Liban: se convertir au judaïsme pour voter librement?
NATALIA TROUILLER
Le projet orthodoxe de loi électorale n'en finit pas de faire débat au Liban. Soutenu pour des raisons très hétéroclites par la majorité des partis chrétiens libanais, cette réforme qui renforcerait la confessionalisation du pays en obligeant les différentes factions à ne voter que pour des candidats de leur propre confession. Son adoption par les commissions parlementaires conjointes, début d'un processus qui lui permettrait d'être adoptée par l'assemblée libanaise, fait couler des litres d'encre au pays du cèdre et pourrait avoir pour effet inattendu de... provoquer la conversion au judaïsme de ceux qui ne souhaitent pas voter en fonction de la religion. Explications dans le journal L'Orient-Le Jour: "Comme le stipule l'alinéa c de l'article 2 du projet de loi, 'les électeurs chrétiens des sectes minoritaires voteront pour les candidats des minorités, alors que les électeurs musulmans des sectes minoritaires qui ne sont pas représentées par un député à la Chambre pourront voter pour le candidat musulman de leur choix'. Et la dernière phrase de l'alinéa de préciser : 'Les électeurs juifs auront le droit de voter pour le candidat chrétien ou musulman de leur choix'. [...] Sur les réseaux sociaux, certains internautes libanais, horrifiés par l’approbation de la loi dite 'orthodoxe', ont déjà appelé leurs compatriotes à se convertir au judaïsme".
Car sur les réseaux sociaux, le projet orthodoxe déclenche une véritable tempête. Toujours selon le journal francophone, les réactions vont de l'ironie à l'indignation."Nous venons d’inventer la machine à explorer le temps', ironise Dona-Maria Souhaid sur Twitter. 'Imaginez si, aux États-Unis, les Noirs ne pouvaient voter que pour les Noirs et les Blancs ne pouvaient élire que des Blancs !' s’insurge pour sa part Abdallah Fawzy. 'Comment se fait-il qu’à Beyrouth, où est née la première école de droit dans l’histoire, ils n’ont pu trouver une meilleure loi que la loi dite orthodoxe ?', demande de son côté le blogueur Imad Bazzi. 'Ils vont devoir effectuer des tests d’ADN maintenant pour vérifier les confessions, plaisante quant à lui Karl Sharro. J’espère qu’ils ne trouveront pas de traces de cheval chez certains de nos candidats".
NATALIA TROUILLER
Le projet orthodoxe de loi électorale n'en finit pas de faire débat au Liban. Soutenu pour des raisons très hétéroclites par la majorité des partis chrétiens libanais, cette réforme qui renforcerait la confessionalisation du pays en obligeant les différentes factions à ne voter que pour des candidats de leur propre confession. Son adoption par les commissions parlementaires conjointes, début d'un processus qui lui permettrait d'être adoptée par l'assemblée libanaise, fait couler des litres d'encre au pays du cèdre et pourrait avoir pour effet inattendu de... provoquer la conversion au judaïsme de ceux qui ne souhaitent pas voter en fonction de la religion. Explications dans le journal L'Orient-Le Jour: "Comme le stipule l'alinéa c de l'article 2 du projet de loi, 'les électeurs chrétiens des sectes minoritaires voteront pour les candidats des minorités, alors que les électeurs musulmans des sectes minoritaires qui ne sont pas représentées par un député à la Chambre pourront voter pour le candidat musulman de leur choix'. Et la dernière phrase de l'alinéa de préciser : 'Les électeurs juifs auront le droit de voter pour le candidat chrétien ou musulman de leur choix'. [...] Sur les réseaux sociaux, certains internautes libanais, horrifiés par l’approbation de la loi dite 'orthodoxe', ont déjà appelé leurs compatriotes à se convertir au judaïsme".
Car sur les réseaux sociaux, le projet orthodoxe déclenche une véritable tempête. Toujours selon le journal francophone, les réactions vont de l'ironie à l'indignation."Nous venons d’inventer la machine à explorer le temps', ironise Dona-Maria Souhaid sur Twitter. 'Imaginez si, aux États-Unis, les Noirs ne pouvaient voter que pour les Noirs et les Blancs ne pouvaient élire que des Blancs !' s’insurge pour sa part Abdallah Fawzy. 'Comment se fait-il qu’à Beyrouth, où est née la première école de droit dans l’histoire, ils n’ont pu trouver une meilleure loi que la loi dite orthodoxe ?', demande de son côté le blogueur Imad Bazzi. 'Ils vont devoir effectuer des tests d’ADN maintenant pour vérifier les confessions, plaisante quant à lui Karl Sharro. J’espère qu’ils ne trouveront pas de traces de cheval chez certains de nos candidats".