L'église catholique a préparé une nouvelle traduction de la Bible, une de plus. On peut se demander pourquoi. Qu'en pensez-vous ?
"Le 22 novembre prochain paraîtra en langue française une nouvelle traduction de la Bible à l’usage de la liturgie avec, notamment, un changement de formulation des paroles du Notre Père. Un texte appelé à devenir une référence pour la prière de l’Église.
C’est un évènement majeur pour l’Église qui aura lieu le 22 novembre prochain : la parution d’une nouvelle Bible en langue française. Réalisée à l’initiative des évêques francophones, cette édition est destinée à devenir la référence unique pour la liturgie et, plus généralement, à être employée par l’ensemble des catholiques de langue française.
Résultat de dix-sept années de travail mené par quelque soixante-dix traducteurs, le texte, qui est sur le point d’être publié, a fait l’objet de nombreuses navettes entre le groupe de travail, les conférences épiscopales francophones (France, Suisse, Luxembourg, Canada, Belgique, Afrique du Nord), et Rome. L’accord proprement dit de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, chargée de veiller à la qualité des traductions destinées à la liturgie, date du 12 juillet dernier.
Des changements nombreux
Le résultat est impressionnant puisque l’ensemble des textes, à part le psautier, conservé dans une version de 1977, a fait l’objet d’une traduction nouvelle. Les changements sont nombreux et importants. Certains seront particulièrement remarqués : la phrase du Notre Père « Et ne nous soumets pas à la tentation » est ainsi remplacée par la formulation « Et ne nous laisse pas entrer en tentation ». Deux mots sont également modifiés dans le chant du Magnificat, et le texte des Béatitudes présente également plusieurs changements. D’une manière plus générale, les traducteurs sont partis de l’idée que les textes étaient avant tout destinés à être proclamés, entendus, dans le cadre de la liturgie de l’Église ; ils ont donc cherché à allier fidélité au texte original et clarté du style.
Une grande première
La publication de traductions françaises des textes bibliques utilisés dans la liturgie n’est bien sûr pas une nouveauté. Le mouvement liturgique de la première moitié du XXe siècle avait déjà favorisé l’essor des missels bilingues latin-français destinés aux fidèles. De son côté, si le concile Vatican II déclarait que le latin restait la langue de la liturgie, il prévoyait également la possibilité d’« accorder une plus large place, surtout dans les lectures » aux langues vernaculaires, encourageant ainsi la naissance à de nouvelles traductions. Pour la langue française, celles-ci seront regroupées dans un ouvrage édité en 1993, La Bible de la liturgie.
La Traduction liturgique de la Bible publiée par les évêques francophones présente néanmoins une originalité de taille : elle ne part pas des textes liturgiques existants mais, à partir des textes originaux en hébreu et en grec, elle propose, comme l’ont fait les grandes traductions de la Bible au travers des siècles, une version intégrale de la parole de Dieu. Avec une finalité spécifique, qui en fait une initiative unique en son genre dans le domaine francophone : celle de constituer la version de référence pour la liturgie des heures et les sacrements."
Bien sûr, en l'état actuel des choses, il est difficile, voir impossible, de savoir ce que vaut cette nouvelle traduction. Il est tout aussi difficile, voir impossible, de connaître son prix.
"Le 22 novembre prochain paraîtra en langue française une nouvelle traduction de la Bible à l’usage de la liturgie avec, notamment, un changement de formulation des paroles du Notre Père. Un texte appelé à devenir une référence pour la prière de l’Église.
C’est un évènement majeur pour l’Église qui aura lieu le 22 novembre prochain : la parution d’une nouvelle Bible en langue française. Réalisée à l’initiative des évêques francophones, cette édition est destinée à devenir la référence unique pour la liturgie et, plus généralement, à être employée par l’ensemble des catholiques de langue française.
Résultat de dix-sept années de travail mené par quelque soixante-dix traducteurs, le texte, qui est sur le point d’être publié, a fait l’objet de nombreuses navettes entre le groupe de travail, les conférences épiscopales francophones (France, Suisse, Luxembourg, Canada, Belgique, Afrique du Nord), et Rome. L’accord proprement dit de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, chargée de veiller à la qualité des traductions destinées à la liturgie, date du 12 juillet dernier.
Des changements nombreux
Le résultat est impressionnant puisque l’ensemble des textes, à part le psautier, conservé dans une version de 1977, a fait l’objet d’une traduction nouvelle. Les changements sont nombreux et importants. Certains seront particulièrement remarqués : la phrase du Notre Père « Et ne nous soumets pas à la tentation » est ainsi remplacée par la formulation « Et ne nous laisse pas entrer en tentation ». Deux mots sont également modifiés dans le chant du Magnificat, et le texte des Béatitudes présente également plusieurs changements. D’une manière plus générale, les traducteurs sont partis de l’idée que les textes étaient avant tout destinés à être proclamés, entendus, dans le cadre de la liturgie de l’Église ; ils ont donc cherché à allier fidélité au texte original et clarté du style.
Une grande première
La publication de traductions françaises des textes bibliques utilisés dans la liturgie n’est bien sûr pas une nouveauté. Le mouvement liturgique de la première moitié du XXe siècle avait déjà favorisé l’essor des missels bilingues latin-français destinés aux fidèles. De son côté, si le concile Vatican II déclarait que le latin restait la langue de la liturgie, il prévoyait également la possibilité d’« accorder une plus large place, surtout dans les lectures » aux langues vernaculaires, encourageant ainsi la naissance à de nouvelles traductions. Pour la langue française, celles-ci seront regroupées dans un ouvrage édité en 1993, La Bible de la liturgie.
La Traduction liturgique de la Bible publiée par les évêques francophones présente néanmoins une originalité de taille : elle ne part pas des textes liturgiques existants mais, à partir des textes originaux en hébreu et en grec, elle propose, comme l’ont fait les grandes traductions de la Bible au travers des siècles, une version intégrale de la parole de Dieu. Avec une finalité spécifique, qui en fait une initiative unique en son genre dans le domaine francophone : celle de constituer la version de référence pour la liturgie des heures et les sacrements."
Bien sûr, en l'état actuel des choses, il est difficile, voir impossible, de savoir ce que vaut cette nouvelle traduction. Il est tout aussi difficile, voir impossible, de connaître son prix.