Généralement, on répare les fissures insignifiantes du revêtement d’une route en recouvrant la portion abîmée. Pouvons-nous pardonner et couvrir les fautes mineures de nos frères ? Il est fort probable que la majorité des litiges se régleront de cette façon, puisque l’apôtre Pierre a écrit que “ l’amour couvre une multitude de péchés ”. — 1 Pierre 4:8.
Cependant, parfois, un problème apparaît trop grave pour qu’on passe tout simplement dessus. Témoin cet événement survenu peu après que les Israélites ont pris possession de la Terre promise. Avant de traverser le Jourdain, “ les fils de Ruben, les fils de Gad et la demi-tribu de Manassé ” ont érigé “ un grand autel, bien visible ”. Les autres tribus d’Israël ont cru qu’il était destiné à un culte idolâtrique. Comment pourraient-elles fermer les yeux sur une telle offense ? Aussi se sont-elles préparées pour une action militaire. — Jos. 22:9-12.
Certains Israélites auront sans doute estimé qu’il y avait suffisamment de preuves de culpabilité et qu’il valait mieux attaquer par surprise pour limiter les pertes. Néanmoins, au lieu d’agir précipitamment, les tribus de l’ouest du Jourdain ont envoyé des représentants pour traiter du problème avec leurs frères. Ils leur ont demandé : “ Qu’est-ce que cet acte d’infidélité que vous avez commis contre le Dieu d’Israël, en vous en retournant aujourd’hui de derrière Jéhovah ? ” En réalité, les tribus qui avaient construit l’autel ne s’étaient pas montrées infidèles. Dès lors, comment réagiraient-elles à pareille accusation ? Agresseraient-elles verbalement leurs accusateurs, ou refuseraient-elles le dialogue ? Elles ont plutôt répondu avec douceur et ont expliqué clairement que leur action avait bel et bien été motivée par le désir de servir Jéhovah. De ce fait, elles ont conservé leurs bonnes relations avec Dieu et des vies ont été sauvées. Cette discussion calme a dissipé le malentendu et restauré la paix. — Jos. 22:13-34.