des citadins des villes recensées respirent un air ne représentant pas de danger pour leur santé. La pollution s'aggrave en particulier dans les pays émergents, en Asie, au Moyen-Orient, en Amérique latine et en Afrique, selon l'étude comparative réalisée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), la première depuis trois ans.

La concentration de particules en suspension a augmenté et est particulièrement élevée dans les villes des pays du Golfe et d'Asie du Sud et de l'Est. Dans les pays à revenus élevés, elle a tendance à stagner à des niveaux légèrement supérieurs à la norme de 20 microgrammes/m3 pour les particules PM10 et de 10 microgrammes/m3 pour les particules fines les plus dangereuses PM2.5.

Un risque majeur

Parmi les villes les plus polluées du monde figurent New Delhi, Dacca, Oulan-Bator (Mongolie), Pékin, Karachi en Asie. Au Moyen-Orient, Abou Dhabi, Doha, Le Caire sont sur cette liste noire, en Amérique latine Mexico et Rio de Janeiro, en Afrique Dakar et Accra, en Europe Sofia et Ankara. De plus petites villes, moins connues, peuvent avoir des niveaux de pollution encore plus élevés.

«La pollution de l'air est un risque majeur pour la santé», a souligné le Dr Maria Neira, directrice à l'OMS pour la santé publique et l'environnement. Elle est à l'origine de 3,7 millions de décès chaque année dans le monde. Les concentrations de particules fines provoquent maladies cardiaques, maladies respiratoires et cancers.

(ats)

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L'augmentation du CO2 menace la nutrition humaine
Mis à jour le 9.05.14
La hausse du CO2 dans l'atmosphère constitue une menace directe pour la production agricole, qui va subir une baisse significative de certains nutriments contenus dans les végétaux, s'alarment des chercheurs.
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Selon une étude scientifique, «la hausse des concentrations en CO2, qui n'ont cessé d'augmenter depuis la Révolution industrielle, menace la nutrition humaine». (Photo: Keystone ARCHIVES / PHOTO D'ILLUSTRATION)
Avec les niveaux élevés de dioxyde de carbone attendus à l'horizon 2050, l'augmentation du CO2 constitue une menace directe pour la production agricole. Certains nutriments contenus dans les végétaux vont subir une baisse brutale. Ce sera notamment le cas du zinc et du fer, indispensables à l'alimentation humaine, dont la concentration va diminuer de manière inquiétante dans certaines céréales et légumineuses, selon une étude réalisée par l'école de santé publique d'Harvard.

«Etant donné qu'environ deux milliards d'individus souffrent déjà de carences en zinc et en fer, ce qui se traduit chaque année par 63 millions de décès liés à la malnutrition, il s'agit de la menace sanitaire associée au changement climatique la plus importante jamais identifiée», insiste la prestigieuse institution américaine dans un communiqué.

Pour Samuel Myers, qui a dirigé ces travaux, cette étude publiée mercredi dans la revue britannique Nature est la première du genre à prouver que «la hausse des concentrations en CO2, qui n'ont cessé d'augmenter depuis la Révolution industrielle, menace la nutrition humaine».

Mécanismes mystérieux

Les mécanismes responsables de ce phénomène restent toutefois mystérieux. Par le passé, des expériences menées en laboratoire ou sous serre avaient déjà démontré l'effet néfaste du CO2 sur les qualités nutritives des produits agricoles, mais la pertinence de résultats obtenus dans des conditions artificielles avait été critiquée.

D'autres expériences réalisées en plein champ et à l'air libre grâce à des techniques d'enrichissement en CO2 (baptisées «FACE») ne portaient pas sur un échantillon suffisamment vaste.

Les biologistes américains ont cette fois-ci passé en revue les données recueillies sur sept sites FACE, au Japon, en Australie et aux Etats-Unis, et portant sur 41 variétés différentes de céréales et de légumineuses.

La concentration en CO2 sur tous ces sites était comprise entre 546 et 586 parties par million (ppm), une valeur similaire à celle prédite par les experts du climat dans les 40 à 60 ans à venir, même si des mesures sont prises d'ici là pour juguler les émissions de gaz à effet de serre.

Les chercheurs ont mesuré la teneur en nutriments des parties consommables de blé et de riz, de maïs et de sorgho, ainsi que de soja et de pois.

Blé et riz touchés

Leurs résultats montrent une nette baisse de la teneur en zinc, en fer et en protéines chez les céréales dites «en C3», comme le blé et le riz, qui fixent le carbone contenu dans le CO2 sous forme d'un composé à trois atomes de carbone. Le blé cultivé sous forte concentration de CO2 contenait par exemple 9,3% de zinc en moins, 5,1% de fer en moins et 6,3% de protéines en moins qu'un blé cultivé dans l'air ambiant (un peu moins de 400 ppm de CO2 actuellement).

Les chercheurs d'Harvard ont toutefois constaté avec surprise que la teneur en zinc et en fer pouvait fluctuer considérablement d'une variété de riz à l'autre, ce qui pourrait permettre de développer un riz plus résistant aux fortes concentrations en CO2.

Les légumineuses «en C3», comme le soja et le pois, accusaient, elles aussi, une «baisse significative» en zinc et en fer, mais pas en protéines, note l'étude.

M. Myers et son équipe estiment que deux à trois milliards d'habitants de notre planète reçoivent au moins 70% de leur apport en zinc et/ou en fer en consommant des plantes de type C3, en particulier dans les pays en développement où les carences alimentaires constituent déjà un défi de santé publique majeur.

Les plantes «en C4» (maïs et sorgho), apparues plus récemment sur terre et qui fixent différemment le carbone atmosphérique, semblent moins affectées par un taux de CO2 élevé.

samuel

samuel
Administrateur

Chaque année, plus de deux millions de vies pourraient être sauvées avec un air ambiant plus propre. Si seulement la Chine et l’Inde appliquaient les normes des émissions de particules fines fixées par l’OMS (10 microgrammes par mètre cube d’air), les deux pays éviteraient environ 1,4 million de morts prématurées par an, selon une étude publiée sur Environmental Science & Technology par l’université du Minnesota. Un total non négligeable, comparable au nombre de victimes du VIH chaque année sur la planète.

Le directeur de cette étude Joshua Apte s’est concentré sur les particules inférieures en taille à 2,5 microns, soit 10 fois plus petites que l’épaisseur d’un cheveu humain. Ce qui les rend capables de pénétrer par les poumons dans le système sanguin, provoquant des ravages sur l'organisme. L’exposition à ces particules (qui proviennent des feux, des centrales électriques alimentées en charbon, des voitures et camions, des émissions industrielles…) provoque l’augmentation des risques cardiaques, des maladies cardiovasculaires, respiratoires, ou encore des cancers.

La population mondiale vit majoritairement en ville, là où la pollution atmosphérique est la plus susceptible de dépasser la limite de l’OMS. Paris a une moyenne de 25 microgrammes par mètre cube ; mais ce n’est rien par rapport à la Chine ou à l’Inde, qui atteignent des taux 10 fois plus élevés. En France, environ 42 000 morts prématurées sont attribuées à la pollution chaque année.

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Josué

Josué
Administrateur

Dépenses de santé, baisse des rendements agricoles, absentéisme dans les entreprises… Le coût de la pollution est très élevé chaque année en France.
101,3 milliards d’euros : c’est le coût annuel de la pollution en France, selon une commission d’enquête du Sénat, qui y voit, dans son rapport intitulé "Pollution de l’air : le coût de l’inaction", une "aberration économique".

Le texte publié mercredi montre dans le détail que le coût sanitaire global (traitements des maladies, mortalité prématurée, absentéisme, etc.) représente "entre 68 et 97 milliards d’euros", dont 3 milliards pour le seul impact sur la sécurité sociale.

42 000 morts prématurées

Le coût non sanitaire de cette pollution (baisse des rendements agricoles dégradation des bâtiments, dépenses de prévention…) atteindrait quant à lui 4,3 milliards d’euros. 650 000 journées d’arrêt de travail seraient par ailleurs imputables chaque année à la pollution. Des arrêts pour des hospitalisation ou consultation chez le médecin.

Plus inquiétant encore, les particules fines, l’un des principaux polluants atmosphériques, seraient responsables de 42 000 morts prématurées chaque année en France.


Face à ces chiffres alarmants, la commission d’enquête propose notamment d’augmenter la fiscalité du diesel et de taxer les émissions de polluants. Les sénateurs préconisent ainsi "l’alignement de la fiscalité du gazole sur celle de l’essence d’ici cinq ans, la mise en place d’une taxe sur les émissions d’azote, d’oxyde d’azote et de particules fines", précise le site 20minutes.fr.

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Josué

Josué
Administrateur

La pollution de l'air tue 50 000 personnes par an en France
Selon une étude, 9 % des décès en France sont liés aux particules fines. La pollution est ainsi la 3e cause de mortalité, après le tabac et l'alcool.
SOURCE AFP
C'est une menace qui concerne toute la population. La pollution de l'air due aux particules fines est responsable de 48 000 décès chaque année en France, dont plus de 34 000 seraient évitables, révèle une nouvelle étude rendue publique mardi. Le poids sanitaire (« fardeau ») de cette pollution liée aux activités humaines (transports, industrie, chauffage avec des énergies fossiles comme le fuel, agriculture...), estimé à 48 000 décès par an, correspond à 9 % de la mortalité en France continentale, selon l'étude d'impact de Santé publique France.
Ainsi, « le fardeau de la pollution de l'air se situe au troisième rang, derrière celui du tabac (78 000 morts) et de l'alcool (49 000 morts) », souligne le professeur François Bourdillon, directeur général de cet organisme public. Cette pollution représente « une perte d'espérance de vie pour une personne âgée de 30 ans pouvant dépasser deux ans », selon l'étude confirmant son rôle important sur la mortalité.
Les grandes aires urbaines en première ligne

La perte d'espérance de vie est, en moyenne, plus élevée dans les grandes villes (15 mois et plus), mais elle n'épargne pas les zones rurales (9 mois). Au niveau géographique, les taux de pollution varient. La carte des concentrations de particules fines montre par exemple qu'elles sont plus élevées dans de grandes zones urbaines : région parisienne, nord-est de la France et l'axe Lyon-Marseille. L'amélioration de la qualité de l'air permettrait des bénéfices importants, selon les scénarios envisagés dans ce travail.
Plus de 34 000 décès seraient évitables chaque année, si l'ensemble des communes de France continentale réussissait à atteindre les niveaux de particules fines des 5 % des communes équivalentes (taille de population) les moins polluées, selon l'un de ces scénarios. « Les personnes de 30 ans gagneraient en moyenne 9 mois d'espérance de vie », ajoute Mathilde Pascal, épidémiologiste de Santé publique France. Ce gain dépasserait un an dans les zones les plus polluées (19,6 millions d'habitants).
La pollution représente une « espèce de mortalité invisible », remarque le professeur Bourdillon. Les chiffres de mortalité de cette nouvelle étude sont du « même ordre de grandeur et confirment » les résultats précédents, sans qu'on puisse parler d'augmentation, indique Sylvia Médina, coordonnatrice du programme Air et santé.
L'exposition chronique, un vrai risque

L'étude française confirme notamment l'étude européenne Cafe (Clean Air for Europe) de 2000 qui estimait à plus de 40 000 le nombre de décès liés à la pollution en France. Les niveaux de pollution (de PM 2,5) ont été estimés dans 36 219 communes, rassemblant 61,6 millions d'habitants, pour les années 2007-2008 (hors Corse et outre-mer) et leur impact sur la mortalité calculé sur cette période en France continentale. Par ailleurs, les pics de pollution pèsent moins sur la santé que l'exposition chronique.
L'impact sur la santé résulte, à long terme, surtout de l'exposition au jour le jour à des niveaux de pollution inférieurs au seuil d'alerte déclenchée à partir d'une concentration de 80 microgrammes de PM10 (particules de diamètre inférieur à 10 microns) par mètre cube d'air.
Dans les 17 villes du programme de surveillance Air et santé, de 2007 à 2010, entre 85 % (Nancy) et 100 % (Montpellier et Nice) des décès toutes causes (hors accidentelles) et des hospitalisations pour causes cardiaques attribuables aux effets à court terme des PM10 sont associés à des niveaux journaliers de ces particules inférieurs à ce seuil réglementaire d'alerte définissant les pics de pollution.
L'exposition à la pollution de l'air, notamment aux particules fines, contribue au développement de maladies cardiovasculaires (infarctus...), respiratoires ou encore neurologiques, et de cancers. Elle favorise également des « troubles de la reproduction et du développement de l'enfant », ajoute Sylvia Médina.

samuel

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Même les zones rurales ne son pas épargné par ce probléme.

Josué

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Comment la pollution agit sur notre peau
Mots clés : dermatologie, pollution
Par figaro iconJuliette Camuzard - le 14/07/2016
La peau fait grise mine à la pollution. Une exposition répétée met en péril le renouvellement cellulaire et entraîne un vieillissement prématuré de l'épiderme.
Oxydes d'azote, particules en suspension, monoxyde de carbone, dioxyde de soufre, ozone… Les polluants seraient-ils tout aussi néfastes pour notre peau qu'ils ne le sont pour le reste de notre organisme? Aucune réponse tranchée ne peut pour le moment être formulée car les études - et les spécialistes - manquent. De fait, les effets des principaux polluants sur la peau sont assez mal documentés. Ils sont en outre d'autant plus difficiles à recenser qu'un polluant est rarement isolé et qu'ils varient selon la dose et la durée d'exposition, les conditions météorologiques, les prédispositions et le mode de vie de chacun. «Le seul fait connu avec certitude est que la pollution accélère le vieillissement cutané, tranche le Pr Laurent Misery, chef du service dermatologie au CHU de Brest et spécialiste des peaux sensibles. Ce sont surtout les microparticules qui sont nocives. Mais toutes les autres substances pourraient aussi avoir des effets.»
Par ailleurs, une forte concentration d'ozone entraîne une chute des anti-oxydants naturels de l'épiderme (vitamines C et E notamment) et affaiblit ainsi la barrière cutanée naturelle constituée de lipides. La peau ne parvient plus à remplir son rôle de bouclier contre les agressions extérieures: elle s'épuise. «De même, les interactions des particules avec les rayons ultraviolets sont loin d'être négligeables, en favorisant l'apparition de radicaux libres, des molécules elles-mêmes à l'origine de l'accélération du vieillissement cutané, poursuit le spécialiste. Les effets des polluants seraient ainsi amplifiés par les UVA, par effet synergique.» Le monoxyde de carbone, quant à lui, se lie surtout à l'hémoglobine en prenant la place de l'oxygène dans le sang et donne un teint un peu gris à la peau et l'assèche.
Des réactions d'intolérance
De plus, l'effet irritant est probable. «On peut ainsi logiquement penser que les peaux sensibles sont aggravées par la pollution du fait de son effet irritant même si rien n'est clairement prouvé», explique le Pr Misery. De même, il est probable que l'exposition aux particules fines prédispose aux réactions d'intolérance, conduisant à l'augmentation du nombre de sujets à peaux dites réactives, mais là encore aucune étude ne l'atteste formellement. Quant au potentiel effet cancérogène de la pollution, il reste pour le moment purement théorique… Faute de preuves.
Que faire pour limiter les effets de la pollution sur l'épiderme si l'on souhaite vivre dans les grandes agglomérations? «Bien nettoyer la peau est indispensable pour éliminer les dépôts de pollution, mais il ne faut pas trop la frotter pour ne pas abîmer la barrière cutanée naturelle, prévient le Pr Misery. L'application d'une crème hydratante en cas de peau sèche permet de reconstituer le film hydrolipidique.» Il existe des crèmes dites «antipollution» mais leur intérêt mériterait d'être plus clairement démontré. Par ailleurs, n'oublions pas que les polluants sont aussi à l'intérieur des habitations et que le tabac est un concentré de substances toxiques que s'infligent les fumeurs. Ces précautions alliées à une alimentation riche en fruits et légumes (aliments riches en vitamine C et E et en antioxydants) permettent de limiter les risques.

Mikael

Mikael
MODERATEUR
MODERATEUR

La pollution malheureusement agit sur l'extérieur de notre corps mais aussi à l'intérieur.

samuel

samuel
Administrateur

Pollution : des nanoparticules découvertes dans le cerveau
LES ECHOS Le 10/09 à 13:02Mis à jour à 13:12
Une étude a révélé la présence de nanoparticules dans le cerveau. Celles-ci pourraient favoriser le développement de maladies de type Alzheimer.

La pollution nous monte-t-elle au cerveau ? Non, il ne s'agit pas à savoir s'il faut réduire l'usage de nos véhicules, mais bien d'une question médicale. En effet, une étude a révélé la présence chez certains sujets de minuscules particules de magnétite, probablement estiment les scientifiques, dans le cerveau. Toujours selon les chercheurs, ces nanoparticules pourraient bien jouer un rôle dans le développement de maladies neuro-dégénératives. Parmi celles-ci, on retrouve


En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/industrie-services/pharmacie-sante/0211271849483-pollution-des-nanoparticules-decouvertes-dans-le-cerveau-2026313.php?UHiXBVFuE2MXZ4Al.99#xtor=RSS-2055

samuel

samuel
Administrateur

Pollution : l’air de nos maisons très contaminé
LES ECHOS Le 17/09 à 15:01
Selon un étude américaine, la poussière à l’intérieur des maisons contient toute une gamme de substances chimiques nocives.

L'intérieur de nos maisons serait-il aussi dangereux qu'un boulevard périphérique ? C'est sûr, il est beaucoup plus rare de se faire renverser par une voiture lorsqu'on est assis dans son canapé. Le danger ne vient pas de là, mais plutôt de cette petite pellicule de poussière qui traîne sur le meuble de la télévision. Elle contiendrait en effet une quantité non négligeable de substances chimiques nocives, dont des agents cancérigènes.


En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/0211292282291-pollution-lair-de-nos-maisons-tres-contamine-2028047.php?HyPuSiVzS2p2MhLJ.99#xtor=RSS41

Elqana



Et les choses ne vont pas s'arranger.

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Administrateur

Neuf humains sur dix respirent un air trop pollué
Mots clés : pollution, air, Particules fines, OMS, Décès
Par figaro iconlefigaro.frfigaro iconAFP agence - le 27/09/2016
INFOGRAPHIE - Selon un rapport publié par l'OMS, environ trois millions de décès par an sont liés à l'exposition à la pollution de l'air extérieur.
Pas moins de 92% des habitants de la planète vivent dans des lieux où les niveaux de qualité de l'air extérieur ne respectent pas les limites fixées par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), selon un rapport publié mardi.
«Une action rapide pour faire face à la pollution atmosphérique est nécessaire d'urgence», a déclaré le Dr Maria Neira, directrice du département Santé publique à l'OMS. «Il existe des solutions, notamment des systèmes de transports plus viables, la gestion des déchets solides, l'utilisation de poêles et de combustibles propres pour les ménages ainsi que les énergies renouvelables et la réduction des émissions industrielles», a-t-elle précisé.
Le rapport s'appuie sur des données provenant de 3000 lieux, essentiellement des villes, à travers le monde. Il a été élaboré en collaboration avec l'Université de Bath au Royaume-Uni.
Il conclut que 92% de la population mondiale vit dans des endroits où les niveaux de qualité de l'air ne correspondent pas aux niveaux fixés par l'OMS sur la qualité de l'air ambiant pour les particules fines dont le diamètre est inférieur à 2,5 microns (PM2.5).
» Concentrations de l'air en particules fines (PM2,5):
En blanc, les pays où les données n'étaient pas connues. En gris, les pays où elles n'étaient pas applicables. Source: OMS
En blanc, les pays où les données n'étaient pas connues. En gris, les pays où elles n'étaient pas applicables. Source: OMS
Les limites établies par l'OMS pour ces particules sont une moyenne annuelle de 10 μg/m3 (microgrammes par mètre cube). Les PM2.5 comprennent des polluants comme le sulfate, les nitrates et le carbone noir, qui pénètrent profondément dans les poumons et dans le système cardiovasculaire, ce qui représente un risque grave pour la santé humaine.
L'OMS compte parmi les principales sources de pollution de l'air «les modes de transport inefficaces, les combustibles ménagers, la combustion des déchets, les centrales électriques alimentées au charbon et les activités industrielles».
Quelque trois millions de décès par an sont liés à l'exposition à la pollution de l'air extérieur, selon l'OMS. Selon des estimations de 2012, 6,5 millions de décès (soit 11,6 % des décès dans le monde) étaient associés à la pollution de l'air extérieur et à la pollution de l'air intérieur.
http://sante.lefigaro.fr/actualite/2016/09/27/25445-neuf-humains-sur-dix-respirent-air-trop-pollue

Josué

Josué
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L'interdiction des HFC sauvera-t-elle la planète ?
« Globalement, c'est une très bonne nouvelle », assure Denis Clodic, membre du Comité technique du programme des Nations unies pour l'Environnement depuis 1994. Cette bonne nouvelle, c'est l'annonce de la conclusion à Kigali (Rwanda) d'un accord s'attaquant aux hydrofluorocarbures, désormais connus sous le nom de HFC.
Les HFC sont aujourd'hui essentiellement utilisés dans des applications de froid commercial et dans les installations de réfrigération et de climatisation individuelles. Mais ils apparaissent également dans les aérosols et les mousses d’isolation. Selon une étude de l'université de Berkeley, leurs émissions progressent de 10 à 15 % chaque année, à mesure notamment que les pays en développement s'équipent de systèmes de climatisation.

C’est pour remplacer les CFC qui endommageaient la couche d’ozone que les HFC ont été mis sur le marché.
Les HFC pour remplacer les CFC
Pour mieux comprendre le contexte dans lequel a été signé cet accord, revenons quelques décennies en arrière. Dans les années 1970, les scientifiques ont découvert que certaines substances, en particulier les chlorofluorocarbones -- les CFC largement répandus dans les aérosols -- appauvrissent la couche d’ozone et (ils s'y intéresseront plus tard) qu'elles présentent un Pouvoir de Réchauffement Global -- ou GWP en anglais -- tournant autour des 10.000. Cela signifie ni plus ni moins que ces gaz à effet de serre sont 10.000 fois plus puissants que le dioxyde de carbone (CO2), qui avait déjà une bien triste réputation !
Des centaines de millions de dollars sont bientôt investis dans la recherche et le développement de fluides frigorigènes de substitution. Rapidement, les industriels jettent alors leur dévolu sur les HFC. Car ceux-ci s'avèrent inoffensifs pour la couche d'ozone. Pourtant -- et c'est ce qui nous chiffonne aujourd'hui --, les HFC se posent eux aussi comme de puissants gaz à effet de serre. Leur GWP moyen se situe autour de 1.000. Et il y a moins de dix ans encore, le gérant écologique des produits fluorés de DuPont affirmait qu'« il n'existe pas, du moins en ce qui concerne les produits réfrigérants, de substitut viable ».
Des HFO et des fluides naturels comme substituts
Depuis, heureusement, les choses ont changé et des solutions technologiques alternatives à ces gaz ont été trouvées, en tête desquelles, les hydrofluoro-oléfines, encore désignées par l'acronyme HFO. Ces fluides frigorigènes dits de quatrième génération sont constitués de molécules non saturées qui comptent au moins une liaison carbone-carbone double. Des molécules particulièrement réactives dans l'atmosphère. Leur courte durée de vie leur offre un GWP proche de 1 ! Et, « les HFO ont passé avec succès de nombreux tests de toxicité. Nous n'aurons pas de mauvaise surprise de ce côté », affirme Denis Clodic.
Les fluides frigorigènes dits naturels (ammoniac, CO2 et hydrocarbures), quant à eux, malgré leur relative dangerosité -- liée à leur inflammabilité notamment -- et leur manque d'efficacité, présentent également un faible GWP. « Suite à l'accord de Kigali, estime Denis Clodic, ils devraient connaître une extension, même si elle doit rester modérée. »
Car en matière de réfrigérant, la solution unique n'existe pas. Différents fluides frigorigènes seront mis en œuvre pour répondre aux besoins spécifiques de différentes applications « et même de différentes régions du globe », souligne Denis Clodic. Ainsi dans la réfrigération domestique, par exemple, la charge reste faible et les caractéristiques des hydrocarbures répondent aux normes de sécurité imposées. Quant au CO2, il présente des qualités intéressantes pour les applications basses températures comme la réfrigération commerciale dite négative. Lorsque le climat est trop chaud, des solutions hybrides CO2/HFO peuvent être imaginées.

Des HFO, les R-1234yf, sont d’ores et déjà utilisés dans les systèmes de climatisation de nos voitures. © Alexandru Nika, Shutterstock

Produire du froid autrement
Une fois le tour des fluides frigorigènes de substitution fait se pose la question de la possibilité d'envisager des solutions qui permettraient de produire du froid autrement. « Je ne crois pas que les solutions dites de froid alternatif, comme la réfrigération magnétique -- qui repose sur la propriété que présentent certains matériaux de refroidir lorsqu'on les désaimante --, prendront des parts de marché significatives », déclare Denis Clodic. « Les industriels se retrouvent désormais face à des choix cruciaux et ils vont se livrer une bataille des prix farouche. Mais il ne faut pas s'attendre à de grandes ruptures techniques. »
Les HFO sont en effet déjà employés pour certaines applications comme la climatisation automobile ou les mousses d'isolation. Ils s'accordent par ailleurs parfaitement avec les équipements existants. D'autant que les ingénieurs vont pouvoir imaginer de les mélanger avec des HFC. « Car l'accord ne prévoit pas l'élimination pure et simple des HFC, mais seulement l'abandon de ceux dont le GWP est le plus élevé », souligne Denis Clodic. « Et pour les consommateurs finaux que nous sommes, le changement restera totalement transparent. » Si ce n'est qu'il contribuera peut-être à nous aider à mieux respirer.
la suite ici.
http://www.futura-sciences.com/planete/actualites/rechauffement-climatique-interdiction-hfc-sauvera-t-elle-planete-64838/#xtor=EREC-49-%5BACQ%5D-20161021-%5BACTU-L-interdiction-des-HFC-sauvera-t-elle-la-planete--%5D

Mikael

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New Delhi est en ce moment aux prises avec l'un des pires épisodes de pollution atmosphérique de ces dernières années. Ces niveaux records de pollution sont dûs aux fumées provoquées par les brûlis de chaume dans les campagnes alentours et aux émanations des usines et des véhicules (toujours plus nombreux), conjointement à la chute du thermomètre.

En raison de ces températures hivernales, les polluants ne se dissipent pas et la mégalopole se retrouve piégée dans un nuage asphyxiant. Certaines parties de la ville suffoquent dans des niveaux de pollution presque cinq fois ceux considérés comme « mauvais pour la santé » par l'agence américaine de protection de l'environnement, rapporte CNN .

Les mesures prises ce lundi à l'ambassade des Etats-Unis placent la qualité de l'air de la ville à « 999 », hors du graphique standard qui se termine au niveau « 500 ». Ce qui en fait la ville la plus polluée au monde actuellement, selon le site de surveillance de la pollution Air Visual :


En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/0211469064416-new-delhi-est-actuellement-la-ville-la-plus-polluee-au-monde-2040989.php?TWd6YghGuJAZplXa.99#xtor=RSS41

Josué

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Pollution : la circulation alternée est reconduite à Paris et dans sa proche banlieue jeudi, elle sera mise en place à Lyon et Villeurbanne à partir de vendredi
C'est inédit. La circulation alternée est reconduite à Paris et dans sa proche banlieue jeudi 8 décembre, soit pour la troisième journée consécutive. De son côté, le préfet du Rhône a décidé "par anticipation" la mise en place de la circulation alternée à Lyon et dans la ville voisine de Villeurbanne à partir de vendredi.

Mikael

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Un pic de pollution hivernal inédit depuis dix ans touche une grande partie de la France. Qules sont les risques pour notre santé? L'éclairage de Bertrand Dautzenberg, pneumologue à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris.

C'est un épisode sans précédent. Depuis plusieurs jours, une grande partie de la France souffre de pics de pollution. Pour le troisième jour consécutif, la circulation alternée est reconduite ce jeudi dans la région parisienne. Ce dispositif sera aussi mis en place, pour la première fois, à Lyon et à Villeurbanne, à partir de vendredi.

Mikael

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pic de pollution est terminé... mais pas les dégâts sur la santé
Par Soline Roy Mis à jour le 11/12/2016 à 16:24 Publié le 11/12/2016 à 16:24
Paris est redescendu sous le seuil d’alerte de concentration en particules fines. Mais attention à ne pas se réjouir trop vite: c’est l’exposition chronique à la pollution de fond qui fait le plus de dégâts sur notre santé.

Airparif ne prévoit pas de pic de pollution lundi à Paris, et attend des niveaux «moyens» pour les jours suivants. Terminé, la circulation alternée, les rodomontades politiques, les éditos chagrins. Et finie avec eux la sensibilisation des Français aux dangers de la pollution. Or ces derniers n’attendent pas le nombre de particules fines et démarrent bien avant le «seuil d’alerte» (qui est en Europe bien au-delà des normes fixées par l’Organisation mondiale de la santé).
• Des effets à court terme...
Même à forte concentration, les particules fines n’ont que peu d’effets à court terme chez l’adulte en bonne santé, si ce n’est un inconfort passager (toux, yeux qui piquent...). Mais chez les malades chroniques pulmonaires et cardiaques, elles favorisent la survenue d’événements graves (infarctus, crise d’asthme, décompensation de broncho-penmopathie chronique obstructive - BPCO -...).
La première vraie prise de conscience des dégâts de la pollution date d’un dramatique épisode londonien en décembre 1952: pendant cinq jours, d’épaisses fumées issues des usines et du chauffage au charbon stagnent au-dessus du bassin londonien, avec des concentrations de particules en suspension et de dioxyde de soufre (SO2) de plusieurs milliers de microgrammes par mètre cube. Bilan: près de 12.000 morts en excès... Un électrochoc qui a conduit à adopter des législations spécifiques pour limiter la pollution atmosphérique.
• ... mais pas seulement lors des pics
Selon une étude de Santé Publique France, 85% à 99% des décès (hors accidents) et hospitalisations pour causes cardiaques attribuables aux effets à court terme des PM10 (particules d’un diamètre inférieur à 10 micromètres) sont associés à des niveaux journaliers... inférieurs au seuil d’alerte de 80 µg/m3. «La réduction des niveaux de polluants uniquement en cas de pic de pollution ne permet pas d’assurer une prévention efficace des impacts sanitaires de la pollution atmosphérique», estiment donc les auteurs.
Plus récemment, l’étude Pollux, menée par des équipes hospitalières parisiennes, montre que les diagnostics d’asthme augmentent de 50% entre 0 et 25 microgrammes de PM2,5 (particules d’un diamètre inférieur à 2,5 micromètres) par mètre cube d’air, puis restent relativement stables au-delà. «Cela montre que c’est le contact avec les microparticules qui déclenchent la crise», bien avant le seuil d’alerte, explique Hélène Chappuy, pédiatre à l’hôpital Trousseau et qui a dirigé l’étude. Les auteurs ont noté une hausse des consultations pour asthme dans les urgences parisiennes pendant le pic de pollution (2 045 passages entre le 30 novembre et le 7 décembre dernier, contre 1 516 pour les mêmes jours en 2015), mais ne sont pas encore en mesure de dire quelle est la part de la pollution, et celle des virus hivernaux, notamment celui de la bronchiolite. «C’est une période où il y a toujours beaucoup de pathologies respiratoires, bronchites, bronchiolites ou asthme», explique le Pr Gérard Chéron, chef des urgences pédiatriques de l’hôpital Necker.
• Des tueuses patientes et silencieuses
Les microparticules entrent très profondément dans l’appareil pulmonaire, et peuvent atteindre la circulation sanguine. C’est l’exposition à long terme qui est la plus dangereuse. «Si toutes les communes françaises respectaient la valeur recommandée par l’Organisation mondiale de la santé (10μg/m3), ce sont plus de 17 000 décès qui pourraient être évités chaque année en France», estime un rapport de Santé publique France publié en juin dernier. «Le gain moyen en espérance de vie à 30 ans serait alors de 4 mois en France, mais pourrait atteindre plus d’un an dans les communes les plus polluées.»
La pollution de «fond» altère la santé des personnes souffrant de pathologies chronique cardiaque ou respiratoire. Chez l’enfant à risque atopique, l’exposition régulière à la pollution aux PM2,5 peut favoriser la survenue d’un asthme. «L’incidence de l’asthme augmente depuis une vingtaine d’années, note le Pr Chéron. On n’en connaît pas les raisons, mais la pollution est l’une des pistes les plus sérieuses.» Les PM2,5 pourraient aussi servir d’«adjuvants» aux allergènes chez les personnes sensibles, et sont classées «cancérogènes certains pour l’homme». Chez la femme enceinte, on sait désormais qu’elles peuvent traverser le placenta et avoir des conséquences sur le fœtus.
• Se protéger?
«Les particules fines passent partout, il n’existe donc aucun moyen de protection individuelle», insiste le Pr Thomas Similowski, pneumologue à la Pitié-Salpétrière. Inutile donc de fermer les fenêtres: les particules ne s’arrêtent pas pour si peu... Les seuls masques filtrants montrant une efficacité (relative) sont certains masques industriels, mais ils ne peuvent pas être portés toute la journée et moins encore par des personnes souffrant de pathologies respiratoires. Quant aux purificateurs d’air intérieur, le remède pourrait être pire que le mal: certains sont totalement inefficaces, d’autres utilisent un procédé soupçonné de... créer des molécules encore plus dangereuses que celles traitées!
L’unique précaution à prendre est d’éviter les efforts physiques importants (ceux qui nous font respirer plus profondément), a fortiori pour les personnes fragiles (enfants, parce que leurs poumons sont immatures et qu’ils respirent plus vite, personnes âgées, malades chroniques...). À noter: si les enfants des écoles et des crèches parisiennes ont été confinés à l’intérieur des bâtiments durant la semaine, ce n’est pas pour leur éviter le contact avec l'air extérieur, mais simplement parce qu’il est plus difficile de les empêcher de courir lorsqu’ils sont dans la cour de récréation.
«Voyez notre fumée. C’est ce qui nous fait vivre. C’est ce qu’il y a de plus sain au monde sous tous les rapports, et surtout pour les poumons», s’écriait un riche patron de manufacture sous la plume de Charles Dickens dans Les Temps difficiles. La position est devenue difficile à assumer par les Mr Bounderby de notre temps. Mais ils ne peuvent plus non plus suivre ce bourgeois de Cokeville et faire la sourde oreille devant «les stupides criailleries» de ceux qui souffrent du permanent bruit de fond de la pollution atmosphérique.
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Source Le Figaro Santé.


Josué

Josué
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Le pic de pollution aux particules fines se poursuit à Paris et dans les communes qui l'entourrent. La préfecture de police annonce la reconduction de la circulation alternée pour la journée de samedi 17 décembre, à Paris et dans 22 communes de la petite couronne, à la demande de la maire de Paris, Anne Hidalgo. Seuls les véhicules dont le numéro de plaque d'immatriculation est impair pourront donc circuler.

"Une des seules mesures ayant un bénéfice immédiat"

La capitale, qui a subi début décembre un pic de pollution hivernal inédit depuis 10 ans par sa longueur et son intensité, a bénéficié de quelques jours de répit avant le retour, jeudi 15 décembre, d'un nouvel épisode. A l'origine de ce nouveau pic, selon l'organisme de surveillance de la qualité de l'air, Airparif, essentiellement les particules émises par le trafic et certains systèmes de chauffage. Ces poussières microscopiques stagnent sur la ville du fait des conditions anticycloniques.

Le but de la circulation alternée est donc de "limiter l'accumulation des polluants", souligne Amélie Fritz, responsable de la communication chez Airparif : c'est "une des seules mesures ayant un bénéfice immédiat".

Josué

Josué
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Comment expliquer ce nouveau pic de pollution à Paris, en pleine période de vacances ?
ANAELLE GRONDIN Le 30/12 à 15:00Mis à jour à 18:48
L'épisode de pollution aux particules qui touchait l'Île-de-France jeudi s'est aggravé ce vendredi. La situation ne devrait s'améliorer qu'à partir de dimanche.

La région parisienne est une fois de plus en alerte. Un nouvel épisode de pollution aux particules fines (PM10), ce vendredi 30 décembre, a poussé à imposer des mesures contraignantes aux automobilistes comme des limitations de vitesse. Le stationnement résidentiel, gratuit à Paris jeudi, a par ailleurs été prolongé.


En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/0211644835649-comment-expliquer-ce-nouveau-pic-de-pollution-a-paris-en-pleine-periode-de-vacances-2053609.php#hcX3p5PXyuV0S0re.99

samuel

samuel
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La Pologne découvre la pollution de l’air
Magdalena Viatteau (à Varsovie), le 17/01/2017 à 8h01
Confrontés à un pic de smog (1) sans précédent, les Polonais prennent enfin conscience de la gravité du problème.

Les seuils de pollution ont été dépassés à Varsovie.
« Allez en paix ! Mais ne vous promenez pas dehors, l’air est très mauvais aujourd’hui », ont entendu récemment les fidèles dans une église du centre de Varsovie. La prise de conscience a été brutale, pour la plupart des Polonais. Un contexte météorologique inédit depuis une dizaine d’années, une vague de froid conjuguée à l’absence totale de vent, a provoqué la formation du « smog » sur de très nombreux villages et villes.


Pendant plusieurs jours, les seuils de tolérance ont été dépassés un peu partout, y compris à Varsovie, mais la situation la plus dramatique touche le sud du pays et notamment Cracovie. La prise de conscience a été brutale. « Et dire qu’il y a un an, quand j’ai demandé à l’école s’ils surveillaient la qualité de l’air pour limiter les sorties, tout le monde m’a traitée d’hystérique ! », fulmine Maria, mère de trois filles en bas âge.

Les masques s’arrachent

À Rybnik, en Silésie, où l’on a atteint un record, le maire a décidé de fermer les écoles. Ailleurs, les consignes ont été données de garder les enfants à l’intérieur. Un petit vent de panique a soufflé. Jusqu’à présent, peu de gens se rendaient compte de la situation, car il est rare que les autorités avertissent la population.

Face au danger, les Polonais cherchent à s’informer et à se protéger. La petite boutique Avatarmask.pl, rue Dluga à Cracovie, ne désemplit plus. « Il y a une semaine, nous vendions cinq masques par jour, aujourd’hui on en a vendu une vingtaine, et la journée n’est pas finie », dit Bartlomiej Laniusz, le patron.

À Varsovie, le port du masque reste exceptionnel, mais cela pourrait bientôt changer. « Depuis quelques jours, nous avons de nombreux appels. Du jamais-vu ! » dit Piotr, conseiller dans un magasin de vélos et accessoires. Il vient de vendre son dernier masque à Beata. « Je croyais que c’était du battage médiatique, dit celle-ci, mais là je l’ai bien senti, ça sent mauvais ! »

En cause, le chauffage résidentiel

Contrairement à l’Europe occidentale où l’automobile et l’industrie sont pointées du doigt, en Pologne la principale source de pollution est le chauffage résidentiel. « Nous avons trois millions de ”poêles fumigènes”, qui ne sont équipés d’aucun filtre, dit Piotr Siergiej, porte-parole du mouvement écologiste Polski Alarm Smogowy (Alerte au smog polonais). Quand il fait froid, les gens y mettent tout ce qui leur tombe sous la main : du bois, du charbon bon marché, des déchets… »


Les écologistes préconisent deux interdictions : l’utilisation de poêles sans filtre et l’usage de combustibles solides de piètre qualité, particulièrement chargés en matières toxiques, comme le schlamm (boue de charbon).

Selon le ministère de l’environnement, le gouvernement y travaille déjà. « Nous voulons proposer des solutions systémiques, une stratégie concrète », déclare le porte-parole du ministère, Pawel Mucha, qui espère des décisions « immédiates ». Le ministère du développement prépare un règlement qui interdira, à partir de 2018, la vente de poêles sans filtre.

Un lobby du charbon puissant

« C’est un pas dans la bonne direction, reconnaît Pawel Szypulski, de Greenpeace Polska. Il reste néanmoins sceptique quant à la perspective d’introduction de normes pour les combustibles solides. « Tous les gouvernements successifs ont préféré soutenir le lobby du charbon plutôt que de se soucier de la santé des Polonais, résume-t-il. Le gouvernement PiS vient de refuser de ramener les seuils ne serait-ce qu’à 100 µgr/m³, comme en Hongrie et en République tchèque. Comme si on n’avait pas les mêmes poumons ! »
Source : La Croix.

papy

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La pollution tue 1,7 million d'enfants de moins de cinq ans par an

Des écolières portent des masques pour se protéger de la pollution, à New Delhi, le 10 novembre 2016
Des écolières portent des masques pour se protéger de la pollution, à New Delhi, le 10 novembre 2016 Photo SAJJAD HUSSAIN. AFP
L'Organisation mondiale de la santé publie deux rapports alarmants sur la santé des enfants, menacée par la pollution de l'air, les eaux souillées ou le tabagisme passif.

La pollution tue 1,7 million d'enfants de moins de cinq ans par an
Plus d’un quart des décès d’enfants de moins de cinq ans est attribuable à la pollution de l’environnement, indique l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans deux rapports publiés lundi.

Chaque année, les risques environnementaux – pollution de l’air intérieur et extérieur, tabagisme passif, insalubrité de l’eau, manque de moyens d’assainissement et hygiène insuffisante – entraînent le décès de 1,7 million d’enfants de moins de cinq ans dans le monde, explique l’OMS dans deux rapports publiés ce lundi.

Parmi eux, 570 000 enfants meurent d’infections respiratoires (par exemple, de pneumonie) attribuables à la pollution de l’air intérieur et extérieur et au tabagisme passif, et 361 000 autres meurent de maladies diarrhéiques à cause d’un accès insuffisant à l’eau potable et aux moyens d’assainissement et d’hygiène.

«Un environnement pollué est mortel, en particulier pour les jeunes enfants, a déploré le docteur Margaret Chan, directrice générale de l’OMS, citée dans le communiqué. Les jeunes enfants sont particulièrement vulnérables à la pollution de l’air et de l’eau car leurs organes et leur système immunitaire sont en cours de développement et leur organisme notamment leurs voies respiratoires sont de petite taille.»

Selon l’OMS, une grande partie des maladies qui sont les principales causes de décès d’enfants âgés de un mois à cinq ans – maladies diarrhéiques, paludisme et pneumonie – pourrait être évitées grâce à des interventions dont «on sait qu’elles réduisent les risques environnementaux, tels que l’accès à l’eau potable et l’utilisation de combustibles propres pour la préparation des repas».

L’OMS explique ainsi, par exemple, que les décès dus au paludisme pourraient être évités en réduisant le nombre de gîtes larvaires de moustiques ou en couvrant les réservoirs d’eau potable.

Nouveaux dangers
Ainsi, les nouveaux dangers environnementaux, tels que les déchets électroniques et électriques - comme les téléphones portables usagés - qui ne sont pas correctement recyclés, exposent les enfants à des toxines qui peuvent entraîner une diminution des aptitudes cognitives, un déficit de l’attention, des lésions pulmonaires ou encore un cancer, selon les experts.

D’après l’OMS, la quantité de déchets électroniques et électriques aura augmenté de 19% entre 2014 et 2018, pour atteindre 50 millions de tonnes.

Pour sa part, le changement climatique fait augmenter les températures et les niveaux de dioxyde de carbone, ce qui favorise la production de pollen, associée à une augmentation des taux d’asthme chez l’enfant.

En 2016, l’OMS avait déjà indiqué que près d’un quart des décès dans le monde, toutes populations confondues, découlent d’une cause liée à l’environnement au sens large qui va de la pollution aux accidents de la route.

AFP
http://www.liberation.fr/planete/2017/03/06/la-pollution-tue-17-million-d-enfants-de-moins-de-cinq-ans-par-an_1553607

Mikael

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Pollution de l'intérieur" : 46 produits ménagers épinglés
60 millions de consommateurs dresse une liste de produits d'entretien qui polluent l'intérieur. Photo Julio Pelaez
60 millions de consommateurs dresse une liste de produits d'entretien qui polluent l'intérieur
Sprays assainissants, produits désodorisants, antiacariens ou désinfectants: le magazine 60 millions de consommateurs tire la sonnette d’alarme pour 46 produits d’entretien ménager sources d’une «pollution majeure de l’air intérieur», dans une étude dévoilée ce jeudi.

Dans son numéro hors-série d’avril-mai 2017, le magazine dresse la liste de 10 sprays assainissants, 12 produits désodorisants, 12 antiacariens et 12 désinfectants, autant de biens que «l’on nous vend pour "purifier" l’air mais qui sont la première source de pollution de nos intérieurs».

Irritant, allergisant
Des produits à «éliminer», selon l’association de consommateurs car «loin d’assainir la maison, ils décuplent la pollution intérieure, cumulant des substances allergènes, irritantes, voire toxiques».

Ainsi, «la majorité des 46 produits épinglés contient des composés organiques volatiles (COV), notamment le limonène, irritant et allergisant», précise 60 millions de consommateurs.

Parmi les produits incriminés, on cite par exemple un désinfectant La Croix, des désodorisants de la marque Fébrèze ou encore des produits Sanytol.

Des ingrédients "rigoureusement sélectionnés", selon les fabricants
«Notre secteur est très réglementé», se défend pour sa part l’Afise, une association qui fédère les industries de la détergence, de l’entretien et des produits d’hygiène industrielle, à travers sa déléguée générale Valérie Lucas.

Selon elle, «tout est fait pour que nos produits apportent le service attendu, dans un cadre sécurisé et réglementé, avec des industriels qui tirent vers le haut pour que nos produits soient de plus en plus respectueux de l’environnement et de la santé».

«Les ingrédients qui entrent dans la composition des produits sont rigoureusement sélectionnés et testés avant d’être mis sur le marché», précise-t-elle encore.

Menace mortelle pour les chats
En plus de la composition des produits, l’étude pointe du doigt les informations mentionnées sur les emballages, soulignant qu’"un seul produit a un étiquetage satisfaisant, alors que les autres omettent de mettre en garde les consommateurs".

Ainsi, concernant plus particulièrement les produits et traitements antiacariens, «les consommateurs ne sont pas suffisamment informés que les substances utilisées dans les aérosols et les traitements textiles acaricides», tels que le linge de lit ou encore les matelas «sont en réalité des pesticides», interdits en usage agricole, même lorsqu’ils sont d’origine naturelle, selon l’étude.

«Et même à des doses plus faibles, ces produits sont dangereux représentant d’ailleurs une menace mortelle pour les chats».

Étiquetage trompeur
Mais pour Valérie Lucas, 60 millions de consommateurs fait «une confusion» entre les substances employées dans l’agriculture et celles destinées au grand public car «les dosages et les conditions d’utilisation sont différents», précisant que «les fabricants développent des produits sûrs pour un usage précis».

Le magazine dénonce par ailleurs le discours des fabricants autour du naturel, soulignant par exemple que «malgré leurs allégations "100 % bio", "100 % naturel", les sprays assainissants aux huiles essentielles contiennent des substances allergènes, irritantes voire toxiques, impliquant un étiquetage strict».

Or, «l’étiquetage de ces produits est tout simplement inacceptable, car les deux tiers des marques trichent et font rétrécir les pictogrammes de danger, sans doute pour ne pas effrayer le consommateur».

Limiter sa consommation de tels produits
De la même manière, les liquides vaisselle au bicarbonate, les lessives au savon noir, les dégraissants au savon de Marseille ou encore les nettoyants au savon d’Alep, contiennent «des ingrédients dits "naturels"» qui sont en fait «incorporés en quantité dérisoire», note encore l’étude.

Pour l’Afise, «les consommateurs doivent rester confiants et lire les étiquettes pour utiliser nos produits de la façon la plus sécurisée possible».

Le magazine recommande pour sa part à «l’ensemble des fabricants que nous avons épinglés de revoir de fond en comble leurs étiquettes», et appelle «les consommateurs à limiter le recours à l’arsenal dont les industriels voudraient les équiper».

http://www.ledauphine.com/france-monde/2017/03/09/pollution-de-l-interieur-46-produits-menagers-epingles

Josué

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Pollution de l’air : Paris va tester une colonne Morris dépolluante
Des microalgues présentes dans ces puits de carbone sont à l’origine de la décarbonisation de l’air. Elles seront aussi recyclées en énergie verte.

LE MONDE | 15.04.2017 à 07h44 |
Par Fanny Guiné
C’est la place Victor-et-Hélène-Basch, aussi appelée place d’Alésia, dans le XIVe arrondissement de Paris, qui a été choisie pour l’expérimentation. Au milieu de ce carrefour fortement pollué où transitent plus de 72 000 véhicules par jour, une copie de l’antique colonne Morris, ce mobilier urbain typiquement parisien qui faisait office de support d’informations au XIXe siècle, va être transformée en puits de carbone.

Le spécialiste français de gestion de l’eau et des déchets, Suez, est à l’origine de ce projet « inédit », selon son directeur général, Jean-Louis Chaussade, qui a proposé à la mairie de Paris de tester son produit en avant-première. Le but : s’attaquer à la pollution de l’air à l’aide… de microalgues.

Le dispositif s’inspire d’une réaction biochimique naturelle des végétaux : la photosynthèse. Dans une colonne en verre remplie d’eau, des microalgues vont fixer le gaz carbonique présent dans l’air, à l’aide d’un système de ventilation. A l’intérieur de cette sorte d’aquarium, ces organismes vivants composés de chloroplastes vont capter la lumière extérieure et celle créée par des barres de diodes électroluminescentes pour transformer le CO2 en dioxygène. L’air purifié est ensuite expulsé du puits de carbone vers l’extérieur. La start-up Fermentalg, basée à Libourne (Gironde), qui a développé ces micro-organismes, affirme aussi qu’elles sont « capables de capturer le dioxyde d’azote (NO2) » rejeté par les pots d’échappement des voitures. Place d’Alésia, le taux de NO2 dépasse les 40 µg/m3 réglementaires, selon les données d’Airparif.

A force d’aspirer du dioxyde de carbone, ces organismes vivants vont croître et se multiplier. Quand ils seront trop nombreux, le système prévoit d’évacuer la biomasse formée vers la station d’épuration la plus proche, par le réseau d’assainissement. Une fois traitées, les microalgues seront transformées en biogaz puis en biométhane (réseau de gaz naturel) pour chauffer les villes.

Le puits de carbone produit une énergie « verte » réinjectable dans le réseau de gaz selon le principe de l’économie circulaire.
Les travaux ont déjà commencé dans le 14e arrondissement de la capitale. « Le site a aussi été choisi pour faciliter les branchements au réseau d’assainissement », explique-t-on au cabinet de Célia Blauel, adjointe chargée de l’environnement à la mairie de Paris. La future colonne Morris, 4 mètres de haut, 2,5 m de diamètre, contient le bioréacteur d’un mètre cube qui permettra de fixer une quantité de CO2 « équivalente à cent arbres, soit une tonne de CO2 par an », selon le concepteur. Ce qui équivaut à « un aller-retour Paris-Washington en avion ». Pour les quantités de polluants de l’air – dioxyde d’azote et particules fines –, il faudra attendre la fin de l’expérimentation pour avancer des résultats. « On sait que ces microalgues ont la capacité d’absorber ces polluants et globalement tous les oxydes de soufre, mais on ignore dans quelles proportions », développe la chef de projet de Fermentalg, Marina Leterrier.

Présenté pendant la COP21 en décembre 2015, le dispositif a pris forme en janvier, avec un premier test pilote à l’usine de Seine centre du Syndicat interdépartemental pour l’assainissement parisien de Colombes (Hauts-de-Seine). Ce puits de carbone aspire les gaz à effet de serre rejetés par les fumées du four d’incinération des boues de l’usine.

Potentiel énorme des microalgues

Depuis quelques années, des projets impliquant des microalgues commencent à germer, comme la culture d’algues dans les façades d’immeubles pour capter le dioxyde de carbone. D’après Olivier Bernard, directeur de recherche à l’Institut national de recherche en informatique et en automatique, les microalgues ont « des propriétés très avantageuses ». « Elles sont très abondantes dans la nature (lacs, mers, glaciers). Elles ont un potentiel de développement dix à trente fois supérieur aux plantes terrestres. Ces organismes unicellulaires peuvent doubler leur biomasse chaque jour dans des conditions optimales. » Autre avantage non négligeable : elles poussent n’importe où, y compris dans des zones non agricoles.

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Le potentiel créé par ces végétaux est donc énorme. Pour autant, le scientifique émet un doute sur la capacité du puits de carbone pensé par Suez. « C’est séduisant sur le papier et ça va dans le bon sens. Mais les concentrations de gaz carbonique dans l’air sont sans doute trop faibles pour faire pousser efficacement les algues, qui ont besoin d’une importante teneur en CO2 », estime Olivier Bernard. Il regrette aussi que le puits de carbone soit d’un petit volume. « Avec un mètre cube, on ne dépasse pas 10 kg de biométhane produit par an grâce à la méthanisation des algues, calcule-t-il. Il faudrait une forêt de colonnes entière pour que ça ait du sens… »

Même si Suez vante son nouveau produit, l’entreprise reste prudente. Pour l’instant, le dispositif n’en est qu’à sa phase d’expérimentation. « Nous savons que le puits de carbone fonctionne. Maintenant, si la quantité traitée est trop faible ou si le coût est trop important, nous optimiserons le procédé », précise Jean-Louis Chaussade.

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Le coût, justement, n’est toujours pas estimé précisément, mais pourrait être élevé. Cette première expérimentation « ne coûtera rien à la mairie de Paris », assure le cabinet de Célia Blauel, qui laisse le temps au dispositif de faire ses preuves. Suez esquive et met en avant l’objectif de lutte contre la pollution de l’air : « Nous n’aurions jamais connu l’éolien si on avait stoppé les technologies à l’époque, qui coûtaient très cher elles aussi… »

Si le test se révèle positif, ces grands tubes verts pourraient être industrialisés dès la fin de l’année 2017 pour coloniser les métropoles ou le secteur industriel.

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Les puits de carbone les plus redoutables restent cependant d’origine naturelle. Les océans, les forêts ou les tourbières (écosystème où les matières organiques s’accumulent) absorbent la moitié des émissions anthropiques de la planète. Ces pompes à carbone biologiques sont d’autant plus précieuses qu’elles sont menacées, notamment par la déforestation.

Fanny Guiné
http://www.lemonde.fr/planete/article/2017/04/15/pollution-de-l-air-paris-va-tester-une-colonne-morris-depolluante_5111649_3244.html

Josué

Josué
Administrateur

[size=33]Quel est l’impact de la pollution atmosphérique sur notre santé ?[/size]

  • Par  Bruno Housset 


AVIS D’EXPERT - Le Pr Bruno Housset*, pneumologue, revient sur les différentes études qui font désormais état du lien entre la pollution et la santé.

La pollution de l'air est cancérigène XVMfc9a17e0-fd34-11e7-b72f-b653c15a5410-200x134

L’impact de la pollution atmosphérique sur notre santé est un fait désormais avéré: selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la pollution de l’air est à l’origine du décès de 3 millions de personnes, ce qui représente 5% des décès annuels mondiaux.
Si elle provoque des troubles cardio-vasculaires, elle est également la cause de maladies respiratoires, notamment chez les personnes les plus sensibles: femmes enceintes, enfants, population âgée. Ses effets varient selon le degré d’exposition: par exemple les personnes qui vivent à proximité d’un axe à forte circulation seront plus affectées que les autres.
En France, chaque année, 48.000 décès prématurés sont liés à la pollution atmosphérique. De nombreuses études font désormais état du lien de causalité entre l’environnement et la santé, en provoquant notamment la genèse, l’aggravation ou l’exacerbation de maladies cardio-respiratoires. Les citadins sont les plus exposés aux particules fines. Selon l’OMS, c’est dans les villes des pays industrialisés que l’on observe des niveaux de pollution élevés, avec une mortalité qui dépasse de 15 à 20 % celle enregistrée dans d’autres villes où l’air est relativement plus sain. Ce sont les particules fines, ces composés solides en suspension émis notamment par la combustion des moteurs, qui constituent les principaux facteurs de pollution de l’air.


«Deux heures de marche dans un quartier très pollué suffisent pour modifier l’état cardio-respiratoire d’un sujet sain.»
Bruno Housset, chef de service pneumologie au CHI de Créteil


Une étude menée à Londres — et parue récemment dans The Lancet — a comparé l’état cardio-respiratoire d’adultes sains (mais aussi de sujets atteints de broncho-pneumopathie chronique obstructive ou d’insuffisance cardiaque) de plus de 60  ans marchant deux heures, soit à Oxford Street (quartier particulièrement pollué), soit à Hyde Park (quartier peu pollué de la ville). Elle a montré que deux heures de marche dans un quartier très pollué suffisent pour modifier l’état cardio-respiratoire d’un sujet sain avec des effets retardés jusqu’à 26 heures après l’exposition…

Les particules fines mises en cause


Si les particules fines sont essentiellement la conséquence de l’activité humaine (trafic routier, transport maritime, chauffage au bois, chantiers, carrières), elles peuvent aussi être issues de sources naturelles: sables (saharien), sels, feux naturels, cendres volcaniques… Et plus elles sont petites, plus elles sont toxiques.
» LIRE AUSSI - Pollution: les particules s’infiltrent jusqu’au cœur
Les particules fines sont classées en fonction de leur diamètre: les PM10 (diamètre compris entre 2,5 et 10 μm) et les PM2,5 (particules d’un diamètre inférieur à 2,5 μm), appelées aussi nanoparticules. Pour une même masse, plus les particules sont fines, plus leur nombre - et surtout plus leur surface développée - augmente. C’est elle qui réagit avec l’organisme et assure la toxicité: En pénétrant profondément dans l’appareil respiratoire ou/et en passant dans le sang, ces particules en suspension dans l’atmosphère entraînent avec elles allergènes, métaux lourds et hydrocarbures. Leur élimination de l’organisme peut prendre du temps.
Pour le vérifier, une étude a exposé pendant deux heures des hommes sains à des nanoparticules d’or en inhalation (non toxiques pour l’organisme et détectables). L’étude a montré que les nanoparticules d’or se retrouvaient dans les urines de la plupart de ces sujets quinze minutes après l’inhalation et pouvaient être détectées jusqu’à trois mois après. Cela pourrait contribuer à expliquer les manifestations cardio-vasculaires en rapport avec la pollution (diesel, par exemple).

Josué

Josué
Administrateur

17.05.2018

Alors que la pollution aux particules fines fait 48.000 victimes par an, la Commission européenne renvoie la France devant la Cour de justice de l'UE. Elle risque des sanctions financières.

Par L'Obs
Publié le 17 mai 2018 à 12h31





Après des années d'avertissements et d'ultimatums, Bruxelles tape du poing sur la table. La Commission européenne a fini par annoncer sa décision de renvoyer la France devant la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) pour non-respect des normes de qualité de l'air, rapporte "le Monde" ce jeudi 17 mai. En cause le NO2, ce gaz très toxique connu du grand public depuis le scandale du "dieselgate". 
Si "la France a fait des efforts, la situation reste très préoccupante dans douze zones soumises à des niveaux de dioxyde d’azote (NO2) très élevés", confient des sources proches de la Commission au quotidien. 
Car l'urgence sanitaire est de taille : le dernier rapport de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), publié début mai, révèle que 7 millions de personnes meurent chaque année à cause de l’exposition aux particules fines contenues dans l’air pollué.
"Ces particules pénètrent profondément dans les poumons et dans le système cardiovasculaire, ce qui cause des affections comme les accidents vasculaires cérébraux, les cardiopathies, les cancers du poumon, les bronchopneumopathies chroniques obstructives et les infections respiratoires, notamment la pneumonie", rappelait l'OMS.
Plus de 500.000 personnes meurent par an rien qu'en Europe, dont 48.000 en France.

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