Sur cette agora, Paul a affronté un auditoire difficile, comptant des épicuriens et des stoïciens, des membres de deux écoles philosophiques rivales. Les épicuriens croyaient que la vie était apparue par hasard. Leur vision de l’existence se résumait à cette devise : “ Rien à craindre des dieux ; rien à craindre de la mort ; on peut atteindre le bonheur ; on peut supporter la douleur. ” Les stoïciens, eux, insistaient sur la raison et la logique, et ne croyaient pas que Dieu fût une Personne. Ni les uns ni les autres ne croyaient en la résurrection qu’enseignaient les disciples de Christ. Les vues philosophiques des deux groupes étaient tout à fait incompatibles avec les vérités élevées du christianisme authentique, que Paul prêchait.
Comment les intellectuels grecs ont-ils accueilli la prédication de Paul ? Certains ont employé un mot signifiant “ bavard ”, ou “ picoreur de semences ”. (Actes 17:18 ; note.) Selon un bibliste, ce terme “ se disait à l’origine d’un petit oiseau qui picorait des graines de-ci de-là ; plus tard, il s’est dit de personnes qui ramassaient restes de nourriture et autres rogatons sur la place du marché. Plus tard encore, il s’est employé au sens figuré au sujet de quelqu’un qui glanait des bribes de connaissances, et surtout de quelqu’un d’incapable de les assembler correctement ”. Ces savants hommes traitaient en quelque sorte Paul de plagiaire ignare.