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1citation du jour - Page 20 Empty citation du jour Dim 2 Déc - 20:28

Josué

Josué
Administrateur

Rappel du premier message :

celui qui sais se passer de superflu est le plus proche de Dieu.


951citation du jour - Page 20 Empty Re: citation du jour Mer 8 Nov - 15:00

Josué

Josué
Administrateur

Les passions détruisent plus de préjugés que la philosophie.
Diderot.

952citation du jour - Page 20 Empty Re: citation du jour Mer 15 Nov - 6:11

Josué

Josué
Administrateur

Les fausses opinions ressemblent à la fausse monnaie qui est frappée d'abord par de grands coupables,et dépensée ensuite par d'honnêtes gens qui perpétuent le crime sans savoir ce qu'ils font.
Maistre.

953citation du jour - Page 20 Empty Re: citation du jour Mar 21 Nov - 11:28

Josué

Josué
Administrateur

Le mariage et le célibat ont tous les deux des inconvénient ; il faut préférer celui dont les inconvénients ne sont pas sans remède.

954citation du jour - Page 20 Empty Re: citation du jour Lun 27 Nov - 16:05

Josué

Josué
Administrateur

La pensée ne s'achève que lorsqu'elle a trouvé son expression.
Gustave Lanson.

955citation du jour - Page 20 Empty Re: citation du jour Jeu 14 Déc - 11:15

Josué

Josué
Administrateur

« Rien n’est plus dangereux que lorsque l’ignorance et l’intolérance sont armées de pouvoir » 
Voltaire 

956citation du jour - Page 20 Empty Re: citation du jour Dim 7 Jan - 18:41

Josué

Josué
Administrateur

J'ai regardé de près le dieu de l'étranger, Et j'ai dit: Ce n'est pas la peine de changer.
V Hugo.

957citation du jour - Page 20 Empty Re: citation du jour Lun 8 Jan - 23:33

Patrice1633

Patrice1633
MODERATEUR
MODERATEUR

citation du jour - Page 20 Img_9712

“Même dans une poubelle, une rose reste une rose.”

Angelus Silesius

https://www.jw.org/fr/

958citation du jour - Page 20 Empty Re: citation du jour Jeu 18 Jan - 10:16

Josué

Josué
Administrateur

Ce que certains appellent liberté, d'autres l'appel licence.
Proverbe latin.

959citation du jour - Page 20 Empty Re: citation du jour Ven 2 Fév - 10:45

Josué

Josué
Administrateur

La liberté est de faire ce que les lois permettent.
 Montesquieu.

960citation du jour - Page 20 Empty Re: citation du jour Ven 2 Fév - 18:00

chico.

chico.

'Œil pour œil et le monde finira aveugle', disait Gandhi, l’apôtre de la non-violence.

961citation du jour - Page 20 Empty Re: citation du jour Jeu 15 Fév - 11:07

Josué

Josué
Administrateur

L'homme est inconstant comme l'oiseau est volage.
Aristophane .

962citation du jour - Page 20 Empty Re: citation du jour Jeu 1 Mar - 7:35

Mikael

Mikael
MODERATEUR
MODERATEUR

Il neigeait , il neigeait, pour la première fois l'aigle baisait la tête, sombre jour.
V Hugo.
C'est la neige qui m'inspire ses paroles de Hugo.

963citation du jour - Page 20 Empty Re: citation du jour Mar 6 Mar - 17:19

Mikael

Mikael
MODERATEUR
MODERATEUR

Rien n'est plus difficile et pourtant de plus précieux que de savoir se décider.
Napoléon .

964citation du jour - Page 20 Empty Re: citation du jour Mer 28 Mar - 9:38

Josué

Josué
Administrateur

citation du jour - Page 20 Att00010

965citation du jour - Page 20 Empty Re: citation du jour Jeu 29 Mar - 11:09

Josué

Josué
Administrateur

Un homme de couleur


Cher frère blanc,
          
Quand je suis né, j'étais noir,
Quand j' ai grandi, j'étais noir,
Quand je vais au soleil, je suis noir,
Quand j' ai peur, je suis noir ...
Quand je suis malade, je suis noir...
et quand je mourrai, je serai noir...

Tandis que toi, homme blanc...
Quand tu es né, tu étais rose,
Quand tu as grandi, tu étais blanc,
Quand tu vas au soleil, tu es rouge,
Quand tu as froid, tu es bleu,
Quand tu as peur, tu es vert,
Quand tu es malade, tu es jaune,
et quand tu mourras, tu seras gris...

Après tout cela , tu as le toupet de m'appeler "HOMME DE COULEUR" ?

966citation du jour - Page 20 Empty Re: citation du jour Dim 1 Avr - 11:52

chico.

chico.

« La société changera quand la morale et l’éthique investiront nos réflexions. La finalité de l’être n’est pas de produire mais d’arriver à l’enchantement. »Pierre Rabhi

967citation du jour - Page 20 Empty Re: citation du jour Lun 9 Avr - 17:02

Mikael

Mikael
MODERATEUR
MODERATEUR

Vous avez juridiquement tord parce que vous êtes politiquement minoritaires.
Cette citation de Saint-Just s'est appliquée pendant des siècles sur le mode suivant( vous avez tord parce que vous êtes spirituellement minoritaires).

968citation du jour - Page 20 Empty Re: citation du jour Sam 14 Avr - 19:30

samuel

samuel
Administrateur

Un proche qui te lâche n’est qu un lâche qui était proche.

969citation du jour - Page 20 Empty Re: citation du jour Mer 18 Avr - 17:39

Mikael

Mikael
MODERATEUR
MODERATEUR

Ce qui nous rend la vanité des autres insupportable, c'est qu'elle blesse la nôtre.
La Rochefoucaud.

970citation du jour - Page 20 Empty Re: citation du jour Dim 22 Avr - 17:23

Josué

Josué
Administrateur

A quoi bon faire le fermier pour être en colère contre les plantes parce qu'elles tardent à produire des fruits? Cela n'affectera pas les plantes. Il n'est pas en son pouvoir de mûrir des fruits à son gré. Par conséquent, comme l'agriculteur fait preuve de patience en attendant que la terre produise ses fruits, nous devrions aussi cultiver une attitude d'attente

971citation du jour - Page 20 Empty Re: citation du jour Dim 6 Mai - 8:07

Josué

Josué
Administrateur

Attendons un peu pour finir plus vite.
F Bacon.

972citation du jour - Page 20 Empty Re: citation du jour Ven 11 Mai - 17:01

papy

papy

Celui qui veut voler un minaret doit penser à lui creuser un trou ( pour le cacher, signifie considère la fin).
Proverbe arabe.

973citation du jour - Page 20 Empty Re: citation du jour Sam 12 Mai - 14:48

Lechercheur



Les pauvres gens
Il est nuit. La cabane est pauvre, mais bien close. 
Le logis est plein d'ombre et l'on sent quelque chose 
Qui rayonne à travers ce crépuscule obscur. 
Des filets de pêcheur sont accrochés au mur. 
Au fond, dans l'encoignure où quelque humble vaisselle 
Aux planches d'un bahut vaguement étincelle, 
On distingue un grand lit aux longs rideaux tombants. 
Tout près, un matelas s'étend sur de vieux bancs, 
Et cinq petits enfants, nid d'âmes, y sommeillent 
La haute cheminée où quelques flammes veillent 
Rougit le plafond sombre, et, le front sur le lit, 
Une femme à genoux prie, et songe, et pâlit. 
C'est la mère. Elle est seule. Et dehors, blanc d'écume, 
Au ciel, aux vents, aux rocs, à la nuit, à la brume, 
Le sinistre océan jette son noir sanglot.

II

L'homme est en mer. Depuis l'enfance matelot,
Il livre au hasard sombre une rude bataille.
Pluie ou bourrasque, il faut qu'il sorte, il faut qu'il aille,
Car les petits enfants ont faim. Il part le soir
Quand l'eau profonde monte aux marches du musoir.
Il gouverne à lui seul sa barque à quatre voiles.
La femme est au logis, cousant les vieilles toiles,
Remmaillant les filets, préparant l'hameçon,
Surveillant l'âtre où bout la soupe de poisson, 
Puis priant Dieu sitôt que les cinq enfants dorment. 
Lui, seul, battu des flots qui toujours se reforment, 
l s'en va dans l'abîme et s'en va dans la nuit. 
Dur labeur ! tout est noir, tout est froid ; rien ne luit. 
Dans les brisants, parmi les lames en démence, 
L'endroit bon à la pêche, et, sur la mer immense, 
Le lieu mobile, obscur, capricieux, changeant, 
Où se plaît le poisson aux nageoires d'argent, 
Ce n'est qu'un point ; c'est grand deux fois comme la chambre. 
Or, la nuit, dans l'ondée et la brume, en décembre, 
Pour rencontrer ce point sur le désert mouvant, 
Comme il faut calculer la marée et le vent ! 
Comme il faut combiner sûrement les manoeuvres !
Les flots le long du bord glissent, vertes couleuvres ;
Le gouffre roule et tord ses plis démesurés, 
Et fait râler d'horreur les agrès effarés. 
Lui, songe à sa Jeannie au sein des mers glacées, 
Et Jeannie en pleurant l'appelle ; et leurs pensées 
Se croisent dans la nuit, divins oiseaux du coeur.

III

Elle prie, et la mauve au cri rauque et moqueur 
L'importune, et, parmi les écueils en décombres, 
L'océan l'épouvante, et toutes sortes d'ombres 
Passent dans son esprit : la mer, les matelots 
Emportés à travers la colère des flots ; 
Et dans sa gaine, ainsi que le sang dans l'artère, 
La froide horloge bat, jetant dans le mystère, 
Goutte à goutte, le temps, saisons, printemps, hivers ;
Et chaque battement, dans l'énorme univers, 
Ouvre aux âmes, essaims d'autours et de colombes, 
D'un côté les berceaux et de l'autre les tombes.

Elle songe, elle rêve. - Et tant de pauvreté !
Ses petits vont pieds nus l'hiver comme l'été. 
Pas de pain de froment. On mange du pain d'orge. 
- Ô Dieu ! le vent rugit comme un soufflet de forge,
La côte fait le bruit d'une enclume, on croit voir
Les constellations fuir dans l'ouragan noir 
Comme les tourbillons d'étincelles de l'âtre. 
C'est l'heure où, gai danseur, minuit rit et folâtre
Sous le loup de satin qu'illuminent ses yeux,
Et c'est l'heure où minuit, brigand mystérieux, 
Voilé d'ombre et de pluie et le front dans la bise, 
Prend un pauvre marin frissonnant, et le brise 
Aux rochers monstrueux apparus brusquement. 
Horreur ! l'homme, dont l'onde éteint le hurlement, 
Sent fondre et s'enfoncer le bâtiment qui plonge ;
Il sent s'ouvrir sous lui l'ombre et l'abîme, et songe
Au vieil anneau de fer du quai plein de soleil !

Ces mornes visions troublent son coeur, pareil 
A la nuit. Elle tremble et pleure.

IV
Ô pauvres femmes
De pêcheurs ! c'est affreux de se dire : - Mes âmes,
Père, amant, frère, fils, tout ce que j'ai de cher,
C'est là, dans ce chaos ! mon coeur, mon sang, ma chair ! -
Ciel ! être en proie aux flots, c'est être en proie aux bêtes.
Oh ! songer que l'eau joue avec toutes ces têtes,
Depuis le mousse enfant jusqu'au mari patron,
Et que le vent hagard, soufflant dans son clairon,
Dénoue au-dessus d'eux sa longue et folle tresse,
Et que peut-être ils sont à cette heure en détresse,
Et qu'on ne sait jamais au juste ce qu'ils font,
Et que, pour tenir tête à cette mer sans fond,
A tous ces gouffres d'ombre où ne luit nulle étoile,
Es n'ont qu'un bout de planche avec un bout de toile !
Souci lugubre ! on court à travers les galets,
Le flot monte, on lui parle, on crie : Oh ! rends-nous-les !
Mais, hélas ! que veut-on que dise à la pensée 
Toujours sombre, la mer toujours bouleversée !

Jeannie est bien plus triste encor. Son homme est seul !
Seul dans cette âpre nuit ! seul sous ce noir linceul !
Pas d'aide. Ses enfants sont trop petits. - Ô mère !
Tu dis : "S'ils étaient grands ! - leur père est seul !" Chimère !
Plus tard, quand ils seront près du père et partis,
Tu diras en pleurant : "Oh! s'ils étaient petits !"

V

Elle prend sa lanterne et sa cape. - C'est l'heure 
D'aller voir s'il revient, si la mer est meilleure, 
S'il fait jour, si la flamme est au mât du signal. 
Allons ! - Et la voilà qui part. L'air matinal 
Ne souffle pas encor. Rien. Pas de ligne blanche 
Dans l'espace où le flot des ténèbres s'épanche. 
Il pleut. Rien n'est plus noir que la pluie au matin ;
On dirait que le jour tremble et doute, incertain, 
Et qu'ainsi que l'enfant, l'aube pleure de naître. 
Elle va. L'on ne voit luire aucune fenêtre.

Tout à coup, a ses yeux qui cherchent le chemin, 
Avec je ne sais quoi de lugubre et d'humain 
Une sombre masure apparaît, décrépite ; 
Ni lumière, ni feu ; la porte au vent palpite ; 
Sur les murs vermoulus branle un toit hasardeux ; 
La bise sur ce toit tord des chaumes hideux, 
Jaunes, sales, pareils aux grosses eaux d'un fleuve.

"Tiens ! je ne pensais plus à cette pauvre veuve,
Dit-elle ; mon mari, l'autre jour, la trouva
Malade et seule ; il faut voit comment elle va."

Elle frappe à la porte, elle écoute ; personne 
Ne répond. Et Jeannie au vent de mer frissonne. 
"Malade ! Et ses enfants ! comme c'est mal nourri ! 
Elle n'en a que deux, mais elle est sans mari." 
Puis, elle frappe encore. "Hé ! voisine !" Elle appelle.
Et la maison se tait toujours. "Ah ! Dieu ! dit-elle,
Comme elle dort, qu'il faut l'appeler si longtemps!" 
La porte, cette fois, comme si, par instants, 
Les objets étaient pris d'une pitié suprême, 
Morne, tourna dans l'ombre et s'ouvrit d'elle-même.

VI

Elle entra. Sa lanterne éclaira le dedans 
Du noir logis muet au bord des flots grondants.
L'eau tombait du plafond comme des trous d'un crible.

Au fond était couchée une forme terrible ; 
Une femme immobile et renversée, ayant
Les pieds nus, le regard obscur, l'air effrayant ; 
Un cadavre ; - autrefois, mère joyeuse et forte ; -
Le spectre échevelé de la misère morte ; 
Ce qui reste du pauvre après un long combat. 
Elle laissait, parmi la paille du grabat, 
Son bras livide et froid et sa main déjà verte 
Pendre, et l'horreur sortait de cette bouche ouverte 
D'où l'âme en s'enfuyant, sinistre, avait jeté 
Ce grand cri de la mort qu'entend l'éternité !

Près du lit où gisait la mère de famille, 
Deux tout petits enfants, le garçon et la fille,
Dans le même berceau souriaient endormis.

La mère, se sentant mourir, leur avait mis
Sa mante sur les pieds et sur le corps sa robe,
Afin que, dans cette ombre où la mort nous dérobe, 
Ils ne sentissent pas la tiédeur qui décroît, 
Et pour qu'ils eussent chaud pendant qu'elle aurait froid.

VII

Comme ils dorment tous deux dans le berceau qui tremble !
Leur haleine est paisible et leur front calme. Il semble
Que rien n'éveillerait ces orphelins dormant, 
Pas même le clairon du dernier jugement ; 
Car, étant innocents, ils n'ont pas peur du juge.

Et la pluie au dehors gronde comme un déluge.
Du vieux toit crevassé, d'où la rafale sort,
Une goutte parfois tombe sur ce front mort,
Glisse sur cette joue et devient une larme.
La vague sonne ainsi qu'une cloche d'alarme.
La morte écoute l'ombre avec stupidité.
Car le corps, quand l'esprit radieux l'a quitté,
A l'air de chercher l'âme et de rappeler l'ange ;
Il semble qu'on entend ce dialogue étrange
Entre la bouche pâle et l'oeil triste et hagard :
- Qu'as-tu fait de ton souffle ? - Et toi, de ton regard ?

Hélas! aimez, vivez, cueillez les primevères,
Dansez, riez, brûlez vos coeurs, videz vos verres.
Comme au sombre océan arrive tout ruisseau,
Le sort donne pour but au festin, au berceau,
Aux mères adorant l'enfance épanouie,
Aux baisers de la chair dont l'âme est éblouie,
Aux chansons, au sourire, à l'amour frais et beau,
Le refroidissement lugubre du tombeau !

VIII

Qu'est-ce donc que Jeannie a fait chez cette morte ? 
Sous sa cape aux longs plis qu'est-ce donc qu'elle emporte ? 
Qu'est-ce donc que Jeannie emporte en s'en allant ? 
Pourquoi son coeur bat-il ? Pourquoi son pas tremblant 
Se hâte-t-il ainsi ? D'où vient qu'en la ruelle 
Elle court, sans oser regarder derrière elle ? 
Qu'est-ce donc qu'elle cache avec un air troublé 
Dans l'ombre, sur son lit ? Qu'a-t-elle donc volé ?

IX

Quand elle fut rentrée au logis, la falaise 
Blanchissait; près du lit elle prit une chaise 
Et s'assit toute pâle ; on eût dit qu'elle avait 
Un remords, et son front tomba sur le chevet, 
Et, par instants, à mots entrecoupés, sa bouche 
Parlait pendant qu'au loin grondait la mer farouche.

"Mon pauvre homme ! ah ! mon Dieu ! que va-t-il dire ? Il a
Déjà tant de souci ! Qu'est-ce que j'ai fait là ? 
Cinq enfants sur les bras ! ce père qui travaille ! 
Il n'avait pas assez de peine ; il faut que j'aille 
Lui donner celle-là de plus. - C'est lui ? - Non. Rien. 
- J'ai mal fait. - S'il me bat, je dirai : Tu fais bien. 
- Est-ce lui ? - Non. - Tant mieux. - La porte bouge comme
Si l'on entrait. - Mais non. - Voilà-t-il pas, pauvre homme, 
Que j'ai peur de le voir rentrer, moi, maintenant !"
Puis elle demeura pensive et frissonnant,
S'enfonçant par degrés dans son angoisse intime, 
Perdue en son souci comme dans un abîme, 
N'entendant même plus les bruits extérieurs, 
Les cormorans qui vont comme de noirs crieurs,
Et l'onde et la marée et le vent en colère.

La porte tout à coup s'ouvrit, bruyante et claire,
Et fit dans la cabane entrer un rayon blanc ;
Et le pêcheur, traînant son filet ruisselant,
Joyeux, parut au seuil, et dit : C'est la marine !

X

"C'est toi !" cria Jeannie, et, contre sa poitrine,
Elle prit son mari comme on prend un amant,
Et lui baisa sa veste avec emportement
Tandis que le marin disait : "Me voici, femme !"
Et montrait sur son front qu'éclairait l'âtre en flamme
Son coeur bon et content que Jeannie éclairait,
"Je suis volé, dit-il ; la mer c'est la forêt.
- Quel temps a-t-il fait ? - Dur. - Et la pêche ? - Mauvaise.
Mais, vois-tu, je t 1 embrasse, et me voilà bien aise.
Je n'ai rien pris du tout. J'ai troué mon filet.
Le diable était caché dans le vent qui soufflait.
Quelle nuit ! Un moment, dans tout ce tintamarre,
J'ai cru que le bateau se couchait, et l'amarre
A cassé. Qu'as-tu fait, toi, pendant ce temps-là ?"
Jeannie eut un frisson dans l'ombre et se troubla.
"Moi ? dit-elle. Ah ! mon Dieu ! rien, comme à l'ordinaire,
J'ai cousu. J'écoutais la mer comme un tonnerre,
J'avais peur. - Oui, l'hiver est dur, mais c'est égal."
Alors, tremblante ainsi que ceux qui font le mal,
Elle dit : "A propos, notre voisine est morte.
C'est hier qu'elle a dû mourir, enfin, n'importe,
Dans la soirée, après que vous fûtes partis.
Elle laisse ses deux enfants, qui sont petits.
L'un s'appelle Guillaume et l'autre Madeleine ;
L'un qui ne marche pas, l'autre qui parle à peine.
La pauvre bonne femme était dans le besoin."

L'homme prit un air grave, et, jetant dans un coin 
Son bonnet de forçat mouillé par la tempête :
"Diable ! diable ! dit-il, en se grattant la tête, 
Nous avions cinq enfants, cela va faire sept. 
Déjà, dans la saison mauvaise, on se passait 
De souper quelquefois. Comment allons-nous faire ? 
Bah ! tant pis ! ce n'est pas ma faute, C'est l'affaire 
Du bon Dieu. Ce sont là des accidents profonds. 
Pourquoi donc a-t-il pris leur mère à ces chiffons ? 
C'est gros comme le poing. Ces choses-là sont rudes.
Il faut pour les comprendre avoir fait ses études. 
Si petits ! on ne peut leur dire : Travaillez. 
Femme, va les chercher. S'ils se sont réveillés, 
Ils doivent avoir peur tout seuls avec la morte. 
C'est la mère, vois-tu, qui frappe à notre porte ; 
Ouvrons aux deux enfants. Nous les mêlerons tous,
Cela nous grimpera le soir sur les genoux. 
Ils vivront, ils seront frère et soeur des cinq autres.
Quand il verra qu'il faut nourrir avec les nôtres 
Cette petite fille et ce petit garçon, 
Le bon Dieu nous fera prendre plus de poisson. 
Moi, je boirai de l'eau, je ferai double tâche, 
C'est dit. Va les chercher. Mais qu'as-tu ? Ça te fâche ? 
D'ordinaire, tu cours plus vite que cela.

- Tiens, dit-elle en ouvrant les rideaux, lès voilà!"

974citation du jour - Page 20 Empty Re: citation du jour Sam 12 Mai - 15:15

Mikael

Mikael
MODERATEUR
MODERATEUR

Beau poêle un peu long mais beau.
Je ne le connaissai pas du tout.
Mais pourquoi l'avoir poster ?

975citation du jour - Page 20 Empty Re: citation du jour Sam 12 Mai - 15:30

Lechercheur



Tout simplement c'est a la suite d'un film avec JP Darroussin : Les neiges du Kilimandjaro qui raconte le vie d'un ouvrier en retraite qui prend deux enfants chez lui suite au décès de leur mère et le père se trouve en prison.
Je recommande ce film.
Et dans le générique de la fin il était cité ce poème ( Les pauvres gens).

976citation du jour - Page 20 Empty Re: citation du jour Lun 14 Mai - 11:42

Josué

Josué
Administrateur

Victor Hugo avait le chique pour raconter la misère des gens et cela dans des beaux poèmes .

977citation du jour - Page 20 Empty Re: citation du jour Mer 16 Mai - 8:42

Mikael

Mikael
MODERATEUR
MODERATEUR

Qui tue ivre est pendu sobre.
Proverbe anglais.

978citation du jour - Page 20 Empty Re: citation du jour Mer 23 Mai - 8:43

Josué

Josué
Administrateur

Qui a des filles est toujours berger.

979citation du jour - Page 20 Empty Re: citation du jour Sam 26 Mai - 13:26

Josué

Josué
Administrateur

On aime les filles pour ce qu'elles sont,et les fils pour ce qu'ils promettent d'être.
Goethe.

980citation du jour - Page 20 Empty Re: citation du jour Ven 1 Juin - 13:57

Josué

Josué
Administrateur

Peigne ta fille jusqu'à douze ans; veille sur elle jusqu'à seize ans; ensuite, à son époux sois bien reconnaissant.
Proverbe Tchèque.

981citation du jour - Page 20 Empty Re: citation du jour Ven 8 Juin - 8:30

Mikael

Mikael
MODERATEUR
MODERATEUR

Il ne faut pas s'offenser que les autres nous cachent la vérité, puisque nous nous la cachons si souvent à nous mêmes.
La Rochefoucauld.

982citation du jour - Page 20 Empty Re: citation du jour Jeu 14 Juin - 16:26

Josué

Josué
Administrateur

Il ne faut pas à un chien d'avoir la queue coupée pour ressembler à un cheval.

983citation du jour - Page 20 Empty Re: citation du jour Jeu 21 Juin - 8:10

Josué

Josué
Administrateur

Celui qui possède un métier est comme celui qui possède un château fort.

984citation du jour - Page 20 Empty Re: citation du jour Sam 30 Juin - 14:32

Josué

Josué
Administrateur

Le potier porte envie au potier, l'artisan à l'artisan, le mendiant au mendiant, le chanteur au chanteur.
proverbe grec.

985citation du jour - Page 20 Empty Re: citation du jour Lun 2 Juil - 8:13

samuel

samuel
Administrateur

Josué a écrit:Le potier porte envie au potier, l'artisan à l'artisan, le mendiant au mendiant, le chanteur au chanteur.
proverbe grec.
Moralité, chacun son métier.

986citation du jour - Page 20 Empty Re: citation du jour Sam 7 Juil - 14:31

Josué

Josué
Administrateur

07.07.2018

citation du jour - Page 20 Chat10

987citation du jour - Page 20 Empty Re: citation du jour Lun 16 Juil - 19:13

Josué

Josué
Administrateur

Il vaut mieux exceller en une chose que d'être médiocre en plusieurs.

988citation du jour - Page 20 Empty Re: citation du jour Mar 7 Aoû - 10:05

Josué

Josué
Administrateur

La raison a beau crier, l'imagination a établi dans l'homme une seconde nature.
Pascal.

989citation du jour - Page 20 Empty Re: citation du jour Mar 14 Aoû - 16:02

samuel

samuel
Administrateur

Des riches clients commandent trop de nourriture,et le désespoir amène d'autres dîneurs à se nourrir des restes.

990citation du jour - Page 20 Empty Re: citation du jour Sam 25 Aoû - 14:54

Josué

Josué
Administrateur

Plus on est honnête homme,plus on a de peine à soupçonner les autres de ne l'être pas.
Cicéron.

991citation du jour - Page 20 Empty Re: citation du jour Lun 3 Sep - 17:01

samuel

samuel
Administrateur

Expérience, c'est le nom que nous donnons à nos erreurs.

-------

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