En Autriche, échec d'une initiative populaire "contre les privilèges des Eglises"
AYMERIC CHRISTENSEN
CRÉÉ LE 24/04/2013 / MODIFIÉ LE 24/04/2013 À 07H50
Une initiative populaire destinée à ouvrir au parlement autrichien un débat sur l'abolition des « privilèges des Eglises », n'a pas recueilli les 100.000 signatures nécessaires pour aboutir, rapporte l'Apic. Ses auteurs n'ont en effet pu rassembler que 56.600 soutiens.
Porté par divers mouvements, tels que la Plateforme des personnes touchés par la violence ecclésiale, les Agnostiques et athées pour une Autriche sécularisée ou encore la Fédération des libres-penseurs, cette proposition soutenait une plus stricte séparation des Eglises et de l'Etat en Autriche, ainsi que la fin des avantages fiscaux et des aides dont bénéficient diverses religions, et notamment l'Eglise catholique, largement majoritaire.
Pour l'archevêque de Vienne Christoph Schönborn, cet échec montre l'attachement des Autrichiens à leurs Eglises, dont ils apprécient les services rendus à la société. La discussion autour de cette initiative a selon lui montré l'importance de la contribution religieuse dans le domaine social, la formation, la culture, la cohésion sociale... Et son rejet constituerait aujourd'hui un signal clair pour le maintien d'une collaboration constructive entre l'Eglise et l'Etat, tout en respectant leur autonomie réciproque.
Le cardinal Schönborn a néanmoins concédé qu'il était nécessaire pour l'Eglise catholique de s'interroger sur les causes d'un tel mécontentement, dans un pays où les scandales de pédophilie et la fronde de prêtres réformistes a éloigné de nombreux croyants de la pratique.
AYMERIC CHRISTENSEN
CRÉÉ LE 24/04/2013 / MODIFIÉ LE 24/04/2013 À 07H50
Une initiative populaire destinée à ouvrir au parlement autrichien un débat sur l'abolition des « privilèges des Eglises », n'a pas recueilli les 100.000 signatures nécessaires pour aboutir, rapporte l'Apic. Ses auteurs n'ont en effet pu rassembler que 56.600 soutiens.
Porté par divers mouvements, tels que la Plateforme des personnes touchés par la violence ecclésiale, les Agnostiques et athées pour une Autriche sécularisée ou encore la Fédération des libres-penseurs, cette proposition soutenait une plus stricte séparation des Eglises et de l'Etat en Autriche, ainsi que la fin des avantages fiscaux et des aides dont bénéficient diverses religions, et notamment l'Eglise catholique, largement majoritaire.
Pour l'archevêque de Vienne Christoph Schönborn, cet échec montre l'attachement des Autrichiens à leurs Eglises, dont ils apprécient les services rendus à la société. La discussion autour de cette initiative a selon lui montré l'importance de la contribution religieuse dans le domaine social, la formation, la culture, la cohésion sociale... Et son rejet constituerait aujourd'hui un signal clair pour le maintien d'une collaboration constructive entre l'Eglise et l'Etat, tout en respectant leur autonomie réciproque.
Le cardinal Schönborn a néanmoins concédé qu'il était nécessaire pour l'Eglise catholique de s'interroger sur les causes d'un tel mécontentement, dans un pays où les scandales de pédophilie et la fronde de prêtres réformistes a éloigné de nombreux croyants de la pratique.