UN OBSERVATOIRE DE LA LAÏCITE EN FRANCE?
C'est ce qu'annonce un communiqué de l'Elysée, selon lequel le président "a saisi l'occasion [de la remise de la légion d'honneur au sociologue des religions Emile Poulat] pour rappeler que la loi de 1905 permet de répondre aux enjeux du temps présent et il a annoncé la mise en place en 2013 de l'Observatoire national de la laïcité, dont le principe est acquis depuis huit ans sans avoir jamais été traduit. L'observatoire aura aussi la charge de formuler des propositions sur la transmission de «la morale publique » pour lui donner une place digne d'elle au sein de l'école".
Commme le soulignent plusieurs commentateurs, François Hollande remet là au goût du jour une idée de son prédécesseur Jacques Chirac et se place ainsi en soutien du ministre de l'Education nationale Vincent Peillon, pour qui cette question de la morale publique doit devenir une matière à part entière dans les écoles. Mais si on ignore encore quels seront la forme, le domaine d'intervention et les moyens d'action de cet observatoire, certains veulent déjà aller plus loin. C'est le cas de Charles de Laubier, ancien journaliste aux Echos et rédacteur en chef d'Edition Multimédi@, qui est interrogé par nos confrères de Fait Religieux.
> Dans cette interview, il reprend une idée dont il avait fait une tribune dans Le Monde il y a sept ans, celle d'une... haute autorité de régulation des religions. Cette autorité selon lui "pourrait être le régulateur comme [...] le CSA pour l'audiovisuel. [Elle] serait chargée de veiller à ce qu'aucune religion ne soit discriminée et que les cultes ou les spiritualités derniers entrants puissent trouver leur place face aux religions historiques. Elle serait dotée d'un pouvoir d'arbitrage et de règlement de différends dans le cas des litiges entre les religions ou entre les cultes et les collectivités locales.[...] Il y a aussi tout ce qui concerne l'application de la loi de 1905 : séparation des Eglises et de l'Etat, entretien des églises, temples, mosquées, etc. Cela pourrait aller jusqu'à un pouvoir de sanction. Par exemple en cas d'abus de position dominante d'une religion puissante, de discrimination envers telle ou telle association cultuelle, d'atteinte avérée au principe de la laïcité dans la République, ou bien encore de radicalisme, de fanatisme religieux, de pratiques sectaires... Ce pouvoir de sanction pourrait s'exercer graduellement si les infractions perdurent : recommandation, avertissement, mise en demeure, amende".
C'est ce qu'annonce un communiqué de l'Elysée, selon lequel le président "a saisi l'occasion [de la remise de la légion d'honneur au sociologue des religions Emile Poulat] pour rappeler que la loi de 1905 permet de répondre aux enjeux du temps présent et il a annoncé la mise en place en 2013 de l'Observatoire national de la laïcité, dont le principe est acquis depuis huit ans sans avoir jamais été traduit. L'observatoire aura aussi la charge de formuler des propositions sur la transmission de «la morale publique » pour lui donner une place digne d'elle au sein de l'école".
Commme le soulignent plusieurs commentateurs, François Hollande remet là au goût du jour une idée de son prédécesseur Jacques Chirac et se place ainsi en soutien du ministre de l'Education nationale Vincent Peillon, pour qui cette question de la morale publique doit devenir une matière à part entière dans les écoles. Mais si on ignore encore quels seront la forme, le domaine d'intervention et les moyens d'action de cet observatoire, certains veulent déjà aller plus loin. C'est le cas de Charles de Laubier, ancien journaliste aux Echos et rédacteur en chef d'Edition Multimédi@, qui est interrogé par nos confrères de Fait Religieux.
> Dans cette interview, il reprend une idée dont il avait fait une tribune dans Le Monde il y a sept ans, celle d'une... haute autorité de régulation des religions. Cette autorité selon lui "pourrait être le régulateur comme [...] le CSA pour l'audiovisuel. [Elle] serait chargée de veiller à ce qu'aucune religion ne soit discriminée et que les cultes ou les spiritualités derniers entrants puissent trouver leur place face aux religions historiques. Elle serait dotée d'un pouvoir d'arbitrage et de règlement de différends dans le cas des litiges entre les religions ou entre les cultes et les collectivités locales.[...] Il y a aussi tout ce qui concerne l'application de la loi de 1905 : séparation des Eglises et de l'Etat, entretien des églises, temples, mosquées, etc. Cela pourrait aller jusqu'à un pouvoir de sanction. Par exemple en cas d'abus de position dominante d'une religion puissante, de discrimination envers telle ou telle association cultuelle, d'atteinte avérée au principe de la laïcité dans la République, ou bien encore de radicalisme, de fanatisme religieux, de pratiques sectaires... Ce pouvoir de sanction pourrait s'exercer graduellement si les infractions perdurent : recommandation, avertissement, mise en demeure, amende".