La glace de l'Arctique fond à un rythme alarmant
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DOHA, Qatar - Une zone de glace marine de l'océan Arctique plus grande que le territoire des États-Unis a fondu cette année, selon l'Organisation météorologique mondiale (OMM), qui affirme que ce phénomène montre que les changements climatiques se produisent «sous nos yeux».
Dans un rapport publié mercredi dans le cadre des discussions internationales sur le climat à Doha, au Qatar, l'OMM indique que la fonte des glaces de l'Arctique n'est que l'un des phénomènes climatiques extrêmes qui ont frappé la planète en 2012.
Au cours de l'année, des épisodes de grave sécheresse ont touché près des deux tiers du territoire américain, ainsi que l'ouest de la Russie et le sud de l'Europe.
Des inondations dévastatrices ont frappé l'Afrique de l'Ouest, tandis que des vagues de chaleur intense se sont abattues sur une grande partie de l'hémisphère nord.
Mais c'est la fonte des glaces de l'Arctique qui domine le rapport annuel sur le climat. L'OMM affirme que la couche de glace a atteint «un bas niveau record» dans la zone autour du pôle Nord.
De mars à septembre, la Terre a perdu 11,83 millions de kilomètres carrés de couche de glace, soit une superficie plus grande que le territoire des États-Unis, selon l'organisation.
«Le taux alarmant de la fonte cette année met en évidence les changements aux grandes répercussions qui se déroulent dans les océans et la biosphère de la Terre», a déclaré le secrétaire général de l'OMM, Michel Jarraud. «Les changements climatiques se produisent sous nos yeux et continueront ainsi, en conséquence des concentrations de gaz à effet de serre dans l'atmosphère, qui augmentent constamment et qui ont atteint de nouveaux records.»
Ces mauvaises nouvelles sur le climat surviennent alors que les délégués de près de 200 pays tentaient mercredi, pour le troisième jour consécutif, d'établir les bases d'un accord qui permettrait de réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre, dans une tentative de freiner le réchauffement climatique.
Les désaccords entre pays riches et pauvres sur les engagements que chacun devrait prendre pour limiter les émissions de gaz à effet de serre ont empêché les discussions d'atteindre leur objectif depuis deux décennies. Pendant ce temps, les émissions mondiales de gaz à effet de serre continuent d'augmenter.
Rajendra Pachauri, président du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), qui a partagé le prix Nobel de la paix 2007 avec l'ancien vice-président américain Al Gore, a pressé les délégués de Doha d'écouter la science et d'agir rapidement.
«Quand j'ai eu le privilège de recevoir le prix Nobel de la paix en 2007 au nom du GIEC, j'avais posé une question rhétorique dans mon discours: les responsables des décisions internationales dans le domaine des changements climatiques entendront-ils la voix de la science et du savoir, qui est maintenant forte et claire?», a rappelé M. Pachauri. «Je ne suis pas sûr que notre voix soit plus forte aujourd'hui, mais elle est certainement plus claire avec les nouveaux savoirs.»
Les délégués réunis à Doha ne s'entendent pas sur l'argent que les pays riches devraient verser aux pays pauvres pour les aider à combattre les changements climatiques et à s'y adapter. La grande question est de savoir si les pays riches accepteront de signer un prolongement au protocole de Kyoto, qui serait juridiquement contraignant jusqu'en 2020.
Le prolongement du protocole de Kyoto, qui incluait autrefois tous les pays industrialisés sauf les États-Unis, ne comprendrait plus que les pays de l'Union européenne, l'Australie et d'autres petits pays qui ne représentent que 15 pour cent des émissions mondiales de gaz à effet de serre.
Les pays en développement se disent prêts à prendre des mesures pour contrôler leurs émissions, mais ils réclament une marge de manoeuvre pour pouvoir développer leur économie.
Même si la Chine est le plus grand émetteur de gaz à effet de serre et que l'Inde la rattrape rapidement, ces deux pays se classent loin derrière les pays développés en ce qui concerne les émissions par habitant, et comptent toujours un grand nombre de citoyens pauvres. Ces deux pays n'ont pas l'intention de limiter leurs émissions à court terme.
«Nous sommes encore dans un processus d'industrialisation. Nous sommes aussi confrontés à l'énorme tâche d'éradiquer la pauvreté», a déclaré Su Wei, membre de la délégation chinoise, devant les journalistes.
«Afin d'éradiquer la pauvreté et tenter d'améliorer nos conditions de vie, nous avons certainement besoin de développer notre économie», a-t-il dit. «Alors nos émissions vont encore augmenter pendant un certain temps.»
par Michael Casey, The Associated Press, thecanadianpress.com
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DOHA, Qatar - Une zone de glace marine de l'océan Arctique plus grande que le territoire des États-Unis a fondu cette année, selon l'Organisation météorologique mondiale (OMM), qui affirme que ce phénomène montre que les changements climatiques se produisent «sous nos yeux».
Dans un rapport publié mercredi dans le cadre des discussions internationales sur le climat à Doha, au Qatar, l'OMM indique que la fonte des glaces de l'Arctique n'est que l'un des phénomènes climatiques extrêmes qui ont frappé la planète en 2012.
Au cours de l'année, des épisodes de grave sécheresse ont touché près des deux tiers du territoire américain, ainsi que l'ouest de la Russie et le sud de l'Europe.
Des inondations dévastatrices ont frappé l'Afrique de l'Ouest, tandis que des vagues de chaleur intense se sont abattues sur une grande partie de l'hémisphère nord.
Mais c'est la fonte des glaces de l'Arctique qui domine le rapport annuel sur le climat. L'OMM affirme que la couche de glace a atteint «un bas niveau record» dans la zone autour du pôle Nord.
De mars à septembre, la Terre a perdu 11,83 millions de kilomètres carrés de couche de glace, soit une superficie plus grande que le territoire des États-Unis, selon l'organisation.
«Le taux alarmant de la fonte cette année met en évidence les changements aux grandes répercussions qui se déroulent dans les océans et la biosphère de la Terre», a déclaré le secrétaire général de l'OMM, Michel Jarraud. «Les changements climatiques se produisent sous nos yeux et continueront ainsi, en conséquence des concentrations de gaz à effet de serre dans l'atmosphère, qui augmentent constamment et qui ont atteint de nouveaux records.»
Ces mauvaises nouvelles sur le climat surviennent alors que les délégués de près de 200 pays tentaient mercredi, pour le troisième jour consécutif, d'établir les bases d'un accord qui permettrait de réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre, dans une tentative de freiner le réchauffement climatique.
Les désaccords entre pays riches et pauvres sur les engagements que chacun devrait prendre pour limiter les émissions de gaz à effet de serre ont empêché les discussions d'atteindre leur objectif depuis deux décennies. Pendant ce temps, les émissions mondiales de gaz à effet de serre continuent d'augmenter.
Rajendra Pachauri, président du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), qui a partagé le prix Nobel de la paix 2007 avec l'ancien vice-président américain Al Gore, a pressé les délégués de Doha d'écouter la science et d'agir rapidement.
«Quand j'ai eu le privilège de recevoir le prix Nobel de la paix en 2007 au nom du GIEC, j'avais posé une question rhétorique dans mon discours: les responsables des décisions internationales dans le domaine des changements climatiques entendront-ils la voix de la science et du savoir, qui est maintenant forte et claire?», a rappelé M. Pachauri. «Je ne suis pas sûr que notre voix soit plus forte aujourd'hui, mais elle est certainement plus claire avec les nouveaux savoirs.»
Les délégués réunis à Doha ne s'entendent pas sur l'argent que les pays riches devraient verser aux pays pauvres pour les aider à combattre les changements climatiques et à s'y adapter. La grande question est de savoir si les pays riches accepteront de signer un prolongement au protocole de Kyoto, qui serait juridiquement contraignant jusqu'en 2020.
Le prolongement du protocole de Kyoto, qui incluait autrefois tous les pays industrialisés sauf les États-Unis, ne comprendrait plus que les pays de l'Union européenne, l'Australie et d'autres petits pays qui ne représentent que 15 pour cent des émissions mondiales de gaz à effet de serre.
Les pays en développement se disent prêts à prendre des mesures pour contrôler leurs émissions, mais ils réclament une marge de manoeuvre pour pouvoir développer leur économie.
Même si la Chine est le plus grand émetteur de gaz à effet de serre et que l'Inde la rattrape rapidement, ces deux pays se classent loin derrière les pays développés en ce qui concerne les émissions par habitant, et comptent toujours un grand nombre de citoyens pauvres. Ces deux pays n'ont pas l'intention de limiter leurs émissions à court terme.
«Nous sommes encore dans un processus d'industrialisation. Nous sommes aussi confrontés à l'énorme tâche d'éradiquer la pauvreté», a déclaré Su Wei, membre de la délégation chinoise, devant les journalistes.
«Afin d'éradiquer la pauvreté et tenter d'améliorer nos conditions de vie, nous avons certainement besoin de développer notre économie», a-t-il dit. «Alors nos émissions vont encore augmenter pendant un certain temps.»
par Michael Casey, The Associated Press, thecanadianpress.com