Faut-il laïciser les fêtes chrétiennes ?
AYMERIC CHRISTENSEN
CRÉÉ LE 08/02/2013 / MODIFIÉ LE 08/02/2013 À 17H43
Renommer Noël et Pâques « fête des enfants » et « fête de la liberté » : une idée signée Jacques Attali, dont notre collaboratrice Natalia Trouiller se faisait l'écho dans la Matinale chrétienne du mercredi 5 février, citant le blog de l'ancien conseiller de François Mitterrand.
Considérant comme un fait acquis que « mariage » est désormais « un mot irréversiblement laïc », l'éditorialiste propose d'« aller plus loin et d’enlever de notre société laïque les derniers restes de ses désignations d’origine religieuse ». Appliquée au calendrier, la proposition revient ainsi à ne conserver que les jours fériés laïcs (14 juillet, 1er mai...) et à rebaptiser – le terme « débaptiser » serait d'ailleurs plus correct – les fêtes religieuses les plus importantes. Autre possibilité envisagée par Jacques Attali pour ces dernières : créer un système de fêtes religieuses à la carte, où chacun choisirait ses jours fériés en fonction de ses croyances.
Comme souvent dans ces cas-là, le billet a immédiatement déchaîné des réactions tantôt indignées tantôt moqueuses sur Twitter, réunies pour la plupart derrière le hashtag (mot-clé) #DélireCommeAttali.
On peut néanmoins noter qu'une telle proposition n'est pas nouvelle en France. En 2010, le maire de Paris Bertrand Delanoë, filmé lors d'une rencontre avec des étudiants, se prononçait déjà pour le remplacement de deux fêtes chrétiennes par une fête juive et une fête musulmane. En janvier 2012, Eva Joly, alors candidate Europe-Ecologie-les Verts à la présidence de la République, formulait une proposition similaire. Dernier épisode en date, en juin dernier, l’association des DRH proposait de « neutraliser » trois jours fériés chrétiens.
AYMERIC CHRISTENSEN
CRÉÉ LE 08/02/2013 / MODIFIÉ LE 08/02/2013 À 17H43
Renommer Noël et Pâques « fête des enfants » et « fête de la liberté » : une idée signée Jacques Attali, dont notre collaboratrice Natalia Trouiller se faisait l'écho dans la Matinale chrétienne du mercredi 5 février, citant le blog de l'ancien conseiller de François Mitterrand.
Considérant comme un fait acquis que « mariage » est désormais « un mot irréversiblement laïc », l'éditorialiste propose d'« aller plus loin et d’enlever de notre société laïque les derniers restes de ses désignations d’origine religieuse ». Appliquée au calendrier, la proposition revient ainsi à ne conserver que les jours fériés laïcs (14 juillet, 1er mai...) et à rebaptiser – le terme « débaptiser » serait d'ailleurs plus correct – les fêtes religieuses les plus importantes. Autre possibilité envisagée par Jacques Attali pour ces dernières : créer un système de fêtes religieuses à la carte, où chacun choisirait ses jours fériés en fonction de ses croyances.
Comme souvent dans ces cas-là, le billet a immédiatement déchaîné des réactions tantôt indignées tantôt moqueuses sur Twitter, réunies pour la plupart derrière le hashtag (mot-clé) #DélireCommeAttali.
On peut néanmoins noter qu'une telle proposition n'est pas nouvelle en France. En 2010, le maire de Paris Bertrand Delanoë, filmé lors d'une rencontre avec des étudiants, se prononçait déjà pour le remplacement de deux fêtes chrétiennes par une fête juive et une fête musulmane. En janvier 2012, Eva Joly, alors candidate Europe-Ecologie-les Verts à la présidence de la République, formulait une proposition similaire. Dernier épisode en date, en juin dernier, l’association des DRH proposait de « neutraliser » trois jours fériés chrétiens.